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INTRODUCTION
I.
L’objet de la psychologie
Science de l’âme. étude scientifique des comportements et des processus mentaux.
Il faut différencier la psychologie scientifique (utiliser des méthodes, des théories) de la
psychologie intuitive (pratiquée par tout un chacun dans la vie de tous les jours).
Ce n’est pas une science isolée. Elle est liée à la philosophie, la biologie, la sociologie,
l’anthropologie,….Les statistiques sont un outil.
I.
Histoire de la psychologie
A. La psychologie pré-scientifique :
Liée à la philosophie :
Au 5eme et 4eme siècle avant Jésus Christ :
Platon dit : L’âme habite le corps et dirige l’individu toute sa vie.
Il reprend de son maître Socrate : “ connais toi, toi-même. ”
Il faut d’abord se connaître soi pour apprendre à connaître les autres.
Pour se connaître soi même il faut avoir une pensée rationnelle et il faut faire de l’introspection
(cf. : l’auto-analyse).
Socrate dit aussi : Les individus sont des êtres sociaux qui s’influencent mutuellement.
Aristote dit : Psyché est le moteur qui permet à l’être vivant de s’actualiser.
Le cœur est le centre.
Le cœur reçoit des impressions données par les sens.
(La sensorialité imprime les impressions).
Les impressions sont la source des idées.
Les idées permettent de contrôler notre comportement.
Jusqu’au 18eme siècle on parle de science de l’âme. La notion de psychologie est alors
introduite par le philosophe All Wolf. C’est l’étude des manifestations de l’âme (par
opposition à la métaphysique : l’étude des propriétés de l’âme).
Pourquoi pré-scientifique ?
-
Car subjective. Le psychologue étudie alors par l’introspection, étudie ses propres états
d’âme.
Elle n’est valable que pour l’homme. (L’âme est l’apanage de l’homme).
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B. Les débuts de la psychologie scientifique :
La révolution industrielle fait passer du spiritualisme au matérialisme.
Deux débuts possibles:
1860: Fechner publie: “Element der psychophysik”
ou
1879: Création du premier laboratoire de psychologie par W.Wundt à Leipzig.
Deux écoles:
L’école empiriste. (britannique)
L’école rationaliste. (allemand)
Déclencheur de l’apprentissage.
Le cerveau humain possède dés le départ la
John Logg: “l’enfant naît comme une tabula capacité de développer des idées.
rasa”, son esprit est vierge, au fur et à Pas besoin d’apport extérieur pour développer.
mesure des idées s’impriment par
l’intermédiaire des organes des sens.
Débat entre l’inné et l’acquis.
D’ou vient le comportement humain?
De la naissance ou de la vie?
Pas une de ces idées n’est pure vérité, il y a toujours interaction entre les deux.
Exemple: Le bébé reconnaît la voix de sa mère, est ce inné ou acquis?
Pour le savoir on a placé des récepteurs amiotiques avec lesquels on peut entendre ce que le
fœtus entend. On fait écouter aux fœtus des mélodies (comme le basson de Prokofiev). Après sa
naissance le bébé réagissait à cette musique.
Il y a donc un acquis avant la naissance.
LES ECOLES DE LA PSYCHOLOGIE
1. LE STRUCTURALISME:
L’école structuraliste émane des idées de l’école empiriste et de Wundt.
Son but est d’étudier les phénomènes mentaux grâce à des descriptions analytiques des
phénomènes conscients par la méthode d’introspection.
Elle est à la base de toutes les études sur la perception et continue encore actuellement à les
influencer.
2. LE FONCTIONALISME: (James Dewey)
Elle vient à contre courrant de la précédente. Cette école traite les façons dont l’expérience
nous permet de fonctionner de manière adaptée à l’environnement.
Elle utilise l’introspection ET l’observation.
L’observation est une méthode de prédilection en psychologie notamment pour les enfants très
jeunes n’ayant pas encore de langage, pour les animaux, pour les individus ayant du mal à
s’exprimer.
On utilise actuellement la vidéo, en analysant par exemple les mouvements au ralenti.
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Darwin (l’évolutionnisme) a beaucoup influencé cette école. “Les organismes qui ont des
caractéristiques d’adaptation survivent et se reproduisent, alors que ceux qui en sont dépourvu
sont voués à l’extinction.”
De générations en générations les organismes (individus) les plus adaptés survivent et
transmettent leurs capacités à leurs descendances.
Les modèles comportements les plus adaptatifs vont êtres appris et maintenus alors que les
modèles de comportements moins adaptatifs disparaissent ou sont interrompus.
Dans cette mouvance les études psychologiques des fonctionnalistes ont voulu montrer que
l’homme pouvait s’adapter aux différents milieux de son environnement.
Exemples : l’homme à son travail (ergologie, psychologie industrielle et commerciale),
l’enfant à l’école.
Du fonctionnalisme émanent les premiers psychologues qui ont mesurés le comportement de
l’individu face à des taches déterminées, les premiers tests dits mentaux.
Le premier est un test construit par Alfred Binet en 1905, destiné à savoir quels enfants
auraient du mal à s’adapter à l’enseignement traditionnel.
Binet est le père du Q.I.
Le Q.I. évalue l’intelligence et l’adaptation notamment face au milieu scolaire.
Le Q.I. est adapté à notre culture. On à essayer les test “ culture free ” (un test de logique) mais
le problème demeurait car la logique n’est pas partout la même.
Un test uniquement n’a aucune valeur, d’autres outils sont essentiels.
3. L’ASSOCIATIONNISME :
Apparaît à la fin du 19eme siècle, avec un engouement pour la chimie.
Parallélisme : vie mentale – phénomènes chimiques.
Il s’agit de rendre compte de la vie mentale par un jeu d’association entre les états psychiques,
par la méthode d’introspection ; de mettre en évidence des atomes mentaux : éléments qui
s’attirent selon les lois calqués sur la chimie.
1. La loi des contrastes : chaque idée provoque par association l’idée inverse. Exemple : la
naissance évoque la mort.
2. La loi de ressemblance : la pensée d’ un objet évoque des objets semblables. Exemple : une
anguille fait penser à un serpent.
4. LE BEHAVIORISME :
Une personne n’est rien de plus qu’un répertoire de comportements.
Ce mot vient de l’anglais : comportement, comportementalisme.
Pierron est à la base, et non pas Watson qui l’a revendiqué.
Ils sont opposés à l’introspection. Watson dit : “ les seuls faits étudiables sont les faits
observables. ”
Le stimulus donne une réponse. Watson dit : “ le stimulus et la réaction sont les seules choses
qu’on peut étudier. ”
(entre les deux il y a tout le système nerveux)
Watson est un acquéïste. Il n’y a pas d’inné.
Il n’y a pas d’accès au psychisme de l’individu puisqu’il n’est pas observable.
On peut décrire des mimiques, jamais des sentiments.
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Pavlov (neurophysiologiste Russe) et Skinner (psychologue Américain) sont des béhavioristes
qui étudient la réflexologie
PAVLOV:
Analyse du comportement (le reflex conditionné) et des structures nerveuses responsables du
comportement.
SKINNER:
Le conditionnement opérant.
L’enseignement programmé, la thérapie comportementale (notamment pour les phobies).
5. LA PSYCHOLOGIE DE LA FORME (GESTALT):
Wertheimer, Koffha, et Kölher.
Ils étudient la perception. La perception influence la pensée et la résolution de problèmes.
Ce que nous percevons, ce à quoi nous réagissons, n’est jamais un stimulus isolé mais une
configuration de stimuli. Le psychisme ne doit pas être fractionné.
Un TOUT, mais en relation avec l’environnement.
6. LA PSYCHANALYSE:
FREUD: (1856-1939)
Au delà de la psychologie, la psychanalyse a révolutionné la pensée occidentale.
Freud a été souvent controversé.
Sa ville (Vienne) était bourgeoise et fermée.
En 1885 il a son diplôme de neuropathologiste. Il étudie alors les travaux organiques.
Il séjourne à Paris, à la Salpetrière, chez le professeur Charcot. Il étudie les névroses
hystériques et l’hypnose.
L’hystérie: Névrose se caractérisant par une exagération considérable de la suggestibilité. Les
sujets sont très influençables, ont un comportement très théâtral, une plasticité de la
personnalité. On observe d’une part des manifestations fonctionnelles d’apparence organiques,
et d’autre part des troubles psychiques.
(mythomanie, amnésie, troubles psychomoteurs)
L’hypnose: (A l’époque on était soigné par électrochoc. Freud était choqué par ça.)
C’est un état inconscient surveillé dans lequel on n’a plus de résistance. Au réveil on ne se
souvient pas mais obéit aux ordres, alors sans savoir pourquoi.
C’est la découverte de l’inconscient.
En 1889, il séjourne à Nancy chez le professeur Bernheim.
Il découvre la méthode cathartique développée par Breuer: faire disparaître les symptômes par
l’extériorisation verbale des traumatismes vécus.
L’aspect verbal est très important.
1893: publication avec Breuer des “études sur l’hystérie”.
La société de l’époque est très choquée qu’il parle de la sexualité. Même Breuer le fuit à
cause de ça.
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Entre 1893 et 1905: - Les théories du refoulement et de l’inconscient sont approfondies, ainsi
que sa théorie sur la sexualité.
1899: Publication de “la science des rêves”. Lève la censure sur les désirs et les pulsions.
Aborde la notion du complexe d’Œdipe.
Freud est passionné par l’archéologie et la mythologie. Il fait des métaphores et analogies avec
les mythes, ce qui a aussi été très mal pris, et l’est encore maintenant.
“Psychopathologie de la vie quotidienne”
(lapsus, actes manqués, oubli…associations d’idées)
Puis: élaboration de sa première topique de la théorie du fonctionnement psychique:
- conscient
- préconscient
- inconscient
notion de mécanismes de défenses, dont le refoulement est le mécanisme central.
Les mécanismes de défenses réduisent l’angoisse, le seul problème c’est quand on en a trop.
Sa deuxième topique:
- ça (l’inconscient)
- moi (le conscient)
- surmoi (les pressions du milieu qui interviennent sur la personnalité de l’individu).
TOUTES CES ECOLES CONTINUENT A
CONTEMPORAINE.
INFLUENCER LA PSYCHOLOGIE
A. La psychologie scientifique contemporaine
-
Quels sont les critères auxquels la psychologie scientifique essaye de répondre ?
Décrire et expliquer de façon vérifiable les conduites des organismes.
- utiliser des définitions claires des concepts étudiés.
Faverge et Baud ont fait une expérience portant sur le degré d’accord entre deux psychologues
ayant pour mission d’évaluer une tâche. La tâche était : reconstituer un puzzle. Les
observateurs avaient des critères de jugement : rapidité, habilité, coopération. La consigne
donnée aux observateurs était de situer les sujets par rapport à une moyenne qui n’était pas
définie.
Le degré d’accord était le même qu’au hasard.
Tout doit être définit.
- Apprécier la cohérence des observations. Elles doivent êtres répétables. Quand on fait
une expérience les résultats doivent êtres confirmables par d’autres expérimentateurs sur les
mêmes sujets.
-
Quelles sont les catégories auxquelles la psychologie s’intéresse ?
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1. Les activités observables objectivement, comme par exemple les mimiques. On a une
grille comportementale définie de façon vérifiable (vidéo)
2. Les activités mentales ou processus conscients. Investigués par l’introspection. Se
rapportant au sujet et à son entourage.
3. Les facteurs inconscients
4. Les processus neurophysiologiques, à la base du comportement.
II.
Les méthodes en psychologie
A. LA METHODE SCIENTIFIQUE
CINQ ETAPES:
1. Formulation d’une question de recherche
2. Formulation d’une hypothèse
Réponse provisoire a la question, qu’on peut soit confirmer soit infirmer.
3. Vérification de l’hypothèse
Par le biais d’observation, d’expérimentations.
4. Analyse des résultats
Analyse statistique + interprétation des résultats.
Se comparer à d’autres chercheurs. Discuter. Se confronter
5. Formulation des conclusions au sujet de l’hypothèse
B. LES METHODES PROPRES A LA PSYCHOLOGIE
1. L’introspection:
Méthode des états de conscience.
On demande au sujet de s’observer lui même face à une situation expérimentale. Il doit saisir
ses états de conscience et les rapporter verbalement face à l’expérimentateur. Accent sur
l’auto analyse.
Les critiques de l’introspection:
A. Critique générale:
- L’introspection ne permet pas de donner des éléments d’explication sur la façon dont le
sujet a appréhendé la situation.
- Les données ne sont pas contrôlables par d’autres observateurs. Le seul observateur
valable est le sujet lui même.
- Dans les explications du sujet il peut y avoir une rationalisation inconsciente s’il veut
donner un aspect social conforme vis à vis de l’expérimentateur.
B. Critiques des béhavioristes
- La réponse est verbale. Une catégorie de sujets ne peut donc pas être prise en compte.
(jeunes enfants, animaux, personnes ayant des troubles du langages,..)
- On ne peut jamais vérifiez l’exactitude de ce que disent les sujets.
C. Critiques psychanalytiques
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-
L’inconscient n’est pas accessible par l’introspection
2. La méthode expérimentale
C’est la méthode en laboratoire. La plus pratique car on peut manipuler les variables.
L’aspect déontologique peut intervenir. (ex: conditionnement des bébés)
Le principe est de partir d’une hypothèse et de modifier un point précis de la situation. (=
variable indépendante).
Constater ensuite les variations que cela entraîne sur le facteur que l’on observe. (= la variable
dépendante)
Il faut évidemment minimiser l’influence des variables parasites.
3. La méthode clinique
C’est une méthode qui approfondit des cas individuels. On l’appelle clinique car c’est une
observation prolongée. En fait c’est une observation de la personne dans son milieu naturel.
Les techniques d’examens:
- L’anamnèse et l’entretien
L’anamnèse consiste en une série de question que le psy va poser pour avoir des informations
sur le passé et le présent du patient.
- L’observation
On peut relever notamment la comportement d’une personne vis a vis d’une tâche, mais aussi
ses mimiques, sa gestuelle, ses silences et ses blocages.
- Les tests
Servent à mesurer certains traits de comportements, certains traits de personnalité de
l’individu.
On va choisir les test qu’on va utiliser en fonction de l’anamnèse, de l’entretien….
Les tests de personnalité:
Ce sont des tests projectifs. (ex: le TAT, le test de Rorsach…);Ils explorent l’aspect affectif, les
motivations, les émotions, les réactions..
On demande à l’individu de nous raconter une histoire ou quelque chose, et on suppose qu’il y
projette ses rêves et la structure de sa personnalité.
C’est la théorie psychanalytique qui nous apprend à interpréter avec ces tests.
Ces épreuves sont importantes au niveau psychopathologique.
Le TAT.. (Merray)
Thematic Aperception Test, étudie la motivation qui pousse l’individu à agir. Le test contient
trente planches qui vont êtres sélectionnées en fonction du patient.
On observera quel héros le sujet invente, quels besoins à ce héros, quelles sont les influences
du milieu, à quelles forces le héros est soumis, quel sera le dénouement de son histoire, et quel
en est le thème global bien sur.
