Dix éléments que le secteur de la gestion d`actifs devrait

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Dix éléments que le secteur de la gestion d’actifs devrait prendre en compte
à la suite de la crise financière
Une nouvelle étude de la Research Foundation du CFA Institute réunit les principaux opinions et
commentaires au sujet de la crise financière
Paris, le 28 octobre 2010 – La Research Foundation du CFA Institute lance publie un document
étudiant les répercussions de la crise financière sur le secteur de la gestion d’actifs. Cette publication
rassemble des extraits d’ouvrages consacrés à ce sujet et des entretiens menés avec des acteurs et
des observateurs du secteur, des recruteurs et des chercheurs dans une monographie proposant
quelques leçons à tirer et des changements nécessaires pour améliorer l’investissement et les
pratiques commerciales du secteur.
Se concentrant sur les défis que le secteur a identifiés dans la période post-crise, tels que l’allocation
d‘actifs, la gestion des risques, les frais de gestion et la redistribution des rôles dans la gestion
d’actifs, ainsi que l‘éthique et le besoin de regagner la confiance des investisseurs, la publication se
concentre sur dix considérations essentielles :
1. Pour une diversification efficace, étudier les corrélations en fonction des échéances. La
corrélation instantanée entre les rendements de plusieurs actifs ou de classes d’actifs ne
reflète pas complètement le comportement des rendements de ces actifs ou classes d’actifs
en période de crise, lorsque des modifications peuvent se produire dans les tendances à
moyen terme ou qu’une corrélation plus élevée peut intervenir sur les échéances longues.
2. Réexaminer plus fréquemment l’allocation des actifs. Les marchés actuels connaissent une
plus grande amplitude quant aux évaluations et aux changements de comportements qui
impactent fondamentalement les prévisions sur des classes entières d’actifs et exigent une
allocation dynamique de ces actifs. Toutefois, alors que l‘allocation dynamique des actifs
promet des rendements plus élevés, en déplaçant les actifs dynamiquement depuis des
classes d’actifs entières, elle constitue également une source de risque et ne laisse qu’une
très faible marge d’erreur en termes de timing.
3. Envisager des événements extrêmes qui se produisent plus fréquemment que dans les
modèles de risque actuels. Nous savons de manière empirique que les distributions de
revenus sont imprévisibles. De plus, il faut prendre en compte des sources de risque
externes et cachées. Ces faits doivent être intégrés dans le processus de décision financière.
4. Observer attentivement l’ampleur des pertes pour le cas où il faudrait déboucler rapidement
des positions. Les événements récents ont montré qu’un retrait subit de liquidités du
marché peut se produire, aboutissant à de très importantes pertes potentielles sur les
stratégies à effet de levier.
5. Prendre en compte la complexité du réseau de relations entre les agents et entre les
produits d’investissement. La structure des liens de marché est devenue une préoccupation
première en matière d‘origine des risques car les produits dérivés complexes peuvent
propager des pertes à travers l’ensemble de l’économie dans une mesure largement
supérieure à ce que l’on estimait avant la crise de 2007-2009.
6. Etudier les données macroéconomiques car l’économie réelle compte. Bien que les variables
macroéconomiques évoluent lentement, elles peuvent signaler l’apparition de situations
pouvant provoquer de fortes pertes.
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7. Prendre en compte le risque d’échec des stratégies de couverture car des contreparties
apparemment solides peuvent faire ou font effectivement faillite (Lehman Brothers). Avec la
crise qui a commencé en 2007, la question de la couverture a pris une nouvelle dimension
dans la mesure où le risque de faillite de contreparties telles que les banques ou les
compagnies d’assurances de grande envergure apparaît désormais nettement plus
important que ce que l’on estimait possible avant la crise.
8. Développer des capacités multi-supports et multinationales : les marchés sont
internationaux et les investisseurs attendent de plus en plus de ceux qui gèrent leurs actifs
qu‘ils aient une vision globale de l‘environnement de placement.
9. Développer les capacités quantitatives pour répondre à la taille et à la complexité des
marchés et au fait que l‘exécution optimale exige de plus en plus d’automatisation et de
capacités quantitatives.
10. Ajuster les promesses à ce que le secteur de la gestion d’actifs peut réaliser. En l’espace de
dix ans, les investisseurs ont été affectés par les fortes fluctuations de marché à 3 occasions
(1997-1998, 2000-2002 et 2007-2009). Le secteur a besoin de regagner la confiance des
investisseurs.
Sergio Focardi, co-auteur de l’étude et professeur de finances à l’EDHEC déclare « de la mi-2007 au
premier trimestre 2009, les marchés financiers ont été secoués par une série de chocs. Il est
important que le secteur de la gestion d’actifs tire les leçons de cette crise afin de comprendre ce qu’il
convient de faire différemment à l‘avenir. Chacun, dans le secteur, a besoin de plus de « science »,
d’une approche plus systématique des véritables risques, que ceux-ci soient liés à des événements
extrêmes, à un risque de liquidité, à un risque de contrepartie ou à un risque systémique. Dans le
même temps, les investisseurs demandent une plus forte transparence dans les produits et les
processus, et sont de moins en moins disposés à payer des frais de gestion importants pour de faibles
rendements. Le secteur doit proposer des stratégies et une structure des commissions plus en phase
avec les réalités actuelles. Nous espérons que les conclusions de cette publication pourront aider les
acteurs du secteur à tirer des leçons utiles. »
L’étude est à la disposition du public et peut être téléchargée gratuitement. Elle a été réalisée et
signée par Frank Fabozzi, CFA, Sergio Focardi et Caroline Jonas au nom de la Research Foundation du
CFA Institute. La Research Foundation est une organisation à but non lucratif établie pour
promouvoir le développement et la diffusion d’études pertinentes pour les praticiens de la gestion
d’actifs dans le monde entier.
FIN
À propos du CFA Institute
CFA Institute est l’association internationale des professionnels de l’investissement. Il gère le contenu des programmes et des examens du
CFA et du CIPM dans le monde entier, publie des recherches, propose des programmes de formation continue, et établit des normes
professionnelles de déontologie et de reporting adoptées sur la base du volontariat par la communauté financière. CFA Institute compte
plus de 100 000 membres dont les 89 000 détenteurs de la certification CFA, ainsi que 135 sociétés professionnelles affiliées dans 57 pays.
Plus d’informations sur www.cfainstitute.org (code Bloomberg : 497458Z).
A propos de CFA France
L’association CFA France est affiliée au CFA Institute ; son fonctionnement est assuré par des membres bénévoles détenteurs de la
certification CFA. Les missions de CFA France sont la promotion des normes professionnelles et déontologiques, le développement des
relations avec les autorités de place et les associations professionnelles, la formation continue et le soutien aux candidats du CFA Program.
Les membres de l’association CFA France exercent leur profession dans la plupart des métiers de la finance, avec une proportion
importante dans les sociétés de gestion. CFA France compte 500 membres et se développe à un rythme soutenu.
Contacts presse :
Stéphanie Roy (Paris)
Kablé Communication Finance
Tel. : 01 44 50 54 71
[email protected]
Patricia Donnelly
Présidente de CFA France
Tel.: 01 58 97 25 77
[email protected]
Steve Wellard Londres)
CFA Institute (Europe, Middle East,
Africa)
Tel.: + 44 (20) 782 557 0587
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