GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles 19ème Edition - 2008 Pneumonie CIM-9 481 ; CIM-10 J13 Pneumonie à pneumococcques CIM-9 481 ; CIM-10 J13 - CCDM19: M. Moore, S. Qazi - CCDM18: N. Shindo CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 (maladie d’Eaton, pneumonie avec agglutinines froides, pneumonie atypique ou primaire atypique, pneumonie ambulatoire) Pneumocystose CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 (Pneumonie alvéolo-interstitielle diffuse fébrile, pneumonie à Pneumocystis carinii, PCP) Pneumonies à chlamydia A. Pneumonie due à chlamydia trachomatis CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1 (Pneumonie néonatale à éosinophiles, pneumonie congénitale à chlamydia) B. Pneumonie due à Chlamydia pneumoniae CIM-9 482.8 ; CIM-10 J16.0 Autres pneumonies CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 1/13 Manuel - Contrôle des Maladies Transmissibles Pneumonie à mycoplasme GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles Pneumonie à pneumococcques CIM-9 481 ; CIM-10 J13 - CCDM19: M. Moore, S. Qazi - CCDM18: N. Shindo 1. Identification Streptococcus pneumoniae (pneumocoque) est la cause bactérienne la plus fréquente de pneumonie aigüe communautaire à tout âge. En Europe et en Amérique du Nord, les taux estimés de pneumonie à pneumocoques varient fortement, d’environ 30 cas pour 100 000 à 100 pour 100 000 adultes par an, suivant la population choisie et les tests de diagnostic utilisés. Les manifestations cliniques incluent une déclaration soudaine, avec forte fièvre, rigor (crise de frissons), douleurs thoraciques pleurales, dyspnée, tachypnée et toux productive avec des crachats de couleur « rouille ». Le début peut être moins soudain, particulièrement chez les personnes âgées ; la fièvre, le souffle court ou un état mental altéré peuvent être les premiers signes d’une pneumonie. Chez les nourrissons et les jeunes enfants, la fièvre, des vomissements et des convulsions peuvent constituer les premières manifestations. Une confirmation au laboratoire indique une leucocytose (neutropénie) et un taux élevé de protéine C réactive. Une radiographie thoracique typique indique une consolidation segmentaire ou lobaire. La consolidation peut être bronchopneumopathique, particulièrement chez les enfants et les personnes âgées. La pneumonie à pneumocoque est une cause importante de décès chez les nourrissons et les personnes âgées. Les personnes souffrant de maladies chroniques ou de déficits immunitaires sont plus sensibles. L’infection eut être compliquée par un empyème, un syndrome de détresse respiratoire aigüe, un choc septique et un purpura fulminans. Le taux de létalité varie fortement, de 5 à 35%, suivant le contexte (par exemple consultation externe ou malade hospitalisé) et la population (ex. adultes en bonne santé, alcoolique etc.). Dans les pays en voie de développement, le taux de létalité chez les enfants est souvent supérieur à 10%, et peut être jusqu'à 60% chez les nourrissons de moins de 6 mois. La pneumonie à pneumocoques chez des personnes précédemment en bonne santé atteintes d’autres infections respiratoires (par ex. grippe) est bien décrite. La pneumonie est généralement traitée de façon empirique par des antibiotiques ayant une bonne activité contre les pneumocoques. Un diagnostic microbiologique d’une pneumonie à pneumocoques peut aider à affiner l’antibiothérapie. La présence simultanée dans les crachats de nombreux diplocoques Gram-positif avec des leucocytes polymorphonucléaires suggère une pneumonie à pneumocoques. Cependant, la coloration Gram et la culture des sécrétions respiratoires sont de moins en moins pratiquées, en grande partie à cause des problèmes techniques pour obtenir des spécimens de bonne qualité et à la difficulté de faire la différence entre une infection et une simple colonisation du système respiratoire. Le diagnostic définitif d’une pneumonie à pneumocoques est établi en isolant des pneumocoques du sang ou, moins fréquemment, dans le liquide pleural. Chez l’adulte, le diagnostic peut être établi par la mise en évidence de polysaccharide pneumocoque dans les urines. Chez l’enfant, un test antigénique des urines n’est pas utile car une colonisation nasopharyngée peut conduire à l’excrétion d’antigènes pneumocoque dans les urines. La plupart des cas pédiatriques sont diagnostiqués en isolant des pneumocoques dans le sang. Des patients chez qui une pneumonie à pneumocoques est suspectée doivent être traités rapidement, de préférence après avoir collecté des spécimens appropriés pour le diagnostic, en suivant les recommandations. Si des pneumocoques sont isolés, des tests de sensibilité doivent être réalisés pour adapter l’antibiothérapie à la sensibilité. 