2. présentation sur la connaissance scientifique du sujet
la définition a été créée dans les années 70 par Freudenberger.
Des travaux récents réalisés par Didier Truchot précisent le degré de burn out.
Il a d’abord concerné les infirmières hospitalières car les MG n’acceptaient pas d’en parler.
Truchot parle donc de construct.
Notre métier est pesant et évolutif avec des perspectives inquiétantes, notamment l’absence
d’installation de jeunes médecins.
Ce n’est pas raisonnable de s’installer mais ça n’est pas raisonnable de faire des enfants ….
Donc il faut que les jeunes s’installent !
Le burn out dérange tout le monde : la collectivité, les patients, les médecins car on est
habitué à prendre sur nous et on ne supporte pas de ne pas pouvoir assumer notre rôle.
Mais nous ne sommes pas que des soignants : nos différentes activités sont :
- activité de soins centrée sur le patient
- vie professionnelle centrée sur le soignant (nous)
- vie privée qui est centrée sur nous en tant qu’individu
Ces différentes activités s’englobent.
Mais ce n’est pas parce qu’on n’est pas bien qu’il faut le faire payer aux autres … mais on
n’est pas obligé d’en crever !
Un médecin qui va bien est un médecin qui ne prend pas trop de place.
Définition : c’est un Construct Sd associant :
- un épuisement professionnel (stress, perte de motivation et d’entrain au travail)
- une dépersonnalisation (attitude négative, détachée envers les patients qui sont
déshumanisés)
- une réduction de l’accomplissement personnel qui apparaît chez les individus
impliqués professionnellement auprès d’autrui (baisse de l’estime de soi, sentiment
d’efficacité diminuée)
Le test permet d’évaluer les 3 critères grossièrement.
Truchot a réalisé ce test sur 2001, 2002 et 2004 et retrouve environ 40% de BO.
En comparant avec d’autres professions (infirmières, travailleurs sociaux, pompiers, aides
soignants), le taux est plus élevé chez les médecins dans l’épuisement émotionnel et la
dépersonnalisation. L’accomplissement personnel réduit est toutefois un peu moins important
chez les MG que chez les infirmières.
Il faut savoir que le taux de suicides chez les médecins est de 69 sur 492 décès en 5 ans, soit
14%, ce qui est inquiétant. Le médecin est une espèce en voie de disparition.
Le chiffre équivalent dans la population générale est de 5,6% !
Facteurs de risque : addictions, problèmes financiers, juridiques, divorce, (au moins 2 critères
retrouvés chez les suicidés)
Les causes :
- travail très dense, sans aucun moment à soi (ça dépend bien sûr de l’organisation), on
passe d’1 patient à un autre sans avoir le temps de faire autre chose (même pas pipi) et
on est obligé d’être disponible à différents niveaux
- en prise directe avec le client, qui de plus est en demande
- surcharge de travail avec horaires à rallonge à l’ouverture du cabinet mais il faut
savoir aménager son temps de travail