Sujet : Vivons-nous pour être heureux?

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Le Bonheur :
Avant de parler du bonheur il nous faut tout d’abord définir ce qu’est l’Homme ou plutôt
qu’elle est sa nature :
Il a une double nature : c’est un être de sensibilité aspirant à un état de satisfaction
maximale de ses désirs qu'on nomme le bonheur. Mais il est aussi un être de raison qui sait
que ce bonheur ne serait rien s'il l'amenait à nier l'exigence d'une conduite morale : le devoir.
Sujet : Vivons-nous pour être heureux?
Problématique : quelle place devons-nous ou pouvons-nous accorder au bonheur
dans nos existences ?
Il nous est difficile de décrire le bonheur, cet état d’être et cette quête perpétuelle qu’il
engendre.
Tout au long de notre existence il nous hante et nous questionne, mais finalement il est dit
qu’il est une fin ultime de la vie humaine, pourquoi cela ?
Pourquoi cherchons nous infiniment ce bonheur, que nous apporte t-il ? Est-il descriptible,
est-il qualifiable ?
On dit que le bonheur est celui qui nous comble mais sa recherche ne nous conduit
finalement pas à une sorte d’échec qui ferait de notre existence un sombre voyage ?
On peut penser que le bonheur est l’assouvissement intégral des besoins et désirs, mais
assouvir ses besoins et ses désirs n’est pas toujours possible même souvent impossible, ce
qui veut ainsi dire que nous ne pourrons alors jamais être heureux. Mais dire cela à un être
humain ne conduit qu’à son désespoir, sa peine et par conséquent un sentiment
d’impuissance ne pouvant se résorber que par sa victoire de la quête du bonheur. Mais si
celle-ci n’est pas alors l’être humain passerait sa vie à s’enfermer dans une sorte de regret et
de mal-être. Finalement le bonheur n’est pas heureux mais désastreux car tout le monde ne
peut ou ne parvint à le connaitre. N’est-il pas atroce de voir des personnes heureuses et de
nous voir nous dans ce malheur et ce désarroi qui nous fait vivre tant de péripéties non
désirées et si destructrices de notre personne.
Je vais aborder des philosophes ayant parlé de ce bonheur, de ce qu’il est, ce qu’il apporte
ou au contraire ce qu’il cause. Je m’intéresserai notamment à Socrate, Epicure, Aristote, la
philosophie utilitarisme, le stoïcisme, le christianisme, Schopenhauer et Kant
(Épicure : le premier à dire « carpe diem » dans la philosophie, pour vivre heureux, il faut
juste s’atteler aux besoins nécessaires, vivre sainement c’est vivre simplement)
(Stoïciens : L’enjeu est de chasser les passions, pour faire place aux impulsions rationnelles
qui rendent possible une vie menée selon la vertu et par conséquent une vie heureuse.)
(Christianisme : Ce sont les malheureux sur terre qui goûteront le bonheur parfait, la
béatitude, dans le Royaume de Dieu. Car pour eux le bonheur n’est qu’une consolation, soit
un moindre mal)
(Kant : il refuse l’identification du bonheur au souverain bien. Pour lui, le bonheur ne saurait
être une conséquence matérielle de la vertu qui peut nous rendre digne du bonheur.)
(Pour Schopenhauer : Nous ne cessons de passer du désir à l’ennui et de l’ennui au désir
sans jamais accéder au bonheur.)
(Pour la philosophie utilitarisme : l’intérêt premier n’est pas le bonheur de l’individu lui-même
mais la plus grande somme de bonheur totalisé. Le calcul tout ce bonheur totalisé vise ainsi
la maximisation du bonheur pour le plus grand nombre d’hommes, soit plus il y a de bonheur
totalisé plus l’homme est heureux il ne sait se contenter du simple bonheur qu’il peut
percevoir et rendre sa vie meilleure)
(Pour Aristote, les actions qui conduisent au bonheur sont les actions conformes à la raison
et à la vertu, c’est-à-dire les actions gouvernées par la rationalité pratique, par la vertu de
prudence. Mais Aristote a soin de préciser que la vertu ne suffit pas au bonheur)
(Pour les sophistes : ils défendent l’idée que le bonheur est un privilège naturel de certains
hommes, est heureux celui chez qui existe un équilibre entre les désirs et les facultés. Le
bonheur se mesure donc à l’intensité du plaisir qui est appelé hédonisme).
Je peux établir tout d’abord une première définition du bonheur :
Le bonheur serait une harmonie, résidant dans un accord suffisamment profond et durable
entre une personne et son monde. Je pourrais presque parler de contrat, ou de volonté
d'être heureux. Cela paraît contradictoire avec l'idée de chance impliquée par le bonheur
mais c’est pourtant une définition juste de ce bonheur. Il conduit donc a une grande
contradiction.
