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Sujets d’oral d’ESH : quelques plans
Liste des sujets
Sujets d’Economie
Economie et psychologie (HEC 2013)
Les individus sont-ils des homoeconomicus ? (ESCP 2012)
A quoi sert la comptabilité nationale (ESCP 2012)
Le rôle de l’information en économie (ESCP 2014)
La connaissance est-elle un bien public ? (ESCP 2012)
Biens collectifs et intervention de l’Etat (ESCP 2013, 2009, 2006, 2003)
La concurrence imparfaite (ESCP 2009, 2008, 2001)
La concurrence tue-t-elle la concurrence ? (ESCP 2012, 2011)
La libéralisation des marchés bénéficie-t-elle au consommateur ?
Faut-il encadrer les loyers ?
Crise de 1929 et crise de 2008 : similitudes et différences. (ESCP 2009)
Comment différencier les institutions financières ?
Changes fixes ou changes flottants ? (HEC 2012)
Crises économiques et politiques commerciales
La déflation japonaise
L’inflation est-elle trop faible aujourd'hui ?
Faut-il arbitrer entre inflation et chômage ?
Avec la crise, faut-il revenir à la planification ?
Rendre l’Etat plus efficace ?
Trop d’impôt tue-t-il l’impôt ? (P)
Les politiques d’austérité permettent-elles de réduire la dette publique ?
L’indépendance des banques centrales est-elle favorable à la lutte contre l'inflation ? (HEC
2009)
L’Etat français aujourd'hui peut-il être qualifié de « colbertiste » ?
Réformer le système de retraite français
Sujets de sociologie
Peut-on encore parler de classes sociales aujourd'hui en France ?
La division du travail de Smith à Durkheim. (ESCP Europe 2012)
La distinction holisme / individualisme méthodologique permet-elle de classer les grands
courants de la pensée sociologique ? (ESCP-EAP 2004)
La mobilité sociale est-elle uniquement ascendante ?
Les questions
ESCP
HEC
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Sujets d’Economie
Economie et psychologie (HEC 2013)
I. Des liens rompus au début du XXe siècle par le courant néo-classique
I.A. L’utilité (psychologique) inobservable
I.B. Un recours inutile (préférences versus choix, donc versus demande)
II. Les limites du modèle de l’homoeconomicus et le retour de la psychologie en économie
II.A La brèche ouverte par Simon
II.B. Le développement de l’économie expérimentale et de l’économie comportementale : le
retour des fondements psychologiques des comportements individuels
Les individus sont-ils des homoeconomicus ? (ESCP 2012)
I. Des signes de la rationalité substantive des individus ?
I.A. Des actions qui semblent révéler un comportement optimisateur
I.B. Individualisme sociologique ou individualisme méthodologique ?
II. Limites de la rationalité : complexité de l’environnement et capacités cognitives et
computationnelles
II.A. La complexité de l’environnement (incertitude radicale en particulier)
II.B. Rationalité procédurale ou biais ?
III. La question des influences sociales
III.A. Des motivations sociales incompatibles avec la rationalité ?
III.B. Quid des déterminismes sociaux ?
A quoi sert la comptabilité nationale (ESCP 2012)
I. La CN sert à donner une représentation quantifiée de la réalité macroéconomique et de son
évolution à court terme
I.A L’appréciation de la conjoncture économique ne pourrait se faire sans la CN
I.B La CN permet également, de plus en plus (SCN, SEC95), de réaliser des comparaisons
internationales.
II. La CN sert de support à l’élaboration des politiques économiques macroéconomiques
II.A Un support privilégié pour la politique budgétaire
II.B Un support pour certaines politiques structurelles économiques et sociales
Le rôle de l’information en économie (ESCP 2014)
Sujets proches :
Le rôle des asymétries d’information en économie (ESCP 2013)
Le rôle de l’information dans le fonctionnement des marchés (ESCP 2009)
La place de l’information dans l’analyse économique contemporaine (ESCP 2008)
Plan
I. L’information conditionne l’efficacité des décisions individuelles
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I.A. Information et rationalité du choix
- la « rationalité limitée » telles qu’elle est formulée par Simon (1957) (et mobilisée, par
exemple par Williamson) est liée à la complexité de l’environnement (information
incomplète, incertitude radicale) => le rejet de l’homooeconomicus (impossibilité
d’optimiser) s’appuie donc bien ici sur le non accès à l’ensemble des informations
pertinentes pour la prise de décision.
