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Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles
19ème Edition - 2008
Pneumonie
CIM-9 481 ; CIM-10 J13
Pneumonie à pneumococcques
CIM-9 481 ; CIM-10 J13 - CCDM19: M. Moore, S. Qazi - CCDM18: N. Shindo
CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7
(maladie d’Eaton, pneumonie avec agglutinines froides, pneumonie atypique ou primaire
atypique, pneumonie ambulatoire)
Pneumocystose
CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59
(Pneumonie alvéolo-interstitielle diffuse fébrile, pneumonie à Pneumocystis carinii, PCP)
Pneumonies à chlamydia
A. Pneumonie due à chlamydia trachomatis
CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1
(Pneumonie néonatale à éosinophiles, pneumonie congénitale à chlamydia)
B. Pneumonie due à Chlamydia pneumoniae
CIM-9 482.8 ; CIM-10 J16.0
Autres pneumonies
CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18
CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7
CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0
CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18
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Manuel - Contrôle des Maladies Transmissibles
Pneumonie à mycoplasme
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Pneumonie à pneumococcques
CIM-9 481 ; CIM-10 J13 - CCDM19: M. Moore, S. Qazi - CCDM18: N. Shindo
1. Identification
Streptococcus pneumoniae (pneumocoque) est la cause bactérienne la plus fréquente de
pneumonie aigüe communautaire à tout âge. En Europe et en Amérique du Nord, les taux estimés
de pneumonie à pneumocoques varient fortement, d’environ 30 cas pour 100 000 à 100 pour
100 000 adultes par an, suivant la population choisie et les tests de diagnostic utilisés. Les
manifestations cliniques incluent une déclaration soudaine, avec forte fièvre, rigor (crise de frissons),
douleurs thoraciques pleurales, dyspnée, tachypnée et toux productive avec des crachats de
couleur « rouille ». Le début peut être moins soudain, particulièrement chez les personnes âgées ; la
fièvre, le souffle court ou un état mental altéré peuvent être les premiers signes d’une pneumonie.
Chez les nourrissons et les jeunes enfants, la fièvre, des vomissements et des convulsions peuvent
constituer les premières manifestations. Une confirmation au laboratoire indique une leucocytose
(neutropénie) et un taux élevé de protéine C réactive. Une radiographie thoracique typique
indique
une
consolidation
segmentaire
ou
lobaire.
La
consolidation
peut
être
bronchopneumopathique, particulièrement chez les enfants et les personnes âgées. La pneumonie
à pneumocoque est une cause importante de décès chez les nourrissons et les personnes âgées.
Les personnes souffrant de maladies chroniques ou de déficits immunitaires sont plus sensibles.
L’infection eut être compliquée par un empyème, un syndrome de détresse respiratoire aigüe, un
choc septique et un purpura fulminans. Le taux de létalité varie fortement, de 5 à 35%, suivant le
contexte (par exemple consultation externe ou malade hospitalisé) et la population (ex. adultes en
bonne santé, alcoolique etc.). Dans les pays en voie de développement, le taux de létalité chez les
enfants est souvent supérieur à 10%, et peut être jusqu'à 60% chez les nourrissons de moins de 6
mois. La pneumonie à pneumocoques chez des personnes précédemment en bonne santé
atteintes d’autres infections respiratoires (par ex. grippe) est bien décrite.
La pneumonie est généralement traitée de façon empirique par des antibiotiques ayant une bonne
activité contre les pneumocoques. Un diagnostic microbiologique d’une pneumonie à
pneumocoques peut aider à affiner l’antibiothérapie. La présence simultanée dans les crachats de
nombreux diplocoques Gram-positif avec des leucocytes polymorphonucléaires suggère une
pneumonie à pneumocoques. Cependant, la coloration Gram et la culture des sécrétions
respiratoires sont de moins en moins pratiquées, en grande partie à cause des problèmes
techniques pour obtenir des spécimens de bonne qualité et à la difficulté de faire la différence
entre une infection et une simple colonisation du système respiratoire. Le diagnostic définitif d’une
pneumonie à pneumocoques est établi en isolant des pneumocoques du sang ou, moins
fréquemment, dans le liquide pleural. Chez l’adulte, le diagnostic peut être établi par la mise en
évidence de polysaccharide pneumocoque dans les urines. Chez l’enfant, un test antigénique des
urines n’est pas utile car une colonisation nasopharyngée peut conduire à l’excrétion d’antigènes
pneumocoque dans les urines. La plupart des cas pédiatriques sont diagnostiqués en isolant des
pneumocoques dans le sang. Des patients chez qui une pneumonie à pneumocoques est
suspectée doivent être traités rapidement, de préférence après avoir collecté des spécimens
appropriés pour le diagnostic, en suivant les recommandations. Si des pneumocoques sont isolés,
des tests de sensibilité doivent être réalisés pour adapter l’antibiothérapie à la sensibilité.
