CABINET Forum Med Suisse 2007;7:578–582 578 Prise en charge des patients après traitement chirurgical de l’obésité Simone Vanninia, Zeno Stangab, Jean-Marc Heinickec Inselspital Bern a Klinik und Poliklinik für Gastroenterologie, b Adipositasprogramm, Poliklinik für Endokrinologie, Diabetologie und Klinische Ernährung, c Klinik und Poliklinik für Viszerale und Transplantationschirurgie Quintessence 쎲 La chirurgie de l’obésité est en train de devenir le traitement standard dans le cas d’un BMI >40 kg/m2 après un échec des traitements conservateurs. 쎲 En 2005, environ 200 implantations d’anneaux gastriques et environ 750 bypass gastriques ont été effectués en Suisse. 쎲 La dysphagie postopératoire est souvent l’expression d’une adaptation insuffisante des habitudes alimentaires. L’instruction des patients par la diététicienne résoudra le problème dans la majorité des cas. Les investigations radiologiques ou endoscopiques sont rarement nécessaires d’emblée. 쎲 La substitution permanente avec une préparation multivitaminique et la vitamine B12 est recommandée. Le contrôle régulier de la ferritine, des vitamines B12 et B1 (thiamine), de l’acide folique ainsi que du calcium et des oligoéléments est essentiel. Summary Clinical management after obesity surgery 쎲 Surgery for obesity is about to become the standard therapy for patients with a BMI >40 kg/m2 after failure of conservative treatment. 쎲 In 2005 about 200 adjustable gastric band operations and 750 gastric bypass-operations were performed in Switzerland. 쎲 Postoperative dysphagia is often the consequence of insufficient accommodation of eating habits to the new anatomic and functional conditions. In the majority of cases specific counseling by a dietitian is successful. Further radiological and endoscopical evaluation is rarely needed. 쎲 Patients need a permanent substitution with Vitamin B12 and multivitamin preparations. Lifelong monitoring of vitamin B12 and B1 (thiamin), ferritin, folic acid, calcium and trace elements is mandatory. Introduction Depuis le début des années 1980, le nombre des obèses (BMI >30 kg/m2) a plus que doublé aux Etats-Unis. La prévalence de l’obésité morbide (BMI >40 kg/m2) y a même presque triplé (de 0,8% en 1990 à 2,2% en 2000) [1]. Dans notre société occidentale, la morbidité, la mortalité et les coûts considérables des conséquences de l’obésité sont actuellement l’un des problèmes centraux de santé publique. Dans les années 50 déjà, après la perte pondérale constatée chez les patients ulcéreux après gastrectomie partielle, ont été posées les bases du traitement bariatrique actuel (du grec baros, poids; et iatrikos, faisant partie de la médecine). L’efficacité de la chirurgie bariatrique est actuellement bien documentée, aussi bien pour ce qui est de la baisse de poids per se que pour ses conséquences (hypertension artérielle, diabète, hyperlipidémie, syndrome d’apnées du sommeil, etc.) [2–4]. Il s’agit d’interventions techniquement difficiles que seuls des chirurgiens spécialement formés peuvent effectuer, si possible par laparoscopie. Dans le sens d’un monitoring national centralisé, toutes les interventions effectuées en Suisse sont enregistrées dans un registre d’évaluation géré par le Swiss Study Group for Morbid Obesity (SMOB), à l’intention de l’Office fédéral des assurances sociales. La chirurgie bariatrique, pratiquée en Suisse dans plus de 50 centres, est réglementée par l’annexe 1 de l’Ordonnance sur les prestations de l’assurance des soins (OPAS) (tab. 1 p) [5]. En 2005, environ 1000 interventions bariatriques ont été effectuées en Suisse, dont 200 cerclages et 750 bypass, la tendance au cerclage étant clairement à la baisse et celle du bypass à la hausse. Une progression annuelle de quelque 10% des interventions bariatriques est à signaler ces cinq dernières années. L’indication à une intervention bariatrique est posée par une équipe interdisciplinaire (diététique, psychiatrie, chirurgie, médecine interne), qui prend également en charge les patients à la phase postopératoire initiale. Mais ce sont souvent les médecins généralistes ou internistes installés, qui pour la plupart ne disposent pas