Dangerosité psychiatrique

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M
DUPUP
Introduction Psychiatrie Légale
DU Sciences Criminelles
2015-2016
Mathieu LACAMBRE
CRIAVS-LR/DSP US MA VLM
CHRU Montpellier
Ressources bibliographiques
L’équipe pédagogique
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Céline Baïs
Magali Teillard
Cyril Manzanera
Mathieu Lacambre
Les thèmes
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Dangerosité psychiatrique
Dangerosité criminologique
Expertise psychiatrique pénale
Psychiatrie en milieu carcéral
Délire et psychoses
Troubles de l’humeur
Troubles de la personnalité
Addictions
Schizophrénies
Paraphilies et perversions
Enfants victimes et familles maltraitantes
Le programme
Le programme
• Validation => QCM
Drame familial à Garons : Jean-Charles avait menacé de tuer toute sa famille
CATHY ROCHER, 24/01/2013, 06 h 00
•Mercredi, après les autopsies, Laure Beccuau, procureure de Nîmes, a confirmé la thèse du drame familial et
du suicide du père. "Le père de famille a inhalé de la fumée, déclare la procureure. Il n’était donc pas mort au
moment de l’incendie. Son décès est lié à un suicide et aux plaies auto-infligées par une arme blanche (un
couteau retrouvé par les gendarmes, NDLR)." La mère et deux des trois enfants ont été tués par une arme
blanche. Le petit dernier a été étranglé.
•Quelle est la chronologie de ce déchaînement de violences ?
•Ce lundi, Jean-Charles, chauffeur routier dans une entreprise beaucairoise, ne travaillait pas. Dans l’après-midi,
il a passé plusieurs coups de fil de chez lui. Son fils aîné, Maxence, est rentré de son collège vers 17 heures.
Que s’est-il passé ensuite et les heures précédant le drame ? Pour quelles raisons, la mère de famille ou ses
enfants n’ont pu s’échapper ? Quelle est la chronologie de ce déchaînement de violences ?
•Un homme violent selon un témoin
•Selon les enquêteurs, le couple était en difficultés. Viviane avait annoncé son intention de se séparer de son
compagnon. Le soir du drame, alors que les pompiers bataillaient contre les flammes et les gendarmes en
étaient aux premières constatations, des proches de la famille avaient déjà témoigné en ce sens. Un témoin
avait déclaré que Jean-Charles était un homme violent. Les jours précédents, Viviane se serait confiée à des
amis, expliquant que son compagnon aurait vivement réagi à l’annonce de cette séparation et menacé de "tuer
tout le monde", reprend la procureure. Bien sûr, les investigations se poursuivent.
•Les auditions des proches se poursuivent
•Les premières constatations "confirment l’absence d’indices en faveur de l’intervention d’un tiers", rappelle la
magistrate. Les gendarmes et le parquet attendent les résultats des analyses toxicologiques, poursuivent les
auditions des proches, cherchent à savoir quand et comment l’incendie a démarré... Mais Laure Beccuau a
annoncé, mercredi, que "si aucune décision définitive n’est, à ce stade, prise par le parquet, il est vraisemblable
que cette procédure sera amenée à être classée sans suite à l’issue de l’ensemble des investigations".
•Cette tragédie laisse les proches de cette famille installée depuis dix ans à Garons et toute une commune
anéantis et abasourdis.
Carcassonne Dix ans de moins pour Jean-Michel Bissonnet
NATHALIE BALSAN-DUVERNEUIL
24/11/2011, 22 h 41 | Mis à jour le 25/11/2011, 00 h 09
•Cinq heures plus tôt, le vicomte d’Harcourt,
debout dans le box, la voix mécanique.
"Bernadette, je l’admirais beaucoup, je regrette
ce que j’ai fait." Belkacem, tête basse :
"Je suis vraiment désolé." Bissonnet enfin, d’un
ton suppliant : "J’adorais et j’adore toujours ma
femme, je ne suis plus rien sans elle." Pas un mot
sur son innocence.
•Pourtant au matin, Me Martial, son deuxième avocat avait tenté de détruire les arguments de
l’accusation. En revenant sur l’absence de mobile, sur l’incapacité des experts psychiatres à déceler du
Machiavel en Bissonnet, sur la vie aisée de ce couple qui ne manque de rien. Il charge d’Harcourt, cet homme
qui "s’est toujours moqué du monde et n’a suivi que son chemin de liberté et qui, dans un dernier éclat de rire,
veut entraîner un innocent dans sa chute".
•Alors Me Liénard se lève, et tout bascule. Lui aussi doit plaider l’acquittement, mais il ouvre une porte restée
fermée jusqu’ici. Celle de la culpabilité de son client. "Et si Jean-Michel Bissonnet avait initié ce meurtre sans
vraiment y croire, sans vraiment l’espérer ? Et que c’était d’Harcourt, ce pompier pyromane, qui avait rendu tout
cela possible ? Lui qui aurait pu empêcher son fils spirituel de commettre l’irréparable ?"