*Dans un premier temps je vais tout d’abord parler de la fin universelle qu’est le
bonheur, ce que tout le monde veut.
Nous voulons tous cette satisfaction, cette fin heureuse, telle celle d’un conte de Disney
ayant fait rêver chacun d’entre nous à n’importe quel âge.
Il est bien vrai que nous pensons à celui-ci tout au long de notre vie en espérant qu’il nous
touche, nous impacte.
La satisfaction que nous attendons et totale et durable. Tout être humain désire vivre
heureux, voir ses soucis et ses malheurs s’envoler tels des oiseaux migrateurs quittant de
mauvaises conditions pour une vie meilleure, similairement à nous, les hommes, voulant
quitter toutes nos préoccupations douloureuses impliquant des conditions de vie sombres et
difficiles.
Cette quête d’un soulagement peut être, selon nous, acquise de différentes manières,
chacun ayant la sienne, le bonheur serait ainsi individuel et relatif.
Je peux donc penser que tout ce que nous réalisons, nous le réalisons pour être heureux
pour accéder au bonheur. On veut donc être heureux pour être heureux, ressentir le bonheur
et rien d’autre.
Celui-ci serait ainsi la seule fin de l’existence de chacun.
Nous revenons ainsi à cette fin de compte imaginaire et féérique dont j’ai parlé tout à l’heure.
Il est légitime pour l’homme de rechercher à être heureux. La poursuite du bonheur est
conforme à notre nature étant sensibles. Nous cherchons à faire tout ce qui est en notre
pouvoir pour être heureux, ce qu'il nous est possible de faire.
Le bonheur est ainsi une fin universelle et légitime de nos vies. Cependant, il semble difficile
voire impossible à atteindre. Alors, notre existence n'a-t-elle pas d’autre sens que dans un
bonheur individuel et finalement perpétuellement incertain?
*Pour répondre à cette question nous allons alors envisager l’existence d’ une autre
fin pour notre existence.
Nous devons donc nous méfier du bonheur, car il est difficile à atteindre il agit comme un
somnifère qui nous conduit à renoncer à ce qui est essentiel à notre nature d'homme.
Toutefois, comme nous l'avons aussi vu, nous ne sommes pas que des êtres raisonnables
mais aussi des êtres sensibles pour qui le bonheur est essentiel.
Nos besoins primaires ne résident pas dans le bonheur.
Se nourrir par exemple ce n’est pas le bonheur qui nous le permettra, non, nous pouvons
être heureux et pour autant ne pas subvenir à notre besoin de manger.
En effet le bonheur n’emmène point sur notre table une soupe ou un simple morceau de pain
lorsque notre estomac a faim. Le bonheur nous rend certainement heureux mais ce n’est
finalement qu’un état éphémère.
Etre heureux signifie t’il être rassasié ? Non il signifie juste sourire, rire et vivre dans un état
de conscience plus qu’agréable.
Mais notre existence peut se terminer sans bonheur, sans être heureux.
On peut même dire que dans la plupart des situations de chacun c’est ainsi que finira notre
vie. Car nous le savons un fin est triste et une fin semblable aux contes de fées n’existe que
très rarement. C’est pour cela que nous lisons ces histoires à nos enfants, pour leur offrir du
rêve et leur promettre une fin qui ne sera pas si dure que les personnes qu’ils rencontreront
pourront leur dire.
Ces histoires sont faites pour que nous nous évadions de cette terrible réalité, pour que nous
ayons l’impression d’être heureux, de connaitre le bonheur. Mais finalement, le bonheur n’est
pas la seule fin de notre existence, notre existence ne se résume pas qu’en la quête du
bonheur et d’être heureux mais simplement et surtout en celle de survivre et de combattre
les épreuves de la vie.
Il ne nous faut pas oublier lorsque nous sommes dans cette quête ce que nous nous
sommes, ce que nous valons et ce que nous sommes certains de posséder. Il nous faut bien
sûr chercher le bonheur, je ne dis pas le contraire, mais nous devons nous méfier et ne pas
oublier.
Ne peut-pas alors chercher le bonheur sans pour autant renoncer à ce qui nous définit?
*Nous verrons dès à présent que nous pouvons être heureux sans oublier de réaliser
nos devoirs
En effet être heureux est formidable, féérique.
Mais l’être humain a des devoirs comme j’ai pu le dire précédemment et il ne doit pas les
oublier car sa vie est le reflet des devoirs qu’il a accompli et ce sont finalement ceux-là qui
pourront lui permettre d’atteindre plus facilement le bonheur.
C’est donc pour cela que réaliser ses devoirs et être heureux ne sont pas deux choses
incompatibles, bien au contraire.
Il est vrai qu’il est possible d’accomplir ses devoirs et de ne pas être heureux, c’est triste de
dire cela mais c’est pourtant bien la réalité, malheureusement.
