BELGICA
> Lors de la conquête des Gaules, Jules César parle avec respect, voire admiration, d’un peuple
particulier, les Belges :
> « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves » écrira le Consul dans ses
Commentaires.
> Le dictateur cite les peuples composant cette région :
> Les Calètes, les Véliocasses, les Bellovaques, les Ambiens les Suessions, les Atrébates et les
Viromanduens, les Morins, les Ménapiens, les Nerviens, les Aduatuques, et les Rèmes.
> Il rajoute des Germains cisrhénans, les Condruses, les Éburons, les Caerèses, les Pémanes et
les Sègnes.
> Strabon, géographe grec, les situera dans une zone comprise entre Garonne et Rhin, soit une
région gigantesque certainement très loin de la réalité.
> En fait, la Belgique, ou plutôt les Belges, constituent une multitude de peuples vivant sur un
territoire limité :
> au Sud par la Seine,
> au Nord par le Rhin,
> à l’Est par les Ardennes,
> et à l’Ouest par la Manche et la Mer du Nord.
> En 52 avant notre ère, les légions de Jules César écrasent à Alésia l’ultime révolte gauloise.
> Une armée médiomatrique vint se placer sous les ordres de Vercingétorix.
> La Gaule est divisée en trois grandes provinces (vers -50 av. J.C.) :
> la Gaule Aquitaine ;
> la Gaule Lyonnaise ;
> la Gaule Belgique.
> Le Pays Thionvillois est intégré à la Gaule Belgique (capitale Reims).
> Au IIIème siècle la Belgique est coupée en deux afin de contenir les premières incursions de peuples
germaniques.
> Le Pays Thionvillois est rattaché à la Belgique Première (capitale Trèves).
> Ces provinces sont subdivisées en territoires plus modestes, les cités (civitas).
> Le Pays Thionvillois dépend :
> aux 4/5ème de l’ancien territoire des Médiomatriques
(capitale Divodurum Mediomatricorum, Metz) ;
> à 1/5ème de celui des Trèvires
(capitale Augustea Trevirorum, Trèves).
> Deux voies romaines, nécessaires à l’armée, traversent notre région.
> Elles relient Metz à Trèves, résidence impériale durant le IVème siècle.
> Des voies auxiliaires ou diverticules relient les principaux tronçons.
> Ces routes sont jalonnées de bornes milliaires (comme à Roussy-le-Village) indiquant le
nombre de milles séparant les chefs-lieux administratifs.
> Quelques vicus, sortes de villages-relais administrant un district (pagus) émergent, on y relève
la présence d’artisans :
> Caranusca (Hettange-Grande) (métallurgie du bronze, meunerie, tissage, corroyage,
menuiserie) ;
> Florange-Daspich-Ebange (métallurgie du fer et fours à céramique) ;
> Fontes (Fontoy) ;
> Judicium (Yutz) ;
> Aquæductus (Audun-le-tiche) (métallurgie du fer, calcaire et lieu de culte).
> Des vestiges d’une scierie (Boulange) et d’activité métallurgique ont été trouvés
(Lommerange).
> De grands domaines agricoles sont exploités par des villae (Halstroff, Yutz), grosses fermes à
vocation agricole ou sylvicole.
> La Moselle connait une activité commerciale importante :
> les Nautes sont chargés du transport fluvial ;
> les sites de production de céramiques (Yutz et Daspich) se trouvent sur ses rives.
> La pérennité du commerce local est assurée par les garnisons stationnées en frontière du Rhin.
> Les nombreux vestiges gallo-romains mis au jour prouvent l’importance de l’implantation
humaine dans le Pays Thionvillois.L
DE LA LOTHARINGIE AU GRAND EST
Le vallus ou la moissonneuse gauloise
Lors de la conquête des Gaules par César, les romains découvrirent dans les territoires du nord-est une étrange machine à moissonner
poussée par un animal. Utilisée par les Rèmes et les Trévires, cette machine décrite par Pline l’Ancien et Paladius fut baptisée vallus.
Ce dernier, dans son traité « de l’Agriculture » le décrivait ainsi au IVe siècle :
« La partie relativement des Gaules utilise le moyen économique que voici pour moissonner, et indépendamment du travail des hommes, l’activité
d’un seul bœuf vient à bout de la superficie de toute une moisson. C’est pourquoi on a inventé un véhicule qui est porté sur deux petites roues.
Sa surface carrée est munie de planches, qui, inclinées vers l’extérieur, ont le plus grand écartement au sommet. Sur la face avant de ce chariot, la
hauteur des planches est plus petite. Là, des dents, nombreuses en plus d’être espacées en fonction de la taille des épis, sont placées en ligne, recour-
bées à l’extrémité supérieure. Quant à l’arrière de ce même véhicule deux timons très courts sont fixés comme des brancards des litières. A cet endroit,
un bœuf, tête tournée vers le véhicule, est attaché par un joug et des traits, assurément une bête calme, de manière à ne pas dépasser la cadence du
compulsor.
Dès qu’il a commencé à mettre le véhicule en mouvement à travers les moissons, tous les épis, saisis par les dents, sont accumulés dans le chariot,
une fois les pailles brisées et laissées sur place, et tandis que le bouvier, qui suit, règle ordinairement l’élévation ou l’abaissement. »
On trouve des représentations de cette machine à Arlon et Virton en Belgique, à Reims (Porte de Mars) ainsi qu’à Trèves et Coblence.
StrabonLa Belgique en 70
Carte des Gaules
Le vallus