2. Agent infectieux
Streptococcus pneumoniae (pneumocoque) est un diplocoque Gram positif, en forme de
bâtonnet entouré d’une capsule. Les enfants sont plus souvent colonisés par S. pneumoniae que les
adultes. Les données actuelles suggèrent qu’un hypothétique vaccin contenant 6 sérotypes (1, 5,
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6B, 14, 19F, 23F, en supposant que 6A offre une protection croisée contre 6B) pourrait couvrir 70% de
la maladie invasive dans le monde, de 66% en Amérique du nord à 76% en Afrique.
3. Prévalence
La pneumonie à pneumocoques est une maladie endémique chez les personnes âgées et ceux
avec des maladies préexistantes. L’infection est plus fréquente dans les populations mal nourries et
les groupes de statut socio-économique plus faible, particulièrement dans les pays en voie de
développement. Elle se produit sous tous les climats et à toutes les saisons, avec un pic en hiver
dans les zones tempérées. Certains sérotypes provoquent des épidémies, particulièrement parmi les
populations en institutions, les sans-abris et dans les pays en voie de développement. L’incidence
est élevée dans certaines zones géographiques (par ex. en Papouasie Nouvelle Guinée) et chez
certains groupes ethniques comme les premières nations de l’Alaska et les aborigènes d’Australie.
L’incidence croit souvent lors d’épidémies de grippe.
4. Réservoir
Humains. Des pneumocoques se trouvent souvent dans le système respiratoire supérieur de
personnes en bonne santé.
5. Mode de transmission
Dispersion par gouttelettes. La transmission de personne à personne des microorganismes est
courante, mais la maladie chez les contacts occasionnels et les soignants d’un patient est peu
fréquente.
6. Période d’incubation
Mal déterminée, peut-être aussi brève qu'un à 3 jours. L’infection serait précédée d’une
colonisation asymptomatique.
7. Période de contagion
Il est présumé que la contagion se poursuit tant que les écoulements du nez et de la bouche
contiennent une quantité suffisante de pneumocoques. Cette quantité décroit habituellement
dans les 24 heures suivant le démarrage d’une antibiothérapie efficace.
8. Prédisposition
La prédisposition à l’infection est plus élevée chez certaines populations, comme les nourrissons, les
personnes âgées et les patients atteints d’une maladie préexistante comme une asplénie
fonctionnelle ou anatomique, une anémie falciforme, une maladie cardiovasculaire, du diabète,
une cirrhose, la maladie de Hodgkin, un lymphome, un myélome multiple (maladie de Kahler), une
insuffisance rénale chronique, un syndrome néphrotique, une infection au VIH et une
transplantation d’organe récente. La malnutrition et un faible poids à la naissance sont des facteurs
de risque importants d’infection parmi les nourrissons et les jeunes enfants dans les pays en voie de
développement. La prédisposition à l’infection augmente aussi lorsque l’intégrité du système
respiratoire inférieur est atteinte, par exemple du à la grippe, à un œdème pulmonaire, à une
aspiration suite à une intoxication alcoolique ou d’autres causes, à une maladie pulmonaire
chronique ou une exposition à des irritants (par ex. cigarettes, fumées de foyers pour préparer la
nourriture). Des personnes en bonne santé peuvent développer une pneumonie à pneumocoques.
Une immunité spécifique au sérotype fait habituellement suite à une infection et peut durer de
nombreuses années.
9. Méthodes de contrôle
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CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0
CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18
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A. Mesures préventives
1) Éviter autant que possible le surpeuplement dans les lieux d’habitation, particulièrement dans les
institutions. Prévenir la malnutrition et encourager l’activité physique. Les patients grabataires
doivent être relevés et placés en position assise, à un angle de 30 à 45 degrés.
2) Un vaccin conjugué protéine-polysaccharide contenant 7 des sérotypes les plus courants a été
introduit en 2000 et inclus dans le calendrier de vaccination de routine des nourrissons dans de
nombreux pays. Le vaccin c’est montré très efficace pour prévenir la pneumococcie invasive et la
pneumonie à pneumocoques, avec des réductions importantes de l’incidence de la maladie dans
la population cible (effet direct) ainsi que chez ceux trop âgés ou trop jeunes pour recevoir le
vaccin (effet indirect ou effet de groupe). Il doit être noté que ces observations sont surtout pour
des pays développés et qu’au moment où cette fiche est rédigée en 2008, il existe peu
d’information concernant l’efficacité du vaccin dans les pays en voie de développement.
