lecture-spectacle violence (s)

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LECTURE-SPECTACLE
VIOLENCE (S)
Pablo Picasso, Guernica, 1937
JANVIER 2012 © LE GRAND R
Dossier réalisé par Frédérique Vieljeuf - Coordonnatrice pour les jumelages du Grand R
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Contenu
VIOLENCE (S) .................................................................................................................................... 3
PRESENTATION DES PIECES ET DES AUTEURS ........................................................................ 4
I- Terrorisme..................................................................................................................................... 4
II- Violences sociales ....................................................................................................................... 5
III – Violences privées ..................................................................................................................... 6
Théâtre et violence(s) ........................................................................................................................... 7
Pratiques ou comment aborder le théâtre et le thème de la violence en classe ? ................................. 8
Exercices permettant de se familiariser avec la pratique théâtrale ...................................................... 9
1- Présentation : ............................................................................................................................... 9
2- Le mentir-vrai : ............................................................................................................................ 9
3- La rencontre : ............................................................................................................................... 9
Exercices permettant d'aborder le thème de la violence : .................................................................. 10
1-Les tableaux vivants ................................................................................................................... 10
2- Les impros collectives muettes .................................................................................................. 10
3- Les injures .................................................................................................................................. 10
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PRESENTATION
VIOLENCE (S)
Cette année Le grand R a choisi d'articuler la lecture-spectacle proposée aux établissements jumelés autour du
thème de la violence en lien avec les deux spectacles professionnels : Tartuffe de Molière mis en scène par
Monique Hervouët (Cie Le banquet d'avril) pour les lycées en janvier et Violet de Jon Fosse pour les collèges en mai.
Les deux pièces mettent en effet en scène différentes formes de violences, pour Molière celle que la religion
catholique avec la Compagnie du Saint Sacrement faisait subir aux consciences ouvrant la voie à tous ceux qui sous
couvert de dévotion s'intronisaient dans les familles, familles dans lesquelles régnait une violence « ordinaire » qui
assujettissait femme et enfants au pouvoir omnipotent de l'époux et du père. C’est la raison pour laquelle Ariane
Mnouchkine, lorsqu'elle choisit de mettre en scène la pièce dans les années 90 situe l'action dans un orient où
l'intégrisme religieux fait la loi et où l'homme règne en maître sur les femmes et les enfants.
Jon Fosse, quant à lui, parle dans Violet « de la fragilité, de la violence, de la complexité de l'adolescence » et la
pièce met en scène cinq adolescents dont les garçons ont créé un groupe de musique tandis que la fille cherche
reconnaissance, respect et amour. Une pièce contemporaine qui évoque efficacement cette période de l'existence
où l'on se cherche et où la révolte est souvent présente, latente ou explicite.
A notre tour, nous avons voulu en lisant des pièces du répertoire théâtral contemporain interroger ce thème de la
violence.
L'Histoire des XX et XXIe siècles en offre un panorama épouvantable : les guerres, les génocides, le terrorisme
disputent à l'envi la violence sociale engendrée par la guerre économique de la mondialisation. Ces manifestations
de la violence sont par ailleurs le propre de notre condition, celle d'humains traversés et travaillés par la peur de la
mort et… de la vie.
Le thème est vaste et nous avons donc choisi de le décliner au pluriel : violence (s) et de chapitrer cette lecturespectacle en trois actes : Terrorisme / Violences sociales / Violences privées.
Les œuvres d'Adel Akim, de Wajdi Mouawad, de Lioubomir Simovitch illustreront le premier chapitre ; celles de
Peter Turrini, de Louis Calaferte, de Laurent Gaudé et de David Lescot, le deuxième ; et les deux pièces de Denise
Bonal et de Selim Matar le troisième.
Ce montage de texte sera mis en scène par Alain Sabaud et interprété par Mélusine Fradet, Julien Girard et Alain
Sabaud.
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PRESENTATION DES PIECES ET DES AUTEURS
I- Terrorisme
Exécuteur 14 (éditions des quatre vents, 1996) :
Avant de s'éteindre, le dernier survivant d'une guerre civile revit les événements et les raconte : son enfance de
garçon pacifique, d'abord dans un milieu où tout semble aller bien, mais où règnent des tensions confessionnelles
entre deux clans: les Adamites et les Zélites.
Un jour, la guerre se déclenche : exécutions arbitraires, injustices. Le jeune homme passe au travers des
événements qu'il regarde avec innocence.
