9Pharmacodynamique UE 2.11

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GRP : TLS JOB : 12522⊕pharmaco⊕therap DIV : 10⊕f12522⊕Module1⊕Memo1a24 p. 21 folio : 23 --- 1/10/013 --- 13H13
9 Pharmacodynamique
UE 2.11
Au cours de la phase pharmacodynamique, le principe actif après avoir été
distribué aux tissus et organes, atteint sa cible.
Ê Caractéristiques des études pharmacocinétiques et pharmacodynamiques
1 Principales cibles cellulaires
e Pour qu’un médicament de faible poids moléculaire, puissent interagir avec
sa cible, une rencontre est nécessaire. La concentration du médicament au
niveau de la cible doit donc être suffisante. Ceci dépend directement de la
quantité de médicament administrée, de sa capacité d’atteindre la cible (phases
galéniques et pharmacocinétiques) et enfin de son affinité et de sa spécificité
pour cette cible.
1
Médicaments et responsabilités
Mémo 9
GRP : TLS JOB : 12522⊕pharmaco⊕therap DIV : 10⊕f12522⊕Module1⊕Memo1a24 p. 22 folio : 24 --- 1/10/013 --- 13H28
9
Pharmacodynamique
e Pour la très grande majorité des principes actifs médicamenteux, le mécanisme d’action au niveau moléculaire repose sur une interaction avec une
structure cible de type :
– récepteurs ;
– enzymes ;
– molécules de transport et pompes ioniques ;
– canaux ioniques.
A Récepteurs
Un récepteur est une molécule qui appartient à la structure cellulaire.
Il possède une configuration spatiale particulière lui permettant de fixer une
substance (ligand) biologiquement active.
Malgré leur diversité, tous les récepteurs partagent des caractéristiques
communes concernant leur site de liaison :
e Spécificité : elle repose sur la conformation spatiale et sur les propriétés
physicochimiques du ligand.
e Réponse caractéristique : la fixation de ce ligand spécifique sur le récepteur
doit déclencher une réponse physiologique caractéristique, proportionnelle à
la quantité de ligand fixé.
e Distribution régionale : un récepteur doit présenter une distribution régionale
caractéristique dans l’organisme.
e Saturation : même dans le cas d’un excès de ligand, si tous les sites de liaison
sont liés à une molécule de ligand, il ne sera pas possible d’obtenir un effet
biologique plus important.
e Affinité : l’affinité est un paramètre lié à l’énergie de la liaison mise en jeu au
cours de l’interaction ligand-récepteur. Elle détermine la capacité de fixation du
ligand au récepteur.
e Réversibilité : la réversibilité de la liaison ligand-récepteur tient aux types de
liaison mis en jeu lors de la fixation du ligand à son récepteur.
B Enzymes
La fixation du principe actif sur ces cibles enzymatiques provoque une activation
ou, plus souvent, une inhibition enzymatique responsable de l’effet thérapeutique.
C Molécules de transport et pompes ioniques
Certains médicaments ont pour cible pharmacologique des protéines engagées
dans les fonctions de transport ou des pompes à activité ATPasique.
GRP : TLS JOB : 12522⊕pharmaco⊕therap DIV : 10⊕f12522⊕Module1⊕Memo1a24 p. 23 folio : 25 --- 2/10/013 --- 12H44
9 Pharmacodynamique
UE 2.11
SUITE
D Canaux ioniques
Les canaux ioniques sont des glycoprotéines membranaires assurant le passage
des ions.
e Récepteurs canaux
e Canaux ioniques voltage-dépendant
e Canaux ioniques activés par un ligand d’origine intracellulaire
2 Aspects pharmacodynamiques
L’étude pharmacodynamique met en œuvre la quantification de la liaison sur
le récepteur (relation ligand-récepteur). L’affinité d’un principe actif pour sa
cible peut être évaluée.
A Étude de la liaison ligand-récepteur
e L’objectif principal en pratique de cette étude de liaison ligand-récepteur est
la détermination de la capacité de fixation, appelée affinité, du ligand pour son
récepteur.
e Elle est basée sur des expériences de saturation de la liaison à l’équilibre et
sur des expériences de déplacement de la liaison à l’équilibre.