L’OMS considère comme une priorité l’inclusion du vaccin conjugué pneumocoque dans tous
programmes de vaccination nationaux. Mais les pays, en particulier les pays en voie de
développement, devraient passer aux nouveaux vaccins contenant plus de sérotypes quand ceuxci seront disponibles et meilleur marché.
3) Un vaccin 23-valent polysaccharide (le PPV23) est disponible pour les personnes de plus de 2 ans.
Dans certains pays, il est recommandé pour les personnes à risque (personnes de 65 ans et plus,
patients avec une asplénie fonctionnelle ou anatomique, une anémie falciforme, une infection au
VIH et d'autres maladies systémiques comme des maladies pulmonaires et cardiaques, une cirrhose
du foie, une insuffisance rénale et du diabète). Le rôle que pourrait jouer PPV23 pour la prévention
de la pneumococcie chez des patients infectés par le VIH en Afrique sub-saharienne n'est
actuellement pas élucidé. L’OMS a rassemblé (en 2008) un groupe stratégique consultatif d’experts
et publié une note synthèse sur le vaccin antipneumococcique polyosidique 23-valent. Pour plus
d’information, voir : http://www.who.int/wer/2008/wer8342.pdf
Le PPV23 n’est pas efficace chez les enfants de moins de 2 ans et n’a aucun effet sur la colonisation
par le pneumocoque (donc le fait d'être porteur). Pour la plupart des patients qui peuvent être
vaccinés, celui-ci ne doit être administré qu’une seule fois ; mais une re-vaccination est
généralement sans danger et le vaccin devrait être offert aux patients concernés dont le statut
vaccinal est inconnu. Une revaccination est recommandée une fois pour les personnes de plus de 2
ans particulièrement prédisposées à une infection à pneumocoques grave (par ex. les patients
aspléniques) et ceux susceptibles de voir leur taux d’anticorps anti-pneumocoques décroitre
rapidement, à condition qu’au moins 5 ans se soient écoulés depuis la première dose du vaccin.
Une revaccination après 3 ans peut aussi être envisagée pour les enfants présentant une asplénie
anatomique ou fonctionnelle et ceux dont les maladies provoquent une baisse rapide des
anticorps après vaccination (par ex. syndrome néphrotique, insuffisance rénale, transplantation
rénale) et qui ont 10 ans ou moins lors de la revaccination. De plus, les personnes de 65 ans ou plus
doivent être revaccinées si elles ont reçu la première dose de vaccin il y a plus de 5 ans et qu’elles
avaient moins de 65 ans lors de la première vaccination.
B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat
1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Notification obligatoire d’une épidémie dans
certains pays ; aucune notification de cas individuels, Classe 4 (voir Notification).
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2) Isolement : L’isolement respiratoire peut être nécessaire pour les patients hospitalisés infecté par
une souche fortement résistante aux antibiotiques et qui risquent de la transmettre à des patients
présentant un risque élevé de pneumococcie.
3) Désinfection concomitante : Hygiène des mains et lors de la toux. 4) Quarantaine : Non
applicable. 5) Vaccination des contacts : Non applicable (voir 9C). 6) Enquête sur les contacts et la
source de l'infection : Sans utilité pratique.
7) Traitement spécifique : L’antibiothérapie pour les nourrissons et les jeunes enfants doit
commencer en cas de présomption de pneumonie sur les bases du diagnostic clinique. En cas de
trachypnée et de tirage sous costal, les nourrissons de moins de 2 ans doivent être transférés à
l’hôpital sans délais ; si une pneumonie à pneumocoques et diagnostiquée, les traitements
recommandés sont soit la pénicilline G en parentéral soit l’ampicilline (ou l’érythromycine pour ceux
présentant une allergie à la pénicilline). D’après un essai clinique récent au Pakistan, un traitement
immédiat des enfants de 3 à 59 mois atteints de pneumonie grave à l’amoxicilline orale peut
donner un résultat équivalent comparé à une hospitalisation avec administration d’ampicilline en
intraveineuse. Comme de plus en plus de pneumocoques résistants à la pénicilline et à d'autres
antibiotiques sont signalés, déterminez la sensibilité aux antibiotiques des souches isolées dans des
sites normalement stériles, comme le sang ou le liquide céphalorachidien. L’interprétation des
résultats d’un antibiogramme doit être fait avec prudence car un même isolat peut être considéré
sensible ou résistant à certains antibiotiques (par ex. la pénicilline, la 3ième génération de
céphalosporines), suivant le site d’infection (par ex. le sang ou les méninges).