Les deux clans s'affrontent. Appartenir à l'un ou à l'autre devient un péché originel, une tache dont on ne peut se
débarrasser. Lui, il va passer de victime à bourreau le jour où arrêté pour un contrôle d'identité par un barrage Zélite
il verra sa « petite amie » se faire violer...
L'auteur: Adel Hakim
né au Caire en 1953. Enfance en Egypte puis à Beyrouth.
1972- Etudes en France et depuis vit à Paris. Parallèlement à une formation en mathématiques, un diplôme d'HEC et
un doctorat en philosophie, il pratique le théâtre universitaire et suit des ateliers avec Ariane Mnouchkine et John
Strasberg.
Comédien, il fonde avec Elisabeth Chailloux le Théâtre de la Balance en 1984.
1992- Directeur du Théâtre des Quartiers d'Ivry et de l’Atelier Théâtral d'Ivry.
Enseignant à l'Ecole du TN de Strasbourg et à l'école de la Rue Blanche.
Incendies (Actes Sud-Papiers) :
Lorsque le notaire Lebel fait aux jumeaux Jeanne et Simon Marwan la lecture du testament de leur mère Nawal, il
réveille en eux l'incertaine histoire de leur naissance : qui fut donc leur père et par quelle odyssée ont-ils vu le jour
loin du pays d'origine de leur mère ? Et cette mère, qui était-elle ?
Leur quête va les entraîner au Liban…
Le texte du montage évoque un attentat...
L'auteur : Wajdi Mouawad
Né au Liban, il a vécu quelques années à Paris avant de s'installer à Montréal. Ses pièces, notamment Littoral,
Incendies et Forêts (triptyque) ont été jouées au Québec, au Canada et en Europe. Il fut l'auteur invité du Festival
d'Avignon en 2010.
Le Théâtre ambulant Chopalovitch (Editions L'âge d'homme, coll. Petite Bibliothèque slave.)
C'est l'histoire d'une troupe théâtrale qui, dans une ville occupée où les passions se mettent à nu, « provoque une
collusion entre les masques et les visages ». Le déguisement et le mensonge le disputent à la validité du réel et du
vrai.
L'auteur : Lioubomir Somovitch
Né en 1935 à Oujitsé (Uzice) en Serbie. Etudes dans sa ville natale et à la Faculté des Lettres de Belgrade.
Publie une dizaine de recueils de poésie qui le placent d'emblée parmi les plus importants poètes contemporains et
de quatre textes dramatiques qui remportent sur la scène un succès populaire considérable et sont salués par la
critique, tant par leur contenu que par leur poésie.
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II- Violences sociales
Eléments moins performants (Actes Sud-Papiers) :
Une grosse entreprise sidérurgique « dégraisse » et se débarrasse de ces « éléments moins performants ».
Shakespeare, bibliothécaire de son état est le révélateur et le compagnon d'infortune de ses camarades Schmelzer,
Ursus, l'Italien, Ringo et le couple Anna et Hans.
L'auteur : Peter Turrini
Né en 1944 en Carinthie dans le sud de l’Autriche, fils d'un travailleur émigré italien a d'abord exercé divers métiers,
notamment celui de métallo, avant d'écrire des textes publicitaires, et enfin, installé depuis 1971 à Vienne, d'écrire
tout court.
Ses pièces et ses adaptations de Beaumarchais et de Goldoni font de lui le représentant d'un théâtre qui refuse les
exclusions et les racismes, l'irresponsabilité politique et sociale, et qui s'engage résolument dans le combat pour la
dignité et la justice sociale.
Un riche, trois pauvres (Théâtre complet / Pièces baroques II ; Editions Hesse)
Pièce en 25 tableaux, une parade et 5 intermèdes qui évoque « quelque part dans le vaste monde » la course
effrénée des marionnettes humaines que nous sommes pour lutter contre la mort et comprendre ce qu'est la vie.
L'auteur : Louis Calaferte
Né le 14 juillet 1928 à Turin ; mort le 2 mai 1994 à Dijon.
Garçon de course dans une usine de piles électriques puis manœuvre à Turin.
1947 Paris, il devient figurant au théâtre de l'Odéon et écrit ses premières pièces puis des romans et publie ses
carnets où on peut lire ces aphorismes que Pierre Desproges devait connaître : « Xénophobie : démangeaison des
prolétaires et des commerçants. » ; « Vacances : drogue populaire. » ; « Moderne : future vieillerie » ; « La guerre
n'est rien que le produit de l'ignorance des uns, de la crapulerie des autres et de la férocité de tous. »
Il confessait aussi « Les idéologies m'importent peu. Je suis du côté de la dignité de l'homme. »
Selon le metteur en scène Patrick Pelloquet « les personnages de Calaferte sont davantage des stéréotypes de
comportements que des personnages au sens restrictif du terme.
