
~ Échocardiographie - Doppler ~ 2
~ © 2010 DCAM ~ Université Victor Segalen Bordeaux 2 ~ France 2/8
effective minimale (SVE indexée X SC) pour le patient comparé à la valeur de référence de la SVE
pour le modèle et la taille de la prothèse sélectionnée.
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Les thromboses de valve demeurent une des complications les plus graves de la chirurgie de
remplacement valvulaire par leur risque de défaillance cardiaque et d’embolie systémique.
Leur diagnostic doit être précoce, approché par l’ETT/ETO et le radiocinéma de valve qui permettent
un diagnostic positif et surtout d’orienter la thérapeutique (héparine, fibrinolyse ou chirurgie) en
fonction des constatations anatomiques effectuées : thrombose obstructive ou non, taille du thrombus,
blocage partiel ou complet, et de l’état hémodynamique sous-jacent.
Les thromboses des prothèses mécaniques sont loin d’être exceptionnelles, principalement lors des
premières années post-implantation, de l’ordre de 0,3 à 1,3 pour 100 années / patient pour les
prothèses mécaniques et 0,09 à 0,15 pour les bioprothèses. Elles sont plus fréquentes en position
tricuspide (20% année-patient) qu’en position aorto-mitrale (0,5 à 6% année-patient). Les thromboses
obstructives sont généralement accompagnées d’un fort taux de mortalité (2/3 des cas classiquement).
A côté de la thrombose, deux autres situations peuvent générer une obstruction de prothèses : le
pannus fibreux et l’endocardite avec végétation obstructive.
Sur un plan physiopathologique, on distingue les thromboses aiguës constituées de thrombus frais
généralement conséquence d’un arrêt impromptu du traitement anti-coagulant.
A l’opposé, il existe des thromboses de constitution sub-aiguë voir chronique par strates successives
de caillots plus ou moins organisés.
Les facteurs favorisants sont une mauvaise anticoagulation, la période post-opératoire précoce, les
relais pour chirurgie extra-cardiaque.
L’expression clinique de la thrombose obstructive est généralement bruyante quand elle est complète
avec œdème aigu pulmonaire et anomalies auscultatoires patentes, plus modérée si la thrombose est
partielle avec possible dyspnée, fièvre ou encore embolies systémiques.
La thrombose non obstructive peut être de découverte fortuite ou à l’occasion d’une embolie
systémique.
Au moindre doute, il faudra réaliser devant ces symptômes au moins en 1ère intention une
échocardiographie transthoracique et un radiocinéma de valve et si nécessaire en 2ème intention une
ETO.
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L’échocardiographie bidimensionnelle permet l’analyse directe des éléments mobiles des prothèses
valvulaires, en sachant que les valves de nouvelles générations à double ailette sont de faible
encombrement et que les clapets sont difficiles à dégager de part leur petite taille.
Les valves à bille sont mieux visualisées que les valves à disque, elles-mêmes mieux visualisées que
les valves à ailettes.
Le diagnostic positif de thrombose est donné par la visualisation du thrombus, conditionnée par sa
taille, sa mobilité et sa localisation. Le thrombus apparaît alors comme un écho anormal généralement
bien circonscrit sessile ou pédiculé au contact de la prothèse. Il faudra en préciser la taille, la mobilité
et le caractère localisé ou diffus.
Il est primordial de varier les incidences employées afin de contourner les cônes d’ombre lié au
matériel prothétique.
Le mode TM de part sa haute résolution temporelle est indispensable à réaliser sur tout matériel
prothétique, permettant parfois, si le thrombus est mobile, de voir des vibrations de basse fréquence le