SECTION 1: Classement en fonction de l`activité

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CHAPITRE 3
LA DIVERSITE DES ENTREPRISES
SECTION 1: Classement en fonction de l'activité
A) Les entreprises agricoles
B) Les entreprises industrielles
C) Les entreprises de service
D) Les entreprises de distribution
SECTION 2 : Classement en fonction du statut juridique
A) Les entreprises privées
 Les entreprises individuelles
 Les entreprises sociétaires
 Les entreprises du secteur de l'économie sociale
B) Les entreprises publiques et semi- publiques
 Les entreprises publiques
 Les entreprises semi-publiques
SECTION 3 : Classement en fonction de la taille
A) Les critères de dimension
B) Les traits généraux des P.M.E
C) Les traits généraux des grandes entreprises
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SECTION 1: Classement en fonction de l'activité
Le critère de l'activité permet de faire une distinction très générale entre :

les entreprises agricoles qui revêtent l'une ou l'autre des formes suivantes :
- Faire-valoir direct: le propriétaire exploite lui-même sa propriété avec l'aide de sa famille ou de
quelques salariés.
- Fermage: le propriétaire loue ses terres à un fermier qui les exploite moyennant une redevance en
argent.
- Métayage : le propriétaire confie l'exploitation de ses terres à un métayer contre remise d'une
fraction de la récolte.

les entreprises industrielles qui peuvent être regroupées en deux grandes catégories
- Les industries extractives: minerais, charbon, pétrole...
- Les industries de transformations: transformations des matières premières en produits
intermédiaires et des produits intermédiaires en produits finis.

les entreprises de services qui ne créent pas un produit « matériel » particulier mais
qui « rendent des services ». Exemples : banques, entreprises de transport, assurances, etc. Dans les
pays industrialisés, le développement des entreprises de service est lié à l'amélioration du niveau de
vie.

les entreprises de distribution dont le rôle est de mettre à la disposition des consommateurs
les différents biens produits.
D'une façon un peu plus globale, on a l'habitude de classer les entreprises dans trois secteurs
primaire, secondaire, tertiaire, et on admet les correspondances suivantes :
- secteur primaire : entreprises agricoles
- secteur secondaire : entreprises industrielles,
- secteur tertiaire : entreprises de services et de distribution.
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SECTION 2 : Classement en fonction du statut juridique
Une entreprise peut appartenir à des personnes privées, à l'Etat, partie à des personnes privées et
partie à l'Etat...
A) Les entreprises privées
Une entreprise est privée quand elle est la propriété exclusive de personnes privées. Si une seule
personne est propriétaire, l'entreprise est dite individuelle ; si plusieurs personnes sont propriétaires,
l'entreprise est dite sociétaire.
* Les entreprises individuelles
L'entreprise individuelle n'a pas d'existence autonome; elle n'est qu'un élément du patrimoine de
son propriétaire. En conséquence :

les risques relatifs aux activités d'entreprise sont supportés par l'ensemble du
patrimoine du propriétaire,

les ressources susceptibles d'être mises à la disposition de l'entreprise sont limitées,

la vie de l'entreprise est liée à celle de son propriétaire et/ou de sa famille.