B Étude de la relation dose-effet
Un ligand peut, après liaison au récepteur, entraîner des effets variables. On
classe les ligands en fonction des effets obtenus.
e Agoniste : molécule adaptée au récepteur et capable de produire le même
effet biologique que le ligand naturel du récepteur concerné.
e Agoniste inverse : agent qui interagit avec le même récepteur qu’un agoniste
de ce récepteur, mais dont l’effet produit est opposé.
e Antagoniste : molécule proche de la structure du ligand naturel pour pouvoir
être fixée au niveau du récepteur, mais incapable d’en donner l’effet.
1
Médicaments et responsabilités
Mémo 9
GRP : TLS JOB : 12522⊕pharmaco⊕therap DIV : 10⊕f12522⊕Module1⊕Memo1a24 p. 41 folio : 43 --- 1/10/013 --- 13H37
des spécialités
17 Délivrance
pharmaceutiques
UE 2.11
La délivrance des certaines spécialités est soumise à certaines restrictions. Ces
médicaments appartiennent à une liste regroupant les substances vénéneuses.
Les médicaments qui ne figurent pas dans cette liste peuvent être délivrés en
vente libre en pharmacie sans ordonnance médicale.
1 Substances vénéneuses
e Une substance vénéneuse, une fois introduite dans l’organisme, peut produire
des effets nocifs car elle possède une activité toxique même à dose modérée.
e Les médicaments appartenant aux différentes classes de substances véné-
neuses sont délivrés sur ordonnance.
Á Substances stupéfiantes
Souvent appelées « drogues », les substances stupéfiantes ou toxicomanogènes
sont des substances psychotropes interdites ou très réglementées en raison
d’un risque de dépendance lors de leur usage.
Á Substances psychotropes
Les substances psychotropes agissent sur l’état du système nerveux central en
y modifiant le fonctionnement. (Voir mémo « psychotropes »).
Á Substances inscrites sur la liste I et la liste II
e Les listes I et II concernent de nombreuses substances entrant dans la
composition des médicaments.
e L’emballage extérieur des médicaments doit présenter, sous la dénomination
spéciale, un espace blanc entouré :
– d’un filet rouge pour les médicaments relevant de la liste I et des stupéfiants,
– d’un filet vert pour ceux qui relèvent de la liste II.
1
Médicaments et responsabilités
Mémo 17
GRP : TLS JOB : 12522⊕pharmaco⊕therap DIV : 10⊕f12522⊕Module1⊕Memo1a24 p. 42 folio : 44 --- 1/10/013 --- 14H36
17
Délivrance des spécialités
pharmaceutiques
Ê Mentions sur l’emballage des spécialités pharmaceutiques
2 Règle de délivrance des médicaments prescrits sur ordonnance
e La première délivrance de ces médicaments, de la liste I et de la liste II, doit
intervenir dans les trois premiers mois qui suivent sa prescription.
e La quantité de médicaments délivrée correspond en général à un mois de
traitement, sauf pour les contraceptifs où la durée est prolongée à trois mois.
Á Médicaments de la liste I
Les médicaments de la liste I présentent des risques élevés pour la santé.
Le renouvellement est possible uniquement sur indication écrite du médecin
précisant le nombre de renouvellements ou la durée du traitement (dans une
limite de douze mois).
Á Médicaments de la liste II
Les médicaments de la liste II présentent des risques moins élevés pour la santé
que ceux de la liste I. Le renouvellement des médicaments de la liste II est
possible pendant 12 mois, sauf si le prescripteur l’a interdit.
GRP : TLS JOB : 12522⊕pharmaco⊕therap DIV : 10⊕f12522⊕Module1⊕Memo1a24 p. 43 folio : 45 --- 1/10/013 --- 14H36
des spécialités
17 Délivrance
pharmaceutiques
UE 2.11
SUITE
3 Ordonnance sécurisée
e Les médicaments des listes I et II sont prescrits sur des ordonnances simples.
e Les médicaments « stupéfiants » sont prescrits sur des ordonnances
« sécurisées ». Elle ne peut être photocopiée ou bien falsifiée par quelconque
ajout. Elle doit comporter en bas, à droite, un carré labellisé dans lequel sera
inscrit en chiffre le nombre total des médicaments prescrits.
