Quelques plans

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Sujets d’oral d’ESH : quelques plans
Liste des sujets
Sujets d’Economie
Economie et psychologie (HEC 2013)
Les individus sont-ils des homoeconomicus ? (ESCP 2012)
A quoi sert la comptabilité nationale (ESCP 2012)
Le rôle de l’information en économie (ESCP 2014)
La connaissance est-elle un bien public ? (ESCP 2012)
Biens collectifs et intervention de l’Etat (ESCP 2013, 2009, 2006, 2003)
La concurrence imparfaite (ESCP 2009, 2008, 2001)
La concurrence tue-t-elle la concurrence ? (ESCP 2012, 2011)
La libéralisation des marchés bénéficie-t-elle au consommateur ?
Faut-il encadrer les loyers ?
Crise de 1929 et crise de 2008 : similitudes et différences. (ESCP 2009)
Comment différencier les institutions financières ?
Changes fixes ou changes flottants ? (HEC 2012)
Crises économiques et politiques commerciales
La déflation japonaise
L’inflation est-elle trop faible aujourd'hui ?
Faut-il arbitrer entre inflation et chômage ?
Avec la crise, faut-il revenir à la planification ?
Rendre l’Etat plus efficace ?
Trop d’impôt tue-t-il l’impôt ? (P)
Les politiques d’austérité permettent-elles de réduire la dette publique ?
L’indépendance des banques centrales est-elle favorable à la lutte contre l'inflation ? (HEC
2009)
L’Etat français aujourd'hui peut-il être qualifié de « colbertiste » ?
Réformer le système de retraite français
Sujets de sociologie
Peut-on encore parler de classes sociales aujourd'hui en France ?
La division du travail de Smith à Durkheim. (ESCP Europe 2012)
La distinction holisme / individualisme méthodologique permet-elle de classer les grands
courants de la pensée sociologique ? (ESCP-EAP 2004)
La mobilité sociale est-elle uniquement ascendante ?
Les questions
ESCP
HEC
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Sujets d’Economie
Economie et psychologie (HEC 2013)
I. Des liens rompus au début du XXe siècle par le courant néo-classique
I.A. L’utilité (psychologique) inobservable
I.B. Un recours inutile (préférences versus choix, donc versus demande)
II. Les limites du modèle de l’homoeconomicus et le retour de la psychologie en économie
II.A La brèche ouverte par Simon
II.B. Le développement de l’économie expérimentale et de l’économie comportementale : le
retour des fondements psychologiques des comportements individuels
Les individus sont-ils des homoeconomicus ? (ESCP 2012)
I. Des signes de la rationalité substantive des individus ?
I.A. Des actions qui semblent révéler un comportement optimisateur
I.B. Individualisme sociologique ou individualisme méthodologique ?
II. Limites de la rationalité : complexité de l’environnement et capacités cognitives et
computationnelles
II.A. La complexité de l’environnement (incertitude radicale en particulier)
II.B. Rationalité procédurale ou biais ?
III. La question des influences sociales
III.A. Des motivations sociales incompatibles avec la rationalité ?
III.B. Quid des déterminismes sociaux ?
A quoi sert la comptabilité nationale (ESCP 2012)
I. La CN sert à donner une représentation quantifiée de la réalité macroéconomique et de son
évolution à court terme
I.A L’appréciation de la conjoncture économique ne pourrait se faire sans la CN
I.B La CN permet également, de plus en plus (SCN, SEC95), de réaliser des comparaisons
internationales.
II. La CN sert de support à l’élaboration des politiques économiques macroéconomiques
II.A Un support privilégié pour la politique budgétaire
II.B Un support pour certaines politiques structurelles économiques et sociales
Le rôle de l’information en économie (ESCP 2014)
Sujets proches :
Le rôle des asymétries d’information en économie (ESCP 2013)
Le rôle de l’information dans le fonctionnement des marchés (ESCP 2009)
La place de l’information dans l’analyse économique contemporaine (ESCP 2008)
Plan
I. L’information conditionne l’efficacité des décisions individuelles
2
I.A. Information et rationalité du choix
- la « rationalité limitée » telles qu’elle est formulée par Simon (1957) (et mobilisée, par
exemple par Williamson) est liée à la complexité de l’environnement (information
incomplète, incertitude radicale) => le rejet de l’homooeconomicus (impossibilité
d’optimiser) s’appuie donc bien ici sur le non accès à l’ensemble des informations
pertinentes pour la prise de décision.
- nuance : l’incomplétude de l’information ne suffit pas pour rejeter totalement l’homo
oeconomicus. A la source de la rationalité limitée (procédurale) (Simon) se trouvent les
contraintes externes mais aussi internes (capacités cognitives et computationnelles limitées)
que subit l’individu. Les études expérimentales (Kahneman, Tversky…) révèlent des erreurs
commises par les individus même dans des situations très simples où l’information est
parfaite (ex : framing effects)
I.B. La relation principal-agent (asymétrie d’information et aléa moral)
- l’asymétrie d’information en défaveur du principal ne lui permet pas d’obtenir tous les gains
potentiels de l’échange
- le principal a la possibilité d’élaborer des contrats incitatifs ; cependant, la solution obtenue
constitue généralement un optimum de second rang relativement à la situation
d’information parfaite.
- exemple d’application : la réglementation des monopoles naturels.
I.C. Information et rationalité des anticipations
- prendre une décision suppose souvent de former des anticipations sur les valeurs futures
de certaines variables pertinentes. Là encore, les individus sont susceptibles de subir des
contraintes informationnelles limitant l’efficacité de leur prise de décision.
- l’hypothèse des anticipations rationnelles (qu’elle s’applique ou niveau microéconomique
ou à l’agent représentatif) explicite clairement cette contrainte ; dans le cas des anticipations
de prix, une anticipation rationnelle est égale à l’espérance mathématique du niveau général
des prix (futur) sous contrainte de l’information pertinente disponible.
