Les différentes familles des RCPGs en fonction de leur structure Les RCPG ont tous une structure à 7 domaines transmembranaires (7TM) avec 3 boucles extracellulaires (ECL) et 3 boucles intracellulaires (ICL). Toutefois, on peut distinguer plusieurs familles en fonction de leur séquence en acides aminés et leur structure 3D. Un des critères de séparation en différentes familles est le site de fixation de l’agoniste sur le RCPG. De nombreux RCPGs ont été cristallisés et la structure 3D ainsi établie permet de confirmer l’appartenance à une des trois familles. Famille 1 / Classe A: la famille de récepteurs regroupant le plus grand nombre de RCPGs. La Rhodopsine est le premier à avoir été caractérisé, puis β-adrénergique, 5HT, chimiokines, morphiniques. Ces récepteurs présentent des ponts dissulfure entre TMIII et TMIV. On peut distinguer 3 sous-familles: -1a le site de l’agoniste est entre les segments TM; -1b le site de l’agoniste est entre le domaine N-terminal et les boucles ECL1 et ECL2; -1c le site de l’agoniste est entre le domaine N-terminal et ECL1. Famille 2 / Classe B: cette famille regroupe beaucoup de récepteurs de peptides. Ces RCPGs ont en général un domain N-terminal plus long que ceux de la famille 1 avec des cystéines conservées dans ce domaine ce qui facilite la liaison de certains peptides comme PTH, VIP, GnRH, sécrétine,… Famille 3 / Classe C: les récepteurs appartenant à cette classe sont caractérisés par un très grand domaine extracellulaire N-terminal. Les principaux membres de cette classe sont les récepteurs métabotropes du glutamate, les récepteurs du GABA GABAB, les récepteurs du Ca2+… Le site de liaison de l’agoniste se trouve dans le domaine extracellulaire domaine Venus Fly trap car il ressemble à celui du piège de la dionée carnivore… Le signal calcique 1-Voies d’entrée et de sortie de calcium dans les cellules 2-Calcium dans les cellules excitables 3-Mesure du calcium intracellulaire 4-Le signal calcique dans les cellules non-excitables: cas des cellules immunitaires 5-Rappels d’immunologie 6-Le mécanisme d’entrée de calcium après mobilisation de calcium intracellulaire: protéines ORAI et STIM -Le mécanisme -Activation de la PLCg et rappels sur la voie des ‘tyrosines kinases’ -Structure des protéines ORAI et STIM -Mécanisme de régulation 7-La voie NFAT 8-Rôle de l’entrée de calcium par libération des stocks intracellulaires dans l’activation des lymphocytes T (et B) 9-Pathologies associées aux mutations des protéines ORAI et STIM 10-Autres voies d’entrée de calcium dans les cellules immunitaires 11-Autres types cellulaires Le signal calcique • Le calcium est de loin le messager intracellulaire le plus répandu jouant un rôle primordial dans la signalisation intracellulaire; • Il est impliqué dans des effets électriques rapides de part sa nature ‘ionique’ dans les cellules excitables: il contribue au potentiel de membrane, il est impliqué dans la génération de potentiels d’action et de l’activité rythmique (ou pace-maker) des cellules cardiaques par exemple. • Mais c’est aussi le co-facteur de la plupart des enzymes de la cellule. Ainsi, il est à l’origine de la contraction musculaire de part ses effets ‘ioniques’ et ‘biochimiques’ (voir schéma). • Cette implication forte dans la signalisation cellulaire exige un contrôle strict de sa concentration intracellulaire et ce malgré un fort gradient électrochimique en faveur d’une entrée dans les cellules dans les conditions physiologiques. En effet, le Ca2+ est très concentré dans le milieu extracellulaire (1 à 2mM) et très peu dans le cytosol (environ 100nM). On sait depuis plusieurs décennies qu’une élévation exagérée de Ca2+ intracellulaire est à l’origine de la mort cellulaire par nécrose et/ou apoptose. • Il y a plusieurs voies permettant une augmentation de Ca2+ dans le cytosol et de le réguler (voir schéma) 1-Voies d’entrée et de sortie de Ca2+ dans