THÉÂTRE DELABASTILLE Dossier d'accompagnement 76 rue de la roquette 75011 Paris 014 3 574 2 14 w w w .th eatre-b astille.c om VINCENT THOMASSET LETTRES DENON-MOTIVATION 10 > 2 1 n ovem b re 2 015 à 2 0 h relâc h e le 15 n ovem b re N icolas Transy /M axime Bodin (remplaçant) 01 43 57 57 17 nicolas@ theatre-bastille.com Elsa Kedadouche 01 43 57 70 73 elsa@ theatre-bastille.com CRÉDITS Conception, réalisation Vincent Thomasset Texte Julien Prévieux Distribution David Arribe,Johann Cuny,M ichèle G urtner, François Lew yllie,Anne Steffens Lum ière Annie Leuridan Scénographie en cours RÉSUMÉ Au départ,un protocole simple,Julien Prévieux,artiste plasticien,répond à des offres d’emploi par la négative.En jouant avec ce qui l’entoure,il met à jour les rapports de force,les mécanismes à l’œ uvre entre celui qui cherche du travail et ceux qui en offrent.Chaque individu ayant été,à un moment donné,confronté au processus de recherche d’emploi,le pouvoir cathartique de ces lettres opère immédiatement : le lecteur peut à la fois se projeter dans les différents personnages et postures qu’elles contiennent, mais également s’identifier à l’artiste en train d’écrire ces lettres de nonmotivation.Vincent Thomasset s'empare de ces lettres qui n’ont pas été écrites pour la scène,mais qui toutefois portent en elles tout ce qui fait théâtre. Son Pierre Boscheron Production Laars & Co Production déléguée Latitudes Prod. Coproduction (en cours) Le Phénix–Scène nationale de Valenciennes,Festival d’Automne à Paris,Théâtre de la Bastille,Théâtre GaronneScène européenne,La Passerelle-Scène nationale de Saint-Brieuc. Avec l’aide d’Arcadi Île-deFrance Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National Avec le soutien de la DRAC Îlede-France /M inistère de la Culture et de la Communication Ce spectacle a été répété au Théâtre de la Bastille et a bénéficié de son soutien technique. Création au Festival La Bâtie (Genève), septembre 2015. NOTED'INTENTION Si le projet de Julien Prévieux touche un large public,c’est notamment grâce à un formidable travail sur le langage : qu’il tende vers une hyper-écriture ou des oralités aux textures diverses,ces motifs littéraires hétérogènes constituent un véritable terrain de jeux et devront trouver différents types de résolutions sur le plateau.Nous étudierons les mécanismes à l’œ uvre lors d’une lecture,comment ils peuvent être modifiés en fonction de leur nature (roman,discours,poésie,article théorique,etc.) et selon le contexte (lire pour soi,raconter une histoire,lire en public,etc.).Nous observerons quand et comment il est possible d’incarner ces lettres ou,au contraire,de les faire entendre. Les raisons qui m’ont poussé à monter ce projet sont multiples et s’inscrivent dans la continuité de mon parcours.N ’ayant pas fait de grandes écoles,je me suis avant tout formé à «l’école du regard »,en tant que spectateur.J’ai ensuite travaillé en tant que comédien avant d’intégrer une formation dans un centre chorégraphique.J’ai alors commencé mon travail en écrivant un texte intitulé Topographie des Forces en Présence,dont le titre,à lui seul,résume la dynamique à l’œ uvre durant les quatre premières années de recherches.Après avoir produit quatre spectacles,j’ai eu envie, pour la première fois de monter un texte dont je ne suis pas l’auteur.Si les Lettres de non-motivation n’ont pas été écrites pour la scène,elles portent en elles tout ce qui fait théâtre.Cela tient à la fois à la nature du processus mis en place (déjouer les rapports de forces inhérents au monde du travail en endossant différents rôles),à la diversité des écritures,à la multiplicité des langages,au foisonnement des personnages,aux enjeux aussi bien en termes de mise en scène que d’interprétation. M ême si les textes sont faciles d’accès,ce projet ne pardonne pas les erreurs, le théâtre outrancier,ou encore l’approximation.Il nécessite une grande rigueur,une qualité d’interprétation irréprochable et une mise en scène précise.Aussi,j’ai mis en place des auditions afin de constituer l’équipe de création.L’annonce