Poisson, légumes, viande:Crise, crise, crise

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Poisson, légumes, viande:Crise, crise, crise !
Extrait du L'Authentique
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Poisson, légumes,
viande:Crise, crise, crise !
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Date de mise en ligne : jeudi 30 août 2012
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Poisson, légumes, viande:Crise, crise, crise !
La ménagère mauritanienne trouve de plus en plus du mal à établir l'équilibre alimentaire à son ménage. Aujourd'hui,
une famille mauritanienne moyenne doit débourser par jour un minium de 2.500 UM pour assurer ses trois repas. Un
revenu mensuel dont les trois quart de la population ne disposent pas. En effet, tout flambe actuellement dans les
marchés, le poisson, la viande, les légumes, le sucre..Tout devient de jour en jour hors de la portée du Mauritanien
lambda. Dire qu'hormis les produits importés, deux au moins imputés à la richesse nationale, le poisson et la viande,
n'échappent pas à la surenchère entretenue par des commerçants qui opèrent en toute impunité. La crise la plus
insidieuse est celle du poisson, du fait de mauvaises politiques instituées depuis ces dernières années. Le bon
poisson a ainsi déserté le plat de plusieurs foyers, la classe pauvre et la classe moyenne qui représente plus de 80
% de la population. Même le poisson populaire, le Yaye boy, celui que beaucoup de gens à l'époque de fastes
ramassaient sur les bordures des plages, est devenu beaucoup trop cher. Vendu il y a encore moins de quatre ans à
10 UM l'unité, il se négocie aujourd'hui aux alentours de 150 UM. Les Mauritaniens qui trouvaient à peine le gros
poisson, souvent destiné à l'exportation, n'en ont plus qu'un lointain souvenir.
A cela s'ajoute la flambée du prix des légumes, devenus denrées rares. La mauvaise politique dans le domaine du
maraîchage a fini par tuer ces petites entreprises agricoles familiales qui fleurissaient à Nouakchott, sans compter
l'impossibilité matérielle des maraîchers de l'intérieur du pays d'écouler leurs produits dans les grandes villes, faute
de transport. C'est surtout à la fin du mois de Ramadan, que les légumes ont entamé leur folle ascension, au point
d'un bout de carotte ou chou, une tomate, est cédé à 80 UM l'unité. Même les revendeurs du marché "Lehmoum "
se plaignent de la quasi absence des légumes, expliquant ainsi les prix pratiqués. Ils pointent du doigt les gros
importateurs qu'ils accusent de spéculation. Aujourd'hui, les prix du kilo des légumes varient entre 400 et 1.000 UM.
La viande n'est pas en reste. Alors que le mouton caracole à 1.400 UM le kilo, le boeuf et le chameau ont dépassé le
seuil habituel de 800 UM pour atteindre 1.000 UM. Le sucre, l'huile, le riz et les autres denrées n'ont pas raté cette
tendance, en flirtant avec les sommets. Résultat, beaucoup de famille ont considérablement réduit leurs repas, à un
par jour. Une situation que les Mauritaniens n'ont jamais connu dans le passé.
Ahmed B.
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