II. L’information conditionne l’efficacité de la coordination
II.A. Transparence et efficience
- les deux piliers d’une économie de marché efficace (conditionnant à la fois l’équilibre
général et l’optimalité parétienne) : la rationalité individuelle (homo oeconomicus) et la
concurrence parfaite, dont une des conditions est la transparence du marché,
- le cas des marchés financiers : la théorie de Fama place la perfection de l’information au
cœur de l’efficience.
II.B. Asymétries d’information et défaut de coordination
- en situation d’asymétrie d’information, la sélection adverse est synonyme d’inefficacité de
la coordination marchande
- l’exemple classique d’Akerlof (1970) montre que, sur les marchés des « lemons », l’absence
d’information sur la qualité du produit empêche l’échange entre les offreurs et les
demandeurs de produits de bonne qualité (voire détruit tout échange dans le cas d’un
continuum de niveaux de qualité)
II.C. Quelle coordination lorsque l’information fait défaut ?
- lorsque l’information fait défaut, l’échange économique semble devoir reposer sur d’autres
formes de coordination que la seule coordination marchande.
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- exemple 1 : Akerlof (1982) et la confiance
- exemple 2 : les jeux de « pure coordination » et les « points focaux », ou « saillances à la
Schelling (Schelling, The Strategy of conflict (1960)) : la capacité à se coordonner (en situation
d’information incomplète et sans possibilité de communication entre les joueurs) repose sur
l’existence de ‘repères’ communs, lesquels n’existent que dans la mesure où les joueurs
appartiennent à un certain collectif (mêmes expériences, mêmes cultures…)
- nuance : l’hyper puissance coordinatrice du marché (Hayek, Friedman) ; l’information
parfaite peut ne pas être considérée comme un préalable indispensable à l’efficacité de la
coordination marchande : la pression de la concurrence conduit à elle seule à la fois à
l’efficacité des décisions individuelles et la transmission de l’information par les prix.
La connaissance est-elle un bien public ? (ESCP 2012)
I. La connaissance est un bien non rival
I.A. La connaissance des uns ne diminue pas la connaissance des autres
I.B. Un coût marginal faible voire nul
II. La connaissance peut être un bien exclusif
II.A. Le système des brevets
II.B. La connaissance incorporée aux individus (capital humain) ou aux organisations, en
particulier lorsqu’elle est difficilement codifiable, lorsqu’elle est spécifique (pratiques…)
III. mais sa (nécessaire) diffusion l’amène souvent à devenir un bien public (non exclusif)
III.A La diffusion de la technologie par le commerce de marchandises
III.B. La diffusion des connaissances par les mouvements de facteurs (learning spillover)
Biens collectifs et intervention de l’Etat (ESCP 2013, 2009, 2006, 2003)
I. Des biens collectifs qui sont et qui doivent être fournis par l’Etat
A. La non-excludabilité et le passager clandestin
La non-excludabilité est une caractéristique qui constitue a priori un obstacle insurmontable pour la
coordination marchande : le bien étant accessible à tous, il n’y a aucune incitation pour l’individu rationnel à
payer le prix. La production du bien n’est alors pas rentable. Le financement de la production se fait alors par
l’Etat lequel, disposant du monopole de la contrainte légitime, peut prélever l’impôt qui contribue à ce
financement. Le bien collectif pur que constitue la Défense nationale constitue le meilleur exemple (la mise
en œuvre de la production pouvant néanmoins, en théorie, être confiée à des entreprises privées
réglementées). Le même problème se pose pour les biens communs : le laisser-faire entraîne une surconsommation (problème des ressources naturelles).
B. La non-rivalité et le rationnement sous-optimal
La non-rivalité constitue un obstacle supplémentaire pour la coordination. Tant que des phénomènes de
congestion n’apparaissent pas, le coût marginal de la fourniture du bien est nul. Le prix socialement optimal
est alors égal à zéro. La fourniture du bien est potentiellement rentable pour le secteur privé mais l’équilibre
de marché est sous-optimal. C’est le cas des biens de club tels que l’accès aux réseaux de diffusion
d’informations (télévision, Internet…). Un argument supplémentaire réside dans les externalités positives
souvent générées par la consommation de ces biens (l’utilité d’Internet, d’un standard technique, etc., croît
avec le nombre d’utilisateurs).
II. Mais qui peuvent être fournis de manière décentralisée dans certains cas
A. Homo oeconomicus versus êtres sociaux : la coopération et l’auto-organisation
Une des hypothèses fondamentales de l’économie du bien-être (Samuelson) est que les individus sont des
homo oeconomicus, donc des passagers clandestins. Les études expérimentales du comportement
d’individus concrets jouant au jeu du bien public (pur) montrent cependant que le comportement de free
rider n’est pas systématique : les individus contribuent spontanément au financement des biens collectifs. Si
la contribution diminue généralement quand le jeu est répété, la communication ou la possibilité de
sanctions à l’égard des ‘tricheurs’ renforcent les comportements coopératifs. Dans résultats similaires sont
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obtenus dans le cas des biens communs. Dans le cadre d’études de terrain, Ostrom donne notamment
plusieurs exemples de gestion locale de ressources naturelles (forêts communales au Japon et en Suisse,
communautés d’irrigation en Espagne ou aux Philippines, gestion de sites de pêche en Turquie…) échappant
à la « tragédie des communs » grâce à la capacité des individus à mettre eux-mêmes en place des règles
efficaces évitant la surconsommation.