Ê Ordonnance sécurisée
e Des règles très strictes encadrent la prescription de stupéfiants :
– La posologie des stupéfiants est inscrite en toutes lettres (nombre d’unités,
doses ou concentrations) et respecte la durée de prescription.
– La prescription est limitée au maximum à sept jours (« règle des sept jours »)
pour les formes injectables (en dehors des systèmes à pompe). Mais, cette
règle est « assouplie » dans certaines circonstances, notamment pour une
meilleure prise en charge du traitement de la douleur : la durée est étendue
à 14 jours pour les formes orales et à 28 jours pour certains médicaments.
– Le pharmacien délivre les médicaments prescrits, garde un duplicata de
l’ordonnance. Il inscrit en outre les médicaments dispensés sur un registre.
– Une nouvelle prescription de stupéfiant pendant la période couverte par une
prescription antérieure nécessite que le médecin mentionne qu’il s’agit d’un
complément au traitement précédent.
1
Médicaments et responsabilités
Mémo 17
GRP : TLS JOB : 12522⊕pharmaco⊕therap DIV : 30⊕f12522⊕Module3⊕Memo41a52 p. 2 folio : 100 --- 1/10/013 --- 14H39
UE 2.11
42 Hypnotiques
Un hypnotique est un médicament capable de provoquer ou de favoriser le
sommeil, en entraînant une dépression du système nerveux central (SNC).
1 Sommeil et insomnies
e Le sommeil fait partie des fonctions physiologiques du cerveau. Il s’agit d’un
phénomène cyclique dans lequel deux phases peuvent être individualisées : le
sommeil « lent » et le sommeil « paradoxal ».
Un cycle de sommeil est divisé en plusieurs phases :
I
II
III
IV
Cycle suivant
ou
éveil
Éveil
Sommeil lent
Sommeil
paradoxal
Phase
intermédiaire
Ê Différentes étapes d’un cycle de sommeil
e L’insomnie correspond à une difficulté à dormir suffisamment. Cette difficulté
se manifeste par une diminution de la durée habituelle de sommeil avec ou non
atteinte de la qualité (ou architecture) du sommeil et un impact sur la qualité
de la phase de veille du lendemain.
Il s’agit d’une manifestation clinique et non d’une maladie. Il faut donc en
déterminer les causes pour permettre de retrouver un sommeil réparateur.
2 Classification des hypnotiques
Les principales molécules hypnotiques sont des :
– benzodiazépines (BZD) ;
– molécules apparentées aux benzodiazépines ;
– antihistaminiques de type H1 ;
– molécules non hypnotiques dans leurs indications (thymoanaleptiques et
antipsychotiques sédatifs).
GRP : TLS JOB : 12522⊕pharmaco⊕therap DIV : 30⊕f12522⊕Module3⊕Memo41a52 p. 3 folio : 101 --- 1/10/013 --- 14H39
42 Hypnotiques
UE 2.11
SUITE
3 Hypnotique « idéal »
L’hypnotique « idéal » serait celui qui traite le mieux les problèmes liés à
l’insomnie. Aussi, il devrait :
– induire rapidement le sommeil et surtout préserver l’architecture cyclique du
sommeil avec ses différents stades ;
– maintenir le sommeil durant sept à huit heures ;
– ne pas entraîner d’effets somnifères résiduels après réveil le matin ;
– posséder une marge thérapeutique élevée ;
– ne pas présenter d’interactions avec les autres médicaments du SNC ;
– ne pas devenir moins actif après administration répétée.
4 Hypnotiques et risques pour la conduite
Les hypnotiques sont associés à un niveau de risque 3 (le plus élevé). Les autres
psychotropes présentent un risque 2 ou 3 selon les molécules actives.