a aussi bien été diffusée sur les réseaux sociaux,dans les médias,à Pôle Emploi,ou encore au Jeune Théâtre National afin de rencontrer des personnes aux parcours divers.Ces auditions ont permis de constituer une distribution singulière,de rencontrer des interprètes qui ont tous en commun d’avoir su garder intacte cette capacité qu’ont les enfants à jouer avec tout ce qui les entoure.Un des enjeux majeurs du travail consistera à garder cette qualité tout en déployant une mise en scène précise.Le public assistera à un travail en train de se faire,verra le spectacle se déployer sous ses yeux,un moment de partage exigeant et généreux. Vincent Thomasset DISTRIBUTION,MISEENSCÈNE,SCÉNOGRAPHIE Distribution Le processus de travail a commencé dès les auditions. L’équipe finale est composée de cinq personnes au plateau. David Arribe est un acteur de théâtre, capable de se transcender sur scène et d’assumer des textes tragiques avec brio.Anne Steffens amène une fragilité certaine,une spontanéité,un naturel qui pourrait être associés à un jeu plus cinématographique. M ichèle Gurtner fait partie de ces comédiennes totalement libres, dont la personnalité singulière transcende les personnages qu’elle peut interpréter. Johann Cuny est le plus jeune de la distribution : formé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique,il publie des vidéos sur internet dans lesquelles il s’empare des figures médiatiques qui nous entourent pour se les réapproprier,il a un parti pris très physique et la faculté de se fondre dans différents personnages.Enfin,François Lew yllie n’a jamais suivi un cours de théâtre.Présent sur le plateau en permanence,il traverse la pièce en filigrane, tente de se fondre dans le paysage, pour venir à intervalle régulier, délivrer des textes avec une qualité d’interprétation précieuse, une simplicité déconcertante. Direction d’acteurs Durant ces auditions qui ont duré huit jours,j’ai mis en place des méthodes de travail, fondées sur tout un ensemble de contraintes, en essayant de travailler avec les acteurs comme avec les danseurs,en les dirigeant de manière très précise,non pas tant sur ce qu’ils doivent ressentir ou jouer,mais plutôt sur leur présence physique,leurs intonations, les dynamiques qu’ils déploient. J’essaie de m’adapter à chaque personnalité afin de déceler leurs habitudes de jeux, leurs tics de langage ou de diction, leurs habitudes corporelles, afin de les bousculer, les amener à des endroits où ils ne seraient encore jamais allés.Après cette première étape,ils seront capables de jouer avec leurs propres habitudes d’interprètes,les mettre en exergue,ou encore,les mettre de côté.Une fois ce travail accompli,je réorganise l’ensemble de la pièce en fonction du contenu des lettres, de la rencontre qui peut s’opérer avec tel ou tel interprète. Scénographie La scénographie est pensée comme un support de jeu invisible,elle est structurée par le son et la lumière : - un premier endroit comprend un bureau et une table, ils peuvent aussi bien faire référence à une salle de classe qu’à une salle d’entretien.Cette zone est sonorisée grâce à des capteurs de son qui permettent aux interprètes de jouer sans projeter la voix, d’entendre leur souffle,leurs gestes. -une zone « média » est également aménagée,avec un micro,une caméra : elle permet de diffuser des annonces, des lettres ou des réponses, de travailler le son comme il est possible de le faire à la radio.La vidéo permet au public de « lire ensemble »,ou encore d’entendre une lettre tout en lisant une annonce,ce qui est impossible lors de cet acte solitaire qu’est la lecture. - enfin, les interprètes ont la possibilité de parler à voix nue, s’adresser au public, afin d’activer le lieu Théâtre, délivrer des textes. Cette variation du traitement sonore vient compléter une distribution hétérogène et déranger la structure ternaire du projet (annonce,lettre,réponse). PISTES DETRAVAIL Lettres de non-m otivation, contenu Annonces Les annonces contiennent toujours le même type d’informations.Un décalage s’opère entre le nombre de