B. La propriété privée et le contrat
Une autre solution alternative à l’intervention de l’Etat réside dans la négociation entre le producteurpropriétaire des biens collectifs et les consommateurs. Le problème du passager clandestin peut en effet
apparaître comme un faux problème : le dilemme du prisonnier qui lui est associé semble pouvoir être
résolu facilement. Puisque l’absence de production du bien collectif est préjudiciable pour les deux parties,
des contrats engageant les utilisateurs à payer pour accéder au bien sont Pareto-améliorant. Si les coûts de
transaction sont nuls, l’équilibre obtenu est même Pareto-optimal (Coase). Un avantage supplémentaire de
la négociation est qu’elle permet de révéler les préférences des consommateurs (leurs dispositions à payer),
alors que le fournisseur public a davantage de difficultés à déterminer la quantité et la qualité optimales de
bien collectif à fournir. Cependant, les coûts de transaction ont de fortes chances de devenir importants
lorsque le nombre de contractants s’élève, ce qui, comme pour l’auto-organisation, semble limiter la
pertinence la solution coasienne à des biens publics locaux.
La concurrence imparfaite (ESCP 2009, 2008, 2001)
I. Non atomicité, non homogénéité des produits, non transparence
I.A. Monopoles, oligopoles, concurrence monopolistique
I.B. Asymétries d’information
II. Inefficience des marchés imparfaits : constat et débats sur les solutions
II.A. Sous-optimalité de l’équilibre décentralisé
II.B. Quelles solutions ?
La concurrence tue-t-elle la concurrence ? (ESCP 2012, 2011)
I. L’élimination de la concurrence : inhérente à la concurrence ?
I.A Une nécessité du système (Marx) ?
I.B Une stratégie individuelle optimale (La rente du monopoleur)
II. Faiblesse du nombre de concurrents ne signifie pas faiblesse de la concurrence
II.A La guerre des prix peut aboutir à une concurrence durable (le modèle de Bertrand)
II.B La concurrence potentielle peut être forte malgré l’absence de concurrence réelle.
La libéralisation des marchés bénéficie-t-elle au consommateur ?
I. Une libéralisation des marchés de B&S qui favorise a priori une baisse des prix (donc une
augmentation du surplus)
I.A. Les effets attendus de l’accroissement de la concurrence (sur les plans interne et externe)
I.B. Des effets d’autant plus positifs que la libéralisation est synonyme de remise en cause du
pouvoir d’influence des producteurs sur la réglementation
II. Des effets plus ambigus en termes qualitatifs
II.A. Une libéralisation augmentant la diversité des biens et services offerts
II.B. Une concurrence exacerbée qui peut nuire à la qualité des biens et services offerts
III. Des effets qui ne peuvent être appréhendés sans prendre en compte la libéralisation des
marchés des facteurs de production
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III.A. La libéralisation du marché du travail (le consommateur est souvent salarié ou
employeur)
III.B. La libéralisation financière (le consommateur est généralement épargnant ou
emprunteur).
Faut-il encadrer les loyers ?
I. Le plafonnement des loyers : une protection pour les locataires
I.A Faire face à la hausse des loyers
II.B. et préserver le pouvoir d’achat des ménages (limiter le taux d’effort = dépenses de
logement / revenu)
II. mais qui risque de provoquer un rationnement de la demande
II.A. Rationnement de la demande à court terme (prix réglementé < prix d’équilibre) et à long
terme (effets négatifs sur la construction de logements (et leur rénovation))
II.B à moins que l’Etat mettent en œuvre des mesures structurelles en faveur de l’offre
Crise de 1929 et crise de 2008 : similitudes et différences. (ESCP 2009)
Sujets proches
La crise de 2007-2008 est-elle spécifique ? (ESCP 2014)
Comparer la crise de 1929 et la crise de 2007/2009 (HEC 2013)
Crise de 2009, crise de 1929 : comparez. (HEC 2009)
Comparer les crises de 1970 et 1930. (HEC 2009)
Peut-on comparer la grande dépression des années 1890 et la crise des années 1930 ? (ESCP 2005)
Les points à aborder
1) Les manifestations communes à toute crise : rupture dans la progression du PIB, hausse du
chômage, pauvreté
- ce point est à évacuer dès l’introduction : ces manifestations définissent la crise, la
pertinence du sujet se trouve donc ailleurs
2) Les manifestations qui peuvent varier selon les crises :
- le niveau général des prix : la crise des années 1970 se distingue des autres (stagflation),
- le commerce international : le retournement de la croissance du PIB a mécaniquement un
impact négatif sur les importations et les exportations mais la progression du commerce
mondial peut rester supérieure à celui du PIB (années 1970) ou s’effondrer (crise de 1929)
- ajouter éventuellement les réactions sociales (plus ou moins violentes…)
3) Les causes des crises sont toujours l’objet de débats (il faut donc éviter les conclusions hâtives)
- choc d’offre ou choc de demande ?
- rôle de la sphère financière ?
- causes internes ou externes (commerciales, monétaires, financières) ?
4) Les réactions des autorités économiques sont souvent différentes d’une crise à l’autre (et, par
conséquent, expliquent en partie les différences dans les manifestations et sorties de crises)
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- politiques macroéconomiques actives ou passives ? Priorité à la politique budgétaire ou à la
politique monétaire ? Politiques de relance de la demande ou politique de restauration de la
rentabilité de l’offre ?
- politiques coordonnées à un niveau supranational (rôle du G20 dans la relance de 20082009) contre stratégies nationales différentes
- repli protectionniste, guerre des monnaies ?
5) Sur tous les aspects des crises (manifestations, causes, politiques mises en œuvre) :
- des différences peuvent se manifester dans le temps :
- les grandes crises (1873, 1929, 1974, 2008) apparaissent d’abord comme des
ruptures conjoncturelles puis se traduisent par des mutations structurelles et
institutionnelles.
- au niveau des politiques économiques : Hoover puis Roosevelt, austérité en Europe
en 2010 qui succède à la relance de 2008-2009.
- des différences peuvent se manifester dans l’espace : Japon, Royaume-Uni, Etats-Unis,
Allemagne dans les années 1930…
Comment différencier les institutions financières ?