- nuance : l’incomplétude de l’information ne suffit pas pour rejeter totalement l’homo
oeconomicus. A la source de la rationalité limitée (procédurale) (Simon) se trouvent les
contraintes externes mais aussi internes (capacités cognitives et computationnelles limitées)
que subit l’individu. Les études expérimentales (Kahneman, Tversky…) révèlent des erreurs
commises par les individus même dans des situations très simples où l’information est
parfaite (ex : framing effects)
I.B. La relation principal-agent (asymétrie d’information et aléa moral)
- l’asymétrie d’information en défaveur du principal ne lui permet pas d’obtenir tous les gains
potentiels de l’échange
- le principal a la possibilité d’élaborer des contrats incitatifs ; cependant, la solution obtenue
constitue généralement un optimum de second rang relativement à la situation
d’information parfaite.
- exemple d’application : la réglementation des monopoles naturels.
I.C. Information et rationalité des anticipations
- prendre une décision suppose souvent de former des anticipations sur les valeurs futures
de certaines variables pertinentes. Là encore, les individus sont susceptibles de subir des
contraintes informationnelles limitant l’efficacité de leur prise de décision.
- l’hypothèse des anticipations rationnelles (qu’elle s’applique ou niveau microéconomique
ou à l’agent représentatif) explicite clairement cette contrainte ; dans le cas des anticipations
de prix, une anticipation rationnelle est égale à l’espérance mathématique du niveau général
des prix (futur) sous contrainte de l’information pertinente disponible.
II. L’information conditionne l’efficacité de la coordination
II.A. Transparence et efficience
- les deux piliers d’une économie de marché efficace (conditionnant à la fois l’équilibre
général et l’optimalité parétienne) : la rationalité individuelle (homo oeconomicus) et la
concurrence parfaite, dont une des conditions est la transparence du marché,
- le cas des marchés financiers : la théorie de Fama place la perfection de l’information au
cœur de l’efficience.
II.B. Asymétries d’information et défaut de coordination
- en situation d’asymétrie d’information, la sélection adverse est synonyme d’inefficacité de
la coordination marchande
- l’exemple classique d’Akerlof (1970) montre que, sur les marchés des « lemons », l’absence
d’information sur la qualité du produit empêche l’échange entre les offreurs et les
demandeurs de produits de bonne qualité (voire détruit tout échange dans le cas d’un
continuum de niveaux de qualité)
II.C. Quelle coordination lorsque l’information fait défaut ?
- lorsque l’information fait défaut, l’échange économique semble devoir reposer sur d’autres
formes de coordination que la seule coordination marchande.
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- exemple 1 : Akerlof (1982) et la confiance
- exemple 2 : les jeux de « pure coordination » et les « points focaux », ou « saillances à la
Schelling (Schelling, The Strategy of conflict (1960)) : la capacité à se coordonner (en situation
d’information incomplète et sans possibilité de communication entre les joueurs) repose sur
l’existence de ‘repères’ communs, lesquels n’existent que dans la mesure où les joueurs
appartiennent à un certain collectif (mêmes expériences, mêmes cultures…)
- nuance : l’hyper puissance coordinatrice du marché (Hayek, Friedman) ; l’information
parfaite peut ne pas être considérée comme un préalable indispensable à l’efficacité de la
coordination marchande : la pression de la concurrence conduit à elle seule à la fois à
l’efficacité des décisions individuelles et la transmission de l’information par les prix.
La connaissance est-elle un bien public ? (ESCP 2012)
I. La connaissance est un bien non rival
I.A. La connaissance des uns ne diminue pas la connaissance des autres
I.B. Un coût marginal faible voire nul
II. La connaissance peut être un bien exclusif
II.A. Le système des brevets
II.B. La connaissance incorporée aux individus (capital humain) ou aux organisations, en
particulier lorsqu’elle est difficilement codifiable, lorsqu’elle est spécifique (pratiques…)
III. mais sa (nécessaire) diffusion l’amène souvent à devenir un bien public (non exclusif)
III.A La diffusion de la technologie par le commerce de marchandises
III.B. La diffusion des connaissances par les mouvements de facteurs (learning spillover)
Biens collectifs et intervention de l’Etat (ESCP 2013, 2009, 2006, 2003)
I. Des biens collectifs qui sont et qui doivent être fournis par l’Etat
A. La non-excludabilité et le passager clandestin
La non-excludabili est une caractéristique qui constitue a priori un obstacle insurmontable pour la
coordination marchande : le bien étant accessible à tous, il n’y a aucune incitation pour l’individu rationnel à
payer le prix. La production du bien n’est alors pas rentable. Le financement de la production se fait alors par
l’Etat lequel, disposant du monopole de la contrainte légitime, peut prélever l’impôt qui contribue à ce
financement. Le bien collectif pur que constitue la Défense nationale constitue le meilleur exemple (la mise
en œuvre de la production pouvant anmoins, en théorie, être confiée à des entreprises privées
réglementées). Le même problème se pose pour les biens communs : le laisser-faire entraîne une sur-
consommation (problème des ressources naturelles).