une cellule Les acteurs de la signalisation calcique Les voies d’augmentation de [Ca2+]i • Canaux calciques dépendants du voltage : 4 principaux sous-types L,T,N,P essentiellement sur les cellules excitables. • Canaux calciques indépendants du voltage: – Canaux type TRP (TRPC, TRPV,…) – Canaux ouverts par les ligands (glutamate, acétylcholine, sérotonine, purines) – Canaux ouverts par la libération de calcium des stocks intracellulaires ou ‘CRAC’ • Échangeur Na+/Ca2+ (plasmatique et mitochondrial) • Canaux intracellulaires sensibles à l’IP3 • Canaux sensibles à la ryanodine • Pore de transition mitochondrial Les voies de diminution de [Ca2+]i • Les pompes (ATPases) – La pompe Ca2+-ATPase membranaire (PMCA) – La pompe Ca2+-ATPase du reticulum sarcoplasmique/endoplasmique (SERCA) – La pompe Ca2+-ATPase mitochondriale (mCA) • Echangeur Na+/Ca2+ (plasmatique et mitochondrial) • Uniporteur mitochondrial (mCU) • Protéines complexant le calcium 2- Calcium et cellules excitables: rappels sur la contraction musculaire: couplage ‘excitationcontraction’ Potentiel d’action nerveux Tubule T Jonction neuromusculaire Potentiel d’action musculaire Dépolarisation Ouverture des canaux L Ca2+ Ca2+ Ca2+ Canaux L Ca2+ Récepteurs cholinergiques nicotiniques Dépolarisation Réticulum sarcoplasmique Récepteurs ryanodine Ca2+ Mécanisme de Ca2+-induced Ca2+ release Ca2+ Ca2+ actine myosine Sarcomère Glissement actine-myosine et contraction musculaire 2- Calcium et cellules excitables: Rappel sur la fonction et la localisation des canaux calciques dépendants du voltage sur un neurone Canaux L: Excitabilité Libération de neurotransmetteur Expression génique Canaux N et P: libération de neurotransmetteur Canaux T: Excitabilité Rythmicité 3-Mesures de Ca2+ intracellulaire: marqueurs fluorescents (RY Tsien, prix Nobel 2008) Fura2 estérifié Fura2 estérifié estérases Exc 340nm Exc 380nm Fura2-Ca2+ Em 510nm Cette sonde a deux longueurs d’onde d’absorption caractéristique des deux formes: -quand la [Ca2+]i augmente, la forme fura2-Ca2+ (lié) devient prédominante par rapport à la forme fura2 (libre). Donc la fluorescence obtenue par excitation à 340nm augmente et celle obtenue par excitation à 380nm diminue. C’est l’inverse qui se produit quand la [Ca2+]i diminue. -on peut faire ensuite faire le rapport des fluorescences (fluo 340 / fluo 380) : c’est une sonde ‘ratiométrique’ (voir enregistrement suivant) Détection dans les cellules: exemple de la stimulation P2Y dans des cellules astrocytaires On peut voir la variation en sens opposé des deux fluorescences caractéristiques des formes libre et liée du fura2. Au plan technique, cet enregistrement est obtenu en excitant les cellules alternativement à 340 et 380nm Mise en évidence de la mobilisation de Ca2+ des réserves sensibles à l’IP3 On révèle la mobilisation de calcium des réserves sensibles à l’IP3 en se plaçant dans un milieu extracellulaire dépourvu en calcium. Dans ces conditions, si on observe une augmentation de calcium, elle provient exclusivement de l’action de l’IP3 sur le reticulum endoplasmique et l’ouverture de récepteur-canaux IP3. On peut voir que cette variation est très rapide et transitoire (‘transients’). On observe aussi que dans les conditions ‘normales’ en concentration de calcium extracellulaire, le signal est plus ample: ceci suggère qu’il y a une entrée de calcium qui s’ajoute au calcium initialement libéré des réserves intracellulaires. Ce phénomènes est appelé ‘entrée capacitive de calcium’ (voir diapo suivante). Ce type d’enregistrement permet de montrer assez rapidement qu’un RCPG est bien couplé à Gq et à la phospholipase C. Autres sondes fluorescentes • GCaMP protéine de fusion comprenant la GFP, la calmoduline et une partie dérivée de la chaîne légère de myosine. • Ce marqueur peut être transféré dans les cellules par transgénèse ou infection virale. • Il permet de faire des mesures