Rorschach
Ce test contient 10 planches, en noir et blanc, et en couleur). Il met en évidence une structure
de personnalité. Exemples
- introvertie/extravertie
- Ambivalence des personnes
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-
Réactions propres à certaines névroses
Patte noir
Permet de tester la phase oedipienne de l’enfant
MMPI
Vient du Minnesota. Contient une série de questions qui permettent de mettre en évidence des
facteurs dépressifs, des facteurs phobiques. Faire un inventaire de la personnalité.
Les tests mentaux:
Les tests mentaux sont des situations expérimentales standardisées servant de stimuli à un
comportement.
Le comportement est évalué par une comparaison statistique par rapport au comportement
d’autres individus placés dans la même situation. On fait un étalonnage statistique, ce qui
permet de classer l’individu soit quantitativement soit typologiquement.
Trois propriétés des tests mentaux:
1. Fidélité:
Une même épreuve appliquée deux fois de suite au même sujet doit donner des
résultats identiques
2. Sensible: Une épreuve doit pouvoir discriminer les sujets.
3. Validité:
Une épreuve doit mesurer ce qu’elle est censée mesurer
Après les tests on établi un diagnostique, on peut alors proposé une thérapie en fonction du
type d’enfant ou d’individu.
Les THERAPIES (notamment de personnalité) sous entendent un transfert. Le patient projette
les sentiments, reproduit des relations qu’il avait avec ses parents.
Contre transfert: Même si le thérapeute a une formation, il arrive qu’il ressente quelque chose
pour le patient.
Equation personnelle: Il faut que le thérapeute ai fait lui même une thérapie pour être sur de ne
pas projeter ses propres problèmes
4. La méthode d’observation naturelle
Observation sur le terrain. Ce n’est pas une méthode subjective, on utilise des grilles
comportementales (éthogrammes).
Soit observateur direct, soit caméra cachée.
5. La méthode d’enquête
Mise en évidence des opinions, attitudes, et valeurs des individus par des questionnaires, des
entretiens, et des sondages.
On décide à l’avance du comportement que l’on veut étudier. On construit des questions. On
prélève un échantillon représentatif de la population que l’on veut étudier.
Il y a différentes méthodes, exemples:
-
sémantique différentiel (Osgood). Sert notamment pour le marketing.
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Proposition 1
Proposition 2.
L’individu se situe par une croix.
-
II.
Echelle de satisfaction
Pas du tout
Un peu
Beaucoup
Enormément
A la folie
Les grands secteurs de la psychologie (Pas vu au cours!)
Les grands secteurs de la psychologie peuvent êtres situés de part et d’autre d’un axe
représentant l’opposition entre le normal et le pathologique; et d’un axe représentant
l’opposition entre le social et le biologique..
A.
B. CHAPITRE I : LA MOTIVATION
I.
INTRODUCTION
a) définition
La plus grande partie des conduites sont engendrées par la motivation.
L'étude de la motivation s'intéresse aux:
-
facteurs qui déclenchent l'activité chez l'individu
-
facteurs qui le pousse à se diriger vers certains buts.
-
facteurs les poussant à arrêter l'activité quand les buts sont atteints.
Une grande variété de mécanismes interviennent dans ces motivations.
b) histoire de l'étude des motivations:
Au départ on recherche un principe unique qui expliquerait la motivation, déterminerait
l'action (le plaisir, la volonté, la raison, ou l'instinct...).
A la fin du 19e siècle, sous l'influence de Darwin, c'est la théorie de l'instinct qui est
l'explication favorite de la motivation.
L'homme agit comme il agit car il possède dés la naissance un ensemble de réactions qui le
pousse à se comporter de cette façon.
Au début du 20e siècle Mc Dougall établit une liste d'instincts se référant chacun à une
émotion. ex:
Répulsion
dégoût
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Curiosité
étonnement
etc.....
En 1925 on relevait 824 instincts différents.
Ces instincts qu'au départ on croyait innés se révélaient en fait acquis.
Petit à petit au lieu de parler d'instincts on parle de pulsions. (cf. Freud)
FREUD: Parle de pulsions pour parler des besoins physiologiques et tout particulièrement
les besoins sexuels.
Les pulsions sexuelles et agressives donnent lieu à une excitation corporelle qui est
considérée comme un état de tension pour l'individu.
L'individu doit donc rétablir un équilibre, un calme.
C'est le modèle de réduction de tension.
Après "PULSION" on dit "BESOIN":
L'état de tension interne de l'organisme est caractérisé par des conditions de privations.
On considère deux types de besoins:
Besoins physiologiques:
dont dépend la survie de l'individu, besoins innés, besoins primaires.
Besoins Psychologiques:
Besoins secondaires. Acquis par l'expérience, par l'éducation. Pas forcément fondés sur des
états de manque.
II.
LES THEORIES DE LA MOTIVATION:
1) LA THEORIE FREUDIENNE:
La pulsion a pour but la satisfaction des désirs, en particulier sexuels.
2) LA THEORIE DE L'INSTINCT:
LORENZ: La soif, la faim, la sexualité, sont des besoins dont dépendent la survie des
espèces qu'il a observées.
Les animaux de certaines espèces naissent avec des tendances programmées leur permettant
de réagir à certaines situations de façon donnée.
exemple: l'oiseau qui va construire un nid sans en avoir jamais vu.(expérience faite
de séparation à la naissance).
Il y a des comportements spontanés, innés, communs à tous les membres d'une
espèce.
C'est ce qu'il nomme les instincts.
instincts: disposition innée, génétiquement transmise, activant des comportements servant à
atteindre des buts précis.
Les instincts sont qualifiés de schèmes d'actions prédéterminées.
Ces schèmes se produisent en réactions à des stimuli: les stimuli déclencheurs.
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La plupart des éthologues ont montrés que dans chaque espèce animale il y a réaction à des
stimuli qui déclenchent des comportements déterminés.
exemple: le ventre rouge de l'épinoche mâle au moment de la reproduction est un stimuli
déclencheur d'agressivité pour les autres mâles de l'espèce.
C'est un comportement inné.
Mais il y a aussi des facteurs externes qui interviennent. L'image du partenaire signifiant
n'est pas innée, elle se structure au cours des premiers jours qui suivent la naissance. On
parle alors d'une "période sensible".
LE PHENOMENE D'EMPREINTE:
- On observe que les oisons dés après leur éclosion suivent le premier objet mobile
qu'ils voient. (en générale leur mère)
- Hypothèse: Plusieurs espèces d'oiseaux nidifuges apprennent à suivre pendant
une période sensible un objet présentant certaines caractéristiques de ses parents naturels
(par exemple: le mouvement).
- expérience: Lorenz prend deux lots d'œufs. Un premier couvés par leur mère et
qui à l'éclosion voient leur mère. Un deuxième couvé artificiellement qui à l'éclosion
voient Lorenz.
Ils enferment alors tous les oisillons. Quand il les libère, ceux du lot 1 suivent leur
mère, et ceux du lot 2 suivent Lorenz.
Toutes les réactions futures se feront vis à vis de l'objet d'attachement.
INTERPRETATION A L'EGARD DU PHENOMENE D'EMPREINTE:
- Le premier objet de mouvement est la mère. En la suivant l'oiseau lui apporte une
gratification et la renforce dans son instinct maternel.
- Au stade de l'empreinte se définit la personnalité de ce qui est considéré comme
"mère" (parent social).
- toute future relation sociale se fera par rapport à cet objet.
Question: Existe t'il chez l'homme des stimuli déclencheurs comparables à
certaines espèces animales?
LORENZ DIT: La réaction instinctive parentale de protection du petit est une
réponse à des stimuli déclencheurs que l'on retrouve chez le bébé au niveau de son
visage, et qui sont par exemple:
- Le grand front
- Les joues en saillies
- Le visage arrondi
- Les grands yeux
- Les mouvements maladroits...
Tout ça pousse les parents à s'occuper du petit.
Parfois des parents sans enfants ont un chiens touchant comme ça.
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Le sourire du bébé est aussi considéré comme un stimulus déclencheur.
Quand il sourit, il réagit lui même à certaines stimulations du milieu, notamment
au visage maternel.
Les propriétés physiques du visage maternel sont notamment:
- La symétrie
- les yeux en mouvements
Ca attire le bébé.
A la naissance le bébé voit déjà beaucoup. Il sait faire la différence entre un objet
simple et un objet complexe.
Le sourire à un visage n'implique pas forcément la reconnaissance de ce visage.
SPITZ dit notamment:
- l'enfant sourit autant à un masque qu'au visage maternel.
- le sourire intervient au troisième mois.
BOWER dit:
- le sourire social peut intervenir dés la deuxième semaine d'existence. Là, le
stimulus est la voix féminine. Alors qu'a la sixième semaine c'est le visage humain.
CARPENTER dit (en opposition à Spitz et Lorenz- cf plus haut): l'enfant est très tôt
capable de différencier sa mère d'une autre personne.
L'expérience faite est la suivante:
Le bébé est dans un berceau qui comporte deux fenêtre ou peuvent apparaître soit sa mère
soit une inconnue, qui peuvent soit se taire soit parler. Ensuite on demande à l'inconnue de
parler quand apparaît le visage de la mère et vice versa.
Résultat: Le visage et la voix de la mère attire l'enfant, alors qu'il présente une aversion
quand c'est la voix de l'inconnue sur le visage de sa mère.
COMMENT LE BEBE S'ATTACHE A SA MERE?
Mais d'abord QU'EST CE QUE L'ATTACHEMENT?
FREUD: les seuls besoins du nouveau-né sont des besoins primaires (nourriture). Le besoin
d'attachement est secondaire. Ce besoin secondaire s'étaye sur le besoin primaire de
nourriture.
C'est la THEORIE DE L'ETAYAGE.
BEHAVIORISTES: Le comportement d'attachement à la mère est le fruit d'un
conditionnement. L'enfant est nourrit par sa mère, il va associer à la figure maternelle la
satisfaction de ses besoins.
HARLOW (éthologiste) remet ça en question.
La satisfaction du besoin de nourriture n'a pas tant d'importance.
Il fait l'expérience sur des singes rhésus:
- S'ils sont élevés seuls, avec un vêtement de fourrure dans la cage, ils se blottissent dedans.
Quand on enlève la fourrure, ils présentent des signes d'angoisse.
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Le besoin de contact est tout aussi important que le besoin de nourriture.
Pour tester son hypothèse il fait l'expérience suivante:
Il présente deux figures maternelles à des bébés singes: une en fil de fer avec un biberon,
une en fourrure.
- Le bébé singe passe tout son temps avec le substitut fourrure alors qu'il n'ira sur l'autre que
pour s'alimenter, et en faisant des torsions pas croyable pour rester en contact avec la
fourrure.
Il conclut que les jeunes singes ont un besoin primaire de proximité, de contact corporel,
tout aussi vital que celui de s'alimenter.
HARLOW et ZIMMERMAN: présentent alors aux singes des drôles de nounours
électriques qui font "vroum-vroum".
Si le singe est juste en présence du substitut fil de fer il angoisse.
S'il est en présence du substitut fourrure il ose petit a petit le quitter pour aller explorer
l'intrus angoissant.
SPITZ (psychanalyste hongrois) observe les conséquences de la privation de la mère sur le
développement des jeunes enfants. (dans le contexte de la guerre 40-45)
Il observe deux syndromes:
1. la dépression anaclitique (du grec: s'appuyer sur)
2. le syndrome d'hospitalisme
Les enfants passeront du premier au deuxième syndrome en fonction de la longueur de la
séparation d'avec leur mère.
Les enfants qu'il observe sont âgés de 6 à 8 mois.
Il leur fait passer des baby-test: le quotient développemental. (QD = âge développemental
divisé par l'âge chronologique fois 100). Les épreuves de ce test investiguent le
comportement moteur, le langage, l'adaptation au milieu, la maîtrise des situations, la
manipulation d'objets,..
Résultats:
- après un mois de séparation les bébés pleurent beaucoup, s'accrochent à n'importe quel
adulte, sont exigeants.
- Après deux mois ils refusent le contact, sont renfermés, perdent du poids, le QD stagne.
- Après trois mois ils se désintéressent de l'entourage, restent vautrés sur leurs lits (sur le
ventre), présentent des troubles du sommeil, continuent à perdre du poids, ne grandissent
plus, ont un retard moteur important, le QD régresse.
- Après quatre mois: état stuporeux (de stupeur) remarqué par une rigidité du visage, plus
de contact possible, le QD chute encore.
Si après quatre mois la mère revient, on observe une rapidité de récupération. Ces
symptômes étaient une dépression anaclitique
Si la séparation perdure au delà de cinq mois les dégâts sont irréversibles, c'est le syndrome
d'hospitalisme.
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Ce n'est pas innocent que les enfants observés étaient âgés de six à huit mois, on parle de
l'angoisse du sixieme-huitième mois pour définir le moment ou le bébé se rend compte que
sa mère et lui sont deux personnes distinctes, c'est là que les séparations sont les plus dures,
avant ça il était en fusion avec elle.
Les travaux de Spitz sont parfois critiqués mais il faut cependant reconnaître que l'impact
de la déprivation de la mère donne lieu à des troubles manifestes.
JOHN BOWLBY: psychiatre et psychanalyste anglais fonde la théorie de l'attachement.
Pour lui aussi le besoin de proximité physique est tout aussi vital que le besoin de
nourriture.
L'attachement du bébé à sa mère trouve son origine dans un certain nombre de systèmes de
comportement caractéristiques de l'espèce.
Il décrit cinq système de comportement d'attachement:
- la succion (boire au sein)
- étreinte (cramponnement à sa mère)
- le cri (pour appeler sa mère)
- le sourire
- la tendance à suivre (au départ des yeux)
On a longtemps cru que toute ces théories étaient des vues d'esprit, mais l'enfant est capable
de beaucoup plus qu'il n'y paraît. Il voit très tôt par exemple, il a des réflexes de fixation, et
voit l'objet net en fonction de sa distance. Agés de quelques semaine la distance de netteté
de la vision du bébé est de 20cm, ce qui correspond plus ou moins à la distance qui le sépare
du visage de sa mère quand il tète.
Bowlby propose de considérer que les comportements d'attachement ont pour but de
favoriser et d'accroître la proximité physique (contact social) vis a vis de sa mère ou de la
personne qui le soigne (substitut de la mère, on parle alors de "caregiver").
Bowlby regroupent les conduites d'attachement en deux catégories:
1) Les comportements de signalisations
Entraînent un mouvement de la mère vers l'enfant.
- Pleurs (la mère reconnaît alors le type de pleurs correspondant aux besoins du
bébé). Provoque des réponses rapides.
- Mouvements de l'enfant vers sa mère.
- Sourire et babillages. Signal qui déclenche chez la mère des sourires, des paroles
et des caresses.
- Attitude anticipatrice des bras. Bébé tends les bras, sa mère alors le prends dans
ses bras.