2. Agent infectieux Streptococcus pneumoniae (pneumocoque) est un diplocoque Gram positif, en forme de bâtonnet entouré d’une capsule. Les enfants sont plus souvent colonisés par S. pneumoniae que les adultes. Les données actuelles suggèrent qu’un hypothétique vaccin contenant 6 sérotypes (1, 5, CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 2/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles 6B, 14, 19F, 23F, en supposant que 6A offre une protection croisée contre 6B) pourrait couvrir 70% de la maladie invasive dans le monde, de 66% en Amérique du nord à 76% en Afrique. 3. Prévalence La pneumonie à pneumocoques est une maladie endémique chez les personnes âgées et ceux avec des maladies préexistantes. L’infection est plus fréquente dans les populations mal nourries et les groupes de statut socio-économique plus faible, particulièrement dans les pays en voie de développement. Elle se produit sous tous les climats et à toutes les saisons, avec un pic en hiver dans les zones tempérées. Certains sérotypes provoquent des épidémies, particulièrement parmi les populations en institutions, les sans-abris et dans les pays en voie de développement. L’incidence est élevée dans certaines zones géographiques (par ex. en Papouasie Nouvelle Guinée) et chez certains groupes ethniques comme les premières nations de l’Alaska et les aborigènes d’Australie. L’incidence croit souvent lors d’épidémies de grippe. 4. Réservoir Humains. Des pneumocoques se trouvent souvent dans le système respiratoire supérieur de personnes en bonne santé. 5. Mode de transmission Dispersion par gouttelettes. La transmission de personne à personne des microorganismes est courante, mais la maladie chez les contacts occasionnels et les soignants d’un patient est peu fréquente. 6. Période d’incubation Mal déterminée, peut-être aussi brève qu'un à 3 jours. L’infection serait précédée d’une colonisation asymptomatique. 7. Période de contagion Il est présumé que la contagion se poursuit tant que les écoulements du nez et de la bouche contiennent une quantité suffisante de pneumocoques. Cette quantité décroit habituellement dans les 24 heures suivant le démarrage d’une antibiothérapie efficace. 8. Prédisposition La prédisposition à l’infection est plus élevée chez certaines populations, comme les nourrissons, les personnes âgées et les patients atteints d’une maladie préexistante comme une asplénie fonctionnelle ou anatomique, une anémie falciforme, une maladie cardiovasculaire, du diabète, une cirrhose, la maladie de Hodgkin, un lymphome, un myélome multiple (maladie de Kahler), une insuffisance rénale chronique, un syndrome néphrotique, une infection au VIH et une transplantation d’organe récente. La malnutrition et un faible poids à la naissance sont des facteurs de risque importants d’infection parmi les nourrissons et les jeunes enfants dans les pays en voie de développement. La prédisposition à l’infection augmente aussi lorsque l’intégrité du système respiratoire inférieur est atteinte, par exemple du à la grippe, à un œdème pulmonaire, à une aspiration suite à une intoxication alcoolique ou d’autres causes, à une maladie pulmonaire chronique ou une exposition à des irritants (par ex. cigarettes, fumées de foyers pour préparer la nourriture). Des personnes en bonne santé peuvent développer une pneumonie à pneumocoques. Une immunité spécifique au sérotype fait habituellement suite à une infection et peut durer de nombreuses années. 9. Méthodes de contrôle CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 3/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles A. Mesures préventives 1) Éviter autant que possible le surpeuplement dans les lieux d’habitation, particulièrement dans les institutions. Prévenir la malnutrition et encourager l’activité physique. Les patients grabataires doivent être relevés et placés en position assise, à un angle de 30 à 45 degrés. 