difference » (CFD) ; ces instruments dérivés avaient déjà été
intégrés dans la plupart des prospectus de nos Fonds concernés
en mars 2015.
Comment ces nouveaux instruments sont-ils utilisés
au sein des portefeuilles ?
Les instruments dérivés basés sur la volatilité (ou la variance)
peuvent protéger le portefeuille contre un accroissement de la
volatilité sur les marchés actions, et sont de ce fait majoritaire-
ment utilisés pour contrer le risque de corrections soudaines
sur les principaux marchés boursiers.
En ce qui concerne les instruments obligataires, nous avons
considérablement développé notre expertise « crédit » au cours
des dernières années. Et, grâce à nos capacités accrues en ana-
lyse financière, nous sommes convaincus qu’il y a de nom-
breuses opportunités d’investissement à saisir dans l’univers
des obligations d’entreprises en phase de restructuration. En
effet, plus leurs notes de crédit s’améliorent, plus la valeur de
leurs titres de créance augmente.
Les obligations contingentes convertibles européennes, un
marché en pleine expansion depuis 2009 en raison de la né-
cessité des banques européennes de relever leurs ratios de
fonds propres « Tier 1 », sont converties en actions si le ratio
de solvabilité « Tier 1 » de la banque émettrice chute en deçà
du niveau déclencheur propre à chaque contrat obligataire.
De ce fait, nos analystes financiers, nos gérants de portefeuille
et notre équipe crédit identifient les institutions financières qui
ont réussi à renforcer considérablement leurs ratios de fonds
propres et pour lesquelles nous estimons que la probabilité
de conversion de leurs titres de créance en actions est très
faible. La compensation du risque de conversion se traduit,
pour les porteurs d’obligations contingentes convertibles, par
un coupon bien plus élevé que pour d’autres titres de créances
bancaires. Enfin, comme nous l’avons mentionné précédem-
ment, des limites maximum d’utilisation ont été fixées pour ces
instruments financiers.
Que signient les notions de stratégies de « relative
value » et « short only » introduites dans certains
Prospectus ?
Les stratégies de « relative value », notion financière doréna-
vant communément utilisée, consiste à combiner simultané-
ment une position acheteuse (« long ») sur des titres / secteurs /
zones géographiques avec une position vendeuse (« short »)
sur des titres / secteurs / zones géographiques. Cette stratégie
vise à exploiter la performance à la fois des positions ache-
teuses et vendeuses, tout en réduisant le risque directionnel.
L’utilisation de l’arbitrage est devenue courante dans les porte-
feuilles devises et obligataires. En revanche, l’introduction de
« Contracts for Difference » (CFD) est plus récente, puisqu’ils
ont été introduits au mois de mars 2015 dans la plupart des
prospectus de nos Fonds actions et diversifiés. A travers une
analyse fondamentale approfondie, nos gérants cherchent à
identifier les entreprises qui présentent des fondamentaux
fragiles et qui n’ont pas été nécessairement valorisées à leur
juste valeur par les marchés. Le concept de stratégie « short
only » a été introduit afin que nos investisseurs soient mieux in-
formés de la manière dont les gérants vont utiliser les positions
vendeuses au sein des portefeuilles. Bien que les prospectus
n’établissent pas précisément de limites fixes pour ces posi-
tions, des limites internes ont été définies, et tous les Fonds
continueront de respecter les règles qui les gouvernent (UCITS)
relatives notamment aux contraintes d’investissement du porte-
feuille et à l’effet de levier. Dans la plupart de nos Fonds au-
torisés à utiliser des positions vendeuses comme moteur de
performance, les positions « short only » ne contribueront que
de manière accessoire à la performance des Fonds.
Les nouveaux instruments sont-ils désormais les
principaux moteurs de performance des Fonds ?
Nous avons toujours veillé à être transparents en ce qui con-
cerne la contribution des instruments dérivés à la performance
de nos Fonds (fiches mensuelles) et ce surtout depuis 2011.
Les instruments financiers tels que les futures sur la volatilité
et les obligations contingentes convertibles, ne constitueront
pas, du fait de leurs limites strictes prévues dans les prospec-
tus des Fonds, les principaux moteurs de performance.
Dans quelle mesure les modifications apportées
aux prospectus influent-elles sur le profil de risque
des Fonds Carmignac ?
Le Fonds utilisera des outils complexes présentant des ris-
ques spécifiques propres, ce qui explique que le profil dit de
« rendement / risque » peut être plus élevé, mais le profil de ris-
que global de nos Fonds n’a pas vocation à évoluer. Le recours
à de nouveaux instruments et à des stratégies de « relative
value » (positions acheteuses et vendeuses) vise non pas à aug-
menter le risque sous-jacent mais davantage à réduire le risque
directionnel.
Achevé de rédiger le 07/12/2015.
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