Annales, corrigés et résultats du BAC à retrouver sur Studyrama.com © Studyrama – Tous droits réservés
Philosophie – Bac L/ES/S
Le désir
LE COURS
[Série – Matière – (Option)]
[Titre de la fiche]
La notion
Un désir est une tendance qui nous pousse vers un autre (autre chose, autre être). Le désir est souvent considéré
comme un manque. On distingue parfois le désir du besoin. Le besoin serait nécessaire et le désir serait superflu.
Respirer serait un besoin et vouloir une belle voiture un désir. Mais peut-on aussi aisément distinguer désir et
besoin ? La frontière entre l'un et l'autre est-elle si clairement apparente ?
Termes proches :
La psychanalyse utilise le terme de pulsion afin de désigner le désir. Quelque chose pousserait l'homme à ce qui lui
manquerait. Elle a développé une théorie des pulsions des plus originales. Le désir pose aussi le problème de l'envie.
On désire parfois quelque chose qu'un autre possède simplement parce que l'on serait jaloux ou envieux à son
égard. Le désir mimétique a bien été étudié par un auteur comme R. Girard qui relie cette jalousie à la création de
logiques de bouc-émissaires.
Problèmes que peut poser la notion :
Le désir est-il un manque ? D'ou viennent nos désirs : sont-ils fabriqués par la société (sont-ils culturels) ou bien
sont-ils comme Spinoza l'essence de l'homme, à savoir la marque de sa singularité et de sa nature ?
Films.
Le mépris de J L Godard. Film qui met en évidence les relations amoureuses.
Romans de fictions
Professeur de désirs de P. Roth. Livre qui raconte de manière humoristique l'initiation d'un jeune homme au désir et
à la relation avec les femmes.
I. Le désir serait-il un manque ?
Depuis Platon et la fameuse légende du Mythe d'Aristophane (ci-dessous) le désir serait la marque d'un manque.
Nous désirerions ce qui nous permettrait de combler un vide ou le sentiment d'un vide en nous. Le désir serait ainsi,
inépuisable et toujours insatiable car chaque envie en dissimulerait une autre.
Extrait : Au temps jadis, notre nature n’était pas la même qu’à présent mais elle était d’un genre
différent…Zeus déclara : il me semble, dit-il, que je tiens un moyen pour que, tout à la fois les êtres
humains continuent d’existe que, devenus faibles, ils mettent un terme à leur conduite déplorable. En
effet, dit-il, je vais sur le champ les couper chacun en deux ; en même temps qu’ils seront plus faibles, ils
nous rapporterons d’avantages(en termes de sacrifices) puisque leur nombre sera plus grand….Quand
l’homme primitif eut été dédoublé par cette coupure, chaque morceau regrettant sa moitié, tentait de
s’unir de nouveau à elle. Et, passant leurs bras autour l’un de l’autre, ils s’enlaçaient mutuellement parce
qu’ils désiraient se confondre en un même être et ils finissaient par mourir de faim et de l’inaction causée
par leur refus de rien faire l’un sans l’autre…Zeus, pris de pitié s’avise d’un autre expédient ; il transporte
les organes sexuels sur le devant du corps de ces êtres humains. Jusqu’alors en effet, ils avaient ces organes
eux aussi sur la face extérieure de leurs corps : aussi…C’est donc d’une époque aussi lointaine que date