2) Les comportements d'approches
- Poursuite à quatre pattes, puis sur deux pieds
- Cramponnement
- Succion
LES PHASES D'ATTACHEMENT SELON M.AINSWORTH (1978, 84, 85)
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Elle continue les travaux de Bowlby.
Décrit trois phases d'attachements:
1) Phase de pré attachement initiale, de O a 3 mois, ne comportant pas de
figure préférentielle.
2) Phase d'émergence de l'attachement, de 4 à 6 mois, avec préférence
pour les visages familiers.
3) Phase d'attachement proprement dit, de 7 mois à cinq ans, qui ne se
termine en fait jamais.
Bowlby aurait aimé une phase 2bis: peur de l'étranger, mais pas assimilé à
l'angoisse du sixième huitième mois.
BRAZELTON, pédiatre de Boston, dit que l'attachement n'est pas nécessairement
immédiat mais la plupart des parents le souhaite et ont l'impression que c'est le cas.
C'est l'illusion de croire que le rôle de parents intervient toujours au bon moment.
L'attachement est largement instinctif, mais n'est ni instantané ni automatique.
Il y a une controverse entre l'amour instinctuel et l'amour autre qu'instinctuel.
BADINTER écrit "l'amour en plus" à propos de la place de l'instinct dans la maternité. Il
dit qu'il n'y a pas d'instinct maternel plus que d'instinct paternel (ce qui est assez réducteur).
COSNIER, professeur d'éthologie à Lyon, dit que le code biologique chez l'être humain est
beaucoup plus nuancé par des codes socioculturel que chez les autres animaux.
Quelques soient les différences idéologiques, familiales ou sociales, le comportement
maternelle est un des plus permanent et invariant qui soit.
Le comportement paternel est beaucoup plus modélisé (influencé par la mode).
M.AINSWORTH: "Sur la trame fournie par l'instinct, le contexte culturel décidera
comment nous manifesterons notre attachement à nos enfants, et non si nous y serons
attachés."
3) LA THEORIE DE REDUCTION DE TENSION
Tous les organismes ont des besoins physiologiques (alimentaire, sexuels, de chaleur), ce
sont des besoins primaires, innés.
Si ces besoins sont insatisfaits, il y a tension (ou pulsion).
Pour les béhavioristes ces tensions activent le comportement.
LE BESOIN DE SE NOURRIR:
a) La notion d'homéostasie (cf. Claude Bernard):
L'organisme est doté de mécanismes régulateurs qui auraient pour fonction de maintenir
certaines caractéristiques du milieu interne de l'individu.
ex: maintenir un taux de glucose dans le sang.
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Il y a tension chaque fois qu'un déséquilibre interne se manifeste. Ca équivaut à une
privation. L'organisme se met en activité pour réduire cet état de tension, avec pour but: le
retour à l'équilibre.
Nous avons des récepteurs nous permettant de recevoir des informations sur l'état dans
lequel on se trouve.
ex: notre t° doit être maintenue à 37°, nous sommes informés quand elle ne l'est
pas.
b) Les processus psychologiques entrant en action:
Quand on a faim il y a une augmentation de l'activité.
Moscowitz fait l'expérience sur des rats:
Ils sont dans une roue une heure par jour.
On rationne leur nourriture jusqu'à ce que leurs poids soit à 60% du poids initial.
On compte alors le nombre de tour de roue qu'ils font.
Au plus le poids diminue au plus le nombre de tour augmente, et vice versa.
Interprétations:
- Il y a une augmentation de l'activité parce que l'activité à été apprise pendant
l'existence.
- Selon les principes de sélection naturelle, en cas de famine, seuls les individus qui
augmentent l'activité survivent.
L'orientation de l'activité vers un but:
Les rats de laboratoires savent très vite ou se trouve la nourriture.
L'orientation de la conduite s'explique t'elle par des schèmes innés?
Steiner expose à des nouveaux nés âgés de 12 à 16h différentes substances nutritives. Ils
observe leurs réactions.
Les bébés ont l'air content quand la substance est sucrée (cf. le lait maternel est sucré, le
sucre permet d'obtenir des calories)
Ils se détournent et sont nauséeux à la vue d'éléments amers (cf. dans la nature la plupart
des plantes et produits toxiques ont un goût amers).
On naît conforme aux exigences du milieu. (c'est plus tard, en grandissant qu'on apprend à
aimer les chicons - par exemple-)
Les régulateurs de la faim:
-
l'activité buccale: quand on mâche quelque chose on a déjà une impression de satiété.
Expérience faite sur un chien: on lui implante un tube qu'il ne sent pas et qui conduit la
nourriture en dehors de lui. Il mange, et puis s'arrête, comme s'il était repu, alors que son
estomac reste vide. Il a une impression de satiété brève (car il se remet à manger peu de
temps après).
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-
les récepteurs dans l'estomac: L'estomac envoie des signaux par rapport à son élasticité.
Le cerveau est informé si l'estomac est vide ou plein. Ces signaux sont grossiers car ils
ne nous informe pas de la qualité des aliments (s'ils sont vraiment nutritifs).
Parfois les gens qui font régime trompe leur estomac en avalant des aliments très peu
caloriques, mais le cerveau est alors averti d'un manque de glucose et ils devront quand
même manger.
-
Les signaux externes:
Si la faim est la première motivation à se nourrir, il y a aussi:
-
l'attrait de certains aliments. (cf. les publicistes travaillent sur l'apparence des produits)
-
Le fait de manger à plusieurs. Quand on mange à plus de trois ou quatre personnes les
repas sont en moyenne 75% plus copieux que quand on mange seul.
c) L'importance de l'hypothalamus dans le processus homéostatique:
* La région médiane de l'hypothalamus est impliquée dans le contrôle d'état de
nutrition.
* L'hypothalamus latéral est en connexion avec le cortex frontal et permet de
contrôler le comportement moteur. (tel que: recherche motrice de nourriture).
On a fait des lésions latérales chez des animaux, résultat: ils ne s'alimentent plus.
* L'hypothalamus ventro-médian contrôle la satiété.
Un lésion de celui ci amène à une obésité incontrôlable qui peut conduire à la mort de
l'animal.
Chez les humains on a pu observer tout ça également quand ils avaient des lésions suite à
des accidents ou des opérations...
Le schéma de réduction de tension échoue quand:
- certains individus ne cherchent pas à réduire la tension mais à l'augmenter, dans
un but souvent hédonique.
4) LA THEORIE DE LA RECHERCHE DE TENSION:
But: augmenter la quantité de stimulation.
C'est inné. la survie est + forte dans ces cas là.
Le besoin de stimulation:
exemple: La pire punition dans les prisons aux Etats unis est de priver les individus
de stimulations extérieures.
On a fait le test avec des étudiants: on leur propose d'êtres payés à ne rien faire. Ils
doivent rester dans une cabine d'isolation (pas de sons) pendants douze heures avec les
yeux bandés et des manchons sur les mains.
=> Ils sont coupés de tous les apports sensoriels
On les filmes:
Au départ la plupart dorment un peu, chantent un peu, parlent tout seuls. Puis ils
commencent à s'ennuyer, sont irritables. Ils ont des malaises (mal au ventre, à la tête).
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Certains ont des hallucinations. La plupart demandent que l'expérience s'arrêtent avant la
fin et trouvent ça inacceptable.
Le besoin d'exploration:
Etude faite sur des singes repus: ils vont vers des objets manipulables.
Des enfants qui, pour des problèmes immunologiques, sont mis dans des bulles
pendants longtemps, quand on les change de bulles, passent beaucoup de temps à
explorer la nouvelle bulle.
Le besoin d'exploration est vital.
5) LA THEORIE HUMANISTE:
L'école humaniste découle de la gestalt.
=> Rôle central de la conscience de soi et de la capacité que possède l'être humain
à l'autosatisfaction.
"Nous sommes libres de déterminer notre comportement personnel."
L'individu recherche quelle est son identité personnelle et le sens de sa vie.
CARL ROGERS a élaboré une thérapie phénoménologique (place importante de la
conscience de soi), thérapie non-directive et centrée sur la personne.
Nous sommes naturellement disposés à la croissance et à l'épanouissement.
Le patient dirige lui même sa thérapie en énumérant puis explorant ses problèmes.
Le thérapeute traduit, reformule les idées, sentiments, exprimés en aidant le patient à
atteindre la profondeur de ses sentiments et à suivre les idées maîtresses de sa recherche
personnelle.
ABRAHAM MASLOW: parle vraiment de la motivation. Importance de l'idée de
développer son potentiel personnel, accéder à la réalisation de soi.
Il établit la pyramide des besoins.
Il faut d'abord satisfaire les besoins premiers pour ensuite satisfaire les besoins supérieurs.
Cette théorie a eu beaucoup de succès.
Cependant elle a été contestée. Pourquoi?
Parce que des exemples la contredise: quelqu'un qui fait une grève de la faim par exemple
fait passer son besoin d'éthique avant son besoin alimentaire.
6) THEORIE COGNITIVE DES BUTS A ATTEINDRE:
L'individu se comporte en stratège qui se fixe des buts en spécifiant les résultats attendus,
puis évalue les résultats de l'action entreprise afin d'y adapter son comportement.
LES ETAPES DE LA MOTIVATION:
1) LES INFLUENCES PERSONNELLES ET SOCIALES
L'individu se fixe des buts en fonctions de facteurs personnels mais aussi sociaux.
exemple: l'âge, l'appartenance socioculturelle,...
Les buts sont les déterminants immédiats de la motivation.
2) LA FIXATION DES BUTS.
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Les buts sont hiérarchiquement organisés.
Les plus élevés sont en général les plus abstraits et qui renvoient le plus à la valorisation de
soi.
- Chaque but constitue la concrétisation d'un but situé à un niveau hiérarchique supérieur.
Ex: but: être un bon élève.
- Les buts de niveaux immédiatement inférieurs définissent les principes de concrétisations
des buts précédents.
ex: réussir son année scolaire.
- A un niveau encore plus bas de la hiérarchie, des programmes de contrôlent organisent les
actions et la façons dont elles peuvent êtres menées.
ex: maîtriser les matières enseignées.
- Enfin les niveaux inférieurs spécifient les qualités de plus en plus concrètes des conduites.
ex: aller à la bibliothèque, consulter des fichiers...
* 2 catégories de buts sont distingués parmi les "conduites d'accomplissement":
a) Les buts de maîtrise
ex: acquérir des nouveaux savoir et les maîtriser.
b) Les buts de performance
ex: avoir la meilleur note de la classe.
Permettent de remotiver l'individu. Revers: menace de l'estime de soi (en cas d'échec).
Les buts de performance engage l'individu dans un processus de comparaison sociale.
L'individu a peur des jugements négatifs, pour les éviter il peut utiliser des "handicaps".
ex: Si le but fixé n'est pas atteint, l'individu allègue qu'il a eu un
problème, un trouble...
(c'est ce qu'on appel en langage familier "la bonne excuse")
3) EVALUATION DE L'ACTION ENTREPRISE:
- Feed back externe: l'information concernant la situation du sujet par rapport au but est
donnée par des personnes extérieures qui évaluent le résultat.
- Feed back interne: évaluation par le sujet lui même.
Si les résultats sont en accord avec les buts fixés: pas d'erreur: tout va bien. L'individu peut
alors arrêter la situation et se fixer de nouveaux buts.
Il peut y avoir des erreurs faibles, alors l'individu modifie le niveau de difficultés de ses
buts.
Mais si le décalage entre le but et le résultat est grand, alors il y a erreur, l'individu va
chercher les raisons de ce décalage.
LES THEORIES DE L'ATTRIBUTIONS analysent la façon dont les sujets expliquent les
événements dont ils sont acteurs ou observateurs.
Deux dimensions sous-tendent l'explication causale des conduites et de leurs résultats:
- interne / externe
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- stable / instable
Exemple: Un élève double son année, voici comment il peut l'expliquer:
- Le prof principal est tombé malade et n'a pas pu suivre sa classe.
=facteur externe instable.
- L'athénée était de mauvaise qualité.
=facteur externe stable
- Je ne suis pas assez intelligent.
=facteur interne stable
- Je n'ai pas été assez attentif.
=facteur interne instable
En général les gens utilise l'externe pour expliquer l'échec et l'interne pour les succès.
Quand un individu a des espoirs de réussir ultérieurement il attribue l'échec à un facteur
interne instable.
4) LES ATTENTES:
Elles correspondent aux croyances des individus quand aux possibilités d'accès aux buts.
Elles résultent des processus d'évaluation du sujet et de ceux d'autrui.
On distingue trois formes d'attentes:
a) le lieu de contrôle:
b) croyance selon laquelle les événements dépendent soit du sujet soit de facteurs externes
soit internes
ex: - réussir un examen dépend des efforts personnel fournit.
=> lieu de contrôle interne
-
dépend de la chance de tomber sur une bonne question
=> lieu de contrôle externe
c) L'attente d'efficacité:
Croyances concernant les qualités requise pour atteindre les capacités attendues.
ex: ma réussite va dépendre de mon sens de l'organisation.
d) L'attente d'incontrôlabilité: correspond à la croyance d'une absence de lien entre
les activités de l'individu et l'échec.
Selon BANDURA: Les individus qui présentent une forte attente d'efficacité se donnent des
buts plus difficiles. Ils redoublent les efforts. Et amplifient le signal d'erreur en cas d'échec.
Selon DECI et RYAN: (théorie de l'évaluation cognitive): les individus cherchent à
satisfaire deux besoins fondamentaux:
- le besoin d'autonomie
- le besoin de compétence.
Ils montrent que les élèves qui ont un grand besoin d'autonomie sont plus satisfaits et font
plus d'efforts quand le prof favorise la participation au cours. Et inversement les plus
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dépendants sont de toute façons moins satisfaits, ont moins confiance en leur prof et vivent
dans un état de stress et de pression.
KUHL: analyse les stratégies de l'individu qui permettent de maintenir les objectifs jusqu'à
leur concrétisation.
Trois types de stratégie:
1° contrôle attentionel.
ex: éteindre la musique quand on étudie.
2° contrôle motivationnel.
ex: penser aux conséquences négatives d'un échec
3° contrôle de l'environnement.
ex: choisir des copains studieux et stimulants
Conclusion:
L'individu cherche à maintenir une image de lui acceptable. Quand il se sent
menacé il utilise les "handicaps".
Toutes ces théories sont très complexes, très diverses, et ne permettent pas de
globaliser.
ou:
LA MOTIVATION EST UN PROCESSUS COMPLEXE IMPOSSIBLE A
CERNER PAR UNE THEORIE GLOBALE.
III.
QUELQUES
TYPIQUES:
EXEMPLES
DE
BESOINS
SECONDAIRES
* BESOIN DE SECURITE:
Correspond à l'assurance que tous les besoins vitaux seront satisfaits. (ne correspond pas à
une sécurité ponctuelle mais à une sécurité à long terme).
ex: on a constaté que dans le milieu industriel le salaire est secondaire par rapport à la
sécurité de l'emploi.
* BESOIN D'AFFILIATION:
Nous pousse à former des liens avec nos congénères dans le contexte d'une appartenance à
un groupe social.
