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Vent de panique sur les marchés boursiers mondiaux
Lundi 24 août 2015, l’ensemble des places financières mondiales a
enregistré des ventes massives se traduisant par des baisses importantes
et généralisées des indices boursiers.
Ce sont les bourses asiatiques qui ont initié ce mouvement, et plus
particulièrement celle de Shanghai avec un plongeon de près de 9 %, suivies par
les bourses européennes (- 5, 35 % pour le CAC 40, - 4,70 % pour le DAX de
Francfort) puis américaines (- 3,5 % pour le Dow Jones à Wall Street).Cette chute
brutale des marchés financiers mondiaux fait suite à une succession de baisses
modérées mais constantes de la plupart des indices boursiers au cours de la semaine précédente.
Si la situation économique et financière de la Chine est à l’origine du déclenchement de ce véritable vent
de panique au niveau mondial, celui-ci apparait néanmoins très excessif eu égard au contexte économique
global. De fait, ce « lundi noir » pourrait n’être qu’un nouvel épisode de la nervosité que connaissent les
marchés financiers depuis un an environ.
La situation en Chine à l’origine du mouvement de panique
Tout commence avec la baisse de la bourse de Shanghai qui chute lourdement ce lundi 24 août (-8,75 %).
Le mouvement de ventes massives se propage alors sur les autres places financières asiatiques qui,
compte tenu des décalages horaires, sont les premières à ouvrir chaque jour.
La bulle spéculative sur les bourses chinoises a explosé
Les raisons qui expliquent pourquoi soudainement la bourse de Shanghai a chuté de la sorte sont de trois
ordres :
D’une part, les marchés boursiers chinois avait connu au premier semestre de l’année 2015 une très forte hausse liée aux achats
spéculatifs de particuliers désireux de profiter d’une possibilité de gains rapides. Les indices des bourses de Shanghai et de
Shenzhen s’étaient alors envolés sous l’effet de cette « » avant de connaitre des baisses sensibles à partir du mois
de juin. Le sentiment des intervenants sur les marchés boursiers chinois, essentiellement constitués de particuliers peu au fait des
phénomènes économiques et financiers, était alors propice à un mouvement de correction de grande ampleur.
D’autre part, des doutes sur la poursuite du rythme de croissance de l’économie chinoise avaient récemment émergé. De nombreux
analystes estimaient en effet que la Chine ne pourrait sans doute pas atteindre son objectif de croissance du PIB de 7 % compte tenu
de la publication de mauvaises statistiques en matière de commerce extérieur, de production industrielle, de stocks de produits finis
ou encore d’investissement et de consommation.
Enfin, la décision des autorités chinoises de procéder à plusieurs ajustements à la baisse de la valeur externe de leur devise vis-à-vis
du dollar en août a été perçue par les investisseurs comme le signe que l’économie de la Chine tournait au ralenti et que le
gouvernement cherchait ainsi à relancer les exportations pour stimuler la croissance.
Tous les éléments d’une forte correction boursière en Chine étaient donc réunis.
bulle financière