2) Un vaccin conjugué protéine-polysaccharide contenant 7 des sérotypes les plus courants a été introduit en 2000 et inclus dans le calendrier de vaccination de routine des nourrissons dans de nombreux pays. Le vaccin c’est montré très efficace pour prévenir la pneumococcie invasive et la pneumonie à pneumocoques, avec des réductions importantes de l’incidence de la maladie dans la population cible (effet direct) ainsi que chez ceux trop âgés ou trop jeunes pour recevoir le vaccin (effet indirect ou effet de groupe). Il doit être noté que ces observations sont surtout pour des pays développés et qu’au moment où cette fiche est rédigée en 2008, il existe peu d’information concernant l’efficacité du vaccin dans les pays en voie de développement. L’OMS considère comme une priorité l’inclusion du vaccin conjugué pneumocoque dans tous programmes de vaccination nationaux. Mais les pays, en particulier les pays en voie de développement, devraient passer aux nouveaux vaccins contenant plus de sérotypes quand ceuxci seront disponibles et meilleur marché. 3) Un vaccin 23-valent polysaccharide (le PPV23) est disponible pour les personnes de plus de 2 ans. Dans certains pays, il est recommandé pour les personnes à risque (personnes de 65 ans et plus, patients avec une asplénie fonctionnelle ou anatomique, une anémie falciforme, une infection au VIH et d'autres maladies systémiques comme des maladies pulmonaires et cardiaques, une cirrhose du foie, une insuffisance rénale et du diabète). Le rôle que pourrait jouer PPV23 pour la prévention de la pneumococcie chez des patients infectés par le VIH en Afrique sub-saharienne n'est actuellement pas élucidé. L’OMS a rassemblé (en 2008) un groupe stratégique consultatif d’experts et publié une note synthèse sur le vaccin antipneumococcique polyosidique 23-valent. Pour plus d’information, voir : http://www.who.int/wer/2008/wer8342.pdf Le PPV23 n’est pas efficace chez les enfants de moins de 2 ans et n’a aucun effet sur la colonisation par le pneumocoque (donc le fait d'être porteur). Pour la plupart des patients qui peuvent être vaccinés, celui-ci ne doit être administré qu’une seule fois ; mais une re-vaccination est généralement sans danger et le vaccin devrait être offert aux patients concernés dont le statut vaccinal est inconnu. Une revaccination est recommandée une fois pour les personnes de plus de 2 ans particulièrement prédisposées à une infection à pneumocoques grave (par ex. les patients aspléniques) et ceux susceptibles de voir leur taux d’anticorps anti-pneumocoques décroitre rapidement, à condition qu’au moins 5 ans se soient écoulés depuis la première dose du vaccin. Une revaccination après 3 ans peut aussi être envisagée pour les enfants présentant une asplénie anatomique ou fonctionnelle et ceux dont les maladies provoquent une baisse rapide des anticorps après vaccination (par ex. syndrome néphrotique, insuffisance rénale, transplantation rénale) et qui ont 10 ans ou moins lors de la revaccination. De plus, les personnes de 65 ans ou plus doivent être revaccinées si elles ont reçu la première dose de vaccin il y a plus de 5 ans et qu’elles avaient moins de 65 ans lors de la première vaccination. B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat 1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Notification obligatoire d’une épidémie dans certains pays ; aucune notification de cas individuels, Classe 4 (voir Notification). CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 4/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles 2) Isolement : L’isolement respiratoire peut être nécessaire pour les patients hospitalisés infecté par une souche fortement résistante aux antibiotiques et qui risquent de la transmettre à des patients présentant un risque élevé de pneumococcie. 3) Désinfection concomitante : Hygiène des mains et lors de la toux. 4) Quarantaine : Non applicable. 5) Vaccination des contacts : Non applicable (voir 9C). 6) Enquête sur les contacts et la source de l'infection : Sans utilité pratique. 7) Traitement spécifique : L’antibiothérapie pour les nourrissons et les jeunes enfants doit commencer en cas de présomption de pneumonie sur les bases du diagnostic clinique. En cas de trachypnée et de tirage sous costal, les nourrissons de moins de 2 ans doivent être transférés à l’hôpital sans délais ; si une pneumonie à pneumocoques et diagnostiquée, les traitements recommandés sont soit la pénicilline G en parentéral soit l’ampicilline (ou l’érythromycine pour ceux présentant une allergie à la pénicilline). D’après un essai clinique récent au Pakistan, un traitement immédiat des enfants de 3 à 59 mois atteints de pneumonie grave à l’amoxicilline orale peut donner un résultat équivalent comparé à une hospitalisation avec administration d’ampicilline en intraveineuse. Comme de plus en plus de pneumocoques résistants à la pénicilline et à d'autres antibiotiques sont signalés, déterminez la sensibilité aux antibiotiques des souches isolées dans des sites normalement stériles, comme le sang ou le liquide