Dans les pays en voie de développement, l’OMS recommande le triméthoprime-sulfaméthazole
[NDLT : triméthoprime-sulfaméthoxazole], l’ampicilline ou l’amoxicilline pour le traitement à la
maison d'une pneumonie sans gravité chez les enfants de moins de 5 ans (NB : La durée
recommandée du traitement en cas de pneumonie sans gravité, d’après les résultats d’essais
cliniques hasardisés (randomisés), est de 3 jours au lieu du standard de 5 jours). Les
recommandations de l’OMS ne s’adressent pas aux pays industrialisés : La plupart d’entre eux n’ont
pas de recommandations uniques pour le traitement des pneumococcies, bien que les sociétés
savantes aient publié des recommandations pour le traitement des pneumonies aigües
communautaires et des pneumonies chez les enfants.
C. Mesures épidémiologiques
Lors d’épidémies dans des institutions ou autres groupes « clos », une vaccination systématique peut
être mise en place sauf s’il est connu que le type causant l’infection n’est pas inclus dans le vaccin.
D’après l’expérience acquise avec le vaccin contre Haemophilus influenzae type b, un risque
théorique existe qu’une vaccination par PPV23 provoque pendant quelques jours une sensibilité
accrue à l’infection. Si le PPV23 est utilisé, ou si l’épidémie est particulièrement virulente, une
prophylaxie antibiotique peut être envisagée.
D. Conséquences pour la gestion de catastrophes
Une surpopulation dans des abris de fortune entraine un risque de maladie, particulièrement pour
les très jeunes et les personnes âgées.
E. Mesures internationales
Aucune.
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Pneumonie à mycoplasme
CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7
(maladie d’Eaton, pneumonie avec agglutinines froides, pneumonie atypique ou primaire
atypique, pneumonie ambulatoire)
1. Identification
Une infection majoritairement des voies respiratoires inférieures provoquant environ 20% des
pneumonies ; mois souvent une pharyngite qui progresse parfois vers une trachéo-bronchite ou une
pneumonie. La maladie se déclare progressivement avec des céphalées, un malaise, de la toux
(parfois paroxysmique), une angine et parfois un inconfort thoracique qui peut être pleural. Les
expectorations, faibles au départ, peuvent s’intensifier par la suite. Une infiltration en tâches des
poumons est parfois plus étendue aux rayons X que le tableau clinique ne l'aurait suggéré. Dans les
cas graves, la pneumonie peut progresser d’un lobe à l’autre et devenir bilatérale. Une leucocytose
se produit après la première semaine dans environ un tiers des cas. La maladie dure de quelques
jours à un mois ou plus. Des complications impliquant le CNS (par ex. Encéphalite, encéphalopathie
aigüe disséminée) et le syndrome de Stevens-Johnson sont peut fréquentes ; les décès sont rares.
Il est nécessaire de faire la différentiation avec d’autres agents causals de la pneumonie atypique
qui peuvent être : D’autres bactéries, des adénovirus, le virus de la grippe, un virus syncytial
respiratoire,
Le virus parainfluenza, la rougeole, la fièvre Q, la psittacose, certaines mycoses, le syndrome
respiratoire aigu grave (SARS) et la tuberculose.
Le diagnostic se base sur l’augmentation de la concentration d’anticorps dans le sérum entre la
phase aigüe et la convalescence (paire de sérum) à 3 à 6 semaines d’intervalle. Le diagnostic par
PCR de cultures d'expectoras ou de frottis de la gorge est possible dans certains pays. L’agent
infection peut être cultivé sur un milieu particulier.
2. Agent infectieux
Mycoplasma pneumoniae appartient aux mycoplasmes (classe des mollicutes), intermédiaire entre
une bactérie et un virus. Comme les mycoplasmes sont dépourvus de paroi, les inhibiteurs de la
synthèse de la paroi cellulaire comme les pénicillines et les céphalosporines ne sont pas un
traitement efficace contre eux. Avec Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae,
Mycoplasma pneumoniae est une des causes les plus commune de la pneumonie communautaire.