I. La maximisation des profits et les autres objectifs
I.A Les IF publiques ou semi-publiques (banques publiques, IFI…)
I.B Le secteur mutualiste, coopératif, solidaire…
II. Les activités de crédit, de financement et de marché
II.A. Deux types d’IF traditionnelles :
- la banque de dépôt, créatrice de monnaie
- la banque d’affaires, spécialisée dans le financement à long terme des entreprises
II.B. Les IF spécialisées dans des activités de marché
III. Les IF systémiques ou non
III.A La taille et le degré d’internationalisation
III.B. IF réglementées et IF peu ou pas réglementées
Changes fixes ou changes flottants ? (HEC 2012)
I. La stabilité monétaire contre l’adaptabilité aux évolutions économiques
I.A Les changes fixes : un système garantissant la stabilité monétaire mais rigide
I.B Les changes flottants : une plus grande adaptabilité aux évolutions des fondamentaux mais sujet à
l’instabilité
II. Dans les faits, un choix contraint par le contexte
II.A Les contraintes liées à la sphère réelle (émergence de pays déstabilisant les équilibres externes…)
II.B Les contraintes issues de la sphère financière (système de change et mobilité des capitaux)
Crises économiques et politiques commerciales
I. Les crises économiques amènent souvent à la mise en œuvre de politiques commerciales
protectionnistes
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I.A 2+1 exemples (1929, fin du XIXe, La Grande récession) et 1 contre-exemple
I.B Les raisons de la tentation protectionniste en période de crise
II. Mais les politiques commerciales protectionnistes tendent à aggraver les crises.
II.A Le paradoxe de Bairoch : un contre-exemple ?
II.B La principale limite de la ‘solution protectionniste’ face aux crises : la guerre commerciale
La déflation japonaise
I. La déflation japonaise : de la crise financière à la crise économique
I.A. Au déclenchement de la crise : l’éclatement d’une double bulle
I.B. Déflation et stagnation de la production
II. Des erreurs de politiques économiques comme explication de la longueur de la crise ?
II.A. Des autorités monétaires qui ont favorisé la crise et (surtout) n’ont pas su la gérer
II.B. Même si l’ampleur de la déflation japonaise s’explique également par les spécificités du système
économique et financier japonais et par un contexte international particulier.
L’inflation est-elle trop faible aujourd'hui ?
I. Des menaces inflationnistes persistantes ?
I.A L’inflation par les coûts, notamment énergie et matières premières
I.B Les injections massives de liquidités par la Fed (mais aussi par la BoJ, la BoE) facteur d’inflation à
moyen terme
II. mais le contexte actuel laisse plutôt à penser que l’inflation est trop basse aujourd'hui.
II.A Contrainte de débouchés et trappe à liquidité ⇒ la déflation est le mal absolu (à court terme)
II.B Au-delà de la crise : des facteurs structurels et institutionnels d’inflation faible ⇒ la déflation est
le mal absolu (même à moyen terme).
Faut-il arbitrer entre inflation et chômage ?
I. La courbe de Phillips présente la possibilité d’un arbitrage entre inflation et chômage.
I.A. De la relation statistique à la mise en évidence des « conditions keynésiennes » de l’arbitrage
I.B. La stagflation et la mise en évidence des « conditions classiques » d’une indépendance entre
inflation et chômage : les dangers d’une tentative d’arbitrage
II. Depuis la crise de 2008, l’inflation est modérée et le chômage élevé
II.A La menace déflationniste renouvèle la question des liens entre inflation et chômage
II.B L’inflation pourrait être un moyen d’éviter les politiques de rigueur pour se désendetter
III. Pour autant, il semble difficile d’imaginer qu’une forte inflation ait des effets positifs dans le
contexte actuel
III.A. L’inflation nuit à la compétitivité, donc à l’emploi dans le contexte de la mondialisation
III.B. L’inflation rend le financement plus difficile sur les marchés financiers, d’où une contrainte forte
sur la politique budgétaire dans un contexte de globalisation financière
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Avec la crise, faut-il revenir à la planification ?
I. La crise a révélé les dysfonctionnements d’une économie reposant sur des décisions
décentralisées
I.A. Les défauts de coordination
I.B. L’incapacité à se projeter sur le long terme
II. Ce qui n’efface pas les limites de la planification
I.A. La non omniscience de l’Etat et la faiblesse des incitations dans un cadre centralisé
I.B. L’Etat Léviathan
Rendre l’Etat plus efficace ?
I. Est-ce possible ?
A. Une multiplicité d’objectifs qui rend difficile la mesure de l’efficacité de l’Etat
A la différence des entreprises privées dont la réussite se mesure essentiellement par la rentabilité
économique, l’objectif général de l’Etat est la maximisation de l’intérêt général, appréhendé par des critères
d’efficacité mais aussi d’équité. Or, les objectifs poursuivis peuvent être contradictoires. Alors qu’une
entreprise qui maximise son profit ne prendra pas en compte les effets externes qu’elle génère, le secteur
public doit prendre en compte, par exemple, les conséquences de sa production sur l’environnement. De
même, toute décision de l’Etat a des effets redistributifs qui doivent être appréhendés (une politique
conjoncturelle expansionniste n’aura pas les mêmes effets redistributifs selon que la relance passe par une
baisse de la TVA ou par une diminution de l’impôt sur les sociétés).
B. Une difficulté à observer et à mesurer l’efficacité des membres de l’organisation
Bien qu’il s’agisse d’un problème qui concerne toute organisation, la relation d’agence entre le principal
(décideur politique) et les agents (fonctionnaires) pose des difficultés supplémentaires dans le secteur non
marchand. Mesure-t-on l’efficacité d’un policier au nombre de contraventions établies ? Mesure-t-on
l’efficacité d’un enseignant aux notes obtenues par les élèves ? Mesure-t-on l’efficacité du personnel
hospitalier au nombre de malades guéris ?