céphalorachidien. L’interprétation des résultats d’un antibiogramme doit être fait avec prudence car un même isolat peut être considéré sensible ou résistant à certains antibiotiques (par ex. la pénicilline, la 3ième génération de céphalosporines), suivant le site d’infection (par ex. le sang ou les méninges). Dans les pays en voie de développement, l’OMS recommande le triméthoprime-sulfaméthazole [NDLT : triméthoprime-sulfaméthoxazole], l’ampicilline ou l’amoxicilline pour le traitement à la maison d'une pneumonie sans gravité chez les enfants de moins de 5 ans (NB : La durée recommandée du traitement en cas de pneumonie sans gravité, d’après les résultats d’essais cliniques hasardisés (randomisés), est de 3 jours au lieu du standard de 5 jours). Les recommandations de l’OMS ne s’adressent pas aux pays industrialisés : La plupart d’entre eux n’ont pas de recommandations uniques pour le traitement des pneumococcies, bien que les sociétés savantes aient publié des recommandations pour le traitement des pneumonies aigües communautaires et des pneumonies chez les enfants. C. Mesures épidémiologiques Lors d’épidémies dans des institutions ou autres groupes « clos », une vaccination systématique peut être mise en place sauf s’il est connu que le type causant l’infection n’est pas inclus dans le vaccin. D’après l’expérience acquise avec le vaccin contre Haemophilus influenzae type b, un risque théorique existe qu’une vaccination par PPV23 provoque pendant quelques jours une sensibilité accrue à l’infection. Si le PPV23 est utilisé, ou si l’épidémie est particulièrement virulente, une prophylaxie antibiotique peut être envisagée. D. Conséquences pour la gestion de catastrophes Une surpopulation dans des abris de fortune entraine un risque de maladie, particulièrement pour les très jeunes et les personnes âgées. E. Mesures internationales Aucune. CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 5/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles Pneumonie à mycoplasme CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 (maladie d’Eaton, pneumonie avec agglutinines froides, pneumonie atypique ou primaire atypique, pneumonie ambulatoire) 1. Identification Une infection majoritairement des voies respiratoires inférieures provoquant environ 20% des pneumonies ; mois souvent une pharyngite qui progresse parfois vers une trachéo-bronchite ou une pneumonie. La maladie se déclare progressivement avec des céphalées, un malaise, de la toux (parfois paroxysmique), une angine et parfois un inconfort thoracique qui peut être pleural. Les expectorations, faibles au départ, peuvent s’intensifier par la suite. Une infiltration en tâches des poumons est parfois plus étendue aux rayons X que le tableau clinique ne l'aurait suggéré. Dans les cas graves, la pneumonie peut progresser d’un lobe à l’autre et devenir bilatérale. Une leucocytose se produit après la première semaine dans environ un tiers des cas. La maladie dure de quelques jours à un mois ou plus. Des complications impliquant le CNS (par ex. Encéphalite, encéphalopathie aigüe disséminée) et le syndrome de Stevens-Johnson sont peut fréquentes ; les décès sont rares. Il est nécessaire de faire la différentiation avec d’autres agents causals de la pneumonie atypique qui peuvent être : D’autres bactéries, des adénovirus, le virus de la grippe, un virus syncytial respiratoire, Le virus parainfluenza, la rougeole, la fièvre Q, la psittacose, certaines mycoses, le syndrome respiratoire aigu grave (SARS) et la tuberculose. Le diagnostic se base sur l’augmentation de la concentration d’anticorps dans le sérum entre la phase aigüe et la convalescence (paire de sérum) à 3 à 6 semaines d’intervalle. Le diagnostic par PCR de cultures d'expectoras ou de frottis de la gorge est possible dans certains pays. L’agent infection peut être cultivé sur un milieu particulier. 2. Agent infectieux Mycoplasma pneumoniae appartient aux mycoplasmes (classe des mollicutes), intermédiaire entre une bactérie et un virus. Comme les mycoplasmes sont dépourvus de paroi, les inhibiteurs de la synthèse de la paroi cellulaire comme les pénicillines et les céphalosporines ne sont pas un traitement efficace contre eux. Avec Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae, Mycoplasma pneumoniae est une des causes les plus commune de la pneumonie communautaire. 