Soyez prudent
Ces médicaments, en général, ne contre-indiquent
pas la conduite, mais peuvent parfois présenter des
effets réellement dangereux (somnolence provoquée
par certains médicaments du rhume ou de la toux,
vertiges provoqués par certains antihypertenseurs).
Soyez très prudent
Médicaments susceptibles de remettre en cause la
conduite d'un véhicule ou l'utilisation d'une machine. Il
s’agit, entre autres, des psychoanaleptiques, des
analgésiques (notamment, ceux contenant des
substances comme la codéine, la morphine…), des
anxiolytiques, des médicaments du diabète, de la
maladie de Parkinson et de l'épilepsie.
Ne pas conduire
sans avoir lu la notice
Ne pas conduire sans l'avis
d'un professionnel de santé
Attention, danger :
ne pas conduire
Pour la reprise de la conduite,
demandez l'avis d'un médecin
Risque le plus élevé. Ils s’agit de pratiquement tous
les hypnotiques, de nombreux anxiolytiques et
psychoanaleptiques, des anesthésiques généraux
et certains des collyres mydriatiques. La prise de ces
médicaments entraîne une incapacité temporaire à la
conduite. Il faut donc que le patient s’informe du délai
à respecter avant de pouvoir reprendre le volant.
Ê Différents pictogrammes imposant des restrictions à la conduite
3
Médicaments psychotropes, antiépileptiques
et antiparkinsoniens
Mémo 42
GRP : TLS JOB : 12522⊕pharmaco⊕therap DIV : 40⊕f12522⊕Module4⊕Memo53a69 p. 4 folio : 124 --- 2/10/013 --- 9H10
UE 2.11
55 Anticoagulants : les AVK
La coagulation est à l’origine de la thrombine qui se comporte comme un
puissant agoniste de l’activation plaquettaire. Elle fournit également la fibrine
qui sert à stabiliser le clou plaquettaire.
1 Cibles des anticoagulants
Les médicaments anticoagulants agissent au niveau de la cascade de la
coagulation.
Inhibiteurs de Xa
IX
IXa
Héparines
Héparinoïdes
+
AVK
Xa
X
+
AVK
II
Prothrombine
An
r
tith
om
bin
e
Inhibiteurs
de la
thrombine
-
IIa
Thrombine
+
Modification de l’activité
des facteurs de la
coagulation
I
Fibrinogène
Ia
Fibrine
Inhibition de la
synthèse des facteurs
de la coagulation
Ê Différentes cibles de l’action anticoagulante des médicaments
GRP : TLS JOB : 12522⊕pharmaco⊕therap DIV : 40⊕f12522⊕Module4⊕Memo53a69 p. 5 folio : 125 --- 2/10/013 --- 9H10
55 Anticoagulants : les AVK
UE 2.11
SUITE
2 Mécanisme d’action des AVK
e Les antivitamines K (AVK) sont des dérivés coumariniques (acénocoumarol,
warfarine) ou des dérivés de l’indane-dione (fluindione).
e Ils inhibent l’époxyde réductase et la régénération de la vitamine K réduite.
Les facteurs de la coagulation incriminés sont alors non fonctionnels et donc
non activables.
Facteurs de
coagulation actifs
Facteurs de
coagulation inactifs
Gammacarboxylase
CO2
H 2O
OH
O2
R
O
R
CH3
CH3
OH
O
Vitamine K réduite
AVK
-
Vitamine K époxyde
Vit K époxyde réductase
Ê Mécanisme d’action de la vitamine K et de ses antagonistes
3 Indications et effets indésirables
e Les AVK sont indiqués dans la prévention de la formation ou de l’extension
d’une thrombose ou d’une embolie.
e Les AVK entraînent des risques de saignement et d’hémorragie grave (surveillance de l’INR), ainsi que de diverses interactions médicamenteuses (AINS).
DCI
4
Spécialités
1/2 vie (h)
Durée d’action (h)
Acénocoumarol
SINTRON cp séc
MINISINTRON comp
8-9
48-96
Fluindione
PRÉVISCAN cp séc
30
48-72
Warfarine
COUMADINE cp séc
35-45
96-120
Médicaments du système cardio-vasculaire
et de l’urgence
Mémo 55
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