II. Est-ce souhaitable ?
A. Un objectif légitime…
Les visions idéalistes de l’Etat telles que celles de l’économie du bien-être (l’Etat est une ‘boite noire’ qui
maximise l’intérêt général) ou de Max Weber (la bureaucratie comme mode d’organisation rationnel fondé
sur une réglementation impersonnelle et un savoir spécialisé) ont largement été remises en cause (Ecole du
Public Choice, Olson, Niskanen).
L’inefficacité de l’Etat est vue comme une cause majeure du retard de certains pays en développement
(Acemoglu, Rodrik,) et la volonté d’accroître l’efficacité de l’Etat dans les pays développés a eu tendance à se
généraliser depuis les années 1980-90 (National Performance Review aux Etats-Unis en 1993, Loi Organique
relative aux Lois de Finances en France en 2001...)
B. …qui se heurte aux effets pervers de certains moyens mis en œuvre
Introduire des mécanismes incitatifs dans les organisations où les performances individuelles ne sont pas
parfaitement observables est non seulement difficile (I.B) mais peut également être inefficace. Dans le
secteur public, les effets pervers sont renforcés par la multiplicité des objectifs (donc des tâches) assignés
aux membres des administrations. Holmström et Milgrom (1991) montrent en effet que si des incitations
(par exemple financières) sont introduites dans une situation multitâche, les individus vont allouer leurs
efforts aux tâches directement récompensées (parce que plus facilement observables) au détriment des
autres (un universitaire privilégiera par exemple les travaux de recherche donnant lieu à des publications au
détriment de son travail d’enseignement).
Trop d’impôt tue-t-il l’impôt ? (P)
I. La hausse des taux d’imposition implique nécessairement des effets désincitatifs et des
comportements d’évitement mais dont l’ampleur est relativement faible
I.A. Un effet Laffer…
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1. L’idée popularisée par Arthur Laffer dans les années 1970 repose sur un principe a priori peu
contestable : plus la pression fiscale augmente, moins les revenus tirés de l’offre sont élevés,
donc moins les individus sont incités à offrir. La conséquence sur l’assiette fiscale semble donc
évidente : « un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte » (Say (1803)).
2. Laffer suppose que la relation entre le taux d’imposition et les recettes fiscales a la forme
d’une parabole concave. Il existe donc un taux d’imposition optimal qui maximise les recettes
de l’Etat et au-delà duquel l’effet négatif de la diminution de l’assiette l’emporte. Selon les
supply-siders, l’effet serait d’autant plus fort qu’à l’arbitrage en faveur du loisir s’ajouteraient
des comportements d’évitement (optimisation voire fraude fiscale, fuite vers des paradis
fiscaux…)
I.B. … qui nécessite des élasticités peu réalistes
1. Si l’on s’intéresse à la seule offre de travail, on montre que les recettes fiscales diminuent
avec l’augmentation du taux d’imposition t lorsque l’élasticité de l’offre de travail (par rapport
au salaire) est supérieure à (1-t)/t soit, par exemple, supérieure à 1 pour t=0.5 . Or, les études
empiriques (Gruber et Saez (2002) par exemple) montrent que cette élasticité est faible,
inférieure à 0.5 (soit un taux d’imposition optimal supérieur à 66%) ; soit parce que l’arbitrage
travail-loisir est quasi impossible (pour les revenus faibles et moyens et/ou du fait de rigidités
de l’emploi), soit parce que l’effet revenu l’emporte sur l’effet substitution.
2. Il faut toutefois préciser que l’effet Laffer n’est pas dû uniquement à la baisse de l’offre de
travail mais aussi à la baisse de l’offre de capitaux (épargne), à l’offre de biens et services de la
part des entreprises… Et, l’ampleur des effets désincitatifs sur les différentes composantes de
l’offre varient selon le type de prélèvement considéré (IRPP, IS, cotisations sociales…) ; par
exemple l’augmentation de l’IS a des effets importants sur les délocalisations dans une
économie globalisée.
I.C. … ce qui explique en partie pourquoi les baisses d’impôts n’augmentent généralement pas les
recettes fiscales
1. L’exemple le plus connu est celui de la politique de Reagan au début des années 1980 : les
tax cuts s’accompagnent d’une baisse des recettes de l’Etat fédéral jusqu’en 1984, alors que
les effets incitatifs (au moins pour l’offre de travail) auraient dû être quasi-immédiats.
2. De plus, lorsque ces baisses d’impôts s’accompagnent d’un maintien voire d’une
augmentation des dépenses, le déficit budgétaire est susceptible, à court-moyen terme, de
créer une relance par la demande. Dans ce cas, même si les recettes de l’Etat augmentent, ce
n’est pas le fruit des mécanismes d’offre sous-jacents à l’expression « Trop d’impôt tue
l’impôt ». Et, il semble bien que c’est ce schéma keynésien qui est le plus pertinent pour
expliquer l’évolution de la conjoncture aux E-U au début des années 1980 ; notamment parce
que, si la croissance de l’offre avait précédé celle de la demande, le déficit commercial
(augmentation des importations) n’aurait plongé aussi rapidement.
II. Toutefois, la nature des dépenses financées par l’impôt doit être prise en compte
II.A. Des dépenses publiques improductives…
1. Le raisonnement de Laffer repose sur un principe général : seul le secteur privé est créateur
de richesses ; en prélevant des impôts, l’Etat évince des dépenses privées productives pour
financer des dépenses publiques improductives. Pour se trouver dans la partie croissante de la
courbe, il faut que l’Etat se contente de prélever les impôts finançant les dépenses minimales
lui permettant de remplir ses fonctions régaliennes.
2. Parmi les dépenses improductives qui sont généralement mises en avant :
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- les dépenses de fonctionnement : on retrouve ici notamment les arguments sur la
bureaucratie (Niskanen) ou la sclérose institutionnelle (Olson)
- les dépenses de redistribution qui se heurtent au dilemme équité-efficacité voire qui sont
issues d’un Etat influencé par des groupes de pression ; une telle « socialisation » de
l’économie risquant de conduire à la faillite de l’Etat.