qualités requises et la réalité du poste à pourvoir. > Inform ations concernant l’entreprise (nom,logos,photos,slogans), argumentaire plus ou moins développé vantant les mérites de l’employeur. > Profil et qualités de la personne correspondant au poste recherché,salaire et conditions de travail. Lettres > Textes narratifs : récits,contes,procédés métaphoriques. > Textes adressés : discours politique,pamphlétaire,engagé ;adresse directe,spontanée,retranscription du langage parlé. > Texte m atière : langage informatique,grommelot,enchaînement d’expressions types. Réponses Sur le millier de lettres envoyées,Julien Prévieux en a sélectionné trentecinq.Le recueil contient vingt réponses types et cinq réponses argumentées. Travail sur la lecture, interprétation Lire seul > Lire les Lettres de non-m otivation en tant que tel,avec la conscience de la démarche artistique (objet livre,lettres exposées dans une galerie). > Lire la lettre en tant que destinataire (recruteur,D.R.H .) Le lecteur découvre le texte en même temps qu’il le lit.L’enjeu,pour l’interprète,consiste à garder ce principe de la découverte. Lire devant un auditoire > Lecture sous la contrainte (en classe) En fonction de l’expérience du lecteur,de son aptitude à gérer ses émotions, la qualité de la lecture diffère grandement.Elle peut être heurtée,le sens absent,ou,au contraire,le lecteur peut essayer d’interpréter le texte,y calquer des intentions plus ou moins justes ou nécessaires à sa compréhension.Un décalage s’opère entre le sens et l’émission du texte. > Lecture spontanée (amis) La lecture se passe devant un auditoire restreint.Elle est spontanée, généreuse,a pour objectifpremier de partager le plaisir éprouvé à la découverte du texte. > Lecture professionnelle (face à un auditoire) L’interprétation diffère selon la personnalité du comédien,la nature du texte,le parti pris du metteur en scène. > Lire un prom pteur Un mode de lecture très répandu (discours politique,journalistes d’informations,animateurs télé). Le rythme est dicté par le défilement du texte,les intentions précises, l’adresse à la fois exclusive et impersonnelle (regard caméra). Ém ettre un texte appris > Réciter le texte > Parler le texte : s’adresser au public,à un autre interprète. > Lire sans lire : tout en regardant le public,l’interprète garde des qualités intrinsèques à la lecture (découverte du texte,difficultés à lire),sans toutefois avoir un quelconque support de lecture. Incarner des personnages Les comédiens peuvent tour à tour assumer la position de passeurs de texte, ou,au contraire,donner corps à des personnes contenues dans les lettres. > Prem ier degré : personnages décalés,avec des niveaux de langage, d’écriture très différents,le destinataire pense que le non-candidat est sincère. > Second degré : aucune ambiguïté quant au second degré de la lettre qui peut être totalement décalée ou user de clichés. > Critique argum entée : dénonciation d’une entreprise,d’un système,de pratiques allant à l’encontre de l’employé. Scénographie, son, vidéo Le parti pris scénographique,le traitement du son et l’usage de la vidéo multiplient les possibilités d’émission du texte et permettent de varier le type d’adresse,les partis pris d’interprétation. Scénographie et traitem ent du son Le plateau est divisé en aires de jeu(x) : > Zone «bureau »: avec bureaux et chaises,en référence aux salles de classe, d’entretiens,aux espaces administratifs.L’espace est sonorisé avec des capteurs d’ambiance permettant aux interprètes de parler à voix basse,de les entendre interagir avec le mobilier (chaises,table). > Zone «m édias »: équipée d’une caméra,d’un prompteur,d’un micro afin d’enregistrer et diffuser en direct image et son (émission télévisuelle, radiophonique). > Zone «théâtre »: correspond aux zones vides,aux espaces intermédiaires. Elle est activée à partir du moment où un interprète parle à voix nue. Vidéo > Lire ensem ble : le public peut lire une lettre sans l’intervention des interprètes. > Regarder une annonce alors que,simultanément,un comédien donne à