3. Prévalence
Mondiale ; sporadique, endémique et occasionnellement épidémique, particulièrement dans les
institutions et chez les militaires. Des épidémies se produisent souvent dans des écoles et dans un
même foyer familial. Le taux d’attaque varie de 5 à plus de 50/1 000/an dans des populations de
militaires et de 1 à 3/1 000/an chez les civils. Des épidémies se produisent plus souvent à la fin de
l’été et en automne. La maladie endémique n’est pas saisonnière, mais elle peut varier d’année en
années et dans différentes zones géographiques. Les hommes et les femmes de tout âge sont
affectés de façon identique. L’infection est plus fréquente chez les enfants en âge d’aller à l’école
et les jeunes adultes.
4. Réservoir
Humains.
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CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0
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5. Mode de transmission
Probablement par inhalation de gouttelettes, par contact direct avec une personne infectée (y
compris probablement ceux ayant une infection subclinique). Des cas secondaires de pneumonie
parmi des contacts, des membres de la famille et des soignants sont fréquents.
6. Période d’incubation
De 6 à 32 jours.
7. Période de contagion
Probablement moins de 20 jours. Le traitement réduit le portage mais n’éradique pas de façon sûre
l'organisme du système respiratoire dans lequel il peut persister plusieurs mois.
8. Prédisposition
Une pneumonie clinique se déclare dans environ 3 à 30% des infections par M. pneumoniae. La
maladie varie d’une faible pharyngite sans fièvre à une maladie avec fièvre du système respiratoire
supérieur ou inférieur. La durée de l’immunité est incertaine. Des attaques secondaires de
pneumonie peuvent se produire. Une protection contre des infections répétées a été corrélée avec
des anticorps sériques persistant jusqu’à une année.
9. Méthodes de contrôle
A. Mesures Préventives
Éviter dans la mesure du possible les zones d’habitation et les lieux de repos surpeuplés,
particulièrement dans les institutions, les baraquements et les bateaux.
B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat
1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Notification obligatoire d’une épidémie dans
certains pays ; aucune notification de cas individuels, Classe 4 (voir Déclaration).
2) Isolement : Non applicable. Les sécrétions respiratoires peuvent être infectieuses.
3) Désinfection concomitante : Hygiène des mains et lors de la toux.
4) Quarantaine : Non applicable.
5) Vaccination des contacts : Non applicable.
6) Rechercher les contacts et la source d’infection permet de traiter la maladie clinique chez les
membres de la famille.
7) Traitement spécifique : Azolides (par ex. azithromycine, clarithromycine) ou érythromycine ou une
tétracycline. Les azolides ou les macrolides sont préférables pour les enfants de moins de 8 ans,
chez qui la tétracycline ne doit pas être prescrite.
C. Mesures épidémiologiques
Aucune mesure de contrôle efficace n’est disponible, bien qu'une prophylaxie antibiotique ait été
utilisée lors de certaines épidémies en institutions.
D. Conséquences pour la gestion de catastrophes
Aucune.
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E. Mesures internationales
Les centres collaborateurs de l'OMS offrent un soutien suivant les besoins. Pour plus d’information,
voir: http://www.who.int/wer/2008/wer8342.pdf
Pneumocystose
CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59
(Pneumonie alvéolo-interstitielle diffuse fébrile, pneumonie à Pneumocystis carinii, PCP)
1. Identification
Une pneumopathie aigüe à subaigüe, souvent mortelle, particulièrement chez les immunodéprimés
séropositifs au VIH/lors du SIDA ou par d’autres causes et chez les nourrissons prématurés ou malnourris. Le tableau clinique est une dyspnée à l’effort accompagné d’une toux sèche, non
productive et de fièvre. L'auscultation ne donne habituellement aucune indication ou des signes
minimum. Une radiographie thoracique révèle typiquement des infiltrations interstitielles bilatérales
diffuses.
Le diagnostic est établi par la présence de l’agent causal dans des échantillons obtenus par
expectoration induite, le produit de lavage broncho-alvéolaire ou une biopsie transbronchique ou
une biopsie chirurgicale du poumon. Une coloration au méthènamine argentique ou au Giemsa
permet d’identifier le microorganisme. Il n’existe pas à l’heure actuelle de méthode de culture de
routine ni de test sérologique.
2. Agent infectieux
Pneumocystis jiroveci (connu précédemment sous le nom de Pneumocystis carinii et classé parmi
les protozoaires). Actuellement il est considéré comme faisant partie des champignons, d’après
l’analyse biochimique et de son acide nucléique.
