automatisme cardiaque3

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Automatisme cardiaque
Pr Zakaria Bazid
I.Introduction
• Le cœur = organe automatique (il est
lui-même à l’origine de sa propre
activité)
• Un cœur isolé dans des conditions
physiologiques optimales de perfusion,
d’O2 ; de pH et de température
continue à battre.
Cet automatisme est dû aux caractéristiques
des cellules musculaires cardiaques qui sont
de 2 types:
• Les cellules nodales : produisent et
conduisent les impulsions
• Les cellules myocardiques : répondent à ces
impulsions par 1 contraction.
II. Les phénomènes électriques
Le tissu nodal génère et conduit le
courant électrique, assurant la
synchronisation de l ’activité
cardiaque
– L ’influx électrique naît du toit de l ’oreillette
droite, près de la veine cave supérieure, au niveau
du nœud sinusal
– Traverse les oreillettes en 1/10ème de seconde
– Est freiné entre les oreillettes et les ventricules
par la traversée du nœud auriculo-ventriculaire (ce
qui assure le décalage nécessaire entre la
contraction des oreillettes et celle des ventricules)
– Traverse les 2 ventricules de façon synchrone
grâce à un « câblage » électrique, le faisceau de
His et ses branches
• L’une des particularités du tissu nodal
est l’automatisme, qui est la capacité
d’autodéclencher cette activité
• Ce mécanisme revient pour le cœur à
s ’envoyer à lui même une décharge
électrique à fréquence régulière
expliquant
l
’automatisme
et
l’autonomie cardiaque
• Autre capacité du tissus nodal, celle de
conduire l’électricité cardiaque à grande
vitesse, synchronisant la contraction
cardiaque (chef d’orchestre).
• Seul le nœud auriculo-ventriculaire conduit
lentement, assurant le décalage nécessaire
entre la contraction des oreillettes et celle
des ventricules, rôle freinateur.
•
le NAV et le faisceau de His constituent
le seul lien électrique entre les
oreillettes et les ventricules. En dehors
de ces voies les oreillettes sont
complètement isolées des ventricules
par une couche de tissu conjonctif non
conducteur.
II. Hiérarchisation de l’automatisme
cardiaque
• Chaque PA du nœud sinusal produit un
battement cardiaque.
• La fréquence de cet entraîneur (Pace
Maker) détermine la fréquence des
battements cardiaques. Elle est de 120
bpm pour le nœud sinusal.
• Si l’on supprime le nœud sinusal, le
cœur bat à la fréquence du NAV qui est
de 50 bpm : on parle de rythme
jonctionnel.
Si l’on sectionne le faisceau de His :
• Les oreillettes battent au rythme sinusal
• Et les ventricules battent au rythme propre
du faisceau de His (35 bpm) : rythme idioventriculaire ou dissociation auriculoventriculaire.
• Cette dissociation du rythme est appelée en
clinique BAV qui peut entrainer des
syncopes.
III. Couplage excitation-contraction
• Relation entre phénomènes électriques et
mécaniques
–
L'excitation d'une fibre cardiaque
entraîne l'apparition d'un potentiel
d'action suivie d'une contraction qui se
produit avec un certain retard.
• La "phase 0" (dépolarisation rapide) du
potentiel d'action précède le développement
de la tension musculaire
• La phase de repolarisation (2 et 3) coïncide
approximativement avec le maximum de la
tension musculaire.
Séquences du couplage excitation-contraction :+++
• Excitation : dépolarisation de la membrane
plasmique (PA)
• Ouverture des canaux calciques voltagedépendants (canaux de type L) de la membrane
plasmique : courant entrant de Ca++ (phase 2 du
PA)
• Augmentation du calcium cytosolique
• Fixation du calcium sur des récepteurs calciques
situés sur la face externe de la membrane du
réticulum sarcoplasmique
• Ouverture de canaux calciques intrinsèques avec
flux important de calcium à partir du réticulum
sarcoplasmique dans le cytosol : c’est la libération
de calcium induite par le calcium.
• Calcium se fixe sur la troponine (site de fixation
spécifique),
• celle-ci déplace la tropomyosine : libération des
sites de fixation de la myosine sur l’actine avec
interaction actine-myosine responsable de la
contraction.