II.B. … ou favorisant la croissance économique (donc les recettes de l’Etat) ?
1. L’histoire du développement économique ne semble pas correspondre au schéma
pessimiste précédent. Au contraire, les recettes et les dépenses des Etats augmentent sur le
long terme. La cause n’est pas seulement que la structure des besoins se modifie en faveur de
services non marchands fournis par l’Etat, mais aussi que les dépenses de l’Etat contribuent à
la croissance économique. Qu’il s’agisse du take off au XIXe siècle ou, plus récemment, des
pays émergents, les recettes des Etats augmentent parce que l’augmentation des
prélèvements permet de mobiliser des capitaux (épargne forcée) et de financer des dépenses
d’infrastructures, d’éducation, etc., facteurs de croissance.
2. Les théories de la croissance endogène apportent un fondement à une telle conception du
rôle de l’impôt. Une accumulation optimale de capital physique ou humain nécessite, du fait
des externalités positives, en particulier des subventions, notamment pour favoriser le
décollage des pays en retard. Si, chez Barro (1990), il existe effectivement, dans le cas du
capital public, un taux d’imposition optimal (les effets désincitatifs de l’impôt n’étant plus
compensés par les effets positifs des dépenses d’infrastructure au-delà d’un certain seuil), son
modèle ne conduit pas au point de vue radical de Laffer.
II.C. L’impôt : un mal nécessaire lorsqu’il sert à diminuer la dette publique ?
1. En revenant à un horizon de court-moyen terme, un autre argument remettant en cause la
relation négative entre pression fiscale et recettes de l’Etat concerne le cas particulier d’un
Etat fortement endetté. La charge de la dette constitue en effet des dépenses qui, d’une part,
ont des chances d’être improductives et, d’autre part, risque d’augmenter de manière
incontrôlable lorsque les conditions d’un effet boule de neige sont remplies. A l’extrême,
l’issue est une crise financière. L’impôt peut alors être l’instrument permettant d’éviter une
telle issue qui serait synonyme d’effondrement de l’activité économique, donc des recettes de
l’Etat.
2. Il faut néanmoins préciser que le recours à un tel instrument risque de ne pas avoir les effets
escomptés lorsqu’il est utilisé en période de récession. Dans ce cas en effet, la hausse des
prélèvements obligatoires risquent de créer un effet récessif (effet multiplicateur) tel que les
recettes de l’Etat vont diminuer. C’est un des enjeux essentiels des débats sur les solutions
face à la montée des dettes publiques depuis 2008.
Les politiques d’austérité permettent-elles de réduire la dette publique ?
I. La réduction des dépenses publiques semble a priori permettre de réduire la dette publique
I.A. Un calcul comptable simple
I.B. Auquel il faut ajouter un effet favorable éventuel sur l’offre (baisse de la prime de risque sur les
titres de la dette publique, anticipations plus favorables en matière de fiscalité)
II. Mais la diminution des dépenses publiques peut nuire à la croissance (donc limiter les recettes
de l’Etat)
II.A. A court terme : l’effet négatif sur la demande (effet multiplicateur)
II.B. A long terme : les effets négatifs sur la croissance (infrastructures, éducation…)
III. L’expérience historique semble peu favorable aux politiques d’austérité
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III.A. Les politiques d’austérité, souvent mises en œuvre en période de crise, aggravent fréquemment
la dette publique
III.B. Les expériences réussies de réduction de la dette publique trouvent généralement leurs
explications ailleurs
L’indépendance des banques centrales est-elle favorable à la lutte contre l'inflation ?
(HEC 2009)
Soulignons d’abord deux choses. Premièrement, si la lutte contre l’inflation est aujourd'hui une prérogative
des banques centrales, cela n’a pas toujours été le cas. En effet, si l’inflation n’est pas « toujours et partout »
un phénomène monétaire, alors certaines mesures ne relevant pas de la politique monétaire peuvent
s’avérer pertinentes afin de limiter la hausse des coûts de production (politique des revenus, contrôle des
prix) ou de comprimer la demande (politique budgétaire et fiscale). Deuxièmement, affirmer que des
banques centrales indépendantes sont plus efficaces dans la lutte contre l’inflation c’est supposer que les
gouvernements ont tendance à mener des politiques sources d’inflation parce qu’ils privilégient d’autres
objectifs finaux (la stimulation de l’activité économique, la baisse du chômage).
L’indépendance des banques centrales comme cadre institutionnel favorable à la lutte contre l’inflation a
reçu un fondement théorique avec la notion d’incohérence temporelle (Kydland et Prescott (1977)).
Supposons qu’une banque centrale dépendante du gouvernement annonce une politique monétaire
restrictive permettant de maintenir la stabilité des prix. Supposons ensuite que les salariés croient en cette
annonce et qu’ils soient en conséquence peu exigeants au cours des négociations salariales, le maintien du
pouvoir d’achat des salaires étant censé assuré par l’absence d’inflation. Dès lors, le gouvernement aura
intérêt, notamment pour des raisons électorales, à ne pas respecter son engagement si une expansion
monétaire lui permet de faire (temporairement) diminuer le chômage. Cependant, si les anticipations sont
rationnelles, l’engagement de la banque centrale sera perçu d’emblée comme non crédible par les salariés,
lesquels seront plus exigeants en matière de salaires. Une banque centrale non indépendante implique donc
un biais inflationniste.
La notion d’incohérence temporelle a effectivement eu une influence dans le mouvement d’indépendance
des banques centrales qui s’est développé dans les années 1990 (Banque de France en 1993, d’Espagne en
1994, d’Angleterre et du Japon en 1997…). Et, les études empiriques qui ont été menées, bien que peu
robustes (ainsi que le souligne Barro (1995)), mettent en évidence une corrélation négative entre degré
d’indépendance des banques centrales et taux d’inflation. Alesina et Summers (1993) révèlent par exemple
une telle corrélation sur la période 1955-1988 pour 16 pays développés.