le pouvoir de direction est autocratique. (une seule personne dirige)
L'entreprise individuelle est une petite entreprise dont la finalité est de maximiser le revenu de
son propriétaire.
Pour l'essentiel, les entreprises individuelles sont agricoles, de services, artisanales.
Pour être artisanale, une entreprise doit avoir les caractéristiques suivantes :
- le patron (l'artisan) doit posséder une qualification professionnelle et prendre part luimême au travail.
- le travail doit être un travail de fabrication ou de réparation.
- le nombre de salariés doit être inférieur à 10.
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* Les entreprises sociétaires
L'entreprise sociétaire est une personne morale ; elle a donc une existence autonome.
Il y a plusieurs formes juridiques de sociétés.
Le capital d'une société commerciale est divisé en fractions égales. Selon le statut juridique de la
société, cette fraction est dénommée part sociale (associé, et prendre part à l’entreprise) ou action.
Contrairement aux actions, les parts sociales n'ont pas d'existence physique.
Les actions et les parts sociales confèrent à ceux qui les détiennent la qualité d'associé, de
copropriétaire de l'entreprise et leur donne le droit de participer à la gestion et de recevoir une part du
bénéfice (dividende).
Tableau des principales formes juridiques d'entreprises privées sociétaires
Caractéristiques
essentielles
Nombre d'associés
Responsabilité
des
associés
Direction
Formes
juridiques
minimum
Type
auquel
elles se
rattachent
Titres
émis
maximum
Société en
nom collectif
(SNC)
2
Pas de limite
légale, mais
pratiquement
faible
Totale
Un (ou
plusieurs
gérant(s)
Société
Parts
de
sociales
personnes
Société à
responsabilité
limitée (SARL)
2
100
Limitée aux
apports
Gérant
Société
de
capitaux
Parts
sociales
Société
anonyme (SA)
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Pas de
limite
Limitée aux
apports
P.D.G. ou
Directoire (2,
3 ou 4
personnes clé
de l’E ; qui
vont prendre
la
responsabilité
du PDG à sa
place)
Société
de
capitaux
Actions
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http://www.youtube.com/watch?v=PsnfzPnmYAY
* Les entreprises de l’économie sociale
Elles font partie du secteur privé de l’économie mais leur objet premier n’est pas le profit. Elles
sont fondées sur des principes différents plus proches de la solidarité vis-à-vis de leurs sociétaires.
Il n’y a pas de relations directes entre l’apport du capital et la prise de décision (un coopérateur =
une voix).
a) Les sociétés coopératives
- agricoles. Elles sont très développées dans le domaine agricole, vinicole… Elles se constituent
pour regrouper les moyens nécessaires et investir (coopérative de moyens) ou pour assurer la
distribution des produits de leurs sociétés (coopérative de négoce) ;
- de consommation. Ce sont des entreprises de distribution qui permettent d’obtenir des
conditions privilégiées pour leurs sociétaires (la CAMIF) ;
- de production. Les Sociétés Coopératives Ouvrières de Production (SCOP) réconcilient capital
et travail. Elles se créent souvent à la suite de la faillite d’une entreprise patronale dont les
salariés veulent continuer l’exploitation. Elles ont une existence relativement éphémère par
manque de capitaux ou par manque de dirigeants compétents.
b) Les sociétés mutualistes
Les mutuelles sont des organismes ne poursuivant pas de but lucratif et où les membres s’assurent
« mutuellement » contre certains risques (la GMF, la MACIF). On y trouve également les sociétés
de crédit mutuel.
c) Les associations
Les associations, constituées selon la loi de 1901, à but non lucratif, sont répandues dans
beaucoup de domaines (sportif, caritatif…) et gèrent parfois des sommes très importantes. Celles
qui ont une « activité économique » (loi du 1 er mars 1984) en produisant des biens ou des services
marchands, sont des entreprises.
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B) Les entreprises publiques et semi-publiques
L’intervention des pouvoirs publics se fait au travers du contrôle qu'ils exercent sur les
différentes sortes d'entreprises du secteur public, et notamment grâce à la définition de leur
statut.
* Les entreprises publiques
L’État détient l'intégralité du capital. Elles ont un degré d'autonomie plus ou moins important lié
au degré de concurrence de leur marché.
Il existe plusieurs formes d'entreprises publiques :
a) Les entreprises nationalisées
Ce sont d'anciennes entreprises privées dont la propriété et la gestion ont été transférées à l'Etat.
Ce sont des firmes où l'intervention des pouvoirs publics se fait par un contrôle a posteriori des
grands choix stratégiques et par la nomination des directeurs. Elles évoluent dans un
environnement concurrentiel et se comportent comme des entreprises privées. Elles obéissent aux
règles de la comptabilité privée et doivent, en principe, réaliser des bénéfices. La plupart ont été
ou seront privatisées (Crédit Lyonnais…)
b) Les Etablissements Publics industriels et Commerciaux (EPIC)
Leur autonomie est plus grande ; ils ont leur comptabilité propre et sont tenus, en principe, d'équilibrer
leur gestion.
Ils ont une situation particulière. Ils disposent d'une certaine autonomie mais comme ils évoluent
souvent en situation de monopole, ils doivent obéir à certaines règles dit secteur public. Ex :
Restauration du CROUS.