d’une formation spécifique, qui sont confrontés aux complications à moyen et long terme. Cet article donne une idée des complications les plus fréquentes d’une intervention bariatrique, importantes en pratique, et leurs mesures diagnostiques et thérapeutiques. Techniques et efficience Les interventions bariatriques peuvent se subdiviser en techniques restrictives et malabsorptives. Les restrictives diminuent la quantité maxi- Vous trouverez les questions à choix multiple concernant cet article à la page 573 ou sur internet sous www.smf-cme.ch. CABINET Forum Med Suisse 2007;7:578–582 579 Tableau 1. Annexe 1 de l’OPAS: Conditions du traitement chirurgical de l’obésité (d’après [5]). Poche gastrique Après en avoir référé au médecin-conseil. Le patient ne doit pas avoir plus de 60 ans. Le patient présente un indice de masse corporelle (BMI) supérieur à 40. Anse alimentaire, 75–150 cm Un traitement amaigrissant approprié de deux ans est resté sans effet. Le patient souffre en outre d’une des maladies suivantes Hypertension artérielle mesurée à l’aide d’un brassard large Diabète sucré Syndrome d’apnée du sommeil Anse biliopancréatique, 10–40 cm Dyslipidémie Affection dégénérative invalidante de l’appareil locomoteur Coronaropathie Stérilité avec hyperandrogénisme Ovaires polykystiques chez une patiente en âge de procréer L’opération doit être exécutée dans un centre hospitalier disposant d’une équipe interdisciplinaire et expérimentée en chirurgie, psychothérapie, conseils nutritionnels et médecine interne. Système d’évaluation uniforme fondé sur des données quantitatives et une statistique des coûts. male de nourriture pouvant être ingérée et les malabsorptives diminuent la surface de résorption intestinale fonctionnelle (fig. 1–3 x). En Suisse, ce sont principalement le cerclage gastrique par laparoscopie (méthode restrictive) et le bypass gastrique par Roux-en-Y (méthode mixte restrictive-malabsorptive), également par laparoscopie, qui sont pratiqués. La perte pondérale semble ne pas être le résultat seul d’une restriction et/ou d’une malabsorption pures, mais aussi de processus d’adaptation complexes, non entièrement élucidés, dans l’équilibre hormonal intestinal et le métabolisme énergétique [6]. Après implantation d’un anneau gastrique, si la compliance est optimale au niveau du comportement alimentaire, il est possible de s’attendre à une baisse du BMI d’environ 10 unités, de 15 après un bypass gastrique (proximal) et même de 20 unités et plus après pontage distal ou diversion biliopancréatique. La stabilisation du poids est atteinte deux ans environ après l’intervention. Figure 1 Pontage gastrique par Roux-en-Y. Figure 2 Anneau gastrique ajustable. Complications Phase périopératoire En raison de leur status et de leur comorbidité, les patients bariatriques courent le risque de complications périopératoires aspécifiques telles qu’embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde des membres inférieurs, pneumonie, infarctus aigu du myocarde et escarres de décubitus. Phase postopératoire immédiate L’une des complications redoutées de la pose de l’anneau est la perforation gastrique, pouvant survenir lors de la préparation rétrogastrique ou lors de la fixation de l’anneau. Des hémorragies Switch duodénal Anse alimentaire «Common channel» Anse biliopancréatique Figure 3 Diversion biliopancréatique avec switch duodénal. CABINET intra-abdominales et infections à proximité du port présternal peuvent également se produire. Avec le bypass gastrique, techniquement beaucoup plus compliqué, c’est surtout l’insuffisance anastomotique de la gastro-jénunostomie qui est redoutée (incidence atteignant 6,6% dans les grands collectifs) [7]. Hémorragies et infections de plaies peuvent également apparaître. Les incidences des infections de plaies et des hernies cicatricielles sont plus élevées après les opérations à ciel ouvert qu’après celles par laparoscopie. La technique chirurgicale à ciel ouvert n’est donc plus appliquée que dans des situations exceptionnelles (par ex. en cas d’adhérences très importantes après de précédentes interventions). Complications à moyen et long terme Dysphagie et