Un budget qui ne fait pas sens en éducation
Les écoles privées subventionnées sont des organismes à but non lucratif (OBNL) qui offrent des
services éducatifs de qualité à moindre coût pour le gouvernement et les contribuables, puisque les
parents assument une partie des frais. De plus, les bâtiments sont fournis et gérés par ces OBNL, plutôt
que de venir gonfler la dette du Québec. Cette formule fonctionne bien, comme le démontrent année
après année les taux de diplomation des écoles privées. Un sondage CROP réalisé pour le compte de la
Fédération des établissements d’enseignement privés l'automne dernier indique un taux de satisfaction
de 99 % des parents dont les enfants fréquentent l’école privée.
Afin de répondre à la demande pressante de parents d’élèves en difficulté, un nombre croissant
d’écoles privées ont mis sur pied, en plus de leurs différents programmes réguliers et enrichis, des
programmes avec appui pédagogique pour ces élèves. C’est le cas par exemple du Collège de Lévis, du
Collège Saint-Joseph à Trois-Rivières, du Collège Charles-Lemoyne sur la Rive-Sud de Montréal, du
Collège Ville-Marie à Montréal et du Collège Saint-Bernard à Drummondville, pour n’en nommer que
quelques-unes. Contrairement aux écoles publiques, les écoles privées ne reçoivent pas un sou de plus
pour les élèves en difficulté qu’elles accueillent et doivent faire une gestion serrée de leur budget pour
financer ces initiatives.
La décision du gouvernement de couper le financement de l’école privée dans les budgets 2014 et 2015
ne fait pas sens. Ces coupes ont pour effet de mettre certaines écoles privées dans une situation
financière délicate et de limiter leur marge de manœuvre pour offrir des services aux élèves en
difficulté.
Le gouvernement se tire dans le pied en affaiblissant un réseau qui lui permet, année après année,
d’économiser au moins 600 millions $ grâce à la contribution des parents, et d’accroître de façon
significative les taux de réussite au secondaire. Les OBNL en éducation proposent une façon
performante et économique d’offrir des services publics à la grande satisfaction des usagers. Cette
formule devrait être encouragée pour optimiser les dépenses en éducation. Pourquoi le gouvernement
fait-il l’inverse?
Jean-Marc St-Jacques, c.s.v.
Président de la Fédération des établissements d’enseignement privés
Directeur général du Collège Bourget
27 mars 2015