journalière de sel, cela représentera une « goutte d’eau dans la mer », et le prix du sel ne baissera pas.
Inversement, si un seul vendeur de sel décide de monter ses prix, cette variation n’aura aucune influence sur le
prix global du sel. Ainsi, aucun vendeur ou acheteur ne représente un poids suffisant pour influencer les
conditions du marché et notamment le prix d’équilibre. Cette situation d’atomicité suppose l’absence totale de
monopole, l’absence totale d’entente entre les groupes d’entreprise, l’absence de position dominante. Le prix
correspond donc un prix d’équilibre déterminé par le marché et ce prix s’imposera à tous les agents, qu’ils soient
consommateurs ou producteurs.
Si l’on prend l’exemple du marché du travail, la concurrence pure et parfaite se caractériserait par le fait qu’aucun
travailleur ou groupes de travailleurs ne pourrait prendre de décisions susceptibles de modifier sensiblement la
quantité globale de travail disponible est donc le salaire d’équilibre — cela suppose donc l’absence de syndicats
ou de groupes de pression ! ! !
2° élément : L’entrée libre sur un marché
Dans cette hypothèse l’accès des offreurs ou des demandeurs sur un marché doit être totalement libre. Toute
réglementation imposant des conditions préalables à l’exercice d’une activité est donc exclue. On devrait pouvoir
librement créer une pharmacie, par exemple ! !
3° élément : l’homogénéité
Tous les produits offerts sur le marché doivent être comparables ou homogènes. En d’autres termes chacune des
unités proposées par les offreurs doit être totalement interchangeable. Curieusement, cela suppose l’absence de
publicité et cela suppose aussi que les vendeurs ne pratiquent pas une politique de différenciation des produits.
Pour en faire une application au marché du travail, cela supposerait que les employeurs soient indifférents à la
personnalité des travailleurs. De ce point de vue, un employeur n’établirait pas une relation avec un travailleur
mais se contenterait d’acheter des heures de travail en étant indifférent au fait que ces heures soient effectuées
par tel ou tel.
En cas d’absence d’homogénéité, les lois du marché se trouvent donc remises en question parce que l’offre et la
demande ne sont plus seulement fonction du prix mais de toutes les caractéristiques qui sont susceptibles de
différencier chaque unité échangée sur le marché.
4° élément : La transparence des marchés
La transparence d’un marché se caractérise par une parfaite circulation de l’information sur les conditions du
marché. Cela signifie qu’à tout moment, les acheteurs doivent pouvoir connaître l’ensemble des prix pratiqués par
les entreprises. De même, cela suppose que les producteurs puissent connaître à tout moment les conditions de
prix et de production de leurs concurrents.
De ce point de vue, la concurrence ne peut jouer que si, à chaque instant, tout le monde connaît les prix
proposés et les quantités offertes ou demandées par tous les autres agents. Tout événement susceptible de
modifier les conditions d’échange est aussitôt connu partout le monde ! ! Ceci paraît assez peu réaliste.
5° élément : La parfaite mobilité des facteurs
Les agents et les biens doivent pouvoir librement circuler. Dans l’absolu, la concurrence parfaite suppose que
n’importe quel acheteur ne soit pas gêné par la distance géographique, les frais de transport, les habitudes
commerciales, etc.…. pour entrer en contact avec n’importe quel vendeur. Par ailleurs le processus concurrentiel
suppose que les entreprises puissent continuellement déplacer les facteurs de production d’un produit pour
pouvoir s’adapter aux variations de la demande. Encore une fois, si l’on fait une application au marché du travail,
cela supposerait que les employeurs puissent déplacer d’une activité à une autre n’importe quel volume d’heures
de travail ou de salariés, et cela de manière instantanée !