SCHARTER fait une expérience sur deux groupes d'étudiants avec qui il allait soi disant
tester la résistance aux chocs électriques.
Au groupe 1 il dit: les chocs électriques seront très puissants.
Au groupe 2: ce seront des faibles secousses électriques.
Il leur dit ensuite qu'ils doivent attendre 10 minutes avant que l'expérience commence et
qu'ils ont le choix d'attendre seul ou en groupe.
Résultats:
groupe 1:
Sur les deux tiers qui reste:
33% des étudiants s'en vont.
63% se regroupent
10% restent seul
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27% se disent indifférents
groupe 2: personne ne s'en va.
33% se regroupent
7% restent seuls
6% sont indifférents.
La différence est très significative. Il semblerait que l'angoisse pousse les individus à se
regrouper.
* BESOIN DE CONFORMITE SOCIALE
Expérience de ASCH:
Il présente aux sujets deux cartons dans la cadre d'une soi disant expérience sur la
perception visuelle:
Le but est de déterminer laquelle des droites du deuxième carton est identique à celle du
premier carton.
C'est très facile. Dans des conditions normales il y a moins d'1% d'erreurs.
7 sujets passent l'expérience en même temps, un seul est un vrai sujet, les six autres sont
complices.
Tous les complices passent avant et disent tous la même réponse: une fausse réponse.
C'est au tour du sujet: (sur 123 étudiants)
37% se conforment à la majorité.
Le taux d'erreur augmente encore quand:
- le tracé est ambigu.
- il y a encore plus de complices
- les complices sont des amis du sujet
- les complices sont des personnes ayant un certain prestige aux yeux du sujet.
Quand il n'y a qu'un seul complice il n'y a pas d'erreur.
A partir de trois complices, on compte 30% d'erreurs.
On constate que plus les sujets sont de nature anxieuse, plus ils se soumettent à la majorité.
Interprétation: On à tendance à être conformiste, c'est difficile d'être différent des autres
dans un groupe.
Si on à une perception différente d'un groupe, on est capable de la modifier pour se rallier au
groupe.
L'interprétation de MOSCOVICI:
Si on interroge le sujet avant les complices, la réponse exacte est majoritaire. La réponse
fausse des complices est minoritaire. Malgré les apparences le groupe de complice est
minoritaire.
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L'influence de ce groupe minoritaire sur une réponse majoritaire illustre qu'une minorité à
comportement consistant (unis- donnant tous la même réponse) peut modifier une norme
majoritaire.
* BESOIN DE CONSIDERATION SOCIALE, D'AFFIRMATION DE SOI:
C'est quand on est pas sur de sa supériorité qu'on va le plus la marquer.
Les KWAKINTH (indiens d'Amérique) ont une coutume appelée le POTLATCH: ils
invitent une tribu rivale et brûlent devant eux leurs propres biens (biens de la tribu qui
invite). Plus ils brûle de bien, plus leur affirmation d'eux même augmente. La tribu rivale ne
pourra à son tour les inviter que quand elle pourra brûler au moins autant de biens qu'eux.
IV.
LA FRUSTRATION:
1) Quand une conduite aboutit à son but il y a SATISFACTION, renforcement du moi,
personnalité consolidée.
- Ca confirme à l'individu qu'il à une valeur, qu'il est compétent.
- Renforcement des conduites qui ont menées à la satisfaction.
2) Quand une conduite n'aboutit pas il y a FRUSTRATION.
Les réactions à la frustration:
a) les effets adaptatifs:
ne suscitent pas d'angoisses, de troubles...
- modification de la stratégie:
exemple: quelqu'un qui ne peut pas piloter un avion va faire du modélisme.
On fait jouer la créativité, on trouve une autre façon d'arriver au but.
- Conduite substitutive:
Mécanisme de défense consistant à remplacer l'objet qu'on voulait atteindre par un
autre objet.
exemple: le bébé qui a faim et qui suce ses doigts.
- "Hallucination" de la satisfaction:
Se faire du cinéma.
ex: les rêves érotiques.
Les conduites substitutives peuvent être aussi "hallucinatoires".
b) les effets inadaptatifs:
Réactions émotionnelles inutiles n'assurant pas la satisfaction. EXEMPLES:
l'agressivité, les réactions de retrait et de fuite, la régression.
L'AGRESSIVITE:
Beaucoup d'approches, dont 4:
1°) Approche biologique/éthologique:
En réponse à certains stimuli du milieu beaucoup d'espèces animales présentent
des réactions agressives innées. (ex: les épinoches mâles qui attaquent les ventres
rouges).
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2°) Approche psychanalytique:
Théorie de Freud: la frustration engendre l'agression nécessairement et de manière
inévitable.
Dans une situation frustrante on a une pulsion agressive, mais qu'on projette sur les
autres: c'est "l'hetero-agressivité".
Certains individus, dans ces cas là, ont peur d'un retour d'agressivité, ils
développent alors une "auto-agressivité" dont le summum est le suicide.
L'agressivité apparaît chaque fois que le comportement qui obéit au principe de
plaisir est bloqué.
Bébé à tout de suite envie d'être satisfait, c'est un être imprégné du principe de
plaisir.
Certains individus adultes le sont aussi, l'extrême étant les psychopathes.
Cette approche à été reprise par beaucoup d'auteurs mais a aussi été controversée:
ex: pas de liens innés entre la frustration et l'agression. Nuance: Il pourrait y avoir un
héritage génétiquement préférentiel pour l'apprentissage de l'agression et non pour
l'agression.
3°) Approche cognitive:
A. Notre comportement est influencé par la façon dont nous interprétons les situations.
Ex: quelqu'un qui s'oppose a toute forme de guerres, les trouve
injustes, se comporte rarement de manière agressive.
Les cognitivistes étudient la façon dont nos pensées et nos croyances influencent notre
comportement.
ex: les adolescent agressifs perçoivent en fait les autres comme
beaucoup plus agressifs qu'ils ne le sont en réalité,
ou: ils ont l'impression que tout le monde leur en veut.
4°) L'approche de la théorie de l'apprentissage:
C'est l'approche des béhavioristes. Les individus dont on renforce, récompense, le
comportement agressif, vont se comporter de plus en plus de manière agressive.
ex: un enfant agressif à qui on ne donne pas de limites devient de plus en plus
agressif.
Bondura: On apprend à être agressif, notamment par imitations. L'enfant s'identifie à
ses parents pour se développer.
L'agressivité générée par les médias:
-
Après avoir vu des scènes violentes au cinéma ou à la télé, on à un niveau
d'activité plus élevé.
-
Le cinéma stimule généralement l'expression de l'agressivité qu'on réfrène
habituellement.
-
On donne des modèles de comportements agressifs aux enfants et aux
adolescents
-
On donne l'impression que l'agression est quelque chose de courant dans la vie.
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-
La réalité (JT) est encore plus marquante que les fictions. On se pose dés lors
des questions quand à l'heure du JT.
-
Un enfant qui voit beaucoup d'émissions violentes condamne mois la violence
que les autres. A t'il moins de retenue?
-
Les médias sont révélateurs, détonateurs de violence. La violence engendre la
violence.
-
Voire des images violentes n'est pas défoulatoire!
LES REACTIONS DE RETRAIT ET DE FUITE:
1. L'isolement affectif:
Réaction à un obstacle, généralement une autre personne, censé être responsable de la
frustration en s'isolant, se réfugiant seul, jusqu'à ce que les émotions soient tassées.
C'est le comportement qui mène à la fugue.
Il y a aussi la bouderie, dans ce cas on s'isole + on marque l'hostilité.
2. Le négativisme:
S'opposer à tout par principe. Ex: l'ado qui s'oppose à toutes les valeurs parentales.
Le négativisme dépasse la frustration, c'est un état d'esprit de l'adolescence par
exemple.
LA REGRESSION:
C'est un des principaux mécanisme de défense, on retourne à des objets qui ont fait leurs
preuves dans le passé.
Ex: A la naissance d'un cadet, l'aîné est frustré car il reçoit moins d'attention. Il peut
alors utiliser la régression, comme par exemple: refaire pipi au lit pour rappeler à
l'ordre ses parents. Il s'agit d'une régression agressive.
On a fait une expérience sur des bébés de cinq mois:
Ils sont dans une pièce avec des jouets ternes et classiques. On les observe et note leur
niveaux de développements dans les jeux.
On lève ensuite une parois qui les séparaient de jouets modernes, colorés,
magnifiques. Ils vont bien sur manipuler ces nouveaux objets.
On les ramène ensuite dans l'autre partie de la pièce, et on met une paroir en verre
entre les deux parties. Les enfants sont frustrés, agressifs, ils donnent du pied dans la
vitre.
Leurs niveau de développement chute considérablement.
LA DEPENDANCE:
Réaction secondaire à la frustration car c'est un moyen d'éviter la frustration.
On recherche l'appui des adultes, reste dépendant d'eux, pour éviter d'affronter
l'autonomie qu'on pressent être source de frustrations.
CHAPITRE II : LA PERSONNALITE
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Définition :
Les théoriciens de ce domaine définissent la personnalité comme des modèles de
comportement assez stables où sont compris les pensées, les émotions, et les sentiments qui
différencient une personne d’une autre.
Ces comportements caractérisent la façon dont une personne s’adapte aux exigences de la vie.
A. LES EMOTIONS
Les émotions comme la joie, la peur, la colère, le dégoût, la surprise, la tristesse, sont
considérées comme universelles.
Elles sont des réactions à la fois physiques et mentales à des événements “positifs ” ou
“négatifs ”.
LES THEORIES DE L’EMOTION :
1) La théorie de James – Lang
William James, en 1884, a eu les mêmes hypothèses que Lang (un Danois) a la même époque.
On a réunit les deux, et donner ce nom à la théorie.
James contredit l’idée selon laquelle un état physique associé à une émotion ne serait qu’une
conséquence d’un état mental.
Pour eux, l’émotion s’identifie d’abord à un état physiologique.. Quand un événement se
produit, il y a une réaction physique qui informe la personne de son état émotionnel.
Cette hypothèse survit une trentaine d’année jusqu'à :
2) La théorie de Cannon (1927)
Il travail en laboratoire avec des animaux, il les opère pour sectionner certains nerfs, les
privant ainsi de sensations corporelles. Malgré cette lésion nerveuse, il y a présence de
réactions émotionnelles. (mesurées par l’accélération du rythme cardiaque)
Cannon affirme que :
- L’émotion précède la réaction corporelle.
- Les réactions corporelles ne sont pas aussi différenciées que les états mentaux auxquelles
elles sont associées. (ex : la grimace de douleur ressemble à la grimace de sourire)
- Une réaction corporelle n’entraîne pas forcément un état émotionnel. (ex : je me force à
sourire, je ne serais pas joyeux pour autant)
3) La théorie de l’évaluation cognitive
L’émotion dépendrait à la fois d’une sensation corporelle et d’une évaluation cognitive de la
situation. C’est la théorie du double effet.
On tente ici un lien entre les deux théories précédentes.
Lorsque nous ressentons une émotion, est ce parce que nous éprouvons d’abord une réaction
physique ? Ou est ce que cette réaction physique est le résultat d’une analyse de la situation ?
Schachter et Singer font une expérience :
Ils administrent à un groupe de personnes un médicament qui accélère le rythme cardiaque. Ils
préviennent la moitié du groupe de l’effet de ce médicament.
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Ils proposent ensuite aux sujets certaines activités censées provoquer une euphorie. (par
exemple des jeux) ; ou des épreuves pendant lesquelles on leur répète que ça sert à rien.
(provoquer une dysphorie).
Résultats :
Les sujets ayant été prévenu de l’effet du médicament se laissent moins entraîner par
l’euphorie ou par la dysphorie que les sujets ignorant tout.
Conclusion :
L’émotion dépend d’une double évaluation (théorie du double effet), elle est à la fois liée à la
façon dont nous considérons l’évènement (évaluation cognitive) et à la façons dont nous
apprécions ce qui se passe dans notre corps.
A QUOI SERVENT LES EMOTIONS ?
Les approches concernant les fonctions des émotions dans la conduites des individus sont
fortement influencées par Darwin (“ l’expression des émotions chez l’homme et chez les
animaux ”. 1872) : Les émotions et leurs traductions corporelles ont une valeur adaptative.
Exemple : quand on est surpris, on hausse les sourcils, nos yeux s’ouvrent grands, on voit
mieux et on prévient les autres qu’il y a quelque chose de surprenant.
Les émotions sont souvent fonctionnelles, sont innées, sont universelles.
L’universalité concerne l’expression des émotions et l’interprétation des mimiques faciales.
Les émotions jouent un rôle énorme dans la communication. (ex : un chien couchant les oreilles
quand il est fâché, averti les autres qu’il est fâché).
L’INTELLIGENCE EMOTIONELLE (Goldman):
But : réhabiliter la pertinence des émotions dans la vie psychique.
Des études faites à Harvard sous tendent que certains individus qui possèdent de bonnes
capacités cognitives, sont pourtant incapable de maîtriser leurs émotions.
On introduit alors la notion d’illettrisme émotionnel : Certains individus, dans la mesure où ils
ne reconnaissent pas les émotions d’autrui, sont incapables de gérer et de comprendre leur
propres émotions.
LES APPROCHES TENANT COMPTE DES FACTEURS SOCIAUX ET CULTURELS :
Des comparaisons interculturelles montrent que les expressions émotionnelles sont interprétées
de la même manière partout. (cf la thèse d’universalité de Darwin)
Il y a deux restrictions pourtant :
1. L’identité d’une émotion dépend du contexte dans laquelle elle apparaît.
2. La culture influence les règles d’expression des émotions.
La peur, la joie, la tristesse et la colère ont des expressions universelles ; mais une forte
différence dans l’intensité, dans la fréquence et dans les valeurs accordée à une émotion, se
remarque en fonction de la société à laquelle on appartient.
Ex : le chagrin est universel, pourtant quand il y a décès d’une personne proche, les
manifestations de ce chagrin vont êtres fort différentes d’une culture à l’autre.
Les recherches d’Ekman (1980-1984) :
A partir de la thèse de l’universalité d’expression des émotions, il présente à des individus de
différentes cultures des photos de personnes en train d’exprimer une émotion.
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Les membres de toutes les cultures reconnaissent les émotions même s’il n’y a pas eu de
contacts avec la culture d’où les photos ont été prises.
Il fait ensuite entendre à ses sujets des récits, et leur demande de mimer les émotions
correspondantes.
Tous les sujets ont mimer les émotions a peu près de la même manière.
LES THEORIES SUR LES ORIGINES DES EMOTIONS :
Théories de Bridges et de Sroufe
Bridges observe les émotions que l’enfant manifeste ; le nouveau né n’éprouve qu’une
indifférenciation au niveau des émotions, on ne peut pas déceler les émotions qu’il manifeste.
(c’est le contraire de Spitz, qui dit que dés le départ l’enfant est capable de manifestations de
plaisir et de déplaisir)
- A trois mois seulement il observe détresse et plaisir
- A six mois il exprime la peur, en la différenciant de l’aversion et de la colère
- A douze mois il différencie l’affection et l’exultation du plaisir.