entendre la lettre qui lui correspond. > Diffuser en direct un interprète lisant le prompteur face à la caméra. Enjeux Non-m otivation :audition, notion de réfractaire au plateau > Rejouer le processus de recherche d’em ploi M ise en place d’un avis d’audition sur les réseaux sociaux,au sein de l’ANPE, dans des structures de formation,afin de trouver une partie de l’équipe. Rejouer les conditions d’une offre d’emploi. Une première sélection a lieu d’après des vidéos.Les candidats retenus suivent un stage-audition d’une durée de cinq jours autour de la lecture et du principe de «réfractaire au plateau ».Des matériaux générés durant l’audition peuvent être intégrés à la création. > Travailler autour de la notion de «réfractaire au plateau » Si le métier d’acteur amène à produire des signes,du sens,de l’émotion,il s’agit ici d’intégrer à la proposition cette «qualité » qui appartient à ceux qui n’ont aucun désir de «monter sur un plateau »,ceux pour qui cela reste totalement hors de portée. Dans la mesure où,par définition,il n’est pas possible de travailler avec des réfractaires au plateau,les interprètes devront être capables d’intégrer cette qualité,de capter l’attention du spectateur en résistant,par moment,à toute forme de jeu (cf.Sylvain Deblé,chauffeur du ministre joué par O livier Gourmet dans le film L’Exercice de l’État). Processus de lecture Un des enjeux majeurs du processus de création consiste à trouver le mode d’émission le plus juste en fonction de la nature du texte,de la dramaturgie de la pièce.Savoir à quel moment s’en emparer,rester en retrait,faire entendre ce qu’il dit ou,a contrario,le dépasser pour l’intégrer dans des problématiques plus larges. Le travail autour de la lecture permet de prendre de la distance par rapport au projet initial.Sa pratique est avant tout solitaire.Chacun individu y a été confronté à différents moments de sa vie.C’est un acte intime qui nous renvoie à nos propres doutes,nos envies,nos frustrations. Jeu et interprétation Le projet de Julien Prévieux a un caractère particulièrement ludique.Tel un enfant,il a su garder cette capacité à jouer avec ce qui l’entoure.Un des enjeux du projet consiste à garder cette qualité,aidé en cela par une écriture riche et variée,une multiplicité de postures et de personnages qui crée une dynamique dont les interprètes devront s’emparer. Réagencem ent, structure non-linéaire Le recueil de lettres ne comporte pas de pagination et nous encourage à lire de façon non linéaire.Une grande partie du travail consiste à réagencer l’ensemble des textes en fonction de critères multiples : mise en scène, rythme,type de lettres,enchaînement de réponses,parti pris d’interprétation,agencement des voix. APROPOS DES LETTRES DENON-MOTIVATION «Julien Prévieux,artiste né en 1974,a écrit et envoyé aux services des ressources humaines de multiples entreprises ces lettres de non-motivation (sans curriculum vitae) depuis 2000 jusqu’à l’été 2007.D’abord exposées en galerie (Jousse Entreprise),ces lettres sont des réponses à des annonces de recrutement pour tous types d’emplois.Ce livre en rassemble une trentaine, présentées selon la même procédure : l’annonce au recto suivie de la lettre de non-motivation en face de la réponse qu’il a reçue.Q uelques lettres en fin de volume sont restées sans réponses.Julien Prévieux semble avoir compris progressivement que ce type d’écriture à la chaîne,en série,le place dans des rôles à jouer,des rôles non pas inventés puis évoqués dans le texte mais proprement produits par l’écriture.Avec ce livre entre les mains,nous sommes à la fois Julien Prévieux qui rédige ces lettres et en même temps leur destinataire,leur lecteur. Le ton,le choix du vocabulaire,le «vous » ou le «tu »,la distance,la complicité,la franchise ou l’abstraction de son adresse à l’autre sont variés. Il peut aussi bien utiliser une réelle technicité de l’expression (lettre à Knauf Platres),écrire une lettre en langage informatique (lettre à Neopost),ou encore rédiger une méta-lettre évoquant en détail une lettre de motivation parfaite