IP/11/495 Bruxelles, le 20 avril 2011 Aides d'Etat: L’investissement du FMEA français dans le groupe Trèves ne constitue pas une aide d’État Après une enquête approfondie, la Commission européenne a conclu que l'investissement, en mai 2009, du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA) dans le groupe français Trèves ne constituait pas une aide d'Etat au sens des règles européennes. L'équipementier en intérieur de voitures s'est retrouvé en difficulté suite à la crise économique et financière. L'examen de l'intervention du FMEA a montré que celui-ci s'est comporté selon le principe de l'investisseur avisé en économie de marché. Joaquín Almunia, vice-président de la Commission en charge de la politique de la concurrence, a déclaré : « Après une enquête approfondie, la Commission a conclu que le FMEA s'est comporté selon le principe de l'investisseur avisé. Je reste cependant vigilant à ce que les interventions publiques dans le secteur automobile ne faussent pas la concurrence dans le marché intérieur». Après une enquête approfondie, ouverte en janvier 2010 (voir IP/10/100), la Commission a conclu que l'investissement, en mai 2009, du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA) de 55 millions d'euros dans le groupe Trèves et le plan de rééchelonnement des dettes fiscales et sociales pour un montant de 18 millions d'euros sont conformes aux conditions de marché et ne constituent dès lors pas des aides d'Etat au sens des règles européennes (article 107 (1) du TFUE). Le groupe français Trèves est spécialisé dans l'équipement intérieur des voitures. L'analyse a montré que le plan de restructuration de Trèves est réaliste et crédible. Les conditions de l’investissement ainsi que les perspectives de retour qui en découlent permettent également d’établir que le FMEA a agi dans des conditions similaires à celles d’un investisseur avisé en économie de marché. La Commission a ainsi établi que le taux de rentabilité interne de l’opération (supérieur à 12%) était fondé sur des hypothèses solides. La structure de l’investissement, effectué en partie en capital et en partie en titres de dettes donnant accès au capital, s’avère également très avantageuse pour le FMEA. Par conséquent, l'investissement ne constitue pas une aide d’État. La Commission a également relevé que le plan de rééchelonnement des dettes sociales et fiscales de Trèves était assorti de modalités, notamment de sûretés importantes, comparables à celles qu’un créancier privé en économie de marché aurait demandées. En conclusion, les deux mesures examinées par la Commission ne constituent pas des aides d’État. Début 2009 l'entreprise Trèves a dû mettre en œuvre un plan de restructuration en raison de la crise financière et économique. Outre l'intervention du FMEA, le financement du plan de restructuration reposait également sur une intervention très significative de partenaires et d’établissements financiers privés. Le FMEA est un fonds géré par CDC Entreprises et alimenté à parts égales par le Fonds stratégique d’investissement (adossé à la Caisse des Dépöts et Consignations française), le groupe PSA Peugeot Citroën et le groupe Renault. La version non confidentielle de la décision sera publiée dans le registre des aides d'Etat sous le numéro C4/2010 sur le site internet de la DG concurrence, une fois que tous les problèmes de confidentialité auront été résolus. Le bulletin d’information électronique, intitulé "State aid Weekly e-News", donne la liste des dernières décisions relatives aux aides d'État publiées au Journal officiel et sur le site internet.