• A la fin de la contraction (à partir de la phase 3 du
PA) :
– les canaux calciques membranaires se ferment
– Repompage du calcium par le réticulum
sarcoplasmique : transport actif (Ca++ATPase)
• Donc diminution du Ca++ dans le cytosol, la
troponine libère le ca++, la tropomyosine va
« cacher » les sites de fixation de la myosine
(libération des ponts actine-myosine et
relaxation)
COUPLAGE EXCITATION ET CONTRACTION DU MUSCLE CARDIAQUE
Arrivée du PA venant
d’une ¢ adjacente
Ca2+
Ca2+ 3 Na+
LEC
2 K+
ATP
LIC
3 Na+
Ca2+
Ca2+
Ca2+
RS
RS
Ca2+
Le Ca2+ active les Ryr
et le Ca2+ sort du RS
ATP
Ca2+
Ca2+
Signal Ca2+
Contraction
Ouverture des canaux
Ca2+ et entrée de Ca2+
dans la ¢
Relâchement
La [Ca2+]i¢ 
Le Ca2+ se lie à la
Troponine et déclenche
la contraction
musculaire
IV. L’électrocardiogramme
• L’ECG est un mode d’enregistrement non invasif
de l’activité électrique du cœur.
• On n’enregistre pas l’activité d’une seule cellule
mais de l’ensemble des cellules cardiaques (la
somme de tous les PA du myocarde)
• L’électrocardiogramme
enregistre
cette activité à l ’aide d ’électrodes,
qui permettent comme des fenêtres
de « voir » le cœur sous différents
angles.
DERIVATIONS BIPOLAIRES
DERIVATIONS UNIPOLAIRES
• L ’ECG habituel nécessite 10 électrodes et
permet l ’enregistrement de 12 dérivations.
–Une électrode sur chacun des membres
–6 électrodes sur le thorax
• 12 dérivations
–6 « standards » ou périphériques
• 3 bipolaires : D1 ,D2 et D3
• 3 monopolaires : Vr, Vl et Vf
–6 « précordiales » de V1 à V6
A. Dérivations ECG
1. Dérivations frontales
3 électrodes au niveau des membres (MSG, MSD et
MI) permettent d’enregistrer 6 dérivations :
• aVr = Membre Supérieur Droit
• aVL = Membre Supérieur Gauche
• aVf = Membre inférieur
• D1 = DDP MSD et MSG
• D2 = DDP MSG et MI
• D3 = DDP MSD et MI
2. Dérivations précordiales
•
•
•
•
•
•
Électrodes placées au niveau du thorax :
V1 : 4ème EIC droit au bord du sternum
V2 : 4ème EIC gauche au bord du sternum
V3 : entre V2 et V4
V4 : 5ème EIC gauche ligne médioclaviculaire
V5 : 5ème EIC gauche LAA
V6 : 5ème EICG LAM
Dérivations V1 à V6 (une seule électrode)
• L ’ECG visualise des « ondes » correspondant soit à la
dépolarisation, soit à la repolarisation du muscle
cardiaque
• On distingue donc 3 ondes, par ordre chronologique
– Onde P = dépolarisation des oreillettes
– Onde QRS = dépolarisation des ventricules
– Onde T = repolarisation des ventricules
• Ces ondes sont séparées par des périodes de repos
avec retour à la ligne »isoélectrique » ( = ligne du 0
mv)
Contraction cardiaque et ECG
Systole auriculaire
Systole ventriculaire
- Système cardiovasculaire -
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ECG
Intervall
P-R
Intervall
Q-T
- Système cardiovasculaire -
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• L ’ECG permet d ’analyser:
– l ’existence, la morphologie, et la durée de chaque
onde
– La durée les séparant
– la fréquence cardiaque
• Anomalies possibles
– anomalies de morphologie P, QRS, T
– troubles du rythme
– troubles de la conduction
Schéma d ’analyse
– repérer un QRS
– vérifier qu ’ils sont identiques les uns aux autres
– mesurer la fréquence cardiaque
(300,150,100,75,60,50)
– rechercher une onde P devant chaque QRS
– mesurer l ’espace PR
– analyser la morphologie de QRS
– repérer et analyser l ’onde T et l ’espace QT
F R A H I
Int. P-R
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