GALONNIER Arnaud TS1 Type 1-1 d’SVT Sujet : Montrez comment, chez les organismes à reproduction sexuée, méiose et fécondation contribuent à la fois à la stabilité du génome de l’espèce et à la diversité des génomes individuels. Chaque étape essentielle sera illustrée par un schéma. Votre réponse, structurée, se limitera au cas d’une cellule à 2n=4 chromosomes et deux gènes a et b portés par des chromosomes différents, l’un des parents possédant les couples d’allèles a1, a2, et b1, b2, l’autre parent, les couples d’allèles a3, a4 et b3, b4. Introduction La reproduction sexué des individus a pour but de perpétuer l’espèce, pour perpétuer l’espèce il est nécessaire que chaque nouvel individu garde le même caryotype, mais a contrario, chaque individu de l’espèce et génétiquement unique. Au travers de cette démonstration je vais vous montrer le fonctionnement des deux mécanismes complémentaires de la reproduction sexuée qui assurent à la fois la stabilité du caryotype de l’espèce et la diversité génétique des individus. I. Reproduction sexuée et stabilité du génome de l’espèce A. Le cycle de développement Tous les organismes à reproduction sexuée alternent lors de leur vie deux phases entre une phase haploïde et diploïde. Les différences entre les organismes diploïdes et haploïdes résident dans la durée respective de ces deux phases. L’organisme diploïde réduit au maximum la durée de sa phase haploïde qu’il limite à la mise en place (méiose) des gamètes (cellules reproductrices) à la durée de vie très courte. La phase diploïde domine en nombre de cellules utilisées (cellules somatiques) et en durée, on parle de cycle diplophasique. Cette alternance entre les phases haploïde et diploïde est possible grâce à deux mécanismes, la méiose qui assure l'haploïdie et la fécondation qui rétablie la diploïde. La reproduction sexuée peut-être schématisée sous forme d'un cycle de développement : 2n=4 Méiose Gamètes haploïdes n=2 Fécondation Zygote 2n = 4 Cycle de développement Gamètes haploïdes n =2 d’une cellule à 2n=4 On peut alors ce demander comment la méiose et la fécondation assurent-elles une stabilité du génome ? B. La méiose lien entre cellules haploïdes et diploïdes La reproduction sexuée implique la mise en place de cellules reproductrices appelées des gamètes. Cette étape est réalisée par un mécanisme : la méiose. Lors de la méiose, l'anaphase I ou anaphase réductionnelle est une étape clé de la méiose puisqu’ ‘elle permet en séparant les paires de chromosomes homologues, de passer d’une cellule diploïde (2n) où chaque chromosome est présent en 2 exemplaires à 2 cellules haploïdes (n) possédant l’ensemble des chromosomes de l’espèce mais en un seul exemplaire chacun. La fin de la méiose conduit à 4 cellules filles haploïdes. Dans le cas ou 2n = 4, la méiose permet d'obtenir 4 cellules ne possédant plus qu’un lot unique de chromosomes, c’est à dire à n = 2 chromosomes. Schéma de la méiose d'une cellule à 2n = 4 chromosomes : Méiose I Méiose II 4 cellules sexuelles ou gamètes haploïdes à Cellule diploïde n = 2 chromosomes à 2n = 4 La méiose est une étape indispensable de la reproduction sexuée car en permettant la mise en place de cellules sexuelles haploïdes ou gamètes, elle rend possible l’étape suivante, la fécondation sans pour autant multiplier par 2 la quantité de chromosome d’une espèce. c. La fécondation rétablit la diploïde et le caryotype de l’espèce. Lors de la fécondation on observe la présence de 2 noyaux à l’intérieur d’une cellule. Il s’agit des noyaux haploïdes des gamètes males et femelles qui vont fusionner pour donner naissance à une cellule unique, la cellule œuf ou zygote diploïde. Chaque noyau haploïde apporte son lot de chromosomes (n= 23 dans le cas de l’espèce humaine) présents chacun en un seul exemplaire, représentant les génomes des deux parents. La fusion de ces deux lots de chromosomes correspondant à la fécondation, conduit à une cellule qui comprend deux lots de chromosomes, cellule diploïde. On peut schématiser les événements de la fécondation : Cellule sexuelle à n =2 Cellule sexuelle à n =2 Fusion des noyaux = Fécondation Cellule œuf ou zygote à 2n = 4. Phase diploïde rétablie. La reproduction sexuée assure donc le maintien du nombre de chromosomes par l’intermédiaire de deux mécanismes qui alternent aux cours des générations : La fécondation et la méiose. II. Reproduction est diversité génétique des individus A. Le brassage interchromosomique lors de la méiose On considère deux couples d’allèles (a1,a2 et b1,b2), Les deux gènes sont indépendants. a1 a2 b1 2 a1 b2 a1 Cellule de F1 avant la duplication a2 a2 b1 b1 b2 b2 Début de la méiose, prophase 1 des chromatides Anaphase1 A1 A1 B1 B1 A 1 A1 B B 1 1 Deux distributions possibles pour les chromosomes homologues en raison du brassage Ou interchromosomique, séparation aléatoire A2 A2 B1 B1 A A 2 2 B B 2 2 des chromosomes homologues en anaphase 1. Anaphase2 a+ X2 b a X2 b+ a+ X2 b+ a b X2 4 types de gamètes produits en fin de télophase II, dans des proportions de 25%.Diversité génétique des gamètes. B. La fécondation amplifie la diversité génétique En associant au hasard un spermatozoïde et un ovule, la fécondation augmente le nombre d’assortiments possibles d’allèles. La fécondation se faisant au hasard, toutes les unions peuvent être réalisées (voir échiquier de croisement). La méiose donne par brassage interchromosomique 4 combinaisons alléniques différentes au niveau des gamètes. La fécondation amplifie ce brassage puisqu’elle conduit à 16 combinaisons alléniques (42) possibles (avec 2 couples d'allèles). Conclusion : La reproduction sexuée offre à la fois une stabilité du caryotype et donc une stabilité des caractères de l’espèce, mais permet aussi via les brassages génétiques de donner naissance à des individus uniques génétiquement.