1) Les îlots de Langherans et la fonction endocrine
Ils forment des amas de cellules pleins et en général apparaissent plus clairs (mais cela dépend de la coloration).
Ils correspondent à seulement 1% du volume du pancréas. Ils sont très richement irrigués, parcourus par un
dense réseau de capillaires sanguins. Leur rôle est la synthèse des hormones de régulation de la glycémie.
Cellules β : insuline rôle hypoglycémiant
Cellules α : glucagon rôle hyperglycémiant
Les hormones sont libérées dans le sang, c’est-à-dire le milieu intérieur : sécrétion endocrine.
2) Les acini pancréatiques et la fonction exocrine
Constituent 99% du volume. Un acinus est un amas de cellule à peu près sphérique, mais creux au centre, c’est la
lumière. En coupe, les cellules sont disposées en couronne autour de cette lumière.
La lumière de l’acinus communique avec un canal, les canaux de chaque acinus convergent vers des canaux
interlobulaires qui forment ensuite le canal pancréatique. Par ailleurs, les acini sont parcourus par un réseau de
capillaires. Les cellules acineuses fabriquent et libèrent des protéines dans la lumière puis dans ces canaux et
enfin dans l’intestin. L’intestin correspond physiologiquement au milieu extérieur : la sécrétion est exocrine.
B. Les cellules acineuses du pancréas exocrine
Les cellules du pancréas exocrine sont impliquées lors de la digestion, chaque acinus fabrique le suc pancréatique
qui permet de digérer les aliments
- Les cellules centroacineuses libèrent de l‘eau et des ions minéraux, en particulier des ions HCO3
- qui
ajuste le pH du suc. Un pH basique est optimal pour les activités enzymatiques.
- Les cellules acineuses synthétisent et libèrent des protéines à fonction d’enzymes ou des proenzymes
(précurseurs inactifs).
Glucosidases : hydrolysent des glucides complexes (polymères) en plus simples, exemple amylase hydrolyse
l’amidon en glucose.
Protéases : hydrolysent les protéines en acides aminés, ou en peptides plus simples. Exemple trypsine, libérée
sous forme de trypsinogène (précurseur), chymotrypsine libérée sous forme de chymotrypsinogène
(précurseur)
Nucléases : des ribonucléases dégradent l’ARN, des désoxyribonucléases dégradent l’ADN.
…
Toutes les enzymes sont de nature protéique, la cellule acineuse pancréatique est donc le siège d’une importance
synthèse protéique suivie d’une sécrétion de ces protéines, le plus souvent sous forme inactive.
II. LA CELLULE ACINEUSE PANCREATIQUE, UNE STRUCTURE POLARISEE
A. Observation d’une cellule acineuse pancréatique
Encadré technique Le microscope optique se révèle limité en grossissement pour l’observation de la structure fine
de la cellule (0,2µm). Si on veut détailler l’ultrastructure, il faut utiliser un microscope électronique (0,2nm). La
taille de la cellule est d’environ 10µm de longueur.
Préparation de l’échantillon : fixation chimique de l’échantillon
Après déshydratation l’échantillon est pris dans un bloc de résine
On réalise des coupes ultrafines grâce à un microtome (lame) 50 à 100nm
Puis on le place dans le microscope, une enceinte où le vide a été réalisé, et on fait passer un faisceau d’électrons
qui seront plus ou moins arrêtés par les constituants cellulaires. Après passage dans l’échantillon, le faisceau est
récolté sur une zone de mesure : image en 2D de zones ayant plus ou moins laissé passer le faisceau, MET.
MEB : même principe mais l’échantillon est recouvert par une fine couche de métal (platine par exemple), puis on
mesure le faisceau d’électrons réfléchi par l’échantillon : fait apparaître le relief de l’échantillon. .