- Au cours de la deuxième année, il différencie la jalousie de la détresse ; et la joie du plaisir.
Sroufe étudie les façons dont le développement cognitif peut fournir les fondements du
développement émotif.
Exemples :
- la jalousie ne peut pas être différenciée si on a pas une compréhension du concept de
possession.
- La colère découle souvent de la frustration. L’enfant doit comprendre qu’il y a frustration
pour exprimer son émotion.
A. La théorie d’Izard
Les enfants naissent avec des états affectifs discrets.
Le moment d’apparition distinct correspond au développement cognitif et social de l’enfant.
Ex : la vaccination de l’enfant :
- quand on vaccine un bébé il éprouve de la détresse
- quand on vaccine un enfant plus âgé, il présente de la colère.
Déjà à l’age de un ou deux mois l’enfant présente des émotions discrètes, on dit aussi
“ émotions fugitives ”.
C’est très difficile de faire le lien entre les expressions faciales du bébé et les émotions qu’il
ressent. Les pleurs se ressemblent.
Pourtant après quelques jours la mère est capable de différencier les pleurs de frustrations, de
faim, ou de tristesse.
B. LES THEORIES DE LA PERSONNALITE :
Les plus anciennes théories liaient de façon très étroite le caractère psychologique de la
personnalité avec des caractéristiques physiques, corporelles.
(cf les troubles psychosomatiques sont des troubles psychologiques sur un terrain favorable
physiologique).
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Platon (dans le Tinée?) localise l’appétit des connaissances dans la tête, l’affirmation de soi
dans la poitrine, le torse, et l’appétit captatif dans la partie supérieur de l’abdomen.
Hypocrate: Théorie des quatre humeurs:
De l’équilibre entre ces quatre humeurs, ou plutôt de la domination d’une d’entre elle, se
détermine la personnalité.
- Le sang: s’il domine l’individu aura un tempérament actif (comportement sanguin)
- La lymphe: si elle domine l’individu aura un tempérament flegmatique
- La bile noire: tempérament mélancolique
- La bile blanche: tempérament colérique
Eysenck utilise encore ces répartitions.
1) Les typologies:
Ce sont des modèles (grilles de lecture) qui mettent en relation l’aspect physique et
psychologique.
1° La typologie de Sheldon: (hypothèse embryologique)
Réalisée dans les années 40, elle tente un lien entre l’aspect somatique (physique) et
psychologique.
Elle tient compte de la constitution (la morphologie), du tempérament (l’aspect fonctionnel), et
du caractère (aspect psychologique de la personnalité) de l’individu.
A cette époque on se rattachait volontiers à des hypothèses physiologiques.
Pourcentage
Feuillet
Somatotype
Traits de caractère
d’individus s’y
embryonnaire
retrouvant.
Endoderme
(donne Endomorphe: type gras
naissance à l’appareil Contours arrondis, peu de
digestif)
muscles
Mésoderme
(donne Mésomorphe:
musclé,
naissance au système athlétique, tête menue
osseux et musculaire)
Viscèrotonie:
attitude
relâchée, goût du confort, très
relationnel
Somatotonie: individu très
physique, sportif, caractère
énergique, goût du risque,
attitude compétitive
Ectoderme
(donne Ectomorphe:
type Cerebrotonie: réservé, goût
naissance à la peau, au allongé, prédominance des de l’intimité, peu de plaisirs
système nerveux, et aux membres,
constitution sociaux, discret dans les
appareils sensoriel)
longiligne
sentiments.
-
79%
-
82%
-
83%
Critique principale: Il y aurait un manque d’objectivité.
2° Les théories des traits: (Allport, Cattel, Eysenck)
Ces théories ont adoptés une approche descriptive de la personnalité, considérant les traits
comme des aspects durables de la personnalité, déduits du comportement, et considérés comme
étant responsable de la cohérence du comportement.
A) L’approche d’Allport:
Les traits seraient gravés dans le système nerveux et inciterait l’individu à se comporter de
manière cohérente.
Il parle de traits physiques et de traits comportementaux; met en évidence 18.000 traits qui ont
servit de bases à d’autres études
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B) L’approche de Cattel
Distingue les traits de surface (façon de se comporter) des traits de sources (traits sous jacents
dont émanent les traits de surfaces)
Exemple: si le trait de surface est “le fait de mettre de l’ordre tout le temps”; le trait de source
correspondant sera “une fixation au stade annale.
Il élabore le test des six traits qui est encore utilisé actuellement en secteur d’orientation
professionnel.
C) L’approche d’Eysenck
Il émet l’hypothèse, encore très utilisée actuellement, de deux grandes dimensions
indépendantes de la personnalité:
1. INTROVERSION VS
EXTRAVERSION (ces 2 termes viennent de Jung)
2. STABILITE
VS
INSTABILITE
Introversion = trait de source caractérisé par une imagination intense et une tendance à inhiber
les pulsions
Extraversion = trait de source caractérisé par l’ouverture sociale et l’expression libre des
sentiments
Eysenck dessine un schéma qui ressemble au cadran d’une montre, et dont les quatre pôles
sont les quatre dimensions citées ci dessus; il répertorie des traits de personnalité selon
l’emplacement dans son schéma.
Ex: une personne anxieuse se situe entre instabilité et introversion.
Il se base sur les quatre humeurs de la théorie d’Hippocrate.
Les théories psychodynamiques
De Rathus. Définition : les théories qui se centrent sur la psychodynamique. Une personne est
caractérisée par une dynamique qui signifie que ses pulsions entrent en conflit avec les règles
sociales et les principes moraux. Toutes ces règles vont êtres intériorisées au cour du
développement de l’enfant, créant des conflits, l’affrontement va être une lutte interne. Notre
comportement représente le résultat de cette lutte psychodynamique interne.
L’approche Freudienne :
Une théorie psychologique et un modèle thérapeutique.
Il s’emploie à essayer d’expliquer tous les processus inconscient de la personnalité.
Il met sur pied la METAPSYCHOLOGIE : théorie qui explique la personnalité et les conduites
humaines.
En supposant que l’homme possède une énergie faite de pulsions qui le pousse à agir. Cette
énergie se manifeste sous forme de forces qui peuvent soit aller dans un même sens, soit dans
des sens inverses et donc s’opposer et entrer en conflit.
On peut ressentir, à l’égard d’une même personne, de l’amour et de la haine.
Ces forces font intervenir l’appareil psychique, constitué de manière localisables :
l’inconscient, le préconscient et le conscient. (cf la première topique aux trois instances)
Le modèle freudien est homéostatique car :
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A) l’appareil psychique vise à maintenir la quantité d’excitations (de tensions) qu’il contient à
un niveau constant. C’est le principe de constance.
B) Pour cela l’appareil psychique évite tout ce qui pourrait accroître la quantité d’excitation.
En réduisant les tensions il évite le déplaisir et donc produit du plaisir. C’est le principe de
plaisir. Le principe de plaisir règne essentiellement dans l’inconscient.
C) Mais les conduites de l’individu doivent s’ajuster à la réalité du monde extérieur de
manière à assurer la satisfaction des pulsions : c’est le principe de réalité.
1) 1900 : La première topique : (in : l’interprétation des rêves)
L’inconscient :
Régit par le principe de plaisir, c’est le siège des pulsions.
Les pulsions peuvent êtres : A) un héritage phylogénétique : héritée de l’histoire de l’espèce
B) des désirs ou représentations refoulées par l’individu. Ayant
été censurée l’individu n’y a pas accès dans le préconscient.
Le préconscient :
Souvenirs non actuellement évoqués, mais qui peuvent facilement apparaître à la conscience.
(par exemple quand l’individu rencontre un évènement traumatique)
Le conscient :
C’est la partie la plus périphérique de l’appareil psychique, il correspond à la connaissance
qu’a l’individu de lui même et de ses désirs.
Le conscient est en liaison avec le monde extérieur, notamment par le biais des organes
sensoriel et perceptifs. Il joue un rôle crucial dans l’évitement du désagréable et donc dans la
régulation du principe de plaisir.
2) 1923 : La deuxième topique
Le ça :
C’est l’instance la plus archaïque.
Composée de pulsions innées, de désirs refoulés et de désirs non-satisfait, son contenu est
inconscient. Il n’apparaît à la conscience que lors de conflits qu’il engage avec le moi et le
surmoi. Il est sous le règne du principe de plaisir.
Le nouveau né est guidé par le ça, il n’a aucune résistance à la frustration, veut tout de suite
êtres satisfait.
Petit a petit il va être confronter aux contraintes du milieu, le “ ça ” va se différencier et donner
naissance au “ moi ”.
Le moi :
Joue un rôle intermédiaire entre le ça et le monde extérieur.
Il assume la perception et la mémorisation du monde extérieur. S’oppose aux exigences du
“ ça ”. Il essaye que la vie de l’individu soit compatible avec la réalité, et tente donc de
substituer le principe de plaisir par le principe de réalité.
Assez tôt, dés que l’enfant veut satisfaire ses besoins en tenant compte de la réalité, c’est le
moi qui intervient.
Dans un premier temps le bébé forme un pré-moi, dans une période de narcissisme primaire. Il
se dégage ensuite de ce narcissisme pour former le moi proprement dit.
Le moi défend l’individu contre l’agression interne des pulsions, pour se faire il utilise des
mécanismes de défenses, comme le refoulement, la projection,…
Quand les défenses sont insuffisantes vient l’angoisse.
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-
Le moi faible canalise mal les pulsions du ça. Ex : comportement psychopathique, conduite
anarchique ou imprévisible.
Le moi fort présente évidemment moins de risques de troubles.
Le Rorschach notamment permet de mesurer la force du moi.
Le Surmoi :
A partir du stade anal, le moi se différencie et donne naissance au Surmoi qui constitue en une
référence morale, une instance critique. Il vient de l’intériorisation des règles dictées par le
milieu.
Il peut lui aussi être fort ou faible.
3) La théorie des pulsions, ou théorie des instincts :
Tout comportement physique ou psychique à besoin d’énergie pour être activé. Les sources de
toutes ces énergies sont les instincts.
INSTINCT : facteur qui donne aux activités psychologiques une force et une direction.
Dans ce contexte Freud construit sa théorie, se basant sur deux forces motivantes en perpétuel
conflit : l’instinct de vie et l’instinct de mort.
L’influence de l’instinct de vie se reflète dans les actes constructifs, positif, ou dans des actes
d’amour et d’altruisme.
L’influence de l’instinct de mort se reflète dans les actes destructifs : la haine et l’agression.
Il définit le concept de libido comme appliqué à l’énergie psychique qui dérive de l’instinct de
vie, elle intervient très tôt dans le développement de l’enfant.
Il n’a pas définit le concept appliqué à l’instinct de mort.
Deux théories des pulsions :
1. Les
pulsions sexuelles
s’opposent aux pulsions d’auto conservation.
Assurent la sauvegarde de l’espèce.
Assurent la sauvegarde de l’individu.
Sont régie par le principe de plaisir.
Sont régies par le principe de réalité.
2. Les pulsions de vie (Eros) s’opposent aux pulsions de mort (Thanatos)
Le processus de la vie est une lutte continuelle entre ces forces opposées, entre des sentiments
de haine et des sentiments d’amour, entre l’instinct de conservation et l’instinct
d’autodestruction.
Quand, motivé par l’instinct de mort, on agresse un ennemi menaçant, l’objectif étant de
préserver sa propre vie, on est en lien direct avec l’instinct de vie.
On à l’impression que les manifestations de l’instinct de vie domine, pourtant, à la fin, c’est de
toute façon la mort qui triomphe.
Les mécanismes de défenses :
Ce sont les compromis qui ont pour fonction de sauvegarder l’image que l’individu se fait de
lui-même, ainsi que celle qu’il veut donner aux autres.
On fait ça de manière inconsciente, pour éviter l’anxiété et l’angoisse ; en fonction de la nature
du conflit et de la qualité du moi on choisira tel ou tel mécanisme parmi par exemple :
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Le refoulement :
Permet du supprimer de la confiance un besoin conflictogène. Ce désir sera malgré tout
maintenu dans l’inconscient et pourra déterminer certaines conduites.
(Les lapsus et actes manqués par exemple sont des biais d’expression de l’inconscient).
La ritualisation :
Le fait de ritualiser un désir difficilement acceptable consiste par exemple en attentant un
procès à quelqu’un qu’on voudrait agresser.
La sublimation :
Modifier le désir primitif constructivement pour en faire quelque chose de socialement
acceptable.
Ex : une personne très agressive pourra embrasser une profession ou l’agressivité est
canalisée, comme la police ou l’armée.
La symbolisation :
Remplacer l’objet d’un désir conflictogène par un objet le représentant. Ex : déchirer la photo
d’une personne qu’on souhaite agresser.
La rationalisation :
On utilise des justifications illusoires pour un comportement “inacceptable ”. ex : on est inviter
chez quelqu’un, on n’a pas envie d’y aller, on préfère regarder la télé, on dit : ce que je dois
voir à la télé ce soir est très important pour mes études.
La formation réactionnelle :
Le besoin est transformer en son contraire, ce qui le rend méconnaissable.
Ex : un ado en colère vis a vis de ses parents va se comporter en angelot avec eux.
La projection :
Se protéger de ses pulsions inacceptables en les attribuant à autrui. Ex : trouver quelqu’un
agressif quand c’est soi même qui est agressif.
Le déni
Refuser d’accepter la véritable nature d’une réalité.
4) Les stades du développement psychoaffectif (par Freud)
1) Qu’est ce que la sexualité infantile ?
C’est tout ce qui concerne les activités de la première enfance en quête de plaisir que tel ou tel
organe est susceptible de procurer.
2) Les stades décrivent l’évolution des pulsions sexuelles :
Ils sont décrits en fonction des zones corporelles sur lesquelles sont centrés des satisfaction
libidinales.
Le développement de la personnalité est fortement influencé par la manière dont l’enfant à
appris à libérer son énergie sexuelle d’une période de la vie à une autre.
0. Le traumatisme de la naissance :
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O.Rank : Lorsqu'un enfant naît, il est psychiquement traumatisé. Toutes les angoisses qu’il
aura à vivre par la suite seront emprunte de cette première angoisse.
Le Boyer, ayant remarqué que l’enfant quand il naissait était tout crispé, à essayer qu’on évite
cette angoisse en ne pendant plus l’enfant par les pieds, en le mettant directement sur le ventre
de sa mère quand il sortait, en demandant au père de donner le premier bain.
1. Le stade oral : (de 0 à 12 mois)
Source de pulsion : la bouche et toute la zone péri orale.
Objet de pulsion : le sein maternel. (ou substitut : le biberon)
Ce stade est dominé par la relation à la mère (ou au substitut maternel).
Les premières manifestations de l’enfant sont centrées sur la bouche, qui est considérée
comme la première zone érogène.