3. Prévalence
Mondiale, peut être endémique et épidémiques chez les nourrissons immunodéprimés, mal nourris
ou les personnes faibles. Environ 60% des patients infectés par le VIH en étaient affectés, aux USA,
en Europe et en Australie avant l’introduction de la prophylaxie systématique et de la trithérapie
anti-VIH. La pneumocystose est une cause de pneumonie commune chez les nourrissons séropositifs
au VIH dans les pays en voie de développement à forte prévalence du VIH, en particulier en
Afrique sub-saharienne.
4. Réservoir
Humains. sources animales potentielles de contamination pour l’humain sont de peu d'importance
en terme de santé publique.
5. Mode de transmission
La transmission inter-animale par l’atmosphère s’est produite chez les rats. Le mode de transmission
interhumain n’est pas connu. Une étude réalisée aux USA a montré qu’environ 75% des personnes
en bonne santé présentent des anticorps humoraux contre P. jiroveci dès l’âge de 4 ans, suggérant
que l’infection subclinique est fréquente. Une pneumonite chez un hôte immunodéprimé peut
conduire à la réactivation d’une infection latente ou à une infection nouvellement acquise.
6. Période d’incubation
CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7
CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0
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Inconnue. L’analyse de données obtenues lors d’épidémies en institutions et d’études animales
indique que la maladie débute souvent dans un délai de 1 à 2 mois après l'état
d’immunodépression.
7. Période de contagion
Inconnue.
8. Prédisposition
La prédisposition est aggravée pour un prématuré ou une personne atteinte d'une maladie
chronique invalidante ou de maladie ou traitements abaissant les mécanismes de réponse
immunitaire. L’infection au VIH est un facteur de risque majeur.
9. Méthodes de contrôle
A. Mesures préventives
Chez les patient immunodéprimés – particulièrement les séropositifs au VIH, les patients atteints de
leucémie lymphatique et les receveurs de transplantation d’organe(s) - une prophylaxie à la
triméthoprime-sulfaméthoxazole, dapsone ou à l’atovaquone (orales) prévient efficacement la
réactivation endogène tant que le patient poursuit le traitement médicamenteux.
B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat
1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Déclaration officielle habituellement non justifiée,
Classe 5. Quand le cas se produit chez des personnes manifestement séropositives au VIH,
notification de cas obligatoire dans certain pays, Classe 2 (voir Déclaration).
2) Isolement : Non applicable.
3) Désinfection concomitante : Connaissance actuelle insuffisante.
4) Quarantaine : Non applicable.
5) Vaccination des contacts : Non applicable.
6) Enquête sur les contacts et la source de l'infection : Non applicable.
7) Traitement spécifique : Le premier choix de traitement est la triméthoprime-sulfaméthoxazole. La
pentamidine (i.m ou i.v.), la dapsonetriméthoprime, l’atovaquone et la clindamycine-primaquine
peuvent être substituées.
C. Mesures épidémiologiques
La connaissance de la source et du mode de transmission sont tellement incomplets qu’aucune
mesure n’est acceptée par tous.
D. Conséquences pour la gestion de catastrophes
Aucune.
E. Mesures internationales
Aucune.
CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7
CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0
CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18
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Pneumonies à chlamydia
A. Pneumonie due à chlamydia trachomatis
CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1
(Pneumonie néonatale à éosinophiles, pneumonie congénitale à chlamydia)
1. Identification
Une pneumopathie subaigüe à chlamydia se produit typiquement entre la 4ième et la 11ième
semaine chez des nourrissons dont la mère présente une infection du col de l’utérus par chlamydia.
Le tableau clinique est caractérisé par un début insidieux, une toux (saccadée caractéristique), une
absence de fièvre, des infiltrations en tâches sur la radiographie thoracique (NDLT : images alvéolointerstitielles) avec une hyper-inflation, une éosinophilie et des IgM et IgG élevés. Environ la moitié
des cas néonataux présente en prodrome une rhinite et une conjonctivite. La maladie dure
généralement de 1 à 3 semaines mais peut se prolonger jusqu’à 2 mois. La maladie est
habituellement modérée mais peut évoluer vers la pneumonie grave. Une étude semble indiquer
que les nourrissons atteints de pneumonie à C. trachomatis auraient un risque accru de toux
chronique et de fonction pulmonaire anormale.
Un grand nombre de tests de diagnostic différents sont disponibles, comme la détection des
anticorps par fluorescence directe, des immunoessais enzymatiques, des sondes à ADN et des
systèmes d’amplification d’acides nucléiques. Bien qu’un taux sérique d’IgM élevé suggère une
infection récente, les tests de microimmunofluorescence considérés comme le meilleur type de
détection des anticorps ne sont pas très répandus.
