La Guerre Patriotique de 1812 Jusqu`en 1941, la campagne de

La Guerre Patriotique de 1812
Jusqu'en 1941, la campagne de Russie de 1812 était connue en Russie sous le nom de « guerre
patriotique » (en russe Отечественная война, Otetchestvennaïa Voïna). En russe, on la nomme aussi «
guerre de 1812 ».
La Russie, alors dotée d’une industrie manufacturière faible, mais riche en matières premières, souffrait
du blocus continental qui la privait d’une partie de son commerce, de ses ressources et de revenus pour
acheter des biens manufacturés. La levée du blocus par la Russie mit Napoléon en rage et l’encouragea
dans la voie de la guerre. Son mariage avec Marie-Louise d'Autriche, auquel Alexandre refusa de
participer, renforça aussi la défiance à l’égard de la Russie, alors qu'un peu plus tôt, un mariage, qui
aurait concrétisé l'alliance franco-russe, avec la sœur d'Alexandre, la princesse Catherine, avait été
envisagé.
La campagne de Russie de 1812 est une campagne militaire menée par l'empereur Napoléon Ier. Après
avoir conquis presque toute l'Europe, Napoléon entreprend de conquérir la Russie de l'empereur
Alexandre Ier. Même si, jusqu'à la prise de Moscou, l'avantage est aux forces napoléoniennes, le prince
russe Mikhaïl Koutouzov, général en chef d'une armée impériale russe inférieure en nombre au début
de l'invasion, parvient à relever le moral de l'armée russe et à l'encourager à mener une contre
offensive, en organisant le harcèlement de la Grande Armée lors de la retraite française. Mais les
maladies et l'hiver, et dans une moindre mesure les soldats russes, sont responsables de la défaite de
Napoléon en Russie.
L'armée impériale russe qui lui fait face est moins nombreuse, du moins au début de la campagne.
Environ 280 000 Russes sont déployés sur la frontière polonaise (en préparation de l'invasion prévue du
satellite français qu'était le Grand-Duché de Varsovie). Au total, l'armée russe compte environ 500 000
hommes (certaines estimations descendent jusqu'à 350 000, tandis que d'autres vont jusqu'à 710 000,
un nombre aux alentours de 400 000 semble plus crédible), au début de la guerre. Ceux-ci se
répartissent en trois armées :
la Première armée de l'ouest (commandée par le général Mikhail Barclay de Tolly: six corps d'armée
d'infanterie, trois de cavalerie de réserve, dix-huit régiments de cosaques: quelque 159 800 hommes et
558 pièces .
la Deuxième armée de l'ouest (commandée par le général Bagration): deux corps d'armée d'infanterie,
un de cavalerie de réserve, neuf régiments de cosaques du Don: 62 000 hommes et 216 pièces
d'artillerie.
la Troisième armée de l'ouest (ou d'observation), (commandée par le général Tormassov): trois corps
d'armée d'infanterie, un de cavalerie de réserve, neuf régiments de cosaques: 58 200 hommes et 168
pièces d'artillerie4.
Deux corps de réserve, un de 65 000 hommes et un autre de 47 000 hommes, soutiennent ces trois
armées. D'après ces chiffres, l'armée russe qui fait immédiatement face à Napoléon compte quelque
392 000 hommes. De plus, la paix est assurée avec la Suède et l'Empire ottoman pour Saint-Pétersbourg,
ce qui libère plus de 100 000 hommes, (du Corps de Finlande de Steingell et de l'Armée du Danube de
Tchitchagov). Des efforts sont faits pour grossir les armées russes et, en septembre, l'effectif est porté à
environ 900 000, sans compter les unités cosaques irrégulières, qui apportent probablement 70 000 ou
80 000 hommes au total.
C’est le 7 septembre 1812 qu'est livrée la bataille appelée, par les Français, de la Moskova, et par les
Russes de Borodino, parce que l’action eut lieu sur le plateau qui domine ce village.
Les deux armées comptent chacune de 120 à 130 000 hommes. Un coup de canon tiré par les Français
donne le signal, et l’action s’engage sur toute la ligne. Après quatre heures de combats opiniâtres,
pendant lesquels 1 200 bouches à feu tirent, trois redoutes sont enlevées par le prince Eugène, les
maréchaux Davout et Ney. Toutes les batteries russes sont successivement assaillies et enlevées. La plus
formidable de leurs redoutes est emportée par les cuirassiers français.
Après avoir détruit par la mitraille la plus grande partie des masses qui résistaient à son entrée,
Napoléon fait manœuvrer le 8e corps et toute la droite pour tourner la dernière position des Russes. Il
ordonne à la garde et à toute la cavalerie de soutenir ce mouvement. Eugène se porte en avant de la
Kalogha, et dès ce moment l'issue de la bataille est certaine. À la tombée de la nuit, l’armée russe opère
sa retraite en bon ordre vers Mojaïsk, laissant sur le champ de bataille 55 000 hommes hors de combat,
dont 50 généraux et 70 pièces de canon. Les pertes des Français sont évaluées à 20 000 hommes tués ou
blessés, dont 2 généraux de division et 6 généraux de brigade.
Les pertes humaines
Les dernières recherches sérieuses sur les pertes de la campagne de Russie sont données par Thierry
Lentz11. Du côté français, le bilan est d'environ 200 000 morts (la moitié au combat et le reste de froid,
de faim ou de maladie) et de 150 000 à 190 000 prisonniers tombés entre les mains de Koutouzov. Pour
le reste, 130 000 soldats quittèrent la Grande Armée au cours de la marche sur Moscou et près de 60
00012 se réfugièrent chez des paysans, nobles et bourgeois russes. Enfin, moins de 30 000 soldats
repassèrent le Niémen avec Murat.
Côté russe, les récentes publications d'Oleg Sokolov tendent à établir les pertes à 300 000 morts dont
175 000 au combat, ce qui est très important, mais, selon Thierry Lentz, invérifiable en l'état des études
disponibles. Enfin, malgré des actes de générosité des deux côtés, les prisonniers qui tombèrent entre
les mains des Français ou des Russes furent globalement maltraités.
Après la chute de Napoléon, le rapatriement demandé par Louis XVIII des Français restés en Russie fut
globalement un échec, car les candidats au retour furent peu nombreux. Plusieurs milliers de Français
firent souche dans le pays des Tsars. En 1837, 3 200 vivaient à Moscou.
Liste des commandants de l'armée russe
Mikhail I. Koutouzov - commandant en chef
Michel Barclay de Tolly - ministre de la Guerre
Peter Wittgenstein - commandant de l'aile droite
Piotr Bagration - commandant de l'aile gauche
Nikolaï N. Raïevski - commandant russe majeur
Dmitri S. Dokhtourov - commandant russe majeur
Mikhaïl A. Miloradovitch - commandant russe majeur
Alexandre I. Ostermann-Tolstoï - commandant russe majeur
Alexeï P. Iermolov - néral russe
Alexandre Michaud de Beauretour - général sarde rallié aux Russes
Mikhaïl S. Vorontsov - général russe
Matveï I. Platov - ataman des Cosaques du Don
Pavel V. Tchitchagov - ministre de la marine en 1802 - commandant de l’armée de Moldaviedréïevitch
Savine, serait mort à Saratov en 1894 à l'âge de 123 ans13,14.
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