•Midi, les jurés se retirent. 15 h, les portes s’ouvrent. Attente. 17 h 20, la salle retient son souffle.
Bataille d’expert
La psychiatre et l'assassin : un jugement courageux
LE MONDE |19.12.2012 à 12h01• Mis à jour le19.12.2012 à 12h39
•Le jugement rendu, le 18 décembre, par le tribunal correctionnel de Marseille mérite que l'on s'y arrête. Dans cette
affaire, un meurtrier, Joël Gaillard, avait été considéré comme pénalement irresponsable de l'assassinat qu'il avait
commis en 2004. En réaction au non-lieu prononcé, logiquement, par les juges, le fils de la victime a porté plainte. Et
la psychiatre, Danièle Canarelli, médecin du futur assassin, vient d'être déclarée coupable d'homicide involontaire et
condamnée à un an de prison avec sursis.
•"L'impunité de principe ne saurait exister, l'opinion publique ne le supporte pas", a rappelé le président du tribunal de
Marseille. Chaque fait divers mettant en cause un malade mental ou un condamné récidiviste en fournit la démonstration :
l'opinion a besoin de désigner un responsable. Surtout lorsqu'un tel drame est exploité politiquement.
•L'article 121-3 du code pénal, qui vaut au docteur Canarelli d'avoir été poursuivie et condamnée, est issu de la loi Fauchon du
10 juillet 2000 sur les délits non intentionnels susceptibles d'être reprochés aux décideurs publics. Cette loi a été conçue,
notamment, pour protéger les élus locaux confrontés à une augmentation des procédures mettant en cause leur responsabilité
pénale dans des affaires concernant, par exemple, l'hygiène, la sécurité du travail ou les accidents de la circulation.
•Désormais, en cas de lien indirect entre la faute et le dommage, le délit n'est constitué que s'il y a eu "violation manifestement
délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité". Le prévenu ne peut être condamné que s'il a commis "une
faute caractérisée exposant autrui à un risque d'une particulière gravité qu'il ne pouvait ignorer".
•Ainsi, dans le cas du docteur Canarelli, l'instruction a fait apparaître une succession de fautes. Le réquisitoire le plus terrible
sur le suivi thérapeutique qu'elle avait mis en place pour Joël Gaillard n'est d'ailleurs pas venu des juges, mais de son collègue
psychiatre désigné comme expert, Jean-Claude Archambault : ce dernier a souligné que le docteur Canarelli s'était enfermée
"dans le déni".
•Les juges de Marseille ont pris soin de fermer la porte à toute interprétation extensive de leur décision. Il ne s'agit pas de
juger les psychiatres ou la psychiatrie, ont-ils assuré. Mais de déterminer si, dans cette affaire, des fautes ont été commises.
Car les psychiatres ne sont pas les seuls intéressés, ou préoccupés, par cette décision.
•Parmi ceux qui guettaient avec appréhension la motivation du tribunal figurent... les magistrats eux-mêmes, et notamment les
juges d'application des peines. En écho à l'inquiétude manifestée par un certain nombre de leurs collègues, le jugement relève
d'ailleurs que "les magistrats savent que la prédictibilité et le risque zéro n'existent pas". En outre, le tribunal fait la distinction
entre ceux qui "agissent et réagissent dans l'urgence", à l'égard desquels la justice doit se montrer compréhensive, et ceux qui
bénéficient de la durée mais persistent dans l'erreur.
•De la part de magistrats qui, en l'occurrence, peuvent être considérés comme juges et parties, la décision rendue à Marseille
ne manque pas de courage.
Psychiatrie
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Criminelle?
Forensic?
Légale?
Sociale?
Médecine
Psychiatrie
Légale (Droit pénal, droit de la santé, éthique,
droit pénitentiaire)
Forensic (DPS, expertise, profilage)
Criminelle (psycho-criminologie)
90% des personnes violentes sont
indemnes de troubles psychiatriques
Personnes violentes
Population psychiatrique
90% des personnes souffrant de
troubles psychiatriques ne sont
pas violentes
Population violente
Patient souffrant de trouble psychiatrique
Objet d’étude de la criminologie
Personnes dangereuses
Patient souffrant de trouble psychiatrique
Objet d’étude de la criminologie
Personnes dangereuses
Objet d’étude de la psychiatrie criminelle
Naissance de la Psychiatrie (Légale)
De la nécessaire séparation des malades mentaux et des criminels :
– Du mouvement aliéniste
– Dans Contexte philantropique et humaniste de la révolution
•1810, article 64 CP :
« il n’y a ni crime ni délit, lorsque le prévenu était en état de démence au
temps de l’action ou lorsqu’il a été contraint par une force à laquelle il n’a
pas pu résister. »
•1994, Article 122-1 alinéa 1 CP :
« N’est pas pénalement responsable la personne qui est atteinte au
moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli
son discernement ou le contrôle de ses actes. »
Textes fondateurs
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•
•
Code Pénal de 1810
Code pénal de 1994
Loi n°2008-174 du 25 février 2008 relative à la
rétention de sûreté et à la déclaration de
l’irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental.
loi n°2014-896 du 15 aout 2014 relative à
l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité
des sanctions pénales
Les trois temps de l’expertise
Hospitalisation?