2. Agent infectieux
Chlamydia trachomatis d'immunotypes D à K.
3. Prévalence
Coïncidant probablement avec la distribution mondiale de l’infection génitale à chlamydia. La
maladie a été identifiée dans de nombreux pays. Aucune épidémie n’a été reconnue.
4. Réservoir
Humains. Une infection à C. trachomatis a été expérimentalement provoquée chez des primates
non-humains et des souris ; aucune infection animale n’est connue dans la nature.
5. Mode de transmission
Lors du passage dans la filière génitale, du col de l’utérus infecté au nouveau-né, avec une
infection rhinopharyngée (et occasionnellement une conjonctivite à chlamydia). La transmission
respiratoire n’a pas été établie.
6. Période d’incubation
Une pneumonie peut se produire chez les nourrissons de 1 à 18 semaines (plus communément entre
4 et 11 semaines). L’infection rhinopharyngée n’est habituellement par diagnostiquée avant l'âge
de 2 semaines.
7. Période de contagion
Inconnue.
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CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0
CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18
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8. Prédisposition
Inconnue. Les anticorps maternels ne protègent pas le nourrisson de l’infection.
9. Méthodes de contrôle
A. Mesures préventives :
Voir conjonctivite à chlamydia (conjonctivite, paragraphe IV).
B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat
1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale :
Déclaration officielle habituellement non justifiée, Classe 5 (voir Notification).
2) Isolement : Précautions universelles dans les hôpitaux et les maternités.
3) Désinfection concomitante : Des écoulements du nez et de la gorge.
4) Quarantaine : Non applicable.
5) Vaccination des contacts : Non applicable.
6) Enquête sur les contacts et la source de l'infection : Examiner si les parents sont infectés et si
possible, les traiter.
7) Traitement spécifique : Le médicament de choix chez le nourrisson est l’érythromycine orale
(50 mg/kg/jour). Le sulfisoxazole peut être substitué.
C. Mesures épidémiologiques
Aucune manifestation épidémique reconnue.
D. Conséquences pour la gestion de catastrophes
Aucune.
E. Mesures internationales
Aucune.
B. Pneumonie due à Chlamydia pneumoniae
CIM-9 482.8 ; CIM-10 J16.0
1. Identification
Une maladie respiratoire aigüe à chlamidia, avec toux, enrouement et angine fréquents et une
fièvre au début de la maladie. Les expectorations sont faibles et la douleur thoracique rare. Les
signes inflammatoires sont parfois discrets. Des râles pulmonaires sont habituellement présents. Le
tableau clinique est similaire à celui de la pneumonie à mycoplasme. Les anomalies
radiographiques incluent des infiltrations bilatérales, parfois avec des épanchements pleuraux. La
courbe de distribution en fonction de l’âge présente deux pics : L’un de 5 à 15 ans et l’autre chez
les 60 ans et plus. Des épidémies dans des communautés, des familles, garderies et écoles sont
souvent notifiées. La maladie est habituellement bénigne mais la convalescence est longue, avec
une toux persistant pendant 2 à 6 semaines. Les décès sont rares en l'absence de complications.
Le diagnostic au laboratoire est essentiellement sérologique. La méthode recommandée est le test
par microimmunofluorescence d’une paire de sérums collectés à un intervalle de 4 à 8 semaines
d’écart. Le microorganisme peut être isolé dans spécimens de frottis de la gorge dans des lignées
cellulaires spéciales.
CIM-9 481 ; CIM-10 J13 – CIM-9 483 ; CIM-10 J15.7
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2. Agent infectieux
Le nom du microorganisme spécifiquement humain est Chlamydia pneumoniae, biovar TWAR, qui
présente des différences morphologiques et sérologiques avec C. psittaci et C. trachomatis.
3. Prévalence
Supposée mondiale. Les anticorps sont rares chez les enfants en dessous de 5 ans, la
séroprévalence augmente chez les adolescents et les jeunes adultes pour atteindre un plateau
d’environ 50% entre 20 et 30 ans qui persiste dans les tranches d'âges supérieures. Même si la
maladie clinique se rencontre le plus fréquemment chez les jeunes adultes, elle se produit dans tous
les groupes d’âge. Aucune saisonnalité n’a été remarquée.