de [Ca2+] in vivo. 4-Le signal calcique dans les cellules non-excitables: cas des cellules immunitaires • Les cellules non-excitables n’ont pas de canaux calciques dépendants du voltage. Donc les entrées de Ca2+ dans ces cellules reposent essentiellement sur des canaux membranaires ouverts par différents mécanismes dont la mobilisation de Ca2+ des réserves sensibles à l’IP3; • En général, la quantité de Ca2+ mobilisée des réservées sensibles à l’IP3 n’est suffisante pour déclencher une réponse cellulaire: il faut un apport du milieu extérieur; • Dans plusieurs types cellulaires on a pu mettre en évidence le mécanisme dit ‘d’entrée capacitive’ de Ca2+ soit l’entrée de Ca2+ obtenue après mobilisation des réserves intracellulaires (voir schéma suivant); • Ce mécanisme est particulièrement important dans les cellules immunitaires. Mise en évidence de l’entrée de Ca2+ dans les cellules après mobilisation de Ca2+ des réserves intracellulaires Cette entrée de calcium consécutive à la mobilisation de calcium intracellulaire (‘store operated calcium entry’ ou SOCE), initialement appelée ‘entrée capacitive de calcium’ est déclenchée expérimentalement en libérant le calcium des réserves intracellulaires par blocage de la SERCA avec de la thapsigargine ou de l’acide cyclopiazonique (voir graphe), par complexant le calcium avec de l’EGTA ou par action de l’IP3 dans un milieu dépourvu en calcium. Elle est ensuite révélée par rajout de calcium dans le milieu extracellulaire. Ce mécanisme permet aux cellules non-excitables d’avoir du calcium en quantité suffisante pour l’activation de réponses biologiques. Exemple de déclenchement de l’entrée capacitive de Ca2+ par application de thapsigargine dans un milieu dépourvu en Ca2+. On obtient une forte augmentation de la concentration intracellulaire en Ca2+ qui est inhibée par les ions La3+. Ce ions sont des bloqueurs non sélectifs des canaux calciques. 5-Quelques rappels: immunité innée et adaptative 5-Rappels sur la réponse immunitaire: activation des lymphocytes T par les cellules présentatrices d’antigène 5-Rappels sur la réponse immunitaire: phénotypes Th1 et Th2 des lymphocytes T Quelques rappels: immunité adaptative humorale et cellulaire Quelques rappels: immunité adaptative humorale et cellulaire 6-Le mécanisme d’entrée de calcium après mobilisation de calcium intracellulaire: protéines ORAI et STIM • L’entrée de Ca2+ par des CRAC est requise pour l’activation, la différenciation, la multiplication et la cytotoxicité des lymphocytes T après activation antigénique (TCR). Ce mécanisme se retrouve aussi pour les lymphocytes B (BCR). • Les canaux CRAC sont codés par les protéines ORAI (3 isoformes, ORAI1 la plus répandue). Ce sont des protéines à quatre segments transmembranaires qui forment un pore pour les ions Ca2+ en s’organisant en tétramères. • Les protéines ORAI interagissent avec les protéines STIM1 ou STIM2 ceci permet un flux calcique à travers les canaux ORAI. • La protéine STIM1 est intégrée à la membrane du RE. La diminution de Ca2+ du RE modifie sa conformation et produit son oligomérisation. Le changement de conformation permet la translocation de STIM1 et met à jour des sites d’interaction avec la protéine ORAI (domaines ‘coil-coiled’). • L’inactivation est produite par plusieurs mécanismes, le plus rapide étant produit par le Ca2+ luimême qui se lie sur un domaine calmoduline de STIM1. La régulation se produit par recapture du Ca2+ dans les organites intracellulaires dont la mitochondrie. • L’augmentation de Ca2+ initiale est générée par l’activation du TCR par les protéines antigéniques qui conduit à l’activation de la phopholipase Cγ. Mécanisme de stimulation d’un flux calcique à travers ORAI après activation du TCR ou BCR Lymphocytes T et Ca2+ intracellulaire Activation de la PLCγ • Cette phospholipase C n’est pas activée par Gq mais par un récepteur à activité tyrosine