Anvers, le 30 septembre 2003 Chers Amis, La sérénité des marchés

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Anvers, le 30 septembre 2003 Chers Amis, La sérénité des marchés boursiers tout au long de cet été dessine un contraste frappant face aux turbulences prononcées des trois dernières années. Les bourses se situent plus au moins au même niveau que fin juin. L’agitation cet été avait plutôt lieu sur le marché obligataire ainsi que sur le marché des changes. Suite aux meilleurs chiffres économiques les cours des obligations ont basculé amenant ainsi les taux à 10 ans de 3.5% vers 4.3%. Sur le marché des changes ce sont les remarques du G7, au mois de septembre, qui ont instigué une certaine effervescence. Le monde occidental est de plus en plus ennuyé par l’attachement de la devise chinoise au dollar et en sollicite le détachement. Cela devrait valoriser la devise chinoise tenant compte de la forte croissance en Chine par rapport au restant du monde. La majorité des économistes estime en effet qu’elle est en reste de s’apprécier de largement 20% face au dollar. Un Yuan trop faible risque de mettre l’économie mondiale en péril, car une croissance robuste et une main d’œuvre rudement bon marché d’une part, doublé d’une devise qui ne suit pas la force de l’économie d’autre part, constituent une menace tangible de déflation à l’égard du monde occidental. Le 21ième siècle sera sans aucun doute le siècle asiatique, et notamment le siècle chinois. Il y a 1.3 milliards de Chinois, surpassant de 50 % la population combinée des trois économies prédominantes, à savoir l’Europe, les Etats Unis et le Japon. En outre, les investissements de sociétés étrangères au cours des dernières années ont déclenché une explosion des classes moyennes, destinées à embrasser les coutumes de notre société consommatrice. La Chine ne représente que 3.8% du PNB mondial, mais plus de 15% de sa croissance. D’ici 15 ans la Chine pourrait devancer l’Europe en importance économique ! Sa croissance est de 8% par an et en 2002 le pays a engagé pour la première fois plus d’investissements étrangers (50 milliards USD) que les Etats Unis. De plus, et ceci est vraiment impressionnant, la Chine est déficitaire sur sa balance commerciale envers bon nombre de pays indiquant que la Chine n’est pas uniquement un producteur terriblement bon marché, inondant le monde ainsi d’une vague déflatoire, mais également un importateur considérable suite à l’explosion du pouvoir d’achat de ses citoyens.
Comment en profiter ? Tout dépend du risque qu’on accepte de courir. Investir en direct est assez risqué ; les sociétés ne sont pas ou peu auditées, les Chinois n’ont pas la réputation d’avoir une éthique irréprochable, l’information disponible est limitée. Nous prônons d’investir soit à travers de sicavs spécialisées et bien diversifiées, soit par le biais d’un investissement indirect en achetant des multinationales américaines ou européennes opérant déjà là­bas et ayant déniché des opportunités énormes à terme. Investir en Chine n’est certes pas sans risques. Le mouvement est mis en marche et rien ne pourra l’empêcher. Mais la route sera truffée de crises. Il faut savoir que croissance économique ne va pas forcément de pair avec bonnes bourses. Par le passé, de vastes gains engendrés sur les bourses de pays émergents furent trop souvent anéantis par des récessions soudaines et sévères. Il suffit de penser à 1994 suivie par la crise asiatique de 1998 et vous admettrez que la bourse chinoise n’a rien fait d’impressionnant. La croissance était prodigieuse depuis ‘94, mais in fine la performance des bourses reste médiocre. La Chine est un énorme pays dont la majorité de la population vit encore de l’agriculture. Les Chinois fuient la campagne pour faire fortune en ville créant de sorte d’immenses problèmes urbains et sociaux Pour un pays aussi vaste, habitué aux lois du communisme plutôt qu ‘aux lois du libre marché, le véritable problème sera de gérer et maîtriser une croissance aussi vigoureuse. Le chemin parcouru ces 25 dernières années, sous l’impulsion de Deng Xiaoping, demeure cependant impressionnant par la rapidité d’exécution ainsi que par la relative stabilité avec laquelle ces changements ont pu être réalisés. En vue d’anticiper ce développement nous faisons actuellement un « screening » des meilleurs fonds d’investissement axés sur le continent asiatique. Nous portons un intérêt particulier au palmarès et à la philosophie du gestionnaire ainsi qu’aux frais occasionnés par le fond. Jusqu’à présent un fond sort du lot, car mis à part l’excellente performance, ce fond est investit moitié moitié en actions et en obligations convertibles, ce qui le rend moins « sexy » quand les bourses explosent, mais beaucoup plus stable en période de crise. Une décision sera probablement prise les semaines à venir suite à quoi nous vous enverrons un prospectus. Nous profitons de cette lettre pour vous annoncer qu’à date du premier septembre nous avons engagé Karl De Borger pour s’occuper à temps plein du développement commercial de MercierVanderlinden Asset Management. Karl a une expérience forte de 10 ans dans le « private banking » et nous a rejoint convaincu par le sensé et le potentiel de notre approche : les avoirs de nos clients sont gérés comme nos avoirs, pas de fonds maison, pas de frais cachés, transparence absolue. Stéphane Mercier Thomas Vanderlinden
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