Mille orphelins : (Actes Sud- Papiers)
Dragan Bajuk Slator revient pour la dernière fois sur sa terre natale. Tout au long de sa longue marche, il est suivi
par un enfant étrange, puis un groupe entier. Ce sont des orphelins nés de sa longue et solitaire errance à travers le
monde.
L'auteur : Laurent Gaudé
Né en 1972 à Paris il est dramaturge puis romancier (La mort du roi Tsongor, prix Goncourt des Lycéens 2003, Le
soleil des Scorta, prix Goncourt 2004). Son œuvre aussi bien dramaturgique que romanesque s'intéresse aux
thème de la vengeance, de la violence de la guerre, de la colonisation, de l'immigration, des conflits ethniques, de la
misère et des catastrophes naturelles souvent sous forme de fables ou d'apologues qui mettent en scène et en
question la condition humaine.
Les Jeunes, suivi de On refait tout et de Réfection : (Actes Sud–Papiers)
L'extrait choisi pour le montage est tiré de Réfection ; dans le réfectoire d'un collège, trois groupes d'élèves
débattent de problèmes quotidiens avec leur surveillant sur stressé, mais les disputes se transforment peu à peu en
un règlement de comptes incontrôlable.
L'auteur : David Lescot
Auteur, metteur en scène et musicien. Il met en scène ses propres pièces et en est parfois l'interprète.
Les pièces éditées dans ce recueil intitulé Les Jeunes sont toutes intéressantes et devraient parler aux collégiens
comme aux lycéens. Vous pourrez y trouver d'autres passages susceptibles d'être lus ou joués et qui, à n'en pas
douter feront mouche auprès des adolescents.
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III – Violences privées
Deux tableaux extraits de Un riche, trois pauvres : page 313, le grand frère, le petit frère, maman.
Page 331, le petit garçon, la petite fille.
Portrait de famille : (Editions Théâtrales)
Comme son titre l'indique, un portrait d'une famille française où se joue des rivalités (comme dans toutes les
familles) et où le mariage prochain de Patrick avec une « arabe » donne lieu à une crise familiale mettant à jour le
racisme ordinaire.
L'auteur : Denise Bonal
Comédienne ayant vécu l'aventure de la décentralisation théâtrale de 1951 à 1971.
Retour à Paris en 1972 où son travail de comédienne s'est confondu avec celui d'auteur et de professeur. Nommée
au Conservatoire national supérieur de Paris en 1983. Maintenant à la retraite.
Confessions d'un étranger (Edition Albouraq)
Une autobiographie d'un auteur irakien exilé en Suisse dont nous avons choisi le Prologue de forme épistolaire qui
évoque la force de l'amour qui triomphe d'une « dynastie de haine ».
L'auteur : Selim Matar
Né en 1956 à Bagdad. 1978, opposant au régime de Saddam Hussein. 1981, Genève, demande l'asile politique suisse.
Apprentissage du français. 1985, obtient le diplôme de l'Institut universitaire d'Etudes de Développement. 1990,
parution de son premier roman La femme à la fiole qui obtient le prix Rayes du roman arabe.
2008, parution de son troisième roman autobiographique Confessions d'un étranger traduit en français en 2010.
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Théâtre et violence(s)
L’histoire du théâtre de l'Antiquité grecque jusqu'à nos jours (pour n'évoquer que l'Occident) est constamment liée
au thème de la violence qu'elle soit publique ou privée et très souvent articulée à celui de la famille : les Labdacides,
les Atrides, Médée en sont les exemples les plus connus et qui ont fait l'objet de réécritures contemporaines qui
prouvent à quel point ce thème est intemporel et universel.
Sans doute car, comme le fait remarquer l'éthologue et zoologiste Konrad Lorenz, la violence fait partie intrinsèque
de la vie ; dès qu'il y a vie, il y a violence et que l'animal et l'individu doivent faire des efforts pour vivre et survivre,
que la violence est également porteuse de vie.
Sans doute serait-il bon pour commencer à aborder ce thème de faire définir aux élèves ce qu' est la violence pour
eux ou d'évoquer des situations de violence qu'on pourra noter au tableau afin de partir du plus évident au moins
évident, par exemple que prendre conscience qu'on va mourir un jour est violent et que l'Art est souvent une
réponse à cette violence .Bien souvent, la musique qu'ils aiment écouter ou sur laquelle ils aiment danser en
témoignent et c'est une bonne introduction à l'étude de Violet de Jon Fosse.
