pas encore formé de métastases, sont enle-
vés chirurgicalement, en éliminant complè-
tement les tissus voisins et le tissu tumoral.
Les sarcomes des membres peuvent dans
certains cas nécessiter l'amputation du
membre atteint, bien que cette mesure soit
évitée dans la mesure du possible.
Une radiothérapie suit la plupart du temps
l'opération (résection). Pour les sarcomes
particulièrement malins, une chimiothérapie
accompagne parfois le traitement.
Selon le type et la taille de la tumeur, la chimio-
thérapie médicamenteuse peut être le traite-
ment le plus important. Elle permet, d'une
part, d'empêcher la formation de métastases
et de diminuer la taille de la tumeur d'autre
part. L'intervention chirurgicale consécutive
est ainsi réduite à un strict minimum.
Suivi médical
L'ablation d'une tumeur des parties molles
peut porter préjudice à l'appareil locomo-
teur. Après une opération, certains muscles
peuvent manquer, ce qui modifie ou handi-
cape la mobilité du patient. C'est pourquoi
la réadaptation locomotrice est souvent pri-
mordiale durant la période qui suit l'opéra-
tion. Des consultations régulières sont en
outre nécessaires, afin de dépister à temps
l'éventuelle réapparition de la tumeur. L'am-
putation d'un membre rend indispensable
l'adaptation d'une prothèse. Durant les pre-
miers mois, celle-ci nécessitera de la patien-
ce et un entraînement régulier.
Chances de guérison
Les chances de guérison d'un sarcome des
parties molles diffèrent selon le type de la
tumeur et le moment où le traitement a été
entrepris. 60 à 75 % des patients atteints de
petits sarcomes des membres survivent les
dix premières années après le traitement. A
ce propos, il faut mentionner que l'ablation
de la tumeur et la radiothérapie aboutissent
aux mêmes résultats que l'amputation. Le taux
de survie après cinq ans est de 60 à 85 pour
cent chez les patients atteints de sarcomes
dans les membres et de 45 à 70 pour cent
chez les patients atteints de sarcomes dans
la région abdominale ou dans le tronc.
La recherche aujourd'hui
Dans le domaine des tumeurs des parties
molles, la recherche se préoccupe surtout de
déterminer l'ordre dans lequel les mesures
thérapeutiques doivent être appliquées. Elle
cherche des thérapeutiques qui permet-
traient d'opérer les patients atteints de sar-
come de taille importante, en préservant la
fonction de leurs extrémités. Pour divers sar-
comes des parties molles, le rôle de la chi-
miothérapie associée doit être clarifié. Des
études épidémiologiques et génétiques sont
en cours et fourniront de nouveaux éléments
pour la prévention, le traitement et le suivi.