1.1. D´
efinition et premi`
eres propri´
et´
es 5
Les nombres complexes de la forme iy avec y∈Rsont appel´
es des nombres
imaginaires purs. Le carr´
e d’un nombre imaginaire pur est un r´
eel n´
egatif, (iy)2=
−y2et r´
eciproquement iest une racine carr´
ee de −1 (l’autre ´
etant −i). `
A l’´
epoque
o`
u ces nombres ont ´
et´
e invent´
es, `
a la Renaissance, cette propri´
et´
e´
etait jug´
ee telle-
ment choquante que ces nombres ont ´
et´
e qualifi´
es d’«imaginaires », c’est-`
a-dire
qu’on ne croyait pas vraiment `
a leur existence. Depuis le temps, on s’est habitu´
e
`
a l’id´
ee...
Notons que les puissances successives du nombre isont de la forme i2=−1,
i3=i2×i=−i,i4= (i2)2= (−1)2=1 et plus g´
en´
eralement i2p= (−1)ppour
les puissances paires et i2p+1= (−1)pipour les puissances impaires.
Notons enfin qu’en physique, et notamment en ´
electricit´
e, la lettre iest r´
eserv´
ee
`
a l’intensit´
e du courant, si bien que les physiciens pr´
ef`
erent noter (0,1) = j. Mal-
heureusement, la tradition math´
ematique donne `
a la lettre june toute autre si-
gnification j=−1
2+i√3
2= (−1
2,√3
2). Ce n’est qu’une question de contexte, et
naturellement nous suivrons ici la tradition math´
ematique.
Th´
eor`
eme 2 Les propri´
et´
es alg´
ebriques des op´
erations sur les complexes sont
les mˆ
emes que celles des op´
erations sur les r´
eels. En particulier, pour tout z =
x+iy ∈C, on a
−z=−x−iy et si z 6=0,1
z=x−iy
x2+y2.
D´
emonstration. Dans cette d´
emonstration, on notera syst´
ematiquement x=ℜ(z),
y=ℑ(z),x0=ℜ(z0), etc.
Il y a toute une liste de propri´
et´
es `
a v´
erifier.
– L’addition est associative
(z+z0) + z00 =(x+x0) + i(y+y0)+x00 +iy00
= (x+x0+x00) + i(y+y0+y00)
= (x+iy) + (x0+x00) + i(y0+y00)
=z+ (z0+z00),
pour tous z,z0,z00 dans C. On n’a donc pas `
a se pr´
eoccuper des parenth`
eses
dans une somme de complexes.
– Elle admet un ´
el´
ement neutre, qui n’est autre que (0,0) = 0, car
z+0=x+0+i(y+0) = x+iy =z=0+z,
pour tout z∈C.
– Tout z∈Cadmet un oppos´
e pour l’addition, qui n’est autre que −x−iy,
car z+ (−x−iy) = x−x+i(y−y) = 0= (−x−iy) + z.
On note l’oppos´
e de zpar −z=−x−iy.