3. Prévalence Mondiale ; sporadique, endémique et occasionnellement épidémique, particulièrement dans les institutions et chez les militaires. Des épidémies se produisent souvent dans des écoles et dans un même foyer familial. Le taux d’attaque varie de 5 à plus de 50/1 000/an dans des populations de militaires et de 1 à 3/1 000/an chez les civils. Des épidémies se produisent plus souvent à la fin de l’été et en automne. La maladie endémique n’est pas saisonnière, mais elle peut varier d’année en années et dans différentes zones géographiques. Les hommes et les femmes de tout âge sont affectés de façon identique. L’infection est plus fréquente chez les enfants en âge d’aller à l’école et les jeunes adultes. 4. Réservoir Humains. CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 6/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles 5. Mode de transmission Probablement par inhalation de gouttelettes, par contact direct avec une personne infectée (y compris probablement ceux ayant une infection subclinique). Des cas secondaires de pneumonie parmi des contacts, des membres de la famille et des soignants sont fréquents. 6. Période d’incubation De 6 à 32 jours. 7. Période de contagion Probablement moins de 20 jours. Le traitement réduit le portage mais n’éradique pas de façon sûre l'organisme du système respiratoire dans lequel il peut persister plusieurs mois. 8. Prédisposition Une pneumonie clinique se déclare dans environ 3 à 30% des infections par M. pneumoniae. La maladie varie d’une faible pharyngite sans fièvre à une maladie avec fièvre du système respiratoire supérieur ou inférieur. La durée de l’immunité est incertaine. Des attaques secondaires de pneumonie peuvent se produire. Une protection contre des infections répétées a été corrélée avec des anticorps sériques persistant jusqu’à une année. 9. Méthodes de contrôle A. Mesures Préventives Éviter dans la mesure du possible les zones d’habitation et les lieux de repos surpeuplés, particulièrement dans les institutions, les baraquements et les bateaux. B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat 1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Notification obligatoire d’une épidémie dans certains pays ; aucune notification de cas individuels, Classe 4 (voir Déclaration). 2) Isolement : Non applicable. Les sécrétions respiratoires peuvent être infectieuses. 3) Désinfection concomitante : Hygiène des mains et lors de la toux. 4) Quarantaine : Non applicable. 5) Vaccination des contacts : Non applicable. 6) Rechercher les contacts et la source d’infection permet de traiter la maladie clinique chez les membres de la famille. 7) Traitement spécifique : Azolides (par ex. azithromycine, clarithromycine) ou érythromycine ou une tétracycline. Les azolides ou les macrolides sont préférables pour les enfants de moins de 8 ans, chez qui la tétracycline ne doit pas être prescrite. C. Mesures épidémiologiques Aucune mesure de contrôle efficace n’est disponible, bien qu'une prophylaxie antibiotique ait été utilisée lors de certaines épidémies en institutions. D. Conséquences pour la gestion de catastrophes Aucune. CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 7/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles E. Mesures internationales Les centres collaborateurs de l'OMS offrent un soutien suivant les besoins. Pour plus d’information, voir: http://www.who.int/wer/2008/wer8342.pdf Pneumocystose CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 (Pneumonie alvéolo-interstitielle diffuse fébrile, pneumonie à Pneumocystis carinii, PCP) 1. Identification Une pneumopathie aigüe à subaigüe, souvent mortelle, particulièrement chez les immunodéprimés séropositifs au VIH/lors du SIDA ou par d’autres causes et chez les nourrissons prématurés ou malnourris. Le tableau clinique est une dyspnée à l’effort accompagné d’une toux sèche, non productive et de fièvre. L'auscultation ne donne habituellement aucune indication ou des signes minimum. Une radiographie thoracique révèle typiquement des infiltrations interstitielles bilatérales diffuses. Le diagnostic est établi par la présence de l’agent causal dans des échantillons obtenus par expectoration induite, le produit de lavage broncho-alvéolaire ou une biopsie transbronchique ou une biopsie chirurgicale du poumon. Une coloration au méthènamine argentique ou au Giemsa permet d’identifier le microorganisme. Il n’existe pas à l’heure actuelle de méthode de culture de routine ni de test sérologique. 2. Agent infectieux Pneumocystis jiroveci (connu précédemment sous le nom de Pneumocystis carinii et classé parmi les protozoaires). Actuellement il est considéré comme faisant partie des champignons, d’après l’analyse biochimique et de son acide nucléique. 