4. Réservoir
Présumé humain. Aucune association avec les oiseaux, aucun isolat ni d’anticorps n’ont été trouvés
dans les pigeons ni d'autres oiseaux capturés sur le site d'une épidémie, ni chez des chiens ou chats.
5. Mode de transmission
Non définie, bien que la transmission par gouttelettes soit la plus probable.
6. Période d’incubation
Inconnue, peut être 3 à 4 semaines.
7. Période de contagion
Indéfinie mais présumée longue, certaines épidémies en milieu militaire ont duré jusqu’à 8 mois.
8. Prédisposition
Présumée universelle avec une probabilité croissante de maladie clinique en présence de maladies
cliniques préexistantes. Une preuve sérologique de réponse immunitaire mémoire suggère une
immunité après infection ; des pneumonies correspondant à des réinfections ont été observées
chez des recrues militaires avec un type de réponse sérologique de type secondaire lors de la
seconde attaque.
9. Méthodes de contrôle
A. Mesures préventives
1) Éviter le surpeuplement dans les lieux d’habitation et de repos.
2) Mesures d’hygiène individuelle : Se couvrir la bouche lors des toux et éternuements et se laver les
mains fréquemment.
B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat
1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Notification obligatoire des épidémies ; pas de
notification des cas individuels, Classe 4 (voir Notification).
2) Isolement : Non applicable. Précautions universelles.
3) Désinfection concomitante : Des écoulements du nez et de la gorge.
4) Quarantaine : Non applicable.
5) Vaccination des contacts : Non applicable.
6) Enquête sur les contacts et la source de l'infection : Rechercher l’infection chez tous les membres
de la famille et traiter les cas positifs.
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7) Traitement spécifique : Un diagnostic définitif est difficile lors des premiers stades de la maladie.
Les recommandations actuelles pour le traitement empirique des pneumonies communautaires
chez l’adulte consistent en des posologies efficaces contre C. pneumoniae qui incluent (pour
l'adulte) les macrolides, azolides and tétracyclines. Chez les enfants, les macrolides constituent le
traitement de choix – les tétracyclines ne peuvent pas être utilisées chez les enfants de moins de 8
ans. Les fluoroquinolones peuvent être substituées. Il peut être nécessaire de poursuivre le
traitement pendant 6 semaines en cas de pneumonie à C. pneumoniae.
C. Mesures épidémiologiques
Rechercher les cas et fournir le traitement approprié.
D. Conséquences pour la gestion de catastrophes
Aucune.
E. Mesures internationales
Aucune.
Autres pneumonies
CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18
Parmi les virus connus, les suivants peuvent causer une pneumonite : Adénovirus, virus respiratoire
syncytial : virus parainfluenza, bocavirus humain et probablement d’autres actuellement inconnus.
Ces agents causent plus souvent des maladies respiratoires supérieures que des pneumonies et sont
de ce fait présentés dans la section correspondant aux maladies des voies respiratoires supérieures,
au paragraphe concernant les infections virales aigües. Des pneumonies virales se produisent pour
la rougeole, la grippe et la varicelle. L’infection à Chlamydia psittaci est présentée dans le chapitre
traitant de la psittacose. Une pneumonie peut aussi être provoquée par une rickettsiose (voir
rickettsiose et fièvre Q) ou une légionellose (se reporter au chapitre). Elle peut être aussi associée à
la phase invasive d’infections par des nématodes comme une ascaridiase ou à des mycoses,
comme une aspergillose, une histoplasmose ou une coccidioïdomycose.
Diverses bactéries pathogènes se trouvant communément dans la sphère ORL comme
Haemophilus influenzae (voir méningite), Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae,
Streptococcus pyogenes (streptocoques hémolytiques du groupe A), Neisseria meningitidis, des
espèces de bactéroïdes, Moraxella catarrhalis et des coques anaérobiques peuvent provoquer
une pneumonie, soit en tant que pathogènes primaires soit par complication d'une maladie
pulmonaire chronique ou après aspiration de contenu gastrique ou une trachéotomie. Avec
l’utilisation croissante d’antibiotiques et d’immunosuppresseurs, les pneumonies dues à des bacilles
Gram négatif entériques sont plus communes, particulièrement celles dues à Escherichia coli,
Pseudomonas aeruginosa et aux espèces du genre Proteus. La prise en charge dépend du
microorganisme responsable.
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CIM-9 136.3 ; CIM-10 B59 – CIM-9 482.8 ; CIM-10 P23.1, CIM-10 J16.0
CIM-9 480, 482; CIM-10 J12, J13, J15, J16.8, J18
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