B. La non-rivaliet le rationnement sous-optimal
La non-rivalité constitue un obstacle supplémentaire pour la coordination. Tant que des phénomènes de
congestion n’apparaissent pas, le coût marginal de la fourniture du bien est nul. Le prix socialement optimal
est alors égal à zéro. La fourniture du bien est potentiellement rentable pour le secteur privé mais l’équilibre
de marché est sous-optimal. C’est le cas des biens de club tels que l’accès aux réseaux de diffusion
d’informations (télévision, Internet…). Un argument supplémentaire réside dans les externalités positives
souvent générées par la consommation de ces biens (l’utilité d’Internet, d’un standard technique, etc., croît
avec le nombre d’utilisateurs).
II. Mais qui peuvent être fournis de manièrecentralisée dans certains cas
A. Homo oeconomicus versus êtres sociaux : la coopération et l’auto-organisation
Une des hypothèses fondamentales de l’économie du bien-être (Samuelson) est que les individus sont des
homo oeconomicus, donc des passagers clandestins. Les études expérimentales du comportement
d’individus concrets jouant au jeu du bien public (pur) montrent cependant que le comportement de free
rider n’est pas systématique : les individus contribuent spontanément au financement des biens collectifs. Si
la contribution diminue généralement quand le jeu est répété, la communication ou la possibilité de
sanctions à l’égard des ‘tricheurs’ renforcent les comportements coopératifs. Dans résultats similaires sont
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obtenus dans le cas des biens communs. Dans le cadre d’études de terrain, Ostrom donne notamment
plusieurs exemples de gestion locale de ressources naturelles (forêts communales au Japon et en Suisse,
communautés d’irrigation en Espagne ou aux Philippines, gestion de sites de pêche en Turquie…) échappant
à la « tragédie des communs » grâce à la capacides individus à mettre eux-mêmes en place des règles
efficaces évitant la surconsommation.
B. La propriété privée et le contrat
Une autre solution alternative à l’intervention de l’Etat réside dans la négociation entre le producteur-
propriétaire des biens collectifs et les consommateurs. Le problème du passager clandestin peut en effet
apparaître comme un faux problème : le dilemme du prisonnier qui lui est associé semble pouvoir être
résolu facilement. Puisque l’absence de production du bien collectif est préjudiciable pour les deux parties,
des contrats engageant les utilisateurs à payer pour accéder au bien sont Pareto-améliorant. Si les coûts de
transaction sont nuls, l’équilibre obtenu est même Pareto-optimal (Coase). Un avantage supplémentaire de
la gociation est qu’elle permet de révéler les préférences des consommateurs (leurs dispositions à payer),
alors que le fournisseur public a davantage de difficultés à déterminer la quantité et la qualité optimales de
bien collectif à fournir. Cependant, les coûts de transaction ont de fortes chances de devenir importants
lorsque le nombre de contractants s’élève, ce qui, comme pour l’auto-organisation, semble limiter la
pertinence la solution coasienne à des biens publics locaux.
La concurrence imparfaite (ESCP 2009, 2008, 2001)
I. Non atomicité, non homogénéité des produits, non transparence
I.A. Monopoles, oligopoles, concurrence monopolistique
I.B. Asymétries d’information
II. Inefficience des marchés imparfaits : constat et débats sur les solutions
II.A. Sous-optimalité de l’équilibre décentralisé
II.B. Quelles solutions ?
La concurrence tue-t-elle la concurrence ? (ESCP 2012, 2011)
I. L’élimination de la concurrence : inhérente à la concurrence ?
I.A Une nécessité du système (Marx) ?
I.B Une stratégie individuelle optimale (La rente du monopoleur)
II. Faiblesse du nombre de concurrents ne signifie pas faiblesse de la concurrence
II.A La guerre des prix peut aboutir à une concurrence durable (le modèle de Bertrand)
II.B La concurrence potentielle peut être forte malgré l’absence de concurrence réelle.
La libéralisation des marchés bénéficie-t-elle au consommateur ?
I. Une libéralisation des marchés de B&S qui favorise a priori une baisse des prix (donc une
augmentation du surplus)
I.A. Les effets attendus de l’accroissement de la concurrence (sur les plans interne et externe)
I.B. Des effets d’autant plus positifs que la libéralisation est synonyme de remise en cause du
pouvoir d’influence des producteurs sur la réglementation
II. Des effets plus ambigus en termes qualitatifs
II.A. Une libéralisation augmentant la diversité des biens et services offerts
II.B. Une concurrence exacerbée qui peut nuire à la qualité des biens et services offerts
III. Des effets qui ne peuvent être appréhendés sans prendre en compte la libéralisation des
marchés des facteurs de production
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