REPONSES
Candidat 1
1. Examens complémentaires
Pour le bilan préopératoire, il faut faire une bonne évaluation cardiaque, pulmonaire et
rénale.
Tout d’abord, on commencera par une anamnèse et un examen clinique complet (TA,
auscultation cardiopulmonaire et des carotides).
Examens complémentaires :
- Biologie (cofo, urée créat, iono, coagulation).
- Temps de saignement si aspirine arrêtée il y a moins d’une semaine.
- RX Thorax et EFR, étant donné le tabagisme et l’âge.
- Vu les antécédents d’angor de ce patient, il faudra voir s’il a un suivi régulier chez un
cardiologue. On demandera un ECG et une scintigraphie MIBI persantine s’il n’y en a
pas de récents dans son dossier.
- Compatibilité et commande de 2 unités de sang en réserve si anémie préopératoire ou si la
prostate est très volumineuse.
2. AG contre ALR ? Quel type d’anesthésie choisir ?
La rachianesthésie présente beaucoup d’avantages :
- Evaluation neurologique du patient durant toute l’intervention. Ce qui permet de voir si
on a un « TURP syndrome » (résorption du liquide d’irrigation).
- Une autre complication de la TURP est la perforation vésicale. Avec une rachianesthésie
dont le bloc sensitif ne monte pas trop haut, le patient pourra ressentir une douleur lors de
la perforation vésicale.
- Lors d’une TURP, le patient résorbe beaucoup de liquide d’irrigation, il est donc presque
toujours en plus ou moins grande surcharge volémique. La rachianesthésie augmente la
capacité veineuse et donc diminue cette surcharge volémique.
- L’ALR diminue le risque de thrombose veineuse profonde postopératoire.
Néanmoins, il faudra être prudent avec la rachianesthésie car étant donné la vasoplégie qu’elle
provoque, on a tendance à remplir le patient, ce qui, dans le cas d’une TURP, pourrait
aggraver la surcharge volémique due à la résorption. L’hypotension due à la rachianesthésie
devra plutôt être traitée par des drogues comme l’Ephédrine.
L’anesthésie générale dans ce type d’intervention ne présente pas d’avantage. Si néanmoins
elle devait être utilisée, il faudra être prudent à la cardiodépression qu’elle peut engendrer.
Je pense donc qu’ici une rachianesthésie est le meilleur choix, et celle-ci est d’ailleurs
préférée par tous les auteurs.
Vu l’état cardiaque du patient, il faudra associer à la rachianesthésie des nitrés peropératoires.
3. Attitude postopératoire
Le patient fait un TURP syndrome. En effet, comme la TURP a duré longtemps, le patient a
résorbé beaucoup de liquide d’irrigation.