vomissement Dysphagie et vomissement sont des complications relativement fréquentes des interventions bariatriques. Il s’agit généralement d’une adaptation à retardement du comportement alimentaire à la nouvelle anatomie gastrique [8]. La bonne information du patient par les nutritionnistes a une importance décisive à cet égard: les patients doivent apprendre à manger plus lentement de petites portions, et à mieux mâcher les aliments. Ils doivent boire soit avant les repas solides, soit au moins 30 minutes après. Ils doivent prendre trois repas principaux et deux ou trois collations. Si leur dysphagie ou leurs vomissements persistent, un examen par bolus de gastrographine ou une endoscopie sont indiqués, qui permettront de visualiser une dislocation de l’anneau gastrique ou une sténose anastomotique après bypass gastrique. Cette dernière peut être traitée par bougirage ou dilatation au ballonnet, par endoscopie (fig. 4 x). A long terme, après implantation d’un anneau gastrique, il se produit assez souvent une pseudoachalasie avec dysmotilité et dilatation œsophagiennes. Si une diminution du remplissage de l’anneau n’améliore pas la situation, il faut l’explanter et procéder à un bypass gastrique. Forum Med Suisse 2007;7:578–582 Le remplissage de l’anneau gastrique par port présternal ne doit être modifié que très progressivement par le spécialiste. En situation d’urgence, avec occlusion complète, la vidange de l’anneau par ponction stérile du port est la mesure la plus simple à entreprendre pour résoudre le problème dans de nombreux cas. En cas de vomissements avec douleurs épigastriques et latéro-abdominales, le diagnostic différentiel doit envisager une colique biliaire ou rénale. Après un bypass gastrique, une hernie interne (herniation d’un segment du grêle dans l’une des fentes chirurgicales faites dans le méso du grêle ou du côlon) peut provoquer un iléus mécanique, mais cela est rare. Si l’obstruction mécanique ne touche que l’anse biliopancréatique et en l’absence du symptôme majeur vomissement, le diagnostic clinique peut s’avérer très difficile. Obstruction par bolus Une aphagie subite pendant ou peu après un repas, éventuellement accompagnée de douleurs rétrosternales et d’une hypersalivation, peut résulter d’une obstruction par un bolus au niveau de l’anneau gastrique ou de l’anastomose gastrojéjunale. Auquel cas il est recommandé de pratiquer en urgence l’examen à la gastrographine et l’endoscopie précédemment décrits, car le risque d’aspiration de salive ou du bolus régurgité menace. Dumping syndrome Après un bypass gastrique par Roux-en-Y, le transit direct d’aliments sucrés hyperosmolaires rapidement résorbables de la poche gastrique dans le jéjunum peut provoquer un syndrome dit de dumping. Son tableau clinique comprend nausée, vomissement, diarrhée et hypersalivation. L’aversion à l’égard des aliments très riches en sucres qui en résulte est un effet secondaire généralement bienvenu du bypass gastrique. Après pontage gastrique, le diagnostic différentiel du dumping syndrome classique, osmotique, se fait avec la rare hypoglycémie postprandiale Cardia Anastomose A Jéjunum B 580 C Figure 4 Sténose anastomotique à la jonction poche gastrique(*)-jéjunum après bypass gastrique. A) Bolus de gastrographine avec sténose filiforme. B) Image endoscopique avant dilatation de la sténose. C) Après dilatation endoscopique sans complication. CABINET résultant d’une hypertrophie des cellules des îlots pancréatiques (ou nésidioblastose) avec hyperinsulinémie postprandiale [9]. Sous-alimentation Après des opérations bariatriques, en raison de leurs composantes malabsorptives, la moins grande résorption de calories, intentionnelle, est inévitablement associée au risque d’une baisse de la résorption intestinale de vitamines et d’oligoéléments [10, 11]. Une baisse de la résorption du fer est due en partie au contournement des principaux segments de sa résorption (duodénum et jéjunum proximal). D’autre part, le fer alimentaire non au contact du suc gastrique ne peut être réduit en sa forme mieux résorbable. Il faut être attentif à une bonne substitution de fer, surtout chez les femmes