Pour les lycéens qui verront Tartuffe, il me semble que leur passer le film d'Ariane Mnouchkine Molière est une
excellente introduction non seulement à Molière et à ce qu'était le théâtre dans la société du XVIIe siècle mais
aussi à la place que la religion et la Compagnie du Saint Sacrement avaient à cette époque : le passage dans le film
où le carnaval est interdit et où la troupe de Molière après avoir été protégée par le prince de Conti perd cette
protection car le prince est devenu dévot est particulièrement explicite et efficace.
Le dossier pédagogique élaboré par Monique Hervouët et sa compagnie permet également de bien contextualiser
les formes de violences présentes dans cette œuvre et de voir comment les metteurs en scène les ont pour chacun
déclinées différemment.
En ce qui concerne l'injustice, Antigone d'Anouilh et Roméo et Juliette de Shakespeare sont des œuvres qui leur
parlent et dont l'étude peut être abordée aussi bien au collège qu'au lycée.
Deux œuvres contemporaines permettent également d'évoquer le terrorisme et l'engagement : Montserrat
d'Emmanuel Roblès et Les Justes de Camus. Si la seconde est un peu difficile à aborder car la langue n'est pas
toujours simple, la première est facile à comprendre et permet aussi de travailler avec les professeurs d'espagnol et
d'évoquer la colonisation. La pièce de Camus, une fois l'obstacle de la langue dépassé (et pour cela faire lire le texte
à haute voix, voire le faire jouer) est terriblement d'actualité.
Enfin tout le théâtre de Bernard Marie Koltès et d'Hannock Levin que nous avons eu le bonheur de rencontrer les
années passées sont une mine de scènes où la violence est évoquée et souvent de façon détournée et farcesque,
particulièrement La reine de la salle de bains de Levin qui dénonce l'occupation des territoires palestiniens par
les Israëliens et Golda Meir.
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Pratiques ou comment aborder le théâtre et le thème de la violence en
classe ?
Tout d'abord : transformer l'espace de la classe en poussant ou en sortant tables et chaises et en
délimitant l'espace de jeu avec un gaffeur ou une ficelle (ou de la craie). En raison des nuisances sonores
possibles prévenir les collègues des salles voisines ou préférer la salle polyvalente, l'amphi, la salle de
permanence si elle est libre.
Instaurer le rituel du théâtre : quand on pénètre dans l'espace de jeu, on est en jeu, on a une autre
identité : « tu es là, tu joues et les autres n'ont rien à dire tant que tu es en jeu au sein de l'espace
scénique. »
Engager la participation de toute la classe : jamais moins de 2 ou 3 élèves face aux autres (pour éviter les
inhibitions attribuer à chaque groupe un numéro : le numéro appelé fait sa proposition).
Susciter un échange après chaque proposition scénique : donner la parole à ceux qui viennent de jouer puis
aux spectateurs (…Que pensez-vous de la proposition ? Quels conseils donneriez-vous pour l'améliorer ?)
Travailler à partir de la position neutre : debout, les bras le long du corps, pieds légèrement écartés dans
l'alignement du bassin et ancrés au sol, genoux légèrement fléchis (pour éviter le balancement d'avant en
arrière) et la tête bien droite avec le regard fixe devant soi.
RAPPELER AVANT DE COMMENCER A JOUER ET AUTANT DE FOIS QUE CELA PARAITRA NECESSAIRE QUE LA
BIENVEILLANCE EST TOUJOURS LA REGLE
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Exercices permettant de se familiariser avec la pratique théâtrale
1- Présentation :
- former un cercle en se tenant les mains, lâcher les mains
- l'animateur entre au centre du cercle, s'arrête dit « Bonjour » de façon joyeuse et rencontre le regard de chacun
- puis il dit « je m'appelle (son prénom) et toi » et il va vers un élève en lui touchant doucement les deux épaules et
en le regardant dans les yeux.
- la personne à laquelle on s'est adressée entre alors dans le cercle et fait la même chose jusqu'à ce que tout le
monde soit passé.
Veiller à ce que les consignes soient bien respectées et faire recommencer gentiment tant qu'elles ne le sont pas.
2- Le mentir-vrai :
- former des groupes de 4 avec des personnes qui ne se connaissent pas vraiment
- dans chaque groupe chacun va raconter un souvenir qui l'a marqué (en lien ou non avec le thème de la violence, à
vous de voir) aux autres
- puis dans chaque groupe on choisit un des souvenirs et chacun apprend l'histoire de celui qu'on a choisi
d'interpréter.
