GLOBE (Global Link for Online Biomedical Expertise) Manuel Contrôle des Maladies Transmissibles
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CIM-9 127.1 ; CIM-10 B81.0
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Anisakiase
CIM-9 127.1 ; CIM-10 B81.0
CCDM19 : M. Eberhard
CCDM18 : D. Engels
1. Identification
Une helminthiase zoonotique du tractus intestinal humain se manifestant généralement par des
crampes, des douleurs abdominales et des vomissements. Elle se contracte per l’ingestion de
poissons marins crus ou insuffisamment transformés contenant des larves de nématodes ascarididas
(dits vers du hareng, vers de morue ou vers de baleine). La larve motile s’enfonce dans la paroi de
l’estomac, produit une ulcération aigüe avec nausée, vomissements et douleur épigastrique,
parfois une hématémèse. Les larves peuvent aussi migrer vers le haut et s’attacher à l’oropharynx,
provoquant des toux. Dans l’intestin grêle, elles provoquent des abcès éosinophiles et les
symptômes peuvent faire penser à une appendicite ou une entérite localisée. Elles peuvent parfois
perforer jusqu’à la cavité abdominale ; rarement, elles infestent aussi le gros intestin. Le diagnostic
s’effectue en reconnaissant les larves de 2cm de long envahissant l’oropharynx ou en visualisant les
larves par gastroscopie ou dans des tissus prélevés par chirurgie.
2. Agents infectieux
Larves d’un nématode de la sous-famille des Anisakinae, genre Anisakis et Pseudoterranova
3. Prévalence
L’infestation se produit chez des personnes consommant des poissons de mer, calamars, poulpes,
pieuvres crus ou insuffisamment transformés (ex. de transformation : surgelés, salés, marinés ou
fumés). La maladie est courante au Japon où plus de 12 000 cas ont été décrits (sushi et sashimi), en
Scandinavie (gravlax), sur la côte Latino-américaine du Pacifique (ceviche) et plus rarement aux
Pays Bas (hareng « Maatje »). Avec la consommation croissante de poisson cru, des cas se
produisent avec une fréquence croissante en Europe de l’Ouest et aux USA.
4. Réservoir
Les anisakinae sont largement répandus dans la nature, mais seuls ceux parasitant les mammifères
marins constituent un danger majeur pour les humains. Le cycle de vie nature met en jeux la
transmission de larves par la prédation de petits crustacés par des calamars, poulpes ou poissons,
ensuite aux mammifères marins, avec les humains comme h^tes accidentels.
5. Mode de transmission
Les larves infectieuses parasitent le mésentère abdominal des poissons ; après la mort de l'hôte
(poissons) elles envahissent les musques squelettiques de sa chair. Si elles sont ingérées par les
humains et libérées par digestion dans l’estomac, elles peuvent pénétrer la muqueuse gastrique ou
intestinale.
Manuel - Contrôle des Maladies Transmissibles