préménopausées courant un risque d’anémie. Un manque de vitamine B12 résulte de l’achlorhydrie gastrique et de la sécrétion moins abondante de facteur intrinsèque, responsables de la transformation de la vitamine B12 en sa forme résorbable. La carence en acide folique est rare, généralement imputable à l’absorption de moins de nourriture. La principale étiologie d’une carence en thiamine (vitamine B1) est le contournement du duodénum (principal site de résorption de la thiamine) secondaire au bypass gastrique. Les vomissements multifactoriels peuvent encore l’accentuer. Non diagnostiqué et non traité, le manque de thiamine peut aller jusqu’au tableau extrême de l’encéphalopathie de Wernicke (amnésie, ataxie, troubles de la motilité oculaire). La diminution de la résorption des graisses, voulue, comprend inéluctablement une diminution de la résorption des vitamines liposolubles (A, D, E et K). La diminution de la résorption duodénale du calcium et le manque de vitamine D peuvent provoquer une hyperparathyroïdie secondaire avec risque accru d’ostéoporose [12]. Un manque d’oligoéléments tels que zinc, sélénium et magnésium est rare et ne se voit pratiquement que chez les patients ayant subi une diversion biliopancréatique ou un bypass gastrique distal. Les contrôles postopératoires portent sur les paramètres suivants: albumine, protéines, ferritine, vitamine B12, acide folique, calcium (à corriger si hypoalbuminémie), magnésium, phosphatase alcaline (si augmentée, dosage de la parathormone et du phosphore). Après diversion biliopancréatique et bypass gastrique distal, il faut en outre doser les vitamines liposolubles A, D, E, le Quick comme témoin de la vitamine K, le zinc et le sélénium. Il est généralement recommandé de donner une substitution à vie par une spécialité multivitaminée avec sels minéraux et oligoéléments. En fonction de leurs concentrations sériques, la vitamine B12 et le fer doivent également être substitués. Des études récentes insistent sur l’importance de la substitution de vitamine D et de calcium en prophylaxie de l’ostéoporose [13]. Forum Med Suisse 2007;7:578–582 581 Cholélithiase Parmi les conséquences d’une perte pondérale rapide figure la formation de lithiases biliaires. Une étude prospective a donné une incidence des lithiases biliaires d’environ 35%, six mois déjà après bypass gastrique [14]. En Suisse, une cholécystectomie est effectuée de routine lors d’une intervention bariatrique à ciel ouvert, ou lors d’une première intervention par laparoscopie en cas de lithiase vésiculaire déjà présente. En cas de suspicion de lithiase cholédocienne, il est impossible de pratiquer une cholangiographie rétrograde (ERC) diagnostique-thérapeutique en raison de la modification de l’anatomie. Dans un tel cas, l’ERC peut se faire à travers un canal transcutané dilaté menant à ce qu’il reste d’estomac. Les techniques diagnostiques alternatives sont la cholangiographie par résonance magnétique (MRC) ou la cholangiographie transhépatique transcutanée (PTC). Urolithiase En raison de la malabsorption des graisses, les acides gras libres lient le calcium libre dans la lumière intestinale, qui ne peut ainsi se lier à l’oxalate et en inhiber la résorption. Cette «hyperoxalurie intestinale» est encore accentuée par la baisse de la métabolisation bactérienne de l’oxalate dans la lumière intestinale, de même que par le manque de vitamine B6 et de thiamine (vitamine B1). Le risque de lithiase urinaire oxalique et de néphrocalcinose s’en trouve par conséquent augmenté. Pour la prophylaxie, il est recommandé de boire beaucoup (de préférence de l’eau minérale riche en calcium) et de restreindre les aliments riches en oxalates (par ex. épinards, chocolat, rhubarbe, thé froid, côtes de bette, chou et noix). Le cas échéant, une substitution de citrate de calcium est également recommandée. Stéatorrhée Après les techniques malabsorptives, avec un «common channel» qui en résulte à très court terme (segment de grêle dans lequel les nutriments sont en contact avec les sucs biliopancréatiques) (fig. 3), une stéatorrhée peut se produire en raison de la présence d’acides gras non digérés dans la lumière