
V LES DONNÉES MACROÉCONOMIQUES 4
Il est facile de répondre : la notion de richesse est une valeur, et
pour connaître la valeur-richesse de chacun, multiplions les quantités
par les prix appropriés; si le prix du premier bien (le kilogramme de
carottes ) est 3 FF, et le prix du deuxième (1 kilogramme de p. de
terre) est 0,5 FF, on peut calculer que la richesse de A est 10 FF et la
richesse de B est 5,5 FF. Pour comparer des quantités, l’économiste
les transforme en valeurs. Mais cette opération implique qu’on défi-
nisse correctement les prix à utiliser, ce qui n’est pas toujours aisé, ce
qu’on va illustrer par deux questions :
1. -comment comparer la fortune de A à deux dates successives,
alors que les prix des marchandises ont évolué?
2. -comment comparer la fortune de A et celle de B, s’ils vivent
dans des pays différents, avec des monnaies et des structures de
prix différentes?
Pour la première question, supposons que la fortune de A passe de
3 kilogramme de carottes et 2 kilogramme de pommes de terre à 2,5
kilogramme de carottes et 4 kilogramme de pommes de terre. A la
première période les prix sont ceux définis plus haut (le prix du kilo-
gramme de carottes est 3FF, et le prix du kilogramme de p. de terre
est 0,5 FF), puis à la deuxième le prix du kilogramme de carottes est
3,5FF, et le prix du kilogramme de p. de terre est 0,8 FF.
La richesse de A est passée de 10 FF à 11,95 FF, mais cette évo-
lution reflète l’évolution des quantités et celle des prix. Si on souhaite
mesurer la richesse de A en termes quantitatifs et exclure de notre
mesure l’influence des phénomènes monétaires, la méthode la plus
simple est de mesurer la valeur de la richesse de A en utilisant les
mêmes prix pour les deux périodes (soit ceux du début, soit ceux de
la période finale); on obtiendra alors des mesures en "valeur réelle"