▪Staline : chef (Vojd), « grand guide des peuples » : vision plus paternelle, mais qui implique un peuple-enfant, mineur, que
le père (détenteur de l'autorité) doit conduire sur la voie de l'autonomie
◦concentration du pouvoir dans un personnage : le dictateur, source de toute légitimité
◦système très hiérarchisé, pyramidal
◦culte de la personnalité, objet d'une propagande omniprésente
=> pouvoir personnel
•appui du chef sur un parti unique, monopolistique
◦partis de masse :
▪PCUS : environ 2 millions de membres
▪parti nazi : entre 5 et 7 millions
▪PNF : entre 600 000 et 2,6 millions
◦parti souvent confondu avec l'État :
▪PCUS (pouvoir réel) en parallèle de l'État
▪Allemagne : plus de réunion du gouvernement à partir de 1938
▪Italie : gouvernement remplacé par le Grand Conseil fasciste
=> emprise personnel du dictateur
2. Un contrôle plus ou moins étroit de l'économie
•Allemagne, Italie : contrôle inégal
◦maintien du secteur privé
◦mais contrôle par le régime : attribution des matières premières, de la main-d'œuvre selon les priorités de l'État
▪volonté d'aller vers une large autonomie (autarcie) dans le cadre d'une économie de guerre
•plan quadriennal (1936-1940) allemand pour bâtir une armée puissante
•Italie : « batailles » (blé 1935…) pour réduire les importations
•contrôle encore plus important en URSS : instauration d'une économie socialiste (1929), avec les plans quinquennaux autoritaires (éta -
blissent des normes de production)
◦priorité : industrialisation
◦collectivisation des moyens de production :
▪abolition de la propriété privée, remplacée par des coopératives (kolkhozes, dans le domaine agricoles)
▪confiscation de la terre des koulaks (déportations, fusillades…)
•résultats : inférieurs aux espérances
◦Allemagne, Italie : priorité à l'économie de guerre, mais
▪réduction de la production des biens de consommation (en dehors de quelques cas emblématiques : Volkswagen)
▪baisse du niveau de vie des populations
▪pénurie pour certains produits
◦URSS :
▪désorganisation de l'économie : faible production de biens de consommation
▪désorganisation de la production agricole à cause des réquisitions : famines (Ukraine, Kazakhstan, Caucase, 1931-33 : 6
millions de morts)
=> violence qui concerne donc également le domaine économique
3. Des populations dominées
•répression permanente exercée par les polices politiques :
◦Gestapo
◦OVRA
◦NKVD
•oppression qui touche des groupes particuliers :
◦URSS : koulaks (1929-1931), opposants présumés (notamment les anciens compagnons de Lénine, porteurs d'une légitimi -
té historique) : Grands procès de Moscou (1936-1938 : 750 000 morts, 800 000 déportés)
◦Allemagne : ségrégation des juifs en Allemagne : législation spécifique (lois de Nuremberg : véritable « mort civile »)
•camps d'internement :
◦goulags : Sibérie, régions polaires… (7 millions de déportés sous le pouvoir de Staline)
◦bagnes fascistes des îles Lipari (« Sibérie de feu »)
◦camps de concentration nazis dès 1933 (Dachau)
•encadrement permanent de la population, conçue comme une « masse » indistincte
◦propagande incessante : radio, affiches, cinéma…
◦censure totale : production culturelle, courrier…
◦organisations d'encadrement :
▪organisations de loisirs : clubs d'usine soviétiques, Kraft durch Freude, Dopolavoro (Opera nazionale Dopolavoro)
▪organisations de travail (corporatisme fasciste et nazi : Arbeitsfront, Arbeitskorps)
▪attention particulière à la jeunesse : Komsomols, Balillas, Jeunesses hitlériennes
=> but : forger un homme nouveau, totalement voué au régime
Conclusion
•Négation complète de l'individu : projet totalitaire en contradiction complète avec les principes démocratiques
•Violence : étroitement associée à ces régimes
◦tous nés dans un contexte de violence
◦prise du pouvoir dans la violence, même s'il y a parfois une apparence légale (appel à Mussolini et Hitler pour prendre la tête du
gouvernement)
◦exercice du pouvoir reposant totalement sur la contrainte
=> populations des pays concernés : premières victimes de ces régimes
•néanmoins, pouvoir qui ne peut pas contrôler la société dans sa totalité : existence de formes de résistances individuelles et
collectives qui marquent les limites de cette emprise, malgré les risques très importants