(La force appliqu´ee `a cette particule est −~
∇V). L’´equation (1.6) sugg`ere que l’equation d’onde
(1.5) est g´en´eralis´ee `a
i¯h∂
∂tψ=−¯h2
2m∆ψ+V(~r)ψ. (1.7)
C’est l’´equation de Schr¨odinger qui est `a la base de la m´ecanique quantique.
Remarquons d’abord que cette ´equation est du premier ordre en t. Si l’on connait la fonction
d’onde ψ(~r, t0) `a un temps donn´e t0, alors l’´equation de Schr¨odinger permet de la trouver
`a tout autre temps. En effet, pour δt petit, on a ψ(~r, t0+δt) = ψ(~r, t0) + δt ∂
∂t ψ(~r, t0) =
ψ(~r, t0)−i
¯h(−¯h2
2m∆ψ+V(~r))ψ. La fonction d’onde `a l’instant t0+δt est donc d´etermin´ee d’une
mani`ere unique. En prenant t0+δt comme instant initial la mˆeme proc´edure permet de la
determiner en t0+ 2δt et ainsi de suite.
On arrive aux deux premiers principes de la m´ecanique quantique :
Premier principe : Une particule `a un temps donn´e est d´ecrite par une fonction d’onde ψ(~r, t).
Toutes les informations physiques `a un temps donn´e sont contenues dans cette fonction
d’onde. En physique classique, ce sont les coordonn´ees de la particule dans l’espace des phases
(sa position ~x(t) et sa quantit´e de mouvement ~p(t)) qui caract´erisent la particule `a un instant
donn´ee. On a donc ~x(t),(~p(t)↔ψ(~r, t),(1.8)
o`u la fl`eche d´esigne le passage de la m´ecanique classique `a la m´ecanique quantique.
Deuxi`eme principe : La fonction d’onde ´evolue dans le temps par l’´equation de Schr¨odinger.
L’equation de Schr¨odinger est donc l’analogue classique du principe fondamental de la dy-
namique d~p(t)
dt =−~
∇V.
1.2 Interpr´
etation de la fonction d’onde
L’´equation de Schr¨odinger est une ´equation complexe, le premier membre contient un i. La
fonction d’onde est donc complexe. Quel est le sens physique de ψ? En 1926, peu apr`es la
proposition de Schr¨odinger, Born propose que |ψ(~r, t)|2repr´esente la densit´e de probabilit´e de
pr´esence de la particule en ~r `a l’instant t. Autrement dit, |ψ(~r, t)|2d3rest la probabilit´e qu’une
mesure de la position de la particule `a l’instant tdonne un r´esultat dans le volume d3rautour
de ~r.
Troisi`eme principe : |ψ(~r, t)|2est la densit´e de probabilit´e de pr´esence de la particule en ~r `a
l’instant t.
La m´ecanique quantique fournit donc des probabilit´es, la mesure de la position de la particule
ne conduit pas `a un r´esultat certain comme en physique classique. Cette interpr´etation est en
accord avec l’exp´erience de la double fente d´ecrite dans le chapitre pr´ec´edent o`u les ´electrons
arrivent d’une mani`ere al´eatoire `a un point donn´e.
Pour que cette interpr´etation soit coh´erente il faut v´erifier que la somme des probabilit´es est
bien ´egale `a un quelque soit le temps. A partir de l’´equation et de son complexe conjugu´e on
trouve
i¯h∂
∂t(ψψ∗) = −¯h2
2m(ψ∗∆ψ−ψ∆ψ∗).(1.9)
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