kinase (RTK); • Cette phopholipase C comporte dans sa structure les domaines SH2 (src homology domain) qui permettent la reconnaissance des tyrosines phosphorylées: • Ainsi, l’autophosphorylation sur tyrosine d’un RTK recrute la PLCγ et l’active. Pour les lymphocytes T c’est un peu moins direct (voir diapo suivante) Domaines SH2 RTK activé Tyr-P PLCγ Tyr-P IP3 PIP2 Les domaines SH2 reconnaissent les tyrosines phophorylées alors que les domaines SH3 reconnaissent les domaines riches en prolines. Les protéines des voies activées par des RTK comportent ces domaines SH2 et SH3. Quelques exemples : TCR CD3 PIP2 PLCγγ P P ζζ Lck Elle fait intervenir plusieurs intermédiaires activés par phosphorylation sur tyrosines: CD3 est phosphorylée par Lck. Cette phosphorylation est reconnue par ZAP70 qui s’active et est à son tour phosphorylée. Les phosphorylations sur ZAP70 sont reconnues par les protéines LAT et SLP76. Enfin, la phosphorylation sur tyrosine sur LAT est reconnue par la PLCγ qui s’active à son tour. P P SLP-76 Activation de la PLCγ dans les lymphocytes T: P ZAP-70 LAT IP3 et DAG Structure des protéines ORAI et STIM Monomère ORAI1 Domaine de liaison au Ca2+ Tétramère ORAI1 Domaine de liaison à ORAI (ou CAD CRAC ’Activating Domain’) Interaction entre ORAI et STIM Les étoiles rouges marquent les mutations rencontrées dans des pathologies humaines (voir plus loin). Après activation du système, il y a une régulation produite par le Ca2+ lui-même qui diminue l’interaction entre ORAI1 et STIM1. De plus la recapture de Ca2+ dans le RE par la SERCA conduit à la ‘dé-oligomérisation’ de STIM1. Enfin le Ca2+ est régulé notamment par capture dans la mitochondrie par le mCU. 7-La voie NFAT L’augmentation de calcium produite par l’activation du TCR entraîne l’activation de la voie intracellulaire NFAT ou ‘Nuclear Factor of Activated T-cells’. Ce facteur transloque dans le noyau suite à sa déphosphorylation par une phosphatase, la calcineurine, elle-même activée par la calmoduline liée au Ca2+. L’activation de NFAT est cruciale pour la différentiation et la synthèse d’interleukines. Elle se rencontre dans d’autres types de cellules immunitaires (voir plus loin). Autre facteurs NF-kB, MEF Model for Ca2+-dependent T cell activation. Ariel Quintana et al. PNAS 2007;104:14418-14423 ©2007 by National Academy of Sciences 7-La voie NFAT La voie NFAT est présente dans la plupart des cellules. Elle est impliquée notamment dans la morphogénèse au cours du développement. 8-Rôle de l’entrée de calcium par libération des stocks intracellulaires dans l’activation des lymphocytes T (et B) Les mutations qui conduisent à une perte d’activité des CRAC sur les cellules immunitaires ont permis de mettre en évidence l’importance de ce mécanisme dans la réponse immunitaire: -L’activation des CRAC est essentielle pour la réponse immunitaire produite par les cellules T, B, NK. Elle requise pour la réponse face à une infection. Elle est nécessaire à la différenciation et prolifération des cellules T CD4+ et à leur production de cytokines (ILx). -Elle est nécessaire à la libération de perforine et granzyme des cellules T CD8+ à la synapse immunitaire. - Elle est nécessaire à la libération de cytokines et toxines par les cellules NK. -Elle est importante pour l’activité des lymphocytes T régulateurs (tolérance immunitaire) Mutants de ORAI1 et STIM1/2 : impact sur l’entrée capacitive et la production d’interleukines Mutant ORAI1 Mutant STIM1/2 Mutant STIM1 Mutant STIM1/2 Mutant ORAI1 Mutant STIM1 A partir de cellules T de souris mutantes, on mesure l’effet des mutations sur l’entrée de calcium et sur la production d’interleukines (IL-2 et IFNγ). On constate que les mutations affectent fortement ces deux paramètres. L’entrée de calcium par les CRAC est requise pour la différenciation des lymphocytes T. L’entrée de calcium par les CRAC est commune à la plupart des cellules