- ensuite chaque groupe passe devant la classe réunie et chaque membre du groupe raconte l'histoire qu'elle a
choisie.
- le public désigne après avoir vu toutes les prestations à qui appartient l'histoire et quels sont les critères qui lui
permettent de donner cette réponse.
3- La rencontre :
- former 3 groupes de 8 (ou 5 groupes en fonction de l'effectif mais se débrouiller pour que le nombre des
participants soit pair)
- chacun s'invente un personnage puis rencontre un des membres du groupe et lui demande quelque chose qui lui
manque.
- quand la rencontre a eu lieu, chacun revient à sa place sauf l'un des membres du groupe qui face au public réuni
va raconter l'histoire de cette rencontre soit sous forme d'adresse au public ou de monologue ou de conversation
téléphonique ou d'écriture d'une lettre, d'un mail ou d'un texto.
- chaque membre du groupe passe et à la fin chacun doit dire quel personnage il jouait.
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Exercices permettant d'aborder le thème de la violence :
1-Les tableaux vivants
- former 3 groupes de 8
- donner des numéros à chacun des membres du groupe
- le numéro 1 se place sur l'espace scénique et évoque sous forme de statue l'événement violent qui s'est produit et
que chacun des membres du groupe va contribuer à réaliser en se plaçant de manière à créer un tableau pour le
public.
- une fois tous les membres du groupe placés, on compte jusqu'à 5 et le public doit donner un titre au tableau ou
évoquer la situation.
Ce travail est, il va de soi parfaitement muet. Les situations de violence pourront être celles évoquées en classe lors
d'une précédente séance ou s’inspirer de la lecture-spectacle.
2- Les impros collectives muettes
- former 2 groupes l'un sort dans le couloir, on donne aux autres un thème d'impro muette selon le principe de
l'exercice précédent, quand tout le monde a bien compris, on fait rentrer le groupe qui était dehors et qui va former
le public ; après le même délai que précédemment le public donne le thème de l'impro.
Puis on intervertit les groupes.
Thèmes pourraient être : exode, Le radeau de la méduse, western, Jack l'éventreur, La guerre des étoiles, La tour
infernale, tremblement de terre, tsunami, grève au lycée, à l'usine, manifestation, occupation d'usine, Révolution
etc.. A vous d'inventer en fonction de vos classes...
3- Les injures
- diviser la classe en deux groupes qui se placeront face à face
- chaque membre du groupe choisit un mot de 3 syllabes sans le dire à son voisin (ne pas donner le titre de
l'exercice avant de le faire)
- groupe face à face à trois mètres d'écart
- le premier du groupe A s'avance et injurie son partenaire du groupe B en criant le mot de 3 syllabes qu'il a choisi ;
puis tous les membres du groupe B ensemble s'avancent vers leurs partenaire et crient la même injure.
- le premier du groupe B s'avance et crie au premier du groupe B « Honni sois tu, toi qui dis + l'injure proférée par le
premier du groupe A ; tous les membres du groupe B font de même
- les 2 groupes reviennent à leur place initiale et c'est au premier membre du groupe B de s'avancer et de proférer
son injure au premier membre du groupe A, le groupe B s'avance et fait de même
- le premier du groupe A s'avance et dit : « Maudit sois tu, toi qui dis+ l'injure proférée par le premier du groupe B ;
- les 2 groupes reviennent à leur place initiale et c'est au deuxième de chaque groupe de faire de même etc. jusqu'à
ce que tous les membres de chaque groupe soit passé et que la cérémonie des injures et des malédictions soit finie.
C'est un exercice de concentration, de mémoire corporelle et de chœur nécessitant de l'énergie et un meneur de jeu
(l'animateur) qui fait recommencer pour que tout le monde soit en chœur et vocifère les injures et les malédictions...
car, au début tout le monde pouffe de rire selon le mot choisi et qui ne doit en aucun cas, bien entendu être une
injure couramment utilisée. Pour éviter cela faire choisir un mot de 3 syllabes appartenant au lexique des choses,
des objets, des animaux, pas de mots abstraits.
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Contact
Frédérique Millet-Grolleau
chargée des relations publiques - jeune public / vie scolaire
Tél. 02 51 47 83 82
Courriel : [email protected]
LE GRAND R – SCÈNE NATIONALE
LA ROCHE-SUR-YON
02 51 47 83 83
www.legrandr.com
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