CHAPITRE I. GROUPES : RÉVISIONS ET COMPLÉMENTS 5
(iii) Soient n,Uz|z|1 , , et Unz zn1 , . Géométriquement, Uest le
cercle unité dans le plan complexe, et Unest l’ensemble des racines nièmes de l’unité. Alors Uet Un
sont des sous-groupes de , , et Unest un sous-groupe de U, .
Proposition 5 (Une intersection quelconque de sous-groupes est un sous-groupe).Soient G,un
groupe et Hii I une famille (finie ou infinie) de sous-groupes de G. Alors i I Hiest un sous-groupe de
G.
Démonstration. Posons Hi I Hi. On applique le Corollaire 4. Comme e Hipour tout i I, on a que
e H, d’ou H∅. Soient x,y H. Alors, pour tout i I,x,y Hi, donc xy 1Hipar le Corollaire 4, d’où
xy 1H.
Remarque. En général, la réunion de sous-groupes n’est pas un sous-groupe. Par exemple, 2 et 3 sont
des sous-groupes de , . Mais 2 3 n’est pas stable pour la loi de car 2 3 5 2 3 (5 n’est
ni divisible par 2, ni par 3). Donc 2 3 n’est pas un sous-groupe de .
Proposition 6 (caractérisation des sous-groupes de ).Les sous-groupes de ,sont de la forme n .
Démonstration. On a déjà vu que pour tout n,nest un sous-groupe de , . Réciproquement, soit
Hun sous-groupe de . Montrons qu’il existe ntel que H n .
Si H0 , alors H0 . Supposons donc que H0 . Alors il existe x H,x0 ; x H implique
x H. On en déduit que H∅. La partie x H x 0 est donc une partie non vide de , et par
conséquent il admet un plus petit élément n0. Puisque Hest un sous-groupe de , on a que n H.
Réciproquement, soit x H. On effectue la division euclidienne de xpar n. Il existe alors q,r, 0 r n
tels que x nq r. Or, n H, donc nq H, d’où r x nq H. Puisque 0 r n, il vient de la
minimalité de nque r0, d’où x nq n , et H n . Par double inclusion, il suit que H n .
3 Sous-groupe engendré, groupe monogène
Définition. Soient G, un groupe et Sune partie de G. On note S(ou gr S) l’intersection de tous les
sous-groupes de Gcontenant S. D’après la Proposition 5, c’est un sous-groupe de G, appelé le sous-groupe
de G engendré par S.
Remarques.
(a) Pour la relation d’ordre d’inclusion, sur G,Sest le plus petit sous-groupe de Gcontenant S, c’est-à-
dire si H G et Hcontient S, alors S H.
(b) Par convention, si S∅, alors S e .
(c) Si S x est un singleton, on écrit alors x(au lieu de x). On a que
x xrr. . . , x2,x1,e,x,x2, . . . . (1)
Ceci étant, xest un sous-groupe commutatif de G, appelé sous-groupe engendré par x.