3. Prévalence Mondiale, peut être endémique et épidémiques chez les nourrissons immunodéprimés, mal nourris ou les personnes faibles. Environ 60% des patients infectés par le VIH en étaient affectés, aux USA, en Europe et en Australie avant l’introduction de la prophylaxie systématique et de la trithérapie anti-VIH. La pneumocystose est une cause de pneumonie commune chez les nourrissons séropositifs au VIH dans les pays en voie de développement à forte prévalence du VIH, en particulier en Afrique sub-saharienne. 4. Réservoir Humains. sources animales potentielles de contamination pour l’humain sont de peu d'importance en terme de santé publique. 5. Mode de transmission La transmission inter-animale par l’atmosphère s’est produite chez les rats. Le mode de transmission interhumain n’est pas connu. Une étude réalisée aux USA a montré qu’environ 75% des personnes en bonne santé présentent des anticorps humoraux contre P. jiroveci dès l’âge de 4 ans, suggérant que l’infection subclinique est fréquente. Une pneumonite chez un hôte immunodéprimé peut conduire à la réactivation d’une infection latente ou à une infection nouvellement acquise. 6. Période d’incubation CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 8/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles Inconnue. L’analyse de données obtenues lors d’épidémies en institutions et d’études animales indique que la maladie débute souvent dans un délai de 1 à 2 mois après l'état d’immunodépression. 7. Période de contagion Inconnue. 8. Prédisposition La prédisposition est aggravée pour un prématuré ou une personne atteinte d'une maladie chronique invalidante ou de maladie ou traitements abaissant les mécanismes de réponse immunitaire. L’infection au VIH est un facteur de risque majeur. 9. Méthodes de contrôle A. Mesures préventives Chez les patient immunodéprimés – particulièrement les séropositifs au VIH, les patients atteints de leucémie lymphatique et les receveurs de transplantation d’organe(s) - une prophylaxie à la triméthoprime-sulfaméthoxazole, dapsone ou à l’atovaquone (orales) prévient efficacement la réactivation endogène tant que le patient poursuit le traitement médicamenteux. B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat 1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Déclaration officielle habituellement non justifiée, Classe 5. Quand le cas se produit chez des personnes manifestement séropositives au VIH, notification de cas obligatoire dans certain pays, Classe 2 (voir Déclaration). 2) Isolement : Non applicable. 3) Désinfection concomitante : Connaissance actuelle insuffisante. 4) Quarantaine : Non applicable. 5) Vaccination des contacts : Non applicable. 6) Enquête sur les contacts et la source de l'infection : Non applicable. 7) Traitement spécifique : Le premier choix de traitement est la triméthoprime-sulfaméthoxazole. La pentamidine (i.m ou i.v.), la dapsonetriméthoprime, l’atovaquone et la clindamycine-primaquine peuvent être substituées. C. Mesures épidémiologiques La connaissance de la source et du mode de transmission sont tellement incomplets qu’aucune mesure n’est acceptée par tous. D. Conséquences pour la gestion de catastrophes Aucune. E. Mesures internationales Aucune. CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 9/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles Pneumonies à chlamydia A. Pneumonie due à chlamydia trachomatis CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1 (Pneumonie néonatale à éosinophiles, pneumonie congénitale à chlamydia) 1. Identification Une pneumopathie subaigüe à chlamydia se produit typiquement entre la 4ième et la 11ième semaine chez des nourrissons dont la mère présente une infection du col de l’utérus par chlamydia. Le tableau clinique est caractérisé par un début insidieux, une toux (saccadée caractéristique), une absence de fièvre, des infiltrations en tâches sur la radiographie thoracique (NDLT : images alvéolointerstitielles) avec une hyper-inflation, une éosinophilie et des IgM et IgG élevés. Environ la moitié des cas néonataux présente en prodrome une rhinite et une conjonctivite. La maladie dure généralement de 1 à 3 semaines mais peut se prolonger jusqu’à 2 mois. La maladie est habituellement modérée mais peut évoluer vers la pneumonie grave. Une étude semble indiquer que les nourrissons atteints de pneumonie à C. trachomatis auraient un risque accru de toux chronique et de fonction pulmonaire anormale. Un grand nombre de tests de diagnostic différents sont disponibles, comme la détection des anticorps par fluorescence directe, des immunoessais enzymatiques, des sondes à ADN et des systèmes d’amplification d’acides nucléiques. Bien qu’un taux sérique d’IgM élevé suggère une infection récente, les tests de microimmunofluorescence considérés comme le meilleur type de détection des anticorps ne sont pas très répandus. 