qu’il avait écrite avant de la perdre.Il en donne une représentation optimisée,idéale et synthétique,finalement similaire aux formules descriptives du poste à pourvoir. Sans démagogie facile ni stéréotypes,il s’invente des vies (le retraité,le paranoïaque,le champion de skate-board free style) qui conditionnent l’écriture,passe d’une dénonciation politique des activités d’entreprise à une analyse sémiologique et iconographique de l’esthétique des annonces elles-mêmes,de la rêverie au récit d’anticipation. Le plaisir à lire ce recueil vient du ton toujours renouvelé,pas dénonciateur – ce serait trop facile – car l’enjeu est profondément celui du langage.Il met en jeu les façons dont la culture travaille et produit la langue,les rapports de pouvoir,les rapports d’émetteur et de récepteur,et notre condition d’humain multidimensionnel face à l’obligation de se décrire,se réduire à des mots.» M axime Thiéffine Pour en savoir plus Version numérique des Lettres de non-motivation : http://w w w.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=18 EXTRAITS Annonce d'em ploi n°1 Lettre de nonm otivation Réponse à la noncandidature Annonce d'em ploi n°2 Lettre de nonm otivation Réponse à la noncandidature BIOGRAPHIES Vincent Thom asset Après des études littéraires à Grenoble,il cumule plusieurs petits boulots puis travaille en tant qu’interprète avec différents metteurs en scène dont Pascal Rambert.En 2007,il intègre la formation Ex.e.r.ce (Centre Chorégraphique National de M ontpellier),qui sera le point de départ de trois années de recherches.Il écrit un texte qu’il réutilise à différentes reprises dans son travail,dont le titre,à lui seul,résume la démarche de cette période : Topographie des Forces en Présence.Travaillant essentiellement in situ (RER,cages d’escaliers,parkings,parcs,cour de musée,etc.) dans une économie de moyens permettant d’échapper,pour un temps,aux contraintes économiques,il accumule différents matériaux et problématiques à la fois littéraires,chorégraphiques et plastiques,lors de performances en public,en tenant compte du cadre dans lequel il s’inscrit. Aujourd’hui,il produit des formes reproductibles en créant notamment une série de spectacles intitulée Serendipity -ou comment arriver à un endroit en découvrant une direction prise en voulant aller à un autre endroit -dont les deux premiers épisodes (Sus à la bibliothèque !et Les Protragronistes) ont été créés dans le cadre du Festival Artdanthé au Théâtre de Vanves-Scène conventionnée pour la danse.En 2013,création de Bodies in the Cellar (M énagerie de Verre,Paris) puis M édail Décor en 2014,troisième épisode de la série. Julien Prévieux Le travail,le management,l’économie,la politique,les dispositifs de contrôle,les technologies de pointe,l’industrie culturelle sont autant de « mondes » dans lesquel s’immisce la pratique de Julien Prévieux.À l’instar des Lettres de non-motivation qu’il adresse régulièrement depuis 2000 à des employeurs en réponse à des annonces consultées dans la presse,détaillant les motivations qui le poussent à ne pas postuler,ses œ uvres s’approprient souvent le vocabulaire,les mécanismes et modes opératoires des secteurs d’activités qu’elles investissent pour mieux en mettre au jour les dogmes,les dérives et,in fine,la vacuité.Son travail est régulièrement exposé dans des centres d’art,galeries et musées en France et à l’étranger.Il a réalisé un certain nombre d’expositions personnelles présentées,entre autres,au Frac Basse-Normandie en 2012,à la galerie Jousse entreprise et à la galerie Edouard M anet en 2011,à la galerie W est à La H aye et au château des Adhémar en 2010,ou encore à la synagogue de Delme en 2008.Par ailleurs, il a participé à de multiples expositions collectives : Lost in L.A.à Los Angeles en 2012,M iracles à la Kunsthalle de Krems en 2011,Love at First Sight au musée Kaohsiung à Taiwan en 2010 ou encore la 10ème Biennale d’Istanbul en 2007.En 2014,il est lauréat du prix M arcel Duchamp. Pour en savoir plus w w w.previeux.net w w w.jousse-entreprise.com w w w.editions-zones.fr