Garde à vue
Infraction
Responsabilité?
–
jugement
Dangerosité?
-
libération
Fin de peine
probatoire
Les trois temps de l’expertise
Hospitalisation?
Garde à vue
Responsabilité?
–
jugement
Dangerosité?
-
libération
Fin de peine
probatoire
Infraction
SDRE
Art 122-1a1 CP
IS
Textes fondateurs
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Code Pénal de 1810
Code pénal de 1994
Loi n°2008-174 du 25 février 2008 relative à la
rétention de sûreté et à la déclaration de
l’irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental.
loi n°2014-896 du 15 aout 2014 relative à
l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité
des sanctions pénales
•
•
•
Loi du 30 juin 1838 dite loi des aliénés
Loi n°90-527 du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des
personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leur conditions
d'hospitalisation.
Loi du 05 juillet 2011 relative aux droits, à la protection et à la prise en
charge des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques auxquels elles
ne sont pas à même de consentir du fait de leurs troubles mentaux.
Soins sans consentement CSP
2. PLANIFIER
1. ETABLIR
PEC
DIAGNOSTIC
J0
J1
CM CM
J3
CM
3. GARANTIR
LES DROITS
4. SOIGNER!!!
J8
CM
Avis conjoint
Avis médical spécifique
Collège de soignants
J12
Mx
CM
Textes fondateurs
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Code Pénal de 1810
Code pénal de 1994
Loi n°2008-174 du 25 février 2008 relative à la
rétention de sûreté et à la déclaration de
l’irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental.
loi n°2014-896 du 15 aout 2014 relative à
l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité
des sanctions pénales
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Loi du 30 juin 1838 dite loi des aliénés
Loi n°90-527 du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des
personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leur conditions
d'hospitalisation.
Loi du 05 juillet 2011 relative aux droits, à la protection et à la prise en
charge des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques auxquels elles
ne sont pas à même de consentir du fait de leurs troubles mentaux.
Loi n°54-439 du 15 avril 1954 sur le traitement des alcooliques dangereux pour
autrui.
Loi n°70-1320 du 31 décembre 1970 relative aux mesures sanitaires de lutte contre
la toxicomanie et à la répression du trafic et de l’usage illicite des substances
vénéneuses.
Loi n°98-468 du 17 juin 1998 relative à la prévention et à la répression des
infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs.
Soins Pénalement Ordonnés
Obligation de soin
Soin enjoint
Injonction thérapeutique
Art 721-1 CPP
Injonction de soin
Rétention de sureté
Milieu libre
Milieu fermé
Le Centre Socio-médico-judiciaire
de sureté de Fresnes
« La loi du 25 février 2008 propose, tout d'abord, la création
de la rétention de sûreté, mesure permettant de retenir , à
titre exceptionnel, dans un centre fermé, dénommé centre
socio-médico-judiciaire, les personnes condamnées à une
peine de réclusion criminelle d'une durée égale ou
supérieure à quinze ans pour certains crimes et qui
présentent à l'issue de leur peine, une probabilité très
élevée de récidive et une particulière dangerosité résultant
d'un trouble grave de leur personnalité ».
D’une dangerosité à l’autre
Dangerosité criminologique :
Dangerosité psychiatrique :
– ATCD infraction/violences
– Trouble psychiatrique
décompensé
– Fréquentation de pairs
antisociaux
– Sexe
– Attitudes antisociales
– Immaturité/impulsivité
– Traits de personnalité
– ATCD PAL violent
antisociale
– Consommation de toxiques
– Relations familiales ou
– Déni des troubles
conjugales conflictuelles
– Refus de soins
– Consommations déviantes
– Loisir problématiques,
isolement social
– Pb éducation et emploi
D’une dangerosité à l’autre
Dangerosité criminologique :
Dangerosité psychiatrique :
– ATCD infraction/violences
– Trouble psychiatrique
décompensé
– Fréquentation de pairs
antisociaux
– Sexe
– Attitudes antisociales
– Immaturité/impulsivité
– Traits de personnalité
– ATCD PAL violent
antisociale
– Consommation de
– Relations familiales ou
toxiques
conjugales conflictuelles
– Déni des troubles
– Consommations déviantes
– Refus de soins
– Loisir problématiques,
isolement social
– Pb éducation et emploi
D’une dangerosité à l’autre
Dangerosité criminologique :
Dangerosité psychiatrique :
– ATCD infraction/violences
– Trouble psychiatrique
décompensé
– Fréquentation de pairs
antisociaux
– Sexe
– Attitudes antisociales
– Immaturité/impulsivité
– Traits de personnalité
– ATCD PAL violent
antisociale
– Consommation de
– Relations familiales ou
toxiques
conjugales conflictuelles
– Déni des troubles
– Consommations déviantes
– Refus de soins
– Loisir problématiques,
isolement social
– Pb éducation et emploi
Ecueils et limites
Dangers
Conclusion
Au travail!!!!
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