CLASSIFICATION DES ARALIACÉES. 23 Ducamp a suivi et décrit avec précision la formation des ovules et le développement de l'embryon. Ainsi que Payer (1857) l'avait déjà observé, l'auteur constate qu'il y a morphologiquement 2 ovules dans chaque loge de l'ovaire, mais qu'un des ovules avortait de bonne heure faute de place. Chez Fatsia japónica, l'ovule avorté atteint son maximum de développement, présentant un bourrelet indiquant le tégument. A maturité de la graine, l'embryon très petit, mais bien différencié, est placé au voisinage du micropyle. C'est par erreur, en prenant une graine commençant à germer, que Koch décrit un grand embryon dans le Lierre. Ichimura (1896) a dû faire la même erreur pour les graines de Panax Ginseng dans un Mémoire publié en japonais et ne contenant, à notre connaissance, qu'une simple description des graines de Ginseng, sans présenter de faits intéressants. Les fruits semblent être dans certains cas parthénocarpiques : les Boerlagiodendron, d'après Beccari, ont régulièrement des fruits stériles groupés en ombelle à l'extrémité d'axes principaux, longuement dépassés par deux"axes latéraux terminés par une ombelle normale fertile. Comme ces axes principaux sont en ombelle, les petites ombelles de fruits parthénocarpiques sont situées profondément dans l'inflorescence. Ces fruits étant très recherchés par les colombes, celles-ci se maintiennent sur l'inflorescence en battant des ailes ; les corolles en calyptre se trouvent détachées, le pollen dispersé, et la fécondation croisée peut se produire. D'autres plantes doivent être également parthénocarpiques, certains Tieghemopanax par exemple, qui ont leurs fruits développés, surmontés'encore d'une corolle intacte non ouverte, et dans lesquels nous n'avons jamais observé de graine. Une figure de Cuphocarpus, donnée dans « l'Histoire naturelle de Madagascar », montre un fruit développé surmonté d'une corolle non épanouie et contenant une graine mûre. Les fleurs seraient alors, dans ce cas, cléistogames, mais nous croyons cette observation erronée. La pollinisation doit souvent être directe, notamment dans de nombreuses espèces à corolle en calyptre ; pourtant les Myodocarpus ont une corolle calyptrée mais très caduque, de