Bébé connaît ses premiers moments de plaisir au cours de ses expériences alimentaires. A
partir de ce fait, Freud construit la théorie de l’étayage : l’investissement affectif s’étaye les
expériences de satisfactions, qui elles même s’étayent sur le besoin d’être nourri.
Des successeurs de Freud essayent de nuancer :
Karl Abraham met en évidence deux sous stades dans le stade oral :
1. Le sous stade oral primitif, de O à 6 mois, avec prévalence de la succion mais sans
différenciation entre le corps propre et l’extérieur.
2. Le sous stade oral tardif, ou phase sadique, de 6 à 12 mois, avec l’apparition des premières
dents, il y a ambivalence entre l’envie de mordre (de détruire) le sein maternel, et l’envie
de sucer.
Evolution de la relation d’objet (passage du narcissisme primaire au stade anaclitique) :
* Le bébé crée le sein quand il en a besoin. Narcissique primaire, il ne différencie pas sa mère
de lui, et ne la reconnaît donc pas comme source de satisfaction.
*Au fur et à mesure de sa rencontre avec le milieu, grâce à la répétition des expériences orales,
le premier objet partiel (le sein) commence à être perçu. Il est source à la fois de gratifications
et de frustrations. Frustrations, parce que l’enfant se rend compte que sa mère n’est pas
toujours là quand il en à besoin, que ce n’est donc pas lui qui décide de tout, c’est ce qui
l’amène à comprendre que sa mère et lui sont deux personnes distinctes.
Le passage du narcissisme primaire au stade anaclitique se fait par la relation à l’objet partiel.
L’enfant s’appuie sur des expériences de satisfaction pour former les premières traces de
l’objet.
Le sevrage est toujours un phénomène de frustration, voire même de traumatisme.
La relation objectale commence, en générale vers la fin de la première année, quand l’enfant
s’est tout à fait rendu compte que sa mère est tout à fait distincte de lui. Elle est continue,
unique, et permanente. Continue à être, exister, en dehors de ses rapports à lui. Permanente,
parce que malgré les angoisses dues à l’absence de sa mère (qui prouvent que le bébé a réalisé
qu’elle est distincte), il se rend compte que toujours elle revient, il se rend compte de sa
permanence.
Traces de ce stade chez l’adulte : Fumer, mâcher des chewing gum, boulimie, anorexie
2. Le stade anal : (2eme et 3eme année de vie)
Ce stade est en rapport avec :
• L’apprentissage de la motricité. La musculature évolue de manière très importante.
(on peut notamment commencer à contrôler le sphincter)
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• L’apprentissage de la propreté. (par le contrôle sphinctérien)
Source de pulsion : muqueuse annale, zone annale
Objet de pulsion : les matières fécales.
Le côté plaisir de cette période réside dans l’expulsion et la rétention des matières annales, qui
stimulent la muqueuse intestinale érogène.
L’enfant pourra faire ou ne pas faire plaisir à ses parents. En faisant où il faut quand il faut, il
apprend les règles, c’est l’acceptation du Surmoi. En ne le faisant pas il peut manifester son
agressivité vis à vis de ses parents.
Karl Abraham définit deux sous-phases :
- Le stade sadique anal : Le plaisir de l’enfant est lié à l’évacuation des matières fécales,
mais il y a un certain sadisme car il détruit les objets qu’il à en lui.
- Le stade rétentionnel : Prend du plaisir à se retenir. Il peut exercer un pouvoir sur son
corps, et aussi, dans une certaine mesure, se mettre en opposition par rapport à ses parents.
Trace de ce stade chez l’adulte : maniaque, collectionneur, obsessionnel
3. Le stade phallique : (3eme et 4eme année)
Source de pulsion : les organes génitaux
Objet de la pulsion : le phallus. Pour la fille comme pour le garçon, seul le phallus est reconnu.
La petite fille se vit comme castrée parce qu’elle n’a pas de phallus ; le petit garçon se vit
comme craignant d’être castré. Ceci intervient pour Freud dans toutes les névroses.
Le complexe d’Œdipe : (5-6 ans)
A cet âge là, le petit garçon va un avoir de nouveau un attrait important pour sa mère, mais
cette fois ci sous forme de désir. Il aime sa mère et a pour rival son père. Pour la première fois,
il fait intervenir son père (théorisation culturelle). Il aime son père, pourvoyeur de loi, puissant,
Il le craint aussi ; c’est son rival car il a possédé sa mère. C’est un grand dilemme pour le petit
garçon, il doit choisir entre l’amour et la haine pour son père. Il devra renoncer à sa mère et
s’identifier à son père pour se développer et devenir un homme (fort et puissant). Il aura à la
fois des manifestations d’agressivité et des manifestations de séductions (Freud appelle cela la
position homosexuelle passive : l’Œdipe inversé ou l’Œdipe en négatif).
On dit qu’il aura liquidé (ou résolu) son Œdipe quand il aura pu s’identifier au parent du même
sexe, et accepter le tabou de l’inceste. Le Surmoi aura alors pris toute sa dimension.
Le complexe d’Electre :
N’a jamais atteint la cohérence de l’explication du complexe d’Œdipe. Le premier objet
d’attachement de la petite fille est la mère, c’est sa première source de plaisir. Quand elle se
rend compte que sa mère est castrée (puisqu’elle n’a pas de phallus), elle s’en détourne, est
déçue. Le drame est qu’elle se rend compte qu’elle même est castrée. Le désir de
compensation lui donne envie d’avoir elle même un enfant avec son père, l’enfant devient
l’équivalent fantasmatique du phallus.
Monique Bydlowski, thérapeute française, spécialiste dans l’instauration de la parentalité,
reprend la théorie freudienne et la met au goût du jour.
La dimension incestueuse du complexe d’Electre (avec la dimension fantasmatique, onirique)
revient souvent au moment ou la jeune femme va mettre un enfant au monde. L’inconscient
revient en force à certains moments clefs de la vie.
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Au départ la petite fille à une haine jalouse vis a vis de sa mère séductrice, mais accompagnée
de culpabilité car c’est aussi son premier objet d’amour et source de soin et d’entourage.
Vers 6 ans, la petite fille surmonte l’ambivalence et utilise l’identification à sa maman pour se
développer.
Sa vie sexuelle est mise à l’écart (phase de latence)
La résolution du complexe d’Œdipe et d’Electre est fondamentale ; elle est fondement de
l’adhésion de l’individu à la morale du groupe (représentée par la prohibition de l’inceste).
4. La phase de latence : (a partir de 6 ans)
Décroissance de la poussée pulsionnelle. La sexualité infantile est mise en veilleuse, bien qu’il
y ait des manifestations de cette sexualité comme le voyeurisme ou la masturbation.
L’enfant va être beaucoup plus culpabilisé par ses pulsions sexuelles, le poids de la société
intervient par l’intermédiaire du Surmoi.
Le mécanisme principal est le refoulement.
L’identification au parent rival continue à être utilisée ; l’enfant ne perd pas de vue son but
œdipien de conquête de l’autre sexe.
Aujourd’hui, il y a un nouveau concept : la pré adolescence (à partir de neuf ou dix ans). La
phase de latence est donc moins longue.
La puberté, qui signe le début de l’adolescence, est beaucoup plus précoce qu’avant (ça peut
être lié à la modernité, à la salubrité…).
L’enfant ne met plus de côté toutes ses pulsions, on voit de plus en plus de nos jours des petites
filles séductrices. (Ça n’existait pas au temps de Freud).
5. Le stade génital : (a partir de 12 ans)
L’adolescence. La sexualité est considérée en temps que telle. L’objet de la pulsion sont les
organes sexuels qui subissent une maturation physique. Il y a une résurgence du passage
œdipien (ponctuel et rapide). L’ado surmonte l’amour qu’il avait pour le parent du sexe opposé
et adopte des substituts parentaux ; objets de désirs ou d’identification.
L’ado veut s’émanciper de l’autorité parentale, prendre son indépendance. C’est la crise
d’adolescence. C’est une période critique pour les parents. On parle actuellement de la crise
parentale en miroir, elle équivaut au bilan de “ milieu de vie ”. La crise d’adolescence est donc
une confrontation entre deux crise.
Il y a aussi la post-adolescence, c’est un concept nouveau dont on ne peut plus se passer. Elle
va de 18 à 25 ans et parfois plus.
La période génitale est critique et complexe et pour les enfants et pour les parents. Les enfants
sortent du milieu familial et partent à la conquête du monde. Ils s’affilient à d’autres groupes.
Le groupe de pairs prend une dimension importante. Le jeune hésite entre l’objet homosexuel
et l’objet hétérosexuel. Il doit trancher, la majorité vont trancher pour l’hétérosexualité.
Chaque individu porte en lui des résidus de ces différentes périodes, pouvant êtres constructifs
ou déboucher sur des anomalies (dans le cas ou la liquidation d’un stade ne se serait pas bien
passée).
LES THEORIES ADLERIENNE ET JUNGIENNE :
Adler et Jung ont été des disciples de Freud jusqu’à ce qu’ils en ai marre de l’obsession
sexuelle de celui-ci, ils ont l’un et l’autre créé leur propre école.
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ADLER : (1870-1937)
Séparé de Freud en 1911, il fonde l’école de la psychologie individuelle et comparée. Il met
l’accent sur le milieu social, les rapports sociaux, et nuance tout ce qui est sexualité.
Il développe des notions différentes de Freud. Il parle de l’unité de la personnalité et de style
de vie.
Le comportement de l’individu tout au long de son existence est déterminé par un style de vie.
L’unité de la personne : le conscient et l’inconscient ne sont pas antagonistes, ils jouent tous
les deux un rôle très important, ils servent le projet de vie.
Il introduit l’idée de complexe d’infériorité :
Un état d’infériorité physique (ou sociale ou familiale) va être compensé de manière
psychique.
Par exemple : Démosthène était bègue et est devenu un grand orateur.
La fonction déficiente d’un organe peut être rééquilibrée grâce à la “superstructure
psychique ”.
Tous les comportements “normaux ” ou pathologiques que nous présentons sont des tentatives
de résolution de frustration dues notamment à une infériorité physique.
L’enfant se sent toujours inférieur (ce n’est pas un complexe, c’est un sentiment) en raison de
sa petite taille, de son absence de force physique…En compensant il atteint des nouveaux
comportements qui l’adapte à la société.
Il peut y avoir des infériorités familiales, liées à la place dans la fratrie, à la relation entre frère
et sœur.
La place dans la fratrie :
Elle à une importance fondamentale dans le développement de l’enfant puis de l’adulte. (c’est
une théorie qu’on a longtemps oubliée)
L’aîné :
Au départ c’est un enfant unique, il est ensuite détrôné par la naissance d’un cadet, il devient
inquiet et tente d’attirer l’attention de ses parents. (Par exemple par un mécanisme de
régression).
Devenant adulte le sujet va avoir souvent peur de perdre sa place (par exemple dans son milieu
professionnel), il va avoir plus de mal à s’adapter à une nouvelle place.
A l’époque de ces théories, on était dans une société patriarcale où l’aîné était désigné pour
prendre la place du père. Se sentant le plus grand et le plus fort ça va évidemment influencer
son développement ultérieur.
Le cadet :
Essaye de se faire valoir auprès de son aîné, vit sous pression, continuellement en compétition.
Plus tard il essayera “d’arriver dans la vie ”, au risque d’avoir du mal à s’intégrer dans un
groupe.
Dans les études actuelles on montre combien les enfants du milieu ont une place difficile à
gérer.
Le benjamin :
Réalise rapidement qu’il est le plus petit, que les autres le dépassent. Il va avoir tout le temps
le besoin de s’affirmer, deviendra très actif, et prendra une voie différente des autres pour
éviter la comparaison avec ses aînés.
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Adler étudie aussi la place de la femme dans la société, c’était un féministe avant l’heure.
La femme est soumise à l’homme, du coup elle développe un sentiment d’infériorité. Dans les
cas extrêmes elles en arrivent à refuser l’acte sexuel qu’elles considèrent comme humiliant
pour elle.
Il décrit des femmes qui contestent la condition féminine, la ressentant comme une injustice.
Certaines préféreraient êtres des hommes. Adler traduit cette attitude par un terme qu’il appel :
“ la protestation virile des femmes ”.
La névrose serait un moyen de se débarrasser d’un complexe d’infériorité par voie asociale.
Il utilise deux types de thérapie :
La psychopédagogie adlerienne :
Toute névrose prend ses origines dans les particularités du “style de vie ”.
Comme ce “style de vie ” se met en place très tôt, il faudra surveiller son élaboration dés le
départ.
Très pessimiste à l’égard des parents, Adler ne les considère pas à la hauteur pour faire ça, il
met donc l’accent sur l’école qui devra se transformer d’un lieu d’instruction en un lieu
d’éducation.
Les enseignants doivent êtres formés à détecter un style de vie erronée.
La psychothérapie adlerienne :
Propose quelque chose qui doit aider les individus à prendre conscience de leur structure
psychique.
Il instaure un dialogue thérapeutique dans lequel il analyse le matériel conscient et inconscient
de l’individu et essaye de le mettre en relation avec le style de vie.
Confronte le complexe d’infériorité du patient avec sa situation actuelle.
Ramène ses aspirations à des proportions réalistes, essaye de revoir avec lui son échelle de
valeurs.
Karl Gustav Jung : (1874-1961)
Egalement séparé de Freud en 1911, et pour les mêmes raisons ; il fonde sa théorie :
LA PSYCHANALYSE ANALYTIQUE
Il accorde plus d’importance aux éléments de la vie courante qu’aux éléments de la petite
enfance ; et plus aux motivations sociales qu’aux pulsions sexuelles.
L’inconscient est différencié du conscient, mais ce dernier est plus important.
A partir du conscient Jung édifie une typologie et une caractérologie dans laquelle il distingue
deux attitudes fondamentales : INTROVERSION/EXTRAVERSION.
Ces attitudes sont la tendance que possède la libido à être dirigée soit vers le monde extérieur
soit vers le monde intérieur.
(La
libido jungienne est différente
de la libido freudienne)
ici c’est l’énergie psychique
ici c’est la recherche de la satisfaction
sexuelle.
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Les Extravertis : Accordent surtout de l’importance au monde extérieur, à la richesse et au
prestige. Ont tendance à susciter l’approbation sociale. Ils sont conformistes, sociables. Leurs
émotions s’éveillent facilement. Ont moins d’inhibitions que les introvertis qui eux ont les
caractéristiques inverses. Leur intérêt est situé dans le monde des idées. Ils sont tournés vers
eux-mêmes.
Une des mesure du Rorschach est de classifier les individus en extravertis ou introvertis.
Ces deux attitudes constituent un substratum sur lequel se développent les quatre fonctions
psychiques cardinales :
Fonctions rationnelles
Pensée
Sentiment
Fonctions irrationnelles
Sensations
Intuition
Antagonistes
Durant notre enfance nous allons privilégier une de ces quatre fonctions et reléguer dans
l’inconscient surtout la fonction antagoniste à celle privilégiée.
Cette avec la fonction privilégiée que l’individu s’adaptera au monde environnant.