Cependant, cette corrélation n’est pas la preuve de la causalité affirmée par les nouveaux classiques.
L’histoire des politiques monétaires et de l’inflation dans les différents pays révèle une assez grande
diversité des situations. En France par exemple, lorsque la Banque de France devient indépendante en 1993,
le taux d’inflation est proche de 2% et l’essentiel de la désinflation a été réalisé dans les années 1980. Aux
Etats-Unis, l’indépendance de la Fed, formellement reconnue depuis le début des années 1950, ne semble
pas déterminante puisque la lutte contre l’inflation a pu être une priorité (Volcker) ou un objectif secondaire
(Greenspan dans les années 2000).
L’Etat français aujourd'hui peut-il être qualifié de « colbertiste » ?
I. Un regain d’intérêt pour la politique industrielle et le protectionnisme
I.A. Un volontarisme renouvelé dans les domaines de la politique industrielle et de l’innovation
I.B. La tentation protectionniste
II. qui ne remet pas en cause le processus de libéralisation et de désengagement de l’Etat
II.A. Le désengagement de l’Etat : privatisation, déréglementation
II.B. Le processus de libéralisation : principes européens…
Réformer le système de retraite français
I. Réformer le système de retraite : une nécessité liée au vieillissement démographique
I.A. Vieillissement par le haut et vieillissement par le bas augmente le ratio de dépendance
démographique
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I.B. Ce qui pèse sur l’équilibre du système par répartition, en particulier au cours du papy-boom
II. Les principales réformes réalisées (1993, 2003, 2010) visent à augmenter l’âge effectif de départ
à la retraite
II.A. Deux paramètres privilégiés : allongement de la durée de cotisations (1993 : de 37.5 à 40 ans ;
2003 : vers 42 ans) et recul de l’âge légal (2010 : de 60 à 62 ans)
II.B. Des tentatives pour inciter à travailler plus longtemps (décote en 1993, surcote en 2003…)
III. Des enjeux (et débats) en termes d’efficacité économique et d’équité et de cohésion sociale
III.A Les débats relatifs à l’effet de l’augmentation des recettes (cotisations sociales, CSG…) sur la
compétitivité
III.B. Redistribution horizontale et verticale, équité actuarielle : la question des pensions (taux de
remplacement), des régimes spéciaux (réforme de 2007), de la pénibilité… ainsi que celle des
systèmes alternatifs (capitalisation, comptes notionnels)
Sujets de sociologie
Peut-on encore parler de classes sociales aujourd'hui en France ?
I. La bourgeoisie semble conserver tous les attributs d’une classe sociale
I.A. La bourgeoisie reste marquée par des pratiques sociales spécifiques
I.B. La bourgeoisie est caractérisée par une conscience de classe forte et est mobilisée pour défendre
ses intérêts
II. Les autres catégories sociales semblent se fondre dans un vaste magma
I.A. L’ « autre classe » perd de son poids (la fin de la classe ouvrière)
I.B. Les différentes catégories sociales semblent happées par la moyennisation
La division du travail de Smith à Durkheim. (ESCP Europe 2012)
I. Nature et Causes de la DT
I.A. nature de la DT : division technique du travail et division du travail social
I.B causes de la DT : approche individualiste contre approche holiste
II. Conséquences de la DT
II.A L’augmentation de la productivité du travail chez Smith
II.B Le renforcement du lien social chez Durkheim
La distinction holisme / individualisme méthodologique permet-elle de classer les grands
courants de la pensée sociologique ? (ESCP-EAP 2004)
I. Une distinction permettant de classer les précurseurs et fondateurs de la sociologie
I.A. Les précurseurs
I.B Durkheim et Weber
II. Une opposition plus marquée par la suite, malgré quelques tentatives de dépassement
II.A La sociologie américaine
II.B L’opposition Bourdieu / Boudon
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La mobilité sociale est-elle uniquement ascendante ?
I. La mobilité sociale ascendante tend généralement à l’emporter sur la mobilité sociale
descendante
I.A. L’ascenseur social domine pour les générations nées dans les années 1940 (bien que les trajets
soient généralement courts)
I.B. Une ascension sociale qui ne se réduit pas à l’effet de la mobilité structurelle (fluidité sociale)
II. Mais une « panne de l’ascenseur social » voire l’apparition de phénomènes de déclassement
dans la période récente
II.A. La panne de l’ascenseur social dans le bas de la structure sociale (être smicard à vie…)
II.B. Le déclassement : entre peur (Eric Maurin) et réalité inter (Camille Péguy) et intragénérationnel
(Monso)
Les questions
Ci-dessous une liste de questions posées par les jurys.
ESCP
« La démocratie favorise-t-elle le développement économique ? » (ESCP 2015) (note obtenue :
14/20)
- Quelle différence entre développement économique et croissance ?
- Quel autre grand indicateur à part le PIB utilise-t-on pour classer les pays ?
- Comment se calcule l'IDH?
- Quels pays non démocratiques ont un revenu par habitant élevé ?
- Quel est le PIB des États Unis ?
- Dessiner le marché du travail au tableau : comment se déterminent l'offre de travail et la demande
de travail, et aussi montrer graphiquement les effets d'un salaire minimum et expliquer pourquoi il y
a un rationnement de la demande.
- Quels sont les indicateurs concernant la population ?
- Comment se calculent le taux de fécondité, le taux de mortalité infantile...
- A quel courant appartient North ?
- Qui parle de capital humain ?
- Que pouvez-vous dire des théories de la croissance endogène ?
"Comment internaliser les externalités ?" (ESCP 2015)
- Les effets en Europe du marché des droits à polluer
- Pourquoi ne pas avoir cité Coase ?
- Schéma de la situation de surproduction dans le cas d'une externalité négative (de préférence avec
les courbes de coût marginal)
- Quelle est la typologie de l'action sociale opérée par Max Weber ?