c) Les exploitants publics placés sous la tutelle du ministère des Postes et Télécommunications,
disposent d'une autonomie financière et d'une liberté de gestion dans le cadre d'un cahier des
charges (précisant les missions de service public) et d'un contrat de plan (précisant les objectifs
généraux et la stratégie de l'entreprise).
d) Les régies directes
Ce sont des entreprises exploitées par l'Etat, le département ou la commune. Leur comptabilité est
soumise à des règles particulières ; leurs recettes et leurs dépenses sont inscrites aux budgets des
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collectivités publiques intéressées : S.E.I.T.A. (Tabac)
Qu'elles soient d'État (les arsenaux) ou municipales (services de nettoiement, piscines...), elles
sont soumises aux règles de la comptabilité publique et dépendent intégralement des collectivités
publiques.
* Les entreprises semi-publiques
Ce sont des firmes contrôlées par les pouvoirs publics mais où des personnes privées participent
au financement ou à la gestion. Le contrôle ne s'exerce que sur les grandes options, telles que le
choix des investissements, le niveau des prix ou la politique de l'emploi.
Dans ces entreprises coexistent des représentants de l'intérêt privé et des représentants de l'intérêt
général. II s'agit donc d'une formule originale qui garantit un certain équilibre entre la recherche du
profit et la poursuite de l'intérêt général. (SNCF, France Telecom, La Poste)
Les formes d'entreprises semi-publiques sont :
a) Les sociétés d'économie mixte (SEM)
Leurs capitaux appartiennent en partie à l'Etat (ou à d'autres collectivités publiques), en partie à des
personnes privées. Ce sont des entreprises dans lesquelles le financement est assuré conjointement
par I'Etat et par une(ou plusieurs) personne(s) privée(s).
Au niveau local, il existe un grand nombre de SEM ( I 411 en 1994), dont 28 %, sont des SEM
d'aménagement de terrains ('ZA C , par exemple) qui opèrent au niveau communal ou
départemental. La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) finance en tant que partenaire «
privé » 60 SEM d'aménagement communal. Les promoteurs sont souvent les associés des
collectivités dans les SEM d'aménagement... et sont ensuite acheteurs de terrains aménagés par
celles-ci.
b) Les concessions
Ce sont des entreprises privées à qui une collectivité publique a confié un monopole
d’exploitation dans certaines conditions fixées par un cahier des charges.
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SECTION 3: Classement en fonction de la taille
En
fonction de la taille, on classe les entreprises en petites, moyennes, grandes... voire très
grandes.
Une classification en fonction de la taille ne peut être que relative. Pour qu'elle soit significative,
elle doit se rapporter aux entreprises d'un même secteur ou d'une même branche.
* Les critères de dimension
Il en existe plusieurs ; nous examinerons les trois principaux :
- les effectifs :
C'est le critère utilisé par l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE). N
désignant le nombre de salariés, on a :
N < 10
10 < N < 500
N > 500
petite entreprise
moyenne entreprise
grande entreprise
- le chiffre d'affaires :
C'est un critère couramment utilisé. Il est surtout significatif, rapporté au chiffre d'affaires de la
branche à laquelle appartient l'entreprise. En d'autres termes, la part de marché est plus instructive
qu'un chiffre d'affaires pris dans l'absolu.
- mesure la croissance de « E ».
- la valeur ajoutée :
Elle donne la mesure réelle de la contribution de l'entreprise à la production nationale. De ce fait, la
valeur ajoutée permet de juger l'importance économique de chaque entreprise.
Elle détermine la valeur de la production réelle de « E ».
Cette valeur est importante au niveau de la répartition des revenus.
Elle mesure la productivité
- capitaux propres : surface financière de l’entreprise
- évaluation de la valeur de l’ « E ».
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* Traits généraux des P.M.E.
- Les P.M.E. sont vulnérables ; elles résistent mal aux changements de conjoncture (baisse de la
demande, restriction de crédit, blocage des prix,...). Par contre, elles sont en mesure de saisir
rapidement les opportunités qui s'offrent à elles; cela, en raison de la légèreté de leur structure.
- Les P.M.E. manquent souvent de personnel qualifié pour assurer une gestion rigoureuse et efficace. De
plus, l'insuffisance de leurs ressources propres, les difficultés à se procurer des fonds à des coûts
acceptables, compromettent, fréquemment, leur développement.
- En raison de l'importance qu'elles représentent dans l'économie du pays, de leur potentiel en matière
d'innovation et d'emploi, de leur fragilité aussi..., les P.M.E. font l'objet, de la part des pouvoirs
publics, d'un ensemble de dispositions tendant à les favoriser.
* Traits généraux des grandes entreprises
- La grande entreprise est organisée : les différentes fonctions sont « individualisées »; elles sont
assumées par des spécialistes (les managers).
- La grande entreprise a les moyens d'agir sur son environnement. Elle a un pouvoir de négociation
important, qu'elle exerce à l'égard de ses fournisseurs et, parfois, à l'égard des pouvoirs publics. Elle est
souvent en mesure d'imposer ses produits sur le marché (publicité).
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