immunitaires 9-Pathologies associées aux mutations des protéines ORAI et STIM Immunodéficience associée à des mutations inactivant l’entrée de calcium par les CRAC Des mutations de ORAI1 et STIM1 qui abolissent l’activation des CRAC dans les cellules T, B, NK et neutrophiles, sont associées à des formes d’immunodéficience d’origine génétique. Ce sont des ‘canalopathies’ Ainsi des mutations autosomiques récessives de ORAI1 et STIM1 sont associées avec des signes cliniques particuliers à savoir, d’abord, une forte immunodéficience, même si le nombre des lymphocytes est inaltéré voire augmenté, mais aussi l’autoimmunité .D’autres signes non reliés au système immunitaire sont observés: l’hépatosplénomégalie, l’amélogénèse imparfaite, la dystrophie musculaire. Ainsi, au niveau musculaire, on observe que l’activité des CRAC est importante pour l’activité (voir plus loin). Mutations recensés dans l’immunodéficience sévère. En jaune les mutations qui affectent essentiellement la fonction des lymphocytes mais pas leur nombre. En rouge les mutations qui affectent le nombre et la fonction des lymphocytes Diminution de l’expression de l’ARNm et de la protéine Diminution de l’expression de la protéine Perte de fonction de la protéine Mutations de ORAI1 et STIM1 rencontrées chez l’humain Détection de déficits de l’entrée de calcium CRAC chez individus immunodéficients hétérozygotes pour des mutations de ORAI1 ou STIM1. Globalement, ces mutations affectent fortement l’entrée de calcium dans les lymphocytes de ces patients. Familles portant les mutations d’ORAI1 ou STIM1 Les carrés et ronds noirs marquent les individus homozygotes et le trait les individus décédés. Les ronds et carrés marqués d’un point noir marquent les individus hétérozygotes (lorsqu’ils ont été génotypés). Tableau clinique des individus homozygotes portant les mutations d’ORAI1 ou STIM1 et présentés dans la figure précédente. 10-Autres voies d’entrée de calcium dans les lymphocytes: Même si l’entrée de calcium par les CRAC semble prépondérante sur les lymphocytes, d’autres voies d’entrée sont possibles: -les récepteurs P2X (sensibles aux purines , notamment l’ATP) -les canaux voltage dépendant de type L -Les canaux de type TRP (TRPC et TRPM) Le rôle exact de ces entrées de calcium dans l’activation des lymphocytes reste à démontrer. Toutefois, ces entrées de calcium semblent amplifier les entrées par les CRAC. D’autres canaux comme des canaux potassiques ouverts par l’augmentation de calcium intracellulaire régulent l’activité des lymphocytes par hyperpolarisation du potentiel de membrane. Autres voies d’entrée de calcium dans les lymphocytes Cas des P2X 11-Les CRAC dans d’autres types cellulaires: 1-les cellules musculaires Tubule T CRAC STIM1 Ca2+ Ca2+ Ca2+ Réticulum sarcoplasmique Récepteurs ryanodine Canaux L Ca2+ Ca2+ Même si la contraction musculaire repose en grande partie sur le phénomène de calcium induced calcium release entre les canaux L et les récepteurs ryanodine, il apparaît que l’ouverture de CRAC est aussi nécessaire à la contraction musculaire. Par ailleurs, la présence des protéines ORAI1 et STIM1 est absolument requise pour le développement normal des myotubes [d’où les problèmes de myopathie chez les patients portant des mutations de ces protéines]. 2-les plaquettes L’activation des CRAC représente l’entrée principale de calcium dans les plaquettes en particulier après activation de RCPGs couplés à Gq comme les P2Y ou ceux de la thrombine (Protease Activated Receptors). L’activation des CRAC conduit à la thrombose et l’hémostase. Dans ce cas des bloqueur s de l’entrée de calcium par les CRAC pourraient avoir un effet anti-thrombique. 3-les cellules cancéreuses De manière globale, l’entrée de calcium par les CRAC a plutôt un effet positif sur la cancérisation, même si dans certains cas le calcium exerce un effet pro-apoptotique sur les cellules cancéreuses.