Le jardin du désordre
Changeons nos habitudes de consommation pour la « paix » des sols
LE PROBLÈME : Le sol est la peau de notre terre. La vie y puise ses aliments tels que les fruits,
les légumes, les plantes cultivées, ou la végétation naturelle. Or notre génération semble être
animée par la croyance inébranlable que la Terre nous appartient. À mesure que ce fléau
prospère, nos sols, soubassements féconds qui ont permis l'aventure de l'Humanité,
s'épuisent plus vite qu'ils ne se reconstituent. Dans le film Interstellar, le réalisateur
Christopher Nolan pousse ce phénomène à son paroxysme, en évoquant une Terre qui dans
un futur proche, est de moins en moins accueillante pour l’Humanité qui connaît une grave
crise alimentaire.
LA TENTATION : Notre Terre est de plus en plus sollicitée, maltraitée, érodée par les
entreprises en tout genre qui sont animées par un désir insatiable de profit. La tentation est
grande de faire fi de cette pratique qui pollue notre planète à tous les niveaux.
UNE SOLUTION ? : Si ce genre d’entreprises prospère à ce point, ce n’est que grâce à l’appui
des consommateurs qui consomment bien volontiers leurs produits dans le but d’améliorer
leur propre qualité de vie. En tant qu’éventuel consommateur, nous avons une responsabilité
collective dans cette pratique mondialement ancrée. Or « l’argent est le nerf de la guerre ».
Si une multitude de consommateurs choisissent de ne plus consommer des produits qui sont
nuisibles à la Terre, l’industriel sera davantage enclin à changer ses habitudes afin d’appâter
le chaland une nouvelle fois.
Méfions nous de l’infinitude du désir !
LE PROBLÈME : Nous vivons dans une société de consommation qui prône le culte de la
matérialité. Jour après jour, nous sommes bombardés par des publicités qui nous incitent à
toujours consommer davantage. En outre, nos industriels n’ont aucune vergogne à recourir à
l’obsolescence programmée, qui correspond à l'ensemble des techniques destinées à réduire
la durée de vie d'un produit afin d'en augmenter son taux de remplacement. Fort de ce
constat, le parc d’attraction Kidzania perpétue ses valeurs en proposant à nos enfants
d’organiser une ville à leur échelle, une ville où l’on découvre le monde du travail, où l’on est
payé en monnaie factice et où les marques sont omniprésentes.
LA TENTATION : Être un éternel insatisfait. Ne pas maîtriser l’infinitude du désir, et tomber
dans ce cercle vicieux de toujours vouloir plus, en pensant que l’accumulation d’objets nous
apportera le bonheur.
UNE SOLUTION ? Maîtrisez l’infinitude du désir en jaugeant l’utilité de l’objet que l’on
s’apprête à acheter. Prendre plaisir à tout, mais n’avoir besoin de rien.
Acceptons qu’une personne puisse avoir un point de vue différent du nôtre
LE PROBLÈME : À l’échelle mondiale, nos nations ne cessent de ce quereller. À l’échelle
individuelle, qui donc peut prétendre ne s’être jamais quereller avec autrui ? Tout conflit
surgit d’un désir mal placé : volonté de dominer l’autre, obstination à croire que l’on à raison,
obstination à aider quelqu’un qui ne veut pas être aidé, besoin de persuader à tout prix, fierté
démesurée… De surcroit, dans nos sociétés, le jugement et la critique sont devenus monnaie
courante, ce qui ne fait qu’accentuer les tensions existantes.