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A M B A S S A D E D E F R A N C E A U X E T A T S - U N I S - S E R V I C E É C O N O M I Q U E
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banques systémiques. Une proposition de règle sur un allégement des modèles utilisés pour les banques
non systémiques (qui ne seront plus soumises à une évaluation qualitative) a par ailleurs déjà été publiée.
Les Républicains se sont appuyés sur le rapport du GAO pour critiquer la Fed, même si les
conclusions du rapport ne sont pas aussi critiques que le parti républicain le souhaitait. Les
recommandations formulées portent uniquement sur des points spécifiques, et confortent globalement
l’approche suivie par la Fed. J. Hensarling, le président républicain du comité des services financiers de la
Chambre des Représentants, s’est félicité d’un rapport dont les « conclusions et recommandations
dévastatrices » confirmeraient, selon lui, le manque de transparence et d’efficacité des stress tests actuels.
SEC – Initiatives réglementaires et départ de Mary Jo White
Après près de 4 ans à la tête de la Securities and Exchange Commission (SEC), Mary Jo White a
annoncé le 14 novembre qu’elle avait l’intention de quitter son poste à la fin du mandat du Président
Obama. A cette occasion, M.J. White a mis en avant son bilan à la tête de la Commission. Elle a en
particulier rappelé que la grande majorité des mandats du Dodd-Frank Act et du JOBS Act avaient été mis
en œuvre par la SEC. Plus de 50 règles publiées par la SEC au cours de son mandat, parmi lesquelles des
réformes relatives aux fonds monétaires (Money Market Funds), à la surveillance des marchés actions, au
trading pour compte propre (règle Volcker), aux marchés de swaps, à la titrisation, aux chambres de
compensation, et aux agences de notation. Durant son mandat, la Commission a imposé un total de
13,4 Mds USD de sanctions financières à plus de 3 300 entreprises et 2 700 personnes.
Le 14 novembre, la SEC a organisé un forum sur les fintech, au cours duquel MJ White a indiqué
que de nouvelles réglementations étaient peut-être nécessaires pour accompagner le développement de
ces activités. Un groupe de travail de la SEC travaillera à l’élaboration de « recommandations spécifiques
et personnalisées ». Au cours du forum, le Commissaire de la SEC Michael Piwowar a déclaré que la SEC
devrait jouer un rôle de premier plan (« take the lead ») sur la régulation des fintech, compte tenu du fait
que beaucoup d’entreprises fintech sont déjà enregistrées auprès de la SEC, et que de nombreuses autres
fournissent des services qui tombent dans la juridiction de la SEC. Ces annonces ont été interprétées par
divers observateurs comme un nouveau signe de la concurrence entre agences fédérales pour gagner en
responsabilité sur les activités financières innovantes, notamment vis-à-vis des annonces récentes du
régulateur bancaire OCC qui a annoncé travailler à une licence fédérale pour les fintech.
Le 15 novembre, la SEC a approuvé une règle finale mettant en place une base de données nationale
(« Consolidated Audit Trail », CAT), regroupant l’ensemble des activités et des acteurs sur les marchés
américains d’actions et options. Les données seront regroupées et transmises par les acteurs de marché
(broker dealers, etc.) et comprendront au minimum l’identité du client et de l’institution financière
concernée par l’opération, la nature de l’ordre donné (produit, prix, taille, etc.), et sa date exacte. La base
de données sera gérée par une entreprise dédiée, détenue par les institutions financières concernées, et
contrôlée par la SEC. Mary Jo White s’est félicitée de cette réforme, qui est selon elle « un tournant dans
la structure des marchés régulés par l’agence, et qui augmentera significativement la capacité des
régulateurs à conduire des projets de recherche, comprendre des évènements de marché, suivre les
comportements sur les marchés, et identifier et enquêter les mauvaises conduites. »