GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel - Contrôle des Maladies Transmissibles 19ème Edition - 2008 Maladie des griffes du chat CIM-9 078.3 ; CIM-10 A28.1 (Lymphoréticulose bénigne d'inoculation, fièvre du chat, syndrome des griffes du chat, maladie des griffures du chat) CCDM19: W. Nicholson CCDM18: D. Raoult Une infection bactérienne subaigüe, habituellement autolimitée caractérisée par un malaise, une lymphadénite granulomateuse et des profils variables de fièvre. Souvent précédée d’une griffure, d’un lèchement ou d’une morsure de chat qui provoque une lésion papuleuse rouge avec mise en cause d’un nodule lymphatique local, habituellement dans un intervalle de 2 semaines ; peut progresser jusqu’à la suppuration. La papule au site d’inoculation peut être trouvée dans 50% à 90% des cas. Un syndrome occuloglandulaire de Parinaud (conjonctivite granulomateuse avec adénopathie prétragienne) peut survenir après inoculation directe ou indirecte. Des complications neurologiques comme une encéphalopathie et une névrite optique peuvent aussi survenir. Une fièvre élevée qui se prolonge peut s’accompagner de lésions ostéolytiques et/ou de granulomes hépatiques ou spléniques. Une bactériémie, une extravasation hépatique du sang (péliose hépatique, peliosis hepatis) et une angiomatose bacillaire peuvent se produire à cause de l’infection chez les jeunes enfants et les patients immunodéprimés, en particulier ceux infectés par le VIH. La maladie des griffes du chat peut être confondue cliniquement avec d’autres maladies provoquant des lymphadénopathies localisées (par ex. la tularémie, la brucellose, la tuberculose, la peste, la pasteurellose et un lymphome). Le diagnostic se base sur le tableau clinique combiné avec la preuve sérologique de l’anticorps contre Bartonella henselae. Un titre supérieur ou égal à 1/64 par immunotest fluorescent (IFA) est considéré comme positif. Un examen histopathologique des nodules lymphatiques touchés peut indiques des caractéristiques correspondant à la maladie, mais ne peut constituer un diagnostic. Du pus prélevé des nodules lymphatiques par les techniques conventionnelles est habituellement stérile. L’immunosérologie et la PCR sont très efficaces pour détecter Bartonella dans des biopsies ou ponctions-aspirations de nodules lymphatiques. Bartonella a été cultivée à partir d’aspirats lymphatiques ou sanguins après incubation prolongée sur gélose au sang de lapin sous 5% de CO2 à 36°C (96,8°F) et dans d’autres milieux de culture. CIM-9 078.3 ; CIM-10 A28.1 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 1/3 Manuel - Contrôle des Maladies Transmissibles 1. Identification GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel - Contrôle des Maladies Transmissibles 2. Agent infectieux Bartonella (Rochalimaea) henselae a été mis en cause par l’épidémiologie, la bactériologie et la sérologie comme agent causal de la maladie de la griffe du chat. Des bartonelles apparentées comme B. quintana and B. clarridgeiae, pourraient aussi causer la maladie chez des hôtes immunocompromis. 3. Prévalence Mondiale, mais rare ; touche également les hommes et les femmes, plus courante chez les enfants et jeunes adultes. Des cas groupés en grappe dans des familles se produisent rarement. La plupart des cas se rencontrent pendant la fin de l’été, l’automne et les mois d’hiver. 4. Réservoir Les chats domestiques sont les vecteurs et réservoirs principaux de B. henselae ; aucune évidence clinique chez le chat même quand une bactériémie chronique a été dé montrée. Des puces et tiques de chat pourraient être infectées mais leur rôle dans la transmission n’est pas bien défini. 5. Mode de transmission Plus de 90% des patients indiquent un historique de griffure, morsure, léchage ou autre exposition à un chat en bonne santé, habituellement jeune ou un chaton. Des griffures ou morsures de chien, singe, et des contacts avec des lapins, poulets ou chevaux ont aussi été signalées avant le syndrome mais Dans tous les cas, des contacts avec des chats n’ont pas pu être exclus. Les puces de chat (Ctenocephalides felis) transmettent B. henselae parmi les chats, mais ne jouent aucun rôle clair de transmission directe aux humains. 6. Période d’incubation Variable, habituellement 3 à 14 jours entre l’inoculation et la lésion primaire et 5 à 50 jours entre l’inoculation et la lymphadénopathie. 7. Période de contagion Pas de transmission directe de personne à personne. 8. Prédisposition Inconnue. 9. Méthodes de contrôle A. Mesures préventives Un nettoyage attentif des griffures et morsures de chat pourrait aider. Le contrôle des puces est très important pour prévenir la continuation de l’infection chez les chats. B. Contrôle du patient, des contacts et de l'environnement immédiat 1) Notification de cas à l'autorité sanitaire locale : Déclaration officielle habituellement non justifiée, Classe 5 (voir Déclaration). 2) Isolement : Non applicable. 3) Désinfection concomitante : Des exsudats des lésions purulentes. 4) Quarantaine : Non applicable. CIM-9 078.3 ; CIM-10 A28.1 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 2/3 GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise Manuel - Contrôle des Maladies Transmissibles 5) Vaccination des contacts : Non applicable. 6) Enquête sur les contacts et la source de l'infection : Non applicable. 7) Traitement spécifique : Le traitement de la maladie sans complication chez des patients immunocompétents n'est pas recommandé, mais tous les patients immunodéprimés doivent être traité pendant 1 à 3 mois. Une antibiothérapie prolongée (au moins un mois) à l’érythromycine ou la rifampicine, ou la ciprofloxacine ou la gentamicine est efficace contre les formes disséminées chez les personnes infectées par le VIH. Une aspiration à la seringue des adénites suppurantes peut être nécessaire pour soulager, mais une biopsie par incision des nodules lymphatiques devrait être évitée. C. Mesures épidémiologiques Non applicable. D. Conséquences pour la gestion de catastrophes Aucune. E. Mesures internationales Aucune. CIM-9 078.3 ; CIM-10 A28.1 ©Fondation Mérieux 2010. Tous doits réservés. 3/3