GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise) Manuel - Contrôle des Maladies Transmissibles
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CIM-9 066.3 ; CIM-10 B33.1
CIM-10 A92.0
CIM-10 A92.8
CIM-10 A92.1
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Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés.
Arthrite et éruptions à arboviroses
CIM-9 066.3 ; CIM-10 B33.1
(Fièvre de la rivière Ross, polyarthrite épidémique, infection du virus de la Ross River)
Chikungunya
CIM-10 A92.0
Mayaro
CIM-10 A92.8
(Fièvre de Mayaro, fièvre d’Uruma)
O’nyong-nyong
CIM-10 A92.1
Sindbis (Ockelbo)
CIM-10 A92.8
(Maladie de Pogosta, Maladie d’Ockelbo, Fièvre de Karélie)
CCDM19: J. Mackenzie, D. Smith
CCDM18: J. Mackenzie, R. Shope
1. Identication
Une virose spontanément résolutive caractérisée par une arthralgie ou arthrite, essentiellement des
poignets, genoux, chevilles et articulations des mains et pieds, durant plusieurs mois. Chez de
nombreux patients, le début de l’arthrite est suivi dans les 1 à 10 jours d’une éruption
maculopapuleuse, habituellement non-prurigineuse affectant essentiellement le tronc et les
membres. Un énanthème buccal et palatin peuvent se produire. L’éruption guérit dans les 7 à 10
jours, auquel fait suite une desquamation fine. Une myalgie, une fatigue, une fièvre et une
lymphadénopathie sont communes. Une paresthésie et une sensibilité des paumes des mains et
plantes des pieds se produisent dans un petit pourcentage de cas. La persistance de douleurs
articulaires, d’arthrite, de myalgie et/ou de fatigue se produit dans 10 à 50% des cas.
Le chikungunya provoque une maladie plus grave, avec fièvre élevée, leucopénie et
lymphadénopathie importante et une convalescence prolongée. Des hémorragies légères peuvent
se produire avec le virus de Maryaro et du chikungunya (voir Dengue hémorragique). De rares
décès et des infections congénitales graves occasionnelle se produisent avec le chikungunya.
Des tests sérologiques montrent des IgM dans les échantillons de sérum en phase aigüe et une
augmentation de leur concentration contre les alphavirus entre des échantillons en phase aigüe et
convalescente. Des IgM persistent pendant des semaines ou des mois. Le diagnostic s’effectue par
RT-PCR du sang, en en particulier pour le chikungunya. Le virus peut être isolé du sang dans les
19ème Edition - 2008 Manuel -
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ontrôle des Maladies Transmissibles
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premiers jours de la maladie en utilisant des nouveau-nés de souris une inoculation de moustique ou
une culture cellulaire.
2. Agents infectieux
Les virus de Ross River, Barmah Forest, Sindbis (en Afrique et Europe), Mayaro, chikungunya et
o’nyong-nyong provoquent des syndromes similaires. Les maladies d’Ockelbo, de Pogosta et la
fièvre de Karélie sont dues au virus Sindbis.
3. Prévalence
Des épidémies se produisent quand les conditions chaudes et humides favorisent la prolifération des
moustiques vecteurs. La maladie du virus de la rivière Ross se produit annuellement en Australie de
Décembre à Mars dans les régions tempérées et pendant la saison humide de Décembre à Juin
dans les régions tropicales. Des infections peuvent aussi se produire dans des régions arides après
des précipitations abondantes irrégulières provoquant des inondations. Des cas sporadiques se
produisent dans les régions plus froides d’Australie du Sud et en Papouasie Nouvelle Guinée. En
1979, une épidémie aux Fidji s’est répandue dans d’autres iles du Pacifique comme les Samoa
américaines, les iles Cook et les Tonga. L’infection au virus de la forêt de Barmah se produit dans la
même région que l'infection au virus de la rivière Ross, mais est moins courante. Le virus
chikungunya existe en Afrique, en Asie du Sud-Est, en Inde, au Sri Lanka et aux Philippines et a
provoqué une épidémie majeure dans la région de l’Océan Indien depuis 2004. La maladie due
aux virus Sindbis se produit en Afrique et en Europe du Nord, mais est rare en Asie et Australie. Des
épidémies se produisent à l’été et en automne en Europe et en Afrique du Sud. La maladie de
Pogosta en Finlande possède un cycle de 7 ans. Le virus O’nyongnyong n’est connu qu’en Afrique ;
des épidémies en 1959-1963 et 1996-1997 ont conduit à des millions de cas dans toute l’Afrique de
l’Est. Le virus de Mayaro existe en Amérique Centrale, au Nord de l’Amérique du Sud et à Trinidad.
Des cas sporadiques et des épidémies occasionnelles se produisent dans les zones endémiques.
4. Réservoir
Des marsupiaux, en particulier des kangourous et wallabies pour le virus de la rivière Ross et le virus
de la forêt de Barmah, les primates pour le chikungunya, les oiseaux pour le Sindbis et inconnus pour
les virus Mayaro et O’nyong-nyong La transmission transovarienne du virus de la rivière Ross a été
démontrée chez Aedes vigilax.
5. Mode de transmission
Les virus de la rivière Ross et de la forêt de Barmah sont transmis par Culex annulirostris, Ae. vigilax et
par d’autres Aedes spp., le chikungunya par Ae. aegypti et Ae. albopictus en Asie et d’autres Ae.
spp en Afrique et Australie, le virus o’nyong-nyong par Anopheles spp., le virus Sindbis par divers Ae.
Spp et Culex ssp. Et le virus Mayaro par Haemagogus spp.
6. Période d’incubation
De 3 à 12 jours, habituellement de 7 à 9 jours.
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7. Période de contagion
Aucune évidence de transmission directe de personne à personne. Les humains sont infectieux pour
les moustiques pendant les premiers jours après le début de la maladie. Des individus infectés
peuvent introduire le virus dans des zones réceptives (ex. chikungunya et virus de la rivière Ross).
8. Prédisposition
La guérison est universelle, même si certaines prennent des mois. Elle est suivie d’une immunité
homologue durable. Des réinfections sont inconnues. Des infections silencieuses sont courantes, en
particulier chez les enfants chez qui la maladie déclarée est rare.
9. Méthodes de contrôle
A. Mesures préventives
Mesures générales contre les encéphalites virales transmises par les moustiques (voir encéphalites
virales à arbovirus, I9A, 1–5 and 8).
B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat
1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Dans des régions endémiques sélectionnées ;
dans la plupart des pays, pas de notification, Classe 3 (voir Déclaration).
2) Isolement : Pour éviter la propagation de la transmission, conseiller aux patient de ne pas voyager
dans des zones où existent les espèces de moustiques vecteurs pendant les premiers jours après le
début des symptômes et fournir des conseils pour la protection contre les moustiques.
3) Désinfection concomitante : Non applicable.
4) Quarantaine : Non applicable.
5) Vaccination des contacts : Non applicable.
6) Enquête sur les contacts et la source de l'infection : Rechercher
Des cas non notifiés ou non diagnostiqués dans les lieux de vie du patient pendant des 2 semaines
précédant le début des symptômes. Séro-tester tous les membres de la famille.
7) Traitement spécifique : Aucun.
C. Mesures épidémiologiques
Les mêmes que pour les fièvres virales à arbovirus (voir Dengue, 9C).
D. Conséquences pour la gestion de catastrophes
Aucune.
E. Mesures internationales
Les centres collaborateurs de l'OMS offrent un soutien suivant les besoins. Pour plus d’information,
voir : http://www.who.int/collaboratingcentres/fr/
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