2. Agent infectieux Chlamydia trachomatis d'immunotypes D à K. 3. Prévalence Coïncidant probablement avec la distribution mondiale de l’infection génitale à chlamydia. La maladie a été identifiée dans de nombreux pays. Aucune épidémie n’a été reconnue. 4. Réservoir Humains. Une infection à C. trachomatis a été expérimentalement provoquée chez des primates non-humains et des souris ; aucune infection animale n’est connue dans la nature. 5. Mode de transmission Lors du passage dans la filière génitale, du col de l’utérus infecté au nouveau-né, avec une infection rhinopharyngée (et occasionnellement une conjonctivite à chlamydia). La transmission respiratoire n’a pas été établie. 6. Période d’incubation Une pneumonie peut se produire chez les nourrissons de 1 à 18 semaines (plus communément entre 4 et 11 semaines). L’infection rhinopharyngée n’est habituellement par diagnostiquée avant l'âge de 2 semaines. 7. Période de contagion Inconnue. CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 10/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles 8. Prédisposition Inconnue. Les anticorps maternels ne protègent pas le nourrisson de l’infection. 9. Méthodes de contrôle A. Mesures préventives : Voir conjonctivite à chlamydia (conjonctivite, paragraphe IV). B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat 1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Déclaration officielle habituellement non justifiée, Classe 5 (voir Notification). 2) Isolement : Précautions universelles dans les hôpitaux et les maternités. 3) Désinfection concomitante : Des écoulements du nez et de la gorge. 4) Quarantaine : Non applicable. 5) Vaccination des contacts : Non applicable. 6) Enquête sur les contacts et la source de l'infection : Examiner si les parents sont infectés et si possible, les traiter. 7) Traitement spécifique : Le médicament de choix chez le nourrisson est l’érythromycine orale (50 mg/kg/jour). Le sulfisoxazole peut être substitué. C. Mesures épidémiologiques Aucune manifestation épidémique reconnue. D. Conséquences pour la gestion de catastrophes Aucune. E. Mesures internationales Aucune. B. Pneumonie due à Chlamydia pneumoniae CIM-9 482.8 ; CIM-10 J16.0 1. Identification Une maladie respiratoire aigüe à chlamidia, avec toux, enrouement et angine fréquents et une fièvre au début de la maladie. Les expectorations sont faibles et la douleur thoracique rare. Les signes inflammatoires sont parfois discrets. Des râles pulmonaires sont habituellement présents. Le tableau clinique est similaire à celui de la pneumonie à mycoplasme. Les anomalies radiographiques incluent des infiltrations bilatérales, parfois avec des épanchements pleuraux. La courbe de distribution en fonction de l’âge présente deux pics : L’un de 5 à 15 ans et l’autre chez les 60 ans et plus. Des épidémies dans des communautés, des familles, garderies et écoles sont souvent notifiées. La maladie est habituellement bénigne mais la convalescence est longue, avec une toux persistant pendant 2 à 6 semaines. Les décès sont rares en l'absence de complications. Le diagnostic au laboratoire est essentiellement sérologique. La méthode recommandée est le test par microimmunofluorescence d’une paire de sérums collectés à un intervalle de 4 à 8 semaines d’écart. Le microorganisme peut être isolé dans spécimens de frottis de la gorge dans des lignées cellulaires spéciales. CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 11/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles 2. Agent infectieux Le nom du microorganisme spécifiquement humain est Chlamydia pneumoniae, biovar TWAR, qui présente des différences morphologiques et sérologiques avec C. psittaci et C. trachomatis. 3. Prévalence Supposée mondiale. Les anticorps sont rares chez les enfants en dessous de 5 ans, la séroprévalence augmente chez les adolescents et les jeunes adultes pour atteindre un plateau d’environ 50% entre 20 et 30 ans qui persiste dans les tranches d'âges supérieures. Même si la maladie clinique se rencontre le plus fréquemment chez les jeunes adultes, elle se produit dans tous les groupes d’âge. Aucune saisonnalité n’a été remarquée. 4. Réservoir Présumé humain. Aucune association avec les oiseaux, aucun isolat ni d’anticorps n’ont été trouvés dans les pigeons ni d'autres oiseaux capturés sur le site d'une épidémie, ni chez des chiens ou chats. 