novembre 2015 - serpinet conseil

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« Ça c’est moi, ça c’est toi », de l’importance de la régulation émotionnelle dans l’empathie
Beaucoup de demandes de coaching qui nous sont faites sont en lien avec des difficultés à nouer et à entretenir
des relations interpersonnelles gratifiantes. Certains ne parviennent pas à éprouver de l’empathie pour les
sentiments et le vécu de leur prochain et éprouvent des difficultés pour être sur la bonne qualité de relation,
pour bien se connecter à l’autre. Pourtant, être empathique permet de prédire plus facilement les comportements
qu’autrui va présenter, de mieux appréhender l’environnement.
Lorsqu’il s’agit de définir l’empathie, nous apprécions de l’évoquer comme la capacité à s’intéresser au cadre de
référence de l’autre et à le comprendre. En complément, voici une autre définition qui ouvre des perspectives
complémentaires, notamment autour de la régulation émotionnelle nécessaire… :
« L’ empathie ne peut s’envisager que lorsque la personne fait l’expérience d’une réponse émotionnelle face à
l’émotion d’autrui. De plus, la personne doit être capable d’effectuer une distinction entre soi et autrui et de
réguler ses propres réponses émotionnelles » (cf. Jean Decety neurobiologiste, Université de Washington).
Ce serait donc un trait de personnalité caractérisé par la capacité de ressentir une émotion appropriée en
réponse à celle exprimée par autrui, d’effectuer une distinction entre soi et autrui (c’est-à-dire être conscient
de la source de l’émotion et pouvoir décoder l’émotion d’autrui) et de réguler ses propres réponses émotionnelles.
Pour réguler ses propres réponses émotionnelles très proches de l’émotion que vit autrui, il faut arriver à un juste
milieu entre absence de réponse émotionnelle et une réponse émotionnelle trop intense qui peut mener à un
sentiment de détresse. Il est donc nécessaire d’avoir la connaissance de la source de l’émotion et de prendre
la perspective de l’autre « Ça c’est moi, ça c’est toi ». Cela sous-entend la capacité de découvrir l’autre,
d’entrer dans son monde interne subjectif, de savoir regarder par sa fenêtre (cf. Irvin Yalom). Partir de l’autre
est primordial dans le meilleur état d’esprit possible (cf. chronique numéro 2 sur le questionnement). De cette
façon, on peut mettre en sourdine son propre point de vue pour décoder ce que l’autre est en train de vivre.
Ce qui se passe parle souvent plus de l’autre et peut nous en apprendre plus sur lui (cf. « Pas de jugement et de
suppositions, ne rien prendre personnellement… », Les 4 accords Toltèques).
Le coaching est là pour soutenir l’effort consistant à devenir plus compétent, plus adapté au contexte dans la
régulation de ses émotions, dans la prise de conscience des processus mis en œuvre et dans la capacité à en
inventer et expérimenter de nouveaux. Soutenir l’effort de voir les choses sous un autre angle comme nous
pouvons le faire en coaching aide à réguler l’émotion sans la supprimer, au risque de la voir ressurgir tôt ou
tard…
Merci pour certains éléments inspirés du « Blog des rapports Humains » et de « Psychologie des émotions »,
Olivier Luminet, éd. De Boeck.
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