Des pratiques totalitaires communes
Le 1er point commun des régimes totalitaires réside dans le rejet commun et la condamnation
unanime du libéralisme politique et de la démocratie qui explique toutes les principes et les
pratiques totalitaires Aussi condamnation du pluralisme politique au profit d’un modèle idéologique
unique incarné en haut par le chef qui concentre dans sa personne le symbole de l’unité du peuple et
par le parti unique, seul autorisé, et qui soutient son action.
Des régimes incarnés autour d’un chef (Duce, Führer, Vojd) qui fait l’objet d’un culte,
élément essentiel du consentement des masses au régime organisé notamment autour des
actes de la vie quotidienne (salut nazi), des cérémonies de masse soigneusement exécutées
(décor, chorégraphies, cathédrale de lumière), d’actions de propagande, de mobilisation des
arts (cf Triomphe de la Volonté de Léni Riefenstahl) etc.
Ce culte et cette obéissance au chef signifie ainsi la fin de l’état de droit et de la loi – les
libertés individuelles ne sont plus garanties, l’égalité en droit des citoyens n’est plus assurée
et toutes les lois s’effacent devant la volonté du chef
Ce chef peut compter sur un parti unique (parti bolchevik, PNF, NSDAP), dont il est issu,
constitué de ses anciens compagnons de combat (soumis au chef et qui applique ses ordres.
Ce parti, seul autorisé deviennent des partis de masse dans lequel on peut faire carrière et
s’élever dans la hiérarchie sociale et dans lequel le chef puise l’essentiel des cadres du
régime totalitaire qui vont appuyer la mise en place de la dictature – avec des personnalités
de 1er plan mais toujours soumis au chef (Molotov en URSS, Himmler en Allemagne).
En bas de l’Etat totalitaire, une société et une économie embrigadées dans un projet idéologique
totalitaire communs.
Les régimes totalitaires veulent fonder une communauté nouvelle dans laquelle l’individu n’a plus de
place, plus de rôle et donc plus de liberté individuelle – afin de faire émerger un homme nouveau –
cela justifie ainsi :
Un encadrement de l’individu de la naissance à la mort, dans la vie quotidienne à la fois dans
la sphère publique et privée en dirigeant l’ensemble des activités de chacun – c’est en ce
sens que l’on peut vraiment parler de régime totalitaire
La jeunesse constitue ici un enjeu et une priorité pour les régimes = endoctrinement précoce
qui doit permettre une pleine adhésion au régime et la formation de la future élite sur
laquelle le chef pourra compter – par des organisations de jeunesses, obligatoires et
dispensant l’idéologie du régime.
Multiplication des organisations officielles contrôlées par le parti dans le travail, les loisirs
etc.
Rôle des ministères de la propagande qui embrigadent les artistes officiels qui mettent leur
art au service du régime, et poursuit et élimine les artistes récalcitrants
mise en place d’une terreur d’Etat: toute opposition est interdite et les tièdes, les rétifs sont
implacablement traqués, y compris à l’égard de gestes anodins (ex : le salut hitlérien non
exécuté) – et suppose dans les 3 régimes une surveillance étroite de la population qui
incombe à des polices politiques (NKVD puis KGB, OVRA, KRIPO etc.) et la mise en place d’un
appareil répressif (camps d’internement et de rééducation), qui peut conduire jusqu’à