5. Mode de transmission Non définie, bien que la transmission par gouttelettes soit la plus probable. 6. Période d’incubation Inconnue, peut être 3 à 4 semaines. 7. Période de contagion Indéfinie mais présumée longue, certaines épidémies en milieu militaire ont duré jusqu’à 8 mois. 8. Prédisposition Présumée universelle avec une probabilité croissante de maladie clinique en présence de maladies cliniques préexistantes. Une preuve sérologique de réponse immunitaire mémoire suggère une immunité après infection ; des pneumonies correspondant à des réinfections ont été observées chez des recrues militaires avec un type de réponse sérologique de type secondaire lors de la seconde attaque. 9. Méthodes de contrôle A. Mesures préventives 1) Éviter le surpeuplement dans les lieux d’habitation et de repos. 2) Mesures d’hygiène individuelle : Se couvrir la bouche lors des toux et éternuements et se laver les mains fréquemment. B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat 1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Notification obligatoire des épidémies ; pas de notification des cas individuels, Classe 4 (voir Notification). 2) Isolement : Non applicable. Précautions universelles. 3) Désinfection concomitante : Des écoulements du nez et de la gorge. 4) Quarantaine : Non applicable. 5) Vaccination des contacts : Non applicable. 6) Enquête sur les contacts et la source de l'infection : Rechercher l’infection chez tous les membres de la famille et traiter les cas positifs. CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 12/13 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles 7) Traitement spécifique : Un diagnostic définitif est difficile lors des premiers stades de la maladie. Les recommandations actuelles pour le traitement empirique des pneumonies communautaires chez l’adulte consistent en des posologies efficaces contre C. pneumoniae qui incluent (pour l'adulte) les macrolides, azolides and tétracyclines. Chez les enfants, les macrolides constituent le traitement de choix – les tétracyclines ne peuvent pas être utilisées chez les enfants de moins de 8 ans. Les fluoroquinolones peuvent être substituées. Il peut être nécessaire de poursuivre le traitement pendant 6 semaines en cas de pneumonie à C. pneumoniae. C. Mesures épidémiologiques Rechercher les cas et fournir le traitement approprié. D. Conséquences pour la gestion de catastrophes Aucune. E. Mesures internationales Aucune. Autres pneumonies CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 Parmi les virus connus, les suivants peuvent causer une pneumonite : Adénovirus, virus respiratoire syncytial : virus parainfluenza, bocavirus humain et probablement d’autres actuellement inconnus. Ces agents causent plus souvent des maladies respiratoires supérieures que des pneumonies et sont de ce fait présentés dans la section correspondant aux maladies des voies respiratoires supérieures, au paragraphe concernant les infections virales aigües. Des pneumonies virales se produisent pour la rougeole, la grippe et la varicelle. L’infection à Chlamydia psittaci est présentée dans le chapitre traitant de la psittacose. Une pneumonie peut aussi être provoquée par une rickettsiose (voir rickettsiose et fièvre Q) ou une légionellose (se reporter au chapitre). Elle peut être aussi associée à la phase invasive d’infections par des nématodes comme une ascaridiase ou à des mycoses, comme une aspergillose, une histoplasmose ou une coccidioïdomycose. Diverses bactéries pathogènes se trouvant communément dans la sphère ORL comme Haemophilus influenzae (voir méningite), Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae, Streptococcus pyogenes (streptocoques hémolytiques du groupe A), Neisseria meningitidis, des espèces de bactéroïdes, Moraxella catarrhalis et des coques anaérobiques peuvent provoquer une pneumonie, soit en tant que pathogènes primaires soit par complication d'une maladie pulmonaire chronique ou après aspiration de contenu gastrique ou une trachéotomie. Avec l’utilisation croissante d’antibiotiques et d’immunosuppresseurs, les pneumonies dues à des bacilles Gram négatif entériques sont plus communes, particulièrement celles dues à Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa et aux espèces du genre Proteus. La prise en charge dépend du microorganisme responsable. CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7 CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0 CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 13/13