Mais il est impossible d’être heureux et de ne pas accomplir ses devoirs car ceci signifie que
nous ne respectons pas ce que nous nous devons de faire, que des problèmes s’en suivent
et ainsi qu’il devient encore plus dur d’être heureux et de connaître le bonheur.
Car il est question la de respect, et on définit le bonheur comme un état de satisfaction totale
dans lequel nous sommes parfaitement nous-mêmes. Cet état ne peut de toute façon être
atteint que dans le respect de ce que nous sommes comme êtres sensibles et raisonnables.
On ne saurait être heureux en renonçant à ce qui nous constitue.
C’est donc pour cela que le respect de nous-mêmes et des autres est essentiel à notre
quête.
Rousseau le dira notamment dans le Second discours, où il expliquera, en quoi, en faisant
son devoir de citoyen, l'homme retrouve un bonheur qui ne peut de toute façon plus être
purement individuel.
Il ne faut donc pas être égoïste et égocentrique car le bonheur des autres comme on dit
nous aide à être heureux.
Il est vrai que si dans un moment triste nous apercevons un homme sourire, nous ne le
sentirons peut-être pas, mais notre visage imitera le sien et il sera alors présent sur le notre
un joli sourire pouvant être peu ou très perceptible mais quoi qu’il en soit, présent. C’est ainsi
là une première forme d’apparition du bonheur.
Ainsi, vivre pour être heureux ne signifie se lancer dans une course frénétique à la
satisfaction de tous nos désirs, mais plutôt trouver l'équilibre nous permettant d'atteindre un
état durable d'absence de trouble.
Tout ceci étant dit dans l'éthique épicurienne par exemple.
Nous pouvons donc désormais aboutir à une conclusion.
*Conclusion finale
Nous vivons bien pour être heureux il nous faut l’avouer. Mais cela ne signifie pas que nous
pouvons tout sacrifier pour obtenir cette quête, nous devons penser aux autres et au
bonheur des autres. Le bonheur est certes une fin légitime de l'existence, dès notre plus
jeune âge nous rêvons vivre heureux et avec à nos côtés un bonheur permanent comme
dans les contes de fées que l’on nous offre.
Mais il ne peut être atteint que si nous le construisions sans renoncer aux traits essentiels de
notre humanité raisonnable. Nous ne devons passer outre les devoirs de notre existence ni
les priorités essentielles de la vie.
Nous vivons ainsi pour être heureux dans le sens car, il est vrai, le bonheur constitue la fin à
partir de laquelle nous construisons notre existence pour l'atteindre, sans pour autant tout lui
sacrifier de manière aveugle. Car c’est en faisant cette erreur que notre vie ne sera qu’une
frustration d’un non obtention du bonheur. Nous devons avoir autres objectifs qu’être
heureux car il est impossible de vivre perpétuellement dans le bonheur. Il nous est essentiel
de prendre conscience de cela ou alors nous sombrerons dans une tristesse immense et
notre vie ne se résumera désormais plus que par une sorte de dépression sombre à cause
de laquelle nos jours ne seront que peine et désarroi.
Nous devons accorder au bonheur une grande place dans notre existence mais pas trop
pour ne pas que celle-ci soit supérieure au priorités constituant notre vie et nous permettant
de rester nous-mêmes et d’accomplir nos devoirs .
Pour moi il n’y a meilleure conclusion que ce que dit Kant, l'essentiel n'est pas d'être
heureux, mais de se rendre digne du bonheur!
Sources :
http://www.maphilo.net/bonheur-cours.html
http://www.maphilo.net/corriges_bonheur-26.html
http://www.lyc-vinci-st-witz.ac-versailles.fr/spip.php?article1042
http://coursphilosophie.free.fr/textes/bonheur.php
http://www.assistancescolaire.com/eleve/TSTMG/philosophie/reviser-le-cours/le-bonheurtt_phi_09
http://www.webclassement.com/iframe.php3?id=93&_xafvr=MjA3NjMzMGZkZTY1YzQ0MDdhMjk0OGQ1MT
NlMGU4NjI4Yzk0Mjg5Yiw1NjYwNzE2YTAzMmRj
http://www.toutpourlebac.com/index.php/dossiers/111/bac-fiche-philosophie--lebonheur/313/la-definition.html
http://jadorelaphilo.blogspot.fr/2009/03/cours-le-bonheur.html
http://www.philomag.com/bac-philo/serie-s-vivons-nous-pour-etre-heureux-9738
http://jadorelaphilo.blogspot.fr/2009/03/cours-le-bonheur.html
J’ai aussi utilisé mon encyclopédie pour trouver des choses sur les différents auteurs ainsi
que le livre de philosophie acheté en librairie qui ressemble à des annales de Baccalauréat.
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