De l’inconscient les trois autres fonctions peuvent resurgirent et influencer le moi.
L’inconscient Jungien comprend :
L’inconscient personnel et l’inconscient collectif.
L’inconscient personnel est considéré comme l’acquis de la personne. C’est le plus proche de
l’inconscient freudien. Il contient des souvenirs oubliés, des désirs inassouvis, des choses pas
encore mures pour aboutir à la conscience, et les trois fonctions qui ne sont pas de prédilection.
L’inconscient collectif : est la partie innée de la personnalité. Il contient toutes les
caractéristiques de la personnalité héritées des ancêtres. Cet héritage ne peut être rendu
conscient. La structure est à la base d’archétypes.
Archétypes : catégories universelles d’intuitions et d’appréhensions, communes à des nations
ou même à des époques. Les mythes par exemple sont porteurs d’archétypes.
Ils demeurent inconscients mais influencent nos pensées, nos émotions.
Ils nous permettent de réagir convenablement aux thèmes culturels (que l’on retrouve par
exemple dans les récits, les films).
Ils ne sont accessibles que par l’interprétation des rêves.
Jung développe aussi les notions d’ANIMUS / ANIMA.
Dans notre personnalité il y a des zones ombragées qui peuvent se dévoiler progressivement au
fur et à mesure du développement.
Les FEMMES ont dans leurs comportements un ANIMUS, c’est à dire un archétype masculin,
qui se traduit par des comportements opposés à ceux qu’on qualifient de féminin (agressivité,
rivalité,…).
Les HOMMES, en dépit de leur masculinité, possèdent une ANIMA, un archétype féminin,
qui se traduit par une douceur maternante et passive.
On a tous en nous une bisexualité.
Les hommes et les femmes manifestent souvent des comportements incompatibles avec les
stéréotypes culturels.
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La psychopathologie développée par Jung :
La névrose est une désunion entre les exigences humaines et les formes d’éducations marquées
par la culture ; une perte de la source énergétique (libidinale).
Il développe une thérapie (encore utilisée actuellement) : la dialectique jungienne (débat
intérieur entre conscient et inconscient).
Prendre connaissance de l’inconscient, notamment par le matériel des rêves.
Développer la fonction antagoniste refoulée et les deux autres également.
Erikson :
Danois, psychanalyste à l’origine, à été dans la mouvance freudienne, puis à mis au point une
théorie psychosociale.
C’est très optimiste car chaque étape est importante, tout au long de la vie de l’individu.
Il distingue huit étapes, dans lesquelles il y a chaque fois une crise à résoudre, pour les
premières il est influencé par Freud.
Stades
1.
Oral sensoriel
Si résolu
On développe :
La confiance
Si pas résolu
On développe
La méfiance
2.
Musculaire /anal
L’autonomie
La honte, le doute
3.
L’initiative
La culpabilité
4.
Locomoteur/génital
(stade oedipien)
Stade de latence
Le travail
L’infériorité (cf adlerien)
5.
Puberté et adolescence L’identité
6.
Début de l’âge adulte
La confusion des rôles
L’intimité (notamment dans le L’isolement
(beaucoup
de couple)
psychanalystes disent que
c’est à l’adolescence que
pour la dernière fois
l’individu peut structurer
sa personnalité)
7.
Jeune adulte et âge La générativité
mur
La stagnation
8.
Le 3eme âge
Le désespoir
L’intégrité personnelle
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Les troubles de la personnalité :
1) Les névroses :
•
•
•
•
Troubles comportementaux mineurs
Le patient conserve la conscience du caractère pathologique, morbide, de son
trouble.
Troubles compréhensibles dans le cadre d’une psychologie courante
Les facteurs psychologiques ont un rôle dans la genèse et dans le développement de
ces troubles.
Fort décrite par les psychanalystes, la névrose est définie comme une affection
psychogène, où les conflits sont l’expression d’un conflit psychique trouvant ses
racines dans l’histoire familiale du patient. (Origine dans la première enfance : conflit
entre le moi et les pulsions sexuelles ; centrée sur le complexe d’Œdipe.)
Pour les béhavioristes :
Eysenck par exemple : Les symptômes névrotiques sont des modèles appris qui se
trouvent êtres inadaptés. Pour qu’une névrose se développe, il faut qu’il y ait d’une
part une prédisposition de base, et d’autre part l’acquisition de mauvaises habitudes.
Il s’agit alors de se débarrasser des symptômes par déconditionnement. Si les
psychanalyste cherchent la solution par un retour à l’enfance, les béhavioristes restent
au présent pour faire partir les symptômes.
Les symptômes névrotiques chez l’adulte :
1) Anomalie de l’activité sexuelle
C’est souvent une inhibition sexuelle, comme une impuissance ou une frigidité. C’est souvent
à cause de ça que l’individu consulte
2) Troubles du sommeil
Difficulté à s’endormir et à se rendormir sans causes raisonnables. La peur de se laisser aller
au sommeil peut être liée au fait que le sommeil, par les rêves, lève la barrière sur
l’inconscient.
Parfois aussi des personnes dorment trop pour se réfugier, ça s’appelle l’hypersomnie.
3) Asthénie
Fatigue perpétuelle, à la fois physique et psychique, souvent accompagnée d’un sentiment
d’anxiété et d’ennui.
Résulte de la tension liée au conflit entre l’inconscient et les instincts sexuels ou agressifs.
4) Angoisse
Elle est très présente aussi chez les enfants. C’est un sentiment très pénible d’attente, de peur
sans objet, de peur d’un danger non-définissable, très vague.
5) Troubles hypochondriaques
Préoccupation excessive sur l’état de santé. Démarche narcissique. Introspection anxieuse.
6) Troubles des conduites alimentaires
7) Agressivité
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6) Troubles des conduites alimentaires
Quantitatifs : Très présents chez les adolescents, ces troubles sont aussi alimentés par la mode.
Peuvent êtres : une restriction alimentaire (conduisant à l’anorexie), soit une hyperphagie
(conduisant à l’obésité). Les anorexiques peuvent êtres boulimiques et vice versa.
Qualitatifs : toujours faire des choix dans les aliments. Suivre un programme rigide jusqu'à
obsessionalisation des régimes.
7) L’agressivité :
Elle est souvent présente, y compris dans la dépression.
Irritabilité, intolérance, agressivité.
Signifie le malaise de la personne dans ses difficultés relationnelles, ne se manifeste pas
nécessairement par une agressivité visible ; souvent elle est transformée en indifférence, ironie,
causticité…
Les différents types de névroses :
1° Les troubles anxieux ou phobiques :
Peur irraisonnée, excessive, d’un objet, d’une situation, d’une personne, liée à la crainte de
voir se raviver une expérience antérieure d’angoisse.
Agoraphobie, claustrophobie, peur d’animaux y compris domestiques.
Il peut y avoir des phobies compliquées qui ne permettent pas l’adaptation de l’individu à la
vie courante car il doit mettre en place des conduites d’évitement de situations.
Cela amène une perte d’énergie totale, et l’arrivée d’une angoisse massive.
2° Les troubles obsessionnels ou compulsifs :
Les patients ont un besoin irrésistible de réaliser certains actes qui ne sont pas nécessairement
utiles pour eux. Bien que conscient du caractère non raisonnable de ces actes, ils ne peuvent
s’en empêcher.
Ca génère de l’angoisse.
Très souvent l’obsession est accompagnée de compulsions ; car en dépit du caractère absurde,
l’individu se sent obligé d’accomplir ces actes.
Ils peuvent êtres de trois types :
• L’obsession phobique :
Ressemble aux phobies, à la différence que les phobies s’adressent à un objet
identifiable, évitables ; alors que l’objet de phobie de l’obsession phobique est invisible
ou imaginaire. (ex : peur de microbe, de poison, peur d’une mort subite)
• L’obsession idéative :
Les ruminations obsédantes, se répéter sans cesse des chiffres ou des mots ; ou ruminer
des idées obsédantes, envahissantes, Dieu, la vie, la mort…
• L’obsession impulsive :
Très dure à vivre. Les individus se sentent assiégés par l’idée d’avoir à commettre un
acte ultime, par exemple : de tuer quelqu’un, ou de faire quelque chose de stupide ou
d’aberrant.
Des femmes, par exemples, qui après la naissance d’un enfant, ont peur de mal le soigner, de
lui faire mal.
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Ces obsessions sont souvent conjurer par des rites, eux-mêmes souvent incontrôlables, comme
par exemple : ne pas marcher sur les lignes entre les dalles du trottoir ; ou encore des rites
ménagers, nettoyer sans arrêt pour combattre les microbes.
Il y a plus d’hommes que de femmes qui sont obsessionnels.
3° Les troubles hystériques :
Touchent plus les femmes.
Ce sont des troubles psychogènes qui se répercutent sur le corps de l’individu. Des symptômes
somatiques se présentent en dépit de toute organicité.
Exemples :
Troubles de la motricité : spasmophilie, tétanie (contraction qui reste), syncope.
Traductions d’une angoisse très importante.
Troubles sensitifs ou sensoriels : peuvent atteindre les sens, l’ouïe, la vue, la
voix.
Troubles neurovégétatifs : gastro-intestinaux, cardio-vasculaires, ou
gynécologique (ex : grossesse nerveuse)…
4° La névrose d’angoisse :
Une angoisse profonde, très archaïque, qui vient du tréfonds de la personne. Des crises
d’angoisses répétées qui envahissent la vie, un état d’anxiété permanent
Dès qu’un soucis sera rencontré, il va être exagérément grossis .
5° La névrose traumatique :
Elle apparaît dans la vie à un moment précis suite à un événement traumatisant (comme un
viol ou une agression).
C’est la seule névrose provoquée par un événement extérieur et non par un conflit intrapsychique. Ce qui ne veut pas dire que tous les individus vont réagir de la même façon, le
terrain est là.
Du point de vue clinique, elle est caractérisée par le syndrome de répétition : l’individu revit
continuellement l’événement traumatisant.
Manifestations du syndrome :
- Hallucinations
- Vécu émotionnel, comme si l’événement allait resurgir continuellement
- Cauchemars ou insomnies fréquentes
- Sursauts, tout le temps à l’affût.
Symptômes : Angoisse, asthénie, tentative régressive de réorganiser la personnalité se
manifestant généralement par un état de dépendance. Un thérapeute est alors le bienvenu, ce
qui n’empêche que l’entourage proche est important.
Il faut éviter que cette angoisse devienne chronique.
On recommande par exemple la thérapie hypnotique.
Au plus le traitement est précoce, au plus la chronicité peut être évitée.
2)Les psychoses :
Ce sont des maladies graves de la personnalité parce qu’il y a une altération de la réalité.
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CARACTERISTIQUES COMMUNES AUX PSYCHOSES :
•
•
•
Le psychotique demeure inconscient de la nature pathologique de son trouble, de
son rapport à la réalité.
L’origine de ses difficultés est attribuée par le patient à l’extérieur (par opposition
au névrosé)
Il n’y a pas d’autocritique par rapport à ses actes.
Le grand débat : l’institutionnalisation des psychotiques.
Dans les délires, l’agressivité est souvent présente, l’internement protège l’individu et sa
famille. Les neuroleptiques abaissent le délire. Des thérapies peuvent aussi fonctionner avec
des psychotiques.
Selon les psychanalystes : Toute psychose correspond à une impossibilité du patient d’arriver
au stade de la triangulation œdipienne.
Les différents types de psychoses :
1° Les psychoses organiques
Liées à une affection organique somatique. L’origine organique est généralement cérébrale
(répercussion au niveau du système nerveux centrale).
Exemples : la maladie d’Alzeimher (autrefois appelée démence sénile), le syndrome de
Korsakoff (forme de troubles amnésiques dont la cause est la destruction du système nerveux
par l’alcool).
2° Les psychoses fonctionnelles
Pas d’organicité. Maladie mentale ayant une origine psychogène, bien que : on parle aussi
d’origine biologique, génétique, ou d’hypothèses immunologiques.
Il n’y a pas que l’aspect psychologique qui compte, il peut y avoir un terrain biologique
favorable.
A) Les Psychoses aiguës
-
Accès maniaques
Accès mélancoliques
B) Les psychoses chroniques
Reprennent ces aspects.
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La psychose maniaco-dépressive :
Il peut y avoir des intervalles asymptomatiques entre des états de manie et des états dépressifs.
On dit aussi : troubles bipolaires de l’humeur parce que dans ce type de psychose le sens de la
réalité n’est pas aussi altéré que dans les autres psychoses.
Si les accès sont brefs on parle aussi de cycleurs rapides ; s’ils sont longs on parle de maladie
chronique.
Traits particuliers : - La syntonie : capacité de s’accorder immédiatement au ton de l’ambiance
relationnelle.
- La vulnérabilité psychobiologique.
L’accès maniaque est caractérisé par un état d’excitation, avec tellement d’idée qu’il y une
fuite des idées. Une exaltation de l’humeur ; une hyperactivité ; des troubles du sommeil liés à
trop d’excitations.
L’accès mélancolique est caractérisé par une profonde douleur morale, le dégoût de la vie ;
une inhibition intellectuelle et une inhibition affective ; des troubles biologiques, insomnies
dues à la rumination d’idées noires, troubles alimentaires (notamment anorexie).
Candidats au suicide.
La schizophrénie :
Caractérisée par une perte de l’unité et de la cohérence de l’activité mentale affectant le
fonctionnement intellectuel et relationnel du patient.
Ce sont des personnes qui ne s’adaptent plus à la réalité, qui ont des comportements étranges.
Les origines sont différentes selon les théories (génétiques, facteurs infectieux ou
inflammatoires, facteurs toxiques –hypothèse dopaminergique-)
Au niveau psychologique, les origines sont :
- Des difficultés d’élaboration de processus psychiques archaïques, notamment aux stades
prégénitaux (préœdipien).
- Dans les années 60 à Palo Alto (aux E.U.), des chercheurs ont travaillé sur la
communication et sont à la base de la systémique, dans la mouvance antipsychiatrique. (un
patient schizophrène est désigné par sa famille –malade- pour préserver l’équilibre de celle
ci).
POINT DE VUE CLINIQUE :
• Finesse de la pensée et intelligence potentielle non atteinte (ce n’est pas un trouble
cognitif)
• Dissociation de la personnalité
• Destruction de la cohérence du langage (stéréotypie verbale : discours d’abord
cohérent suivit d’une soudaine rupture de sens, mutisme).
• Destruction de la cohérence des actes de la vie courante. Plus de communication
avec l’entourage, insensible et froid en apparence. Se créent un monde étrange, on
ne les comprends plus, incommunicabilité.
• Hallucinations auditives, visuelles, cénesthésiques (des rats pénètrent dans le
corps : délire très angoissant).
• Troubles psychomoteurs
• Maniérisme gestuel, maniérisme vestimentaire
• Délire quasi-constant, généralement paranoïde, illogique incohérent, thèmes
contradictoires. Thèmes de persécutions, de puissances, mystiques.
