doute, on préférera les sécrétagogues insuliniques spécifiques des récepteurs de la
cellule ß pancréatiques et qui se lient peu aux récepteurs vasculaires (glicazide,
natéglinide).
Par contre la normalisation de la glycémie par insulinothérapie intensive au décours
d’une chirurgie coronaire diminue la morbi-mortalité d’environ 50 % (6). De plus, un
bon équilibre du diabète (glycémie < 2g/L) réduit le risque d’infection sternale post-
opératoire (11).
L’adaptation de doses d’insuline à la phase aiguë doit s’appuyer sur la réalisation
fréquente des glycémies capillaires. Les appareils de lecture glycémiques doivent
d’une part répondre aux normes de sécurité du matériel partagé et leur exactitude
doit être vérifiée régulièrement par le biologiste (en effet la glycémie capillaire est
sous sa responsabilité technique, puisqu’il s’agit de biologie délocalisée). Ce contrôle
qualité est indispensable pour adapter l’insulinothérapie en toute sécurité chez un
patient particulièrement fragile en période aiguë.
La recherche d’une microangiopathie est recommandée en période stable : fond de
l’œil à la recherche de rétinopathie (la normalisation rapide de la glycémie ou une
poussée tensionnelle peut aggraver une rétinopathie avancée) et recherche d’une
néphropathie diabétique systématique (puisque le patient diabétique insuffisant rénal
est à haut risque cardiovasculaire) par le dosage de la créatinine avec calcul de la
clairance de la créatinine, et de la microalbuminurie. L’injection de produits de
contraste iodés peut aggraver la fonction rénale et favoriser la survenue d’une acidose
lactique chez le diabétique traité par metformine. Il faut arrêter ce traitement et
veiller à la bonne hydratation du patient.
Une collaboration étroite avec l’intervention d’un spécialiste du diabète au moment
d’un épisode cardiaque aigu permet de diminuer de façon significative de la durée du
séjour hospitalier et des ré-hospitalisations (12, 13).
Références bibliographiques
1. Capes SE, Hunt D, Malmberg K, Gerstein HC 2000 Stress hyperglycaemia and
increased risk of death after myocardial infarction in patients with and without
diabetes: a systematic overview. Lancet 355:773-8
2. Malmberg K, Norhammar A, Wedel H, Ryden L 1999 Glycometabolic state at
admission: important risk marker of mortality in conventionally treated patients
with diabetes mellitus and acute myocardial infarction: long-term results from the
Diabetes and Insulin-Glucose Infusion in Acute Myocardial Infarction (DIGAMI)
study. Circulation 99:2626-32
3. Genes N, Vaur L, Dubroca I, Etienne S, Cambou JP, Danchin N 1998 [Prognosis
after myocardial infarct in a diabetic patient: results of coronary intensive care
unit epidemiological study]. Presse Med 27:1003-8
4. Malmberg K, Ryden L, Efendic S, et al. 1995 Randomized trial of insulin-glucose
infusion followed by subcutaneous insulin treatment in diabetic patients with acute
myocardial infarction (DIGAMI study): effects on mortality at 1 year. J Am Coll
Cardiol 26:57-65
5. Malmberg K, Ryden L, Wedel H, et al. 2005 Intense metabolic control by means of
insulin in patients with diabetes mellitus and acute myocardial infarction (DIGAMI
2): effects on mortality and morbidity. Eur Heart J 26:650-61
6. van den Berghe G, Wouters P, Weekers F, et al. 2001 Intensive insulin therapy in
the critically ill patients. N Engl J Med 345:1359-67
HAS 3/4 Mars 2007