"Firme et coûts de transaction" (ESCP 2015) (note obtenue : 16/20)
- Vous avez évoqué l'opportunisme et la rationalité limitée, quel est l'autre type de rationalité?
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- Citez un auteur qui parle de rationalité. [J'ai répondu Simon, on m'a demandé des précisions sur
l'auteur.]
- Connaissez-vous la théorie du hold-up de Williamson ?
- Vous avez parlé d'actifs spécifiques, donnez un exemple d'entreprise avec actifs spécifiques.
- Parlons des politiques d'austérité. Comment modéliser ses effets ?
- Pourquoi LM est-elle croissante ?
- Parlez-nous du policy mix européen.
- Quel est le taux directeur de la BCE ?
- Quel est le taux de chômage en France? Dans quel pays est-il plus bas ? Taux de chômage en
Allemagne ? Comment calcule-t-on le taux de chômage?
- Dans la population active, quelle part pour chacune des catégories socioprofessionnelles ?
« D'hier à aujourd'hui : dans quelle mesure la loi des débouchés est-elle vérifiée ? » (ESCP 2015)
(note obtenue : 15/20)
- Qui a énoncé la loi des débouchés ?
- Qui a critiqué la loi chez les Classiques ? Peut-elle s'appliquer chez Marx ?
- Quand la BCE a-t-elle augmenté ses taux d'intérêt lors de la crise ?
- Quel est le taux actuel de la BCE ?
- Faites-moi le graphique de l'offre de travail dans le cadre néo-classique.
- Pourquoi l'agent keynésien prend il en compte le salaire nominal et pas réel ?
- Qu'est-ce qu'un fait social ?
- Quand et dans quel ouvrage Durkheim a-t-il énoncé les règles de la méthode sociologique ? Quelles
sont-elles ?
La lutte contre les inégalités engendre-t-elle nécessairement des trappes à pauvreté ? (ESCP 2015)
(note obtenue : 12/20)
- Quel économiste a parlé de l'éducation ? Quelle est sa théorie ?
- Comment calcule-t-on les inégalités ?
- Quel est le coefficient de Gini en France ?
- La France est donc plutôt un pays inégalitaire ?
- Quel est le rapport inter-décile en France ?
- Quel est le problème des Minijobs en Allemagne ?
- Quel est le taux de syndicalisation en France ? Dans quel pays européen est-il le plus élevé ?
- Quel est le problème du chômage en France ? Les classes d'âge les plus touchées ? Quel est le taux
de chômage ?
- Comment calcule-t-on le taux de mortalité ?
- Quelle est la différence entre le taux de fécondité et le taux de naissance ?
- Quelles sont les asymétries d'information sur le marché ?
- Donnez un ordre de grandeur de la représentation des CSP en France.
Y a-t-il un modèle de développement asiatique ? (ESCP 2015) (note obtenue : 09/20)
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- Expliquez l'ISI et la remontée de filières
- Donnez un exemple de Dragons
- Si je vous dis Corée du Sud, quel argument pouvez-vous apporter.
- Expliquez la distinction entre solidarité organique et mécanique
- Taux d'ouverture de la France, PIB des États-Unis, taux d'endettement grec
Comment la politique de la concurrence lutte-t-elle contre les rentes ? (ESCP 2015) (note obtenue :
19/20)
- Comment se calcule l'indice Herfindahl-Hirschmann ?
- Définir les évolutions du coût moyen et coût marginal, et les expliquer.
- Qu'est-ce que la rentabilité ?
- Qui a théorisé les 5 forces ? [et pour l'examinateur, cette référence était canonique sur le sujet de la
concurrence]
- Histoire de la politique de la concurrence en France.
- Date des lois qui mettent fin aux corporations.
- Définir le price cap. Et comment traduiriez-vous "price cap" ? Et pourquoi sont mis en place des prix
plafond ?
- Qui a théorisé la rente ? Expliquez le processus de la rente ?
- Part des ouvriers en France ?
- Les csp ?
- Balance commerciale : nature et ordre de grandeur ?
HEC
"À la lecture de l'histoire depuis le début du 19ème siècle, peut-on dire que la taille d'une nation est
un facteur économique décisif ?" (HEC 2015)
- Quelle a été la stratégie des pays européens au 19ème dans le commerce, donnez des exemples ?
- Quel avantage avaient-ils que la Chine n'avait pas ?
- La monnaie unique européenne a-t-elle été un facteur de croissance économique ?
- Un grand pays a-t-il toujours une monnaie forte ?
- Qu'est-ce qu'une monnaie forte ?
- Si l'on instaure une sécurité sociale dans un pays à main d'œuvre peu chère, quelles sont les
conséquences toutes choses égales par ailleurs ?
Richesse et pauvreté en France. (HEC 2015) (note obtenue :14/20)
- Donnez une revenu non contributif. Date de l’instauration des allocations familiales ? Justification
des allocations familiales ?
- Donnez un argument économique qui justifie l’idée : redistribuer pour diminuer la pauvreté.
- Donnez un argument économique qui justifie l’idée: l’enrichissement des plus riches permet de
réduire la pauvreté
Assiste-t-on à un renouveau de la politique industrielle en France ?” (HEC 2015)
- Qui est Saint Simon ? Qu’est-ce que le Saint-Simonisme ?
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- Parlez-moi du rapport Beffa.
- Que savez-vous du PIB vert, de la valeur ajoutée verte ?
- Avez-vous des chiffres sur le ratio R&D/CA de la France ?
- Que pensez-vous de “délocalisation - relocalisation” ?
- Quel secteur, dans quelle région a longtemps protesté contre la désindustrialisation ?
- Qu’a fait Colbert dans le domaine environnemental ?
- Quels hommes politiques français à part De Villepin s’intéressent au patriotisme économique ?
- Quelles mesures de politique industrielle au XIXe siècle ? Sous le Second Empire ?
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