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LES FORMES CLASSIQUES DE LA SCHIZOPHRENIE :
1) La schizophrénie paranoïde :
C’est la forme la plus courante, elle correspond à la description du délire paranoïde, le point
central est la dissociation de la personnalité.
2) L’hébéphréno-catatonie :
C’est celle qu’on appelait avant “ démence précoce ”, elle arrive pendant l’adolescence. Le
premier symptôme qu’on observe est le fléchissement scolaire.
Caractérisé par un repli sur soi, un isolement avec agressivité et passage à l’acte.
La forme catatonique consiste en des troubles moteurs qui répondent à la flexibilité cireuse,
l’immobilisme est maintenu tendu. Quand ils sortent de cet accès catatonique il y a une grand
agressivité.
3) La schizophrénie simple :
Très proche de l’hébéphréno-catatonie, a la grande différence qu’il n’y a pas de délires.
Caractérisée par la grande difficulté de s’insérer dans un contexte social.
4) La paranoïa :
Psychose chronique caractérisée par un délire systématisé sans hallucinations ni
affaiblissement intellectuel. Le thème dominant du délire est la persécution.
Plusieurs forme de paranoïa :
1° Les délires d’interprétation. Thème persécutif et mégalomaniaque. Discours pseudologiques. Restent pseudo-adaptés au milieu pendant longtemps.
2° Les délires de relation. Impressions de malveillance perpétuelle de l’entourage.
Personnes très tournées vers elles-mêmes.
3° Les délires passionnels : de revendications (se sentent l’objet d’un préjudice
inexistant, font des procès tout le temps) ou de jalousie (avec passage à l’acte).
CHAPITRE III : L’APPRENTISSAGE
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1. Définition : Il y a apprentissage quand un organisme placé plusieurs fois dans la même
situation modifie sa conduite de façon systématique et relativement durable.
2. Historique :
Ebbinghaus (1885) étudie l’acquisition du souvenir, les conditions d’oubli, les phénomènes de
ré apprentissage.
Il établit la première loi de l’apprentissage : la répétition du stimulus.
Thorndike (1893) étudie la loi de l’effet (2eme loi de l’apprentissage), inaugure les travaux sur
le conditionnement avec les “boites à problèmes” : Il enfermait des chats affamés dans une
boite transparente et mettait de la nourriture à l’extérieure. Il y avait un dispositif d’ouverture.
Au début le chat était désordonné et n’arrivait pas à sortir, puis il tombait par hasard sur le
dispositif. Après quand on le remettait dans la boite, il trouvait la sortie de plus en plus vite et
allait manger.
Loi de l’effet : quand un comportement animal arrive à un résultat valable, il se fixe. Si par
contre le comportement n’est pas adéquat, il disparaît.
Kölher : fait partie de l’école de la gesthalt, il met en évidence l’apprentissage par insight (par
intuition) : dans certains apprentissage la solution n ‘est pas découverte progressivement mais
brutalement.
Il place un chimpanzé dans une cage ou se trouve des outils et des caisses, à l’extérieur de la
cage se trouve un arbre avec des bananes (qui ne sont pas accessible en tendant le bras). Le
chimpanzé ne fait pas d’essais d’erreurs, il globalise la situation puis réussi dés son premier
essai.
Pavlov : réflexe conditionné
Skinner : réflexe conditionné
3. Actuellement : nuances à la définitions
Définition béhavioriste : changement relativement permanent du comportement qui provient de
l’expérience. (définition opérationnelle)
Exemple : quelqu’un mange un aliment, il à la nausée ; quand il reverra cet aliment, il
l’associera à la nausée.
Définition cognitiviste : l’apprentissage met en cause des processus par lesquels l’expérience
contribue aux changements relativement permanents selon la représentation mentale que
l’individu se fait de son environnement.
Suite de l’exemple : l’individu s’est fait une image mentale de l’aliment, qui le pousse
à éviter la présence de cet aliment.
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A. Le conditionnement pavlovien (classique ou répondant) :
Pavlov était un physiologiste, en étudiant la fonction digestive, il a constater que les animaux
salivent même s’ils ne sont pas en présence d’aliments.
Expérience :
On fait entendre une clochette au chien, au départ c’est un stimulus neutre, ça ne donne qu’une
réponse d’orientation de la tête dans la direction de la clochette.
Ensuite on lui donne de la viande, ça c’est un stimulus inconditionnel qui provoque une
réponse inconditionnelle (la salivation).
Au bout de 10 à 20 séquences de son puis viande, la clochette à elle seule provoque la
salivation. Le stimulus neutre (son) est devenu stimulus conditionnel dont la réponse
conditionnelle est la salivation.
Pourquoi le chien a t’il appris à saliver en réponse au son ?
Réponse des béhavioristes (l’expérience) : Un stimulus finit par provoquer la réponse
habituellement déclenchée par un autre stimulus parce que ces deux stimulus sont associés à
maintes reprises.
L’organisme forme des associations entre stimuli parce qu’ils sont contigus (proches dans le
temps, dans l’espace).
Réponse des cognitivistes (la représentation): Il s’agit d’un apprentissage de relations entre les
événements permettant à l’organisme de se représenter mentalement son environnement.
La réponse conditionnée est expliquée en fonction de la façon dont les stimuli fournissent de
l’information à l’organisme.
Condition d’établissement de la réponse conditionnée :
1) Le renforcement : le fait qu’on présente encore de temps en temps le S.I. après le S.C.
2) L’extinction : Si on présente le SI seul (sans qu’il soit suivi de SC) au bout d’un moment
RC décroît et finit par disparaître. La liaison SC-RC n’a pas disparue pour autant, elle est
bloquée par manque de renforcement. Après extinction, si on renforce, RC apparaît
beaucoup plus vite que lors de son établissement initial.
3) La généralisation : La liaison SC-RC ne se limite pas au stimulus initial utilisé, mais se
généralise à des stimuli ressemblant
4) La discrimination : Si par exemple le stimulus initial est un son grave, puis qu’on fait
écouter un son aigu, sans renforcement, après quelques présentations la réponse au son
aigu s’éteint, et seul le son de départ donne la réponse conditionnée.
Exemple de la vie courante :
Un enfant joue sur une balançoire, il voit un chien, se saisit, et tombe. Il se fait mal et pleur.
Plus tard il retourne dans le jardin, voit un chien, et se met à pleurer.
SI= douleur
RI= pleurs
SN= le chien devient SC. Et pleurs devient RC
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Le conditionnement skinnérien ou opérant :
Dans le conditionnement classique, ou répondant, c’est l’expérimentateur qui décide le
moment ou il va donner de la nourriture à l’animal.
Dans le conditionnement opérant, l’animal doit accomplir une certaine action pour obtenir un
renforcement.
Renforcement positif = recevoir une récompense
Renforcement négatif = éviter de recevoir un choc électrique.
La procédure expérimentale ressemble à la boite à problèmes. L’animal est dans une cage où il
y a un levier. Quand il actionne le levier, la nourriture arrive.
S’il y a des chocs électriques, le fait d’actionner le levier les arrêtes.
Conditions d’établissement de la RC : renforcement, extinction, généralisation,
discrimination.
Les programmes de renforcement :
1. Programme à intervalles fixes : le renforcement sera appliqué quand le sujet a produit une
réponse a la fin d’un intervalle de temps fixe.
2. Programme à proportion fixe : Le renforcement est appliqué quand le sujet a produit un
nombre fixe de réponses
3. Programme à proportion variable : renforcement appliqué quand le sujet à produit un
nombre aléatoire de réponses.
4. Programme à intervalles variables : renforcement appliqué quand le sujet à produit une
réponse a la fin d’un intervalle aléatoire.
C’est le 3 qui est le plus efficace pour conditionner l’animal. (le plus proche des conditions
naturelles).
Notion de modelage du comportement :
C’est quand on renforce des réponses qui tendent vers le but sans l’atteindre (approximatives).
Ex : un animal doit atteindre un levier, il ne parvient pas vraiment à l’atteindre, mais sur sa
route il trouve d’autres leviers, avec chaque fois des petites récompenses.
Ex humain : quand un enfant commence à parler, même s’il prononce mal on l’encourage dès
qu’on le comprend. Il progresse par modelages successifs.
L’extinction :
On cesse de renforcer les réponses.
Elle est plus lente dans les programmes variables que dans les deux autres.
La généralisation :
Ce n’est pas un défaut de précision, c’est plutôt un effort de synthèse.
Exemple de la vie courante : une personne à développé une allergie à un poisson bien précis.
Chaque fois qu’il remange de ce poisson il a une crise d’urticaire. Il va développer un
conditionnement d’évitement qui s’étend à tous les poissons.
La discrimination :
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Année académique 2002-2003
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Le sujet répond par une réaction donnée à un stimulus donné, et ne répond pas à des stimulus
bien différents.
LES CHAMPS D’APPLICATIONS DU CONDITIONEMENT :
1. L’enseignement programmé :
L’élève doit répondre à une question a la fois et va directement vérifier lui-même si sa réponse
est correcte. Le fait de vérifier l’exactitude de sa réponse sert de renforcement.
Il y a deux programmes :
Le programme linéaire de Skinner :
Il faut éliminer les punitions suite aux mauvaises réponses. Essayer de fixer le bonne réponse
par la théorie du renforcement.
- Succession d’éléments (matière fragmentée)
- La succession est la même pour tous les élèves. (d’où le nom de linéaire)
- Les notions vont du plus simple au plus compliqué. (Application du modelage du
comportement).
- Les questions sont courtes. (C’est plus facile à comprendre, plus elles sont courtes plus y
en a, et plus il y a de renforcements possibles).
- L’élève fonctionne à son propre rythme. (Pas de temps imparti).
- Les questions sont assez faciles, si elles étaient trop compliquées y aurait jamais de
renforcements.
- Il faut continuellement revoir les manuels pour supprimer les questions que tout le monde
rate.
Le rêve idyllique de Skinner est un apprentissage avec le moins d’erreur possible. Chaque
réponse fausse entraîne un renforcement négatif qui risquerait de se fixer.
V.
Le programme ramifié de Crowder
Plus proche de la réalité.
Les questions sont très longues (une demi page), les éléments présentés sont brouillés.
Le fait de n’avoir pas cette succession du plus simple au plus compliqué permet à l’élève
d’apprendre à structurer la question et la réponse.
A la fin de chaque énoncé il y a une question et des réponses proposées (VF ou QCM).
Le sujet choisit les réponses. A côté de chaque réponse possible il y a numéro de page où
l’élève doit se rapporter pour savoir si sa réponse est correcte. Si elle l’est, il reçoit une
nouvelle question, sinon des réponses explicites sont données à l’élève ainsi que des
nouveaux exercices. Après la réussite de ces exercices il peut poursuivre sa
progression.
Les différences entre ces deux programmes :
Ramifié : la réponse est choisie par l’élève.
Linéaire : la réponse est produite par l’élève.
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La fréquence de renforcement est beaucoup moins élevée chez Crowder (car chaque élément
est plus long) et il y a souvent des renforcements négatifs. L’élève a sous les yeux les
erreurs qu’il commet.
C’est opposé à Skinner qui veut renforcer continuellement.
Crowder dit : “ le fait de passer par des erreurs permet aussi de progresser dans
l’apprentissage. ”
2. Les thérapies du comportement
On tente de renforcer les réponses acceptables (adaptées) chez un patient, et d’éliminer les
réponses inacceptables.
Cette élimination se fera en ne renforçant pas ces réponses.
On traite surtout les symptômes, mais pas les origines.
Ex : L’énurésie est le fait de se mouiller la nuit. (Actuellement la propreté est plus tardive car
les langes sont plus pratiques). A partir de cinq six ans on parle d’énurésie.
En général avec une sensation de vessie pleine (SC) l’enfant se réveille.
Les thérapies comportementales soignent l’incontinence nocturne en mettant les enfants sur un
coussinet qui sonne quand il est mouillé.
Sonnerie = stimulus inconditionnel
Réveil = réponse inconditionnelle.
Si l’association est répétée la tension de la vessie va devenir SC et provoquer le réveil RC.
Le thérapeute clinicien par contre essayera de voir si c’est organique ou encore si c’est
réactionnel.
Un des trouble souvent rencontré par la thérapie du comportement est la phobie.
Exemple : une femme, quand elle était enfant, a vu son père noyer des chatons.
Elle a développé une réponse émotive importante, même au stade adulte, chaque fois qu’elle
voyait un chat (ou un autre animal domestique) elle se sentait très mal.
Elle restait tout le temps chez elle de peur de voir des animaux.
Le thérapeute essaye d’éteindre la réponse émotionnelle en utilisant le paramètre de
généralisation.
Il présente d’abord des images d’animaux très différents du chats, puis des animaux avec une
fourrure, puis des animaux en peluches, puis des animaux réels différents du chat ou du
chien, puis des chiens, puis des chats.
Les symptômes disparaissent petit à petit.
C’est le déconditionnement.
Autre exemple :
Une étudiante en troisième présente des symptômes d’angoisse dés qu’elle pense aux
examens.
Elle en a raté deux à la dernière session, et a développé une phobie par rapport à ces deux
cours.
Pendant trois entretiens, à 15 jours d’intervalles, le thérapeute réunit des renseignements
anamnésiques.
Il établit une hiérarchie des comportements phobogènes.
Au cours des quatre séances suivantes le thérapeute aborde les différents items de cette
hiérarchie.
Chaque item est répété jusqu'à ce qu’il n’éveille plus d’angoisse.
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Les présentations durent 30 à 60 secondes et sont suivies d’une relaxation.
Exemple d’items :
- parler du cours qu’elle aime le plus et dont elle n’a pas peur
- Entendre parler d’un prof qu’elle ne craint pas.
- …
- d’un cours qu’elle à raté
- Le nom du prof qui l’a fait rater
- Se remémorer les trajets qu’elle fait pour aller à l’examen jusqu'à imaginer qu’elle rentre
dans la salle d’examen.
Si le thérapeute était un clinicien il essaierait de savoir pourquoi elle a peur des examens.
Les comportementalistes sont hic et nunc.
Echecs au niveau des théorisations
Béhavioristes :
La loi de l’effet = quand on obtient un comportement adapté il se fixe, sinon il s’éteint.
Exemple d’un échec qu’on trouve au niveau de l’acquisition du langage.
Skinner : toute l’acquisition du langage peut être expliquée par la loi du conditionnement.
Chonsky : Certains éléments intervenants dans le langage sont innés
En fait des parties de l’acquisition du langage sont innées, d’autres sont conditionnées.
Exemple :modelage : quand un enfant apprend des mots il est encouragé.
Mais à l’encontre de ça, dans le développement l’enfant a parfois des mots-phrases (ex : papaauto) des phrases qu’il invente lui-même puisque l’adulte ne dit pas ces phrases. (caractères
innés).
Une petite fille dit à sa maman : “ lui une femme ”
Sa mère lui répond : “ oui, c’est vrai, je suis une femme ”
Le renforcement intervient pour le sens et pas pour la syntaxe. Pourtant vers quatre ans
l’enfant a une syntaxe correcte. Il n’y a donc pas que le conditionnement qui intervient.
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