intestinale. Elle peut la plupart du temps être prévenue par le remplacement des graisses alimentaires par des triglycérides à chaînes moyennes mieux résorbables (ou lipides MCT), ou par l’administration d’une spécialité orale d’enzymes pancréatiques. Chirurgie de l’obésité et grossesse La chirurgie bariatrique augmente la fertilité des patientes fortement obèses en âge de procréer, qui présentent souvent une infertilité. Comme une grossesse doit être évitée à la phase de perte CABINET pondérale la plus rapide, une contraception efficace est recommandée pendant les 18 mois suivant l’opération. Mais après traitement chirurgical de l’obésité, avec une alimentation adéquate et une substitution de fer et d’acide folique, l’incidence des complications de la grossesse, dont diabète gestationnel, hypertension et macrosomie est remarquablement diminuée [15]. Forum Med Suisse 2007;7:578–582 582 limites de tels traitements, de même que les changements nécessaires des modes de vie et d’alimentation avant l’intervention. La chirurgie bariatrique est de nos jours un traitement efficace de l’obésité morbide. Son but majeur est d’en diminuer les complications. En fonction de la morbidité psychique et somatique complexe de ces patients, l’indication doit être posée et la prise en charge postopératoire assurée par une équipe interdisciplinaire (diététique, chirurgie, psychiatrie et médecine interne). Conclusions La chirurgie bariatrique éveille souvent des attentes et espoirs irréalistes chez les patients. C’est pourquoi il est particulièrement important de leur présenter par le détail les possibilités et Remerciements Les auteurs remercient le Dr Viktoria Senn de ses précieuses remarques et adjonctions. Références Correspondance: Dr Simone Vannini Klinik und Poliklinik für Gastroenterologie Inselspital Freiburgstrasse 14 CH-3010 Bern [email protected] 1 Freedman DS, Kettel Kahn L, Serdula MK, et al. Trends and correlates of class 3 obesity in the US from 1990 through 2000. JAMA. 2002;288:1758–61. 2 Buchwald H, Avidor Y, Braunwald E, et al. Bariatric surgery. A systematic review and meta-analysis. JAMA. 2004;14: 1724–38. 3 Maggart M, Shugarman L, Suttorp M, et al. Meta-analysis: surgical treatment of obesity. Ann Intern Med. 2005;142: 547–59. 4 Christou NV, Sampalis JS, Liberman M, et al. Surgery decreases long-term mortality, morbidity, and health care use in morbidly obese patients. Ann Surg. 2004;240(3):416–23. 5 Ordonnance du DFI sur les prestations dans l’assurance obligatoire des soins en cas de maladie (Ordonnance sur les prestations de l’assurance des soins, OPAS) du 29 septembre 1995 (état le 1er avril 2007). RS 832.112.31. 6 Flancbaum L. Mechanisms of weight loss after bariatric surgery. J Laparoendosc Adv Surg Tech. 2003;13:215–20. 7 Cadière GB, Himpens J, Dapri G. Laparoskopische Magenbypasschirurgie. Chirurg. 2005;76(7):668–77. 8 Ukleja A, Stone RL. Medical and gastroenterologic management of the post-bariatric patient. J Clin Gastroenterol. 2004;(38)4:312–21. 9 Service GS, Thompson BG, Service FJ, et al. Hyperinsulinemic hypoglycemia with nesidioblastosis after gastric-bypass surgery. N Engl J Med. 2005;353:249–54. 10 Alvarez-Leite JI. Nutrient deficiencies secondary to bariatric surgery. Curr Opin Clin Nutr Metab Care. 2004;7:569–75. 11 Bloomberg RD, Fleishman A, Nalle JE, et al. Nutritional deficiencies following baritric surgery: what have we learned? Obes Surg. 2005;15(2):145–54. 12 Goldner WS, O’Dorisio TM, Dillion JS, et al. Severe metabolic bone disease as a long-term complication of obesity surgery. Obes Surg. 2002;12:685–92. 13 Molly McMahon M, Sarr MG, Clark M, et al. Clinical management after bariatric surgery: value of a multidisciplinary approach. Mayo Clin Proc. 2006;81(Suppl 10):S34–45. 14 Shifmann ML, Sugerman HJ, Kellum JM, et al. Gallstone formation after rapid weight loss: a prospective study in patients undergoing gastric bypass surgery for treatment of morbid obesity. Am J Gastroenterology. 1991;86:1000–5. 15 American College of Obstetricians and Gynecologists. ACOG Committee Opinion number 315, September 2005. Obesity in pregnancy. Obstet Gynecol. 2005;106:671–5.