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Article 35 - Information du malade
30/10/2003
Article 35 (article R.4127-35 du code de la santé publique)
(commentaires révisés en 2003 )
Le médecin doit à la personne qu'il examine, qu'il soigne ou qu'il conseille une information
loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu'il lui propose. Tout
au long de la maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications et
veille à leur compréhension.
Toutefois, sous réserve des dispositions de l'article L. 1111-7, dans l'intérêt du malade et pour
des raisons légitimes que le praticien apprécie en conscience, un malade peut être tenu dans
l'ignorance d'un diagnostic ou d'un pronostic graves, sauf dans les cas l'affection dont il
est atteint expose les tiers à un risque de contamination.
Un pronostic fatal ne doit être révélé qu'avec circonspection, mais les proches doivent en
être prévenus, sauf exception ou si le malade a préalablement interdit cette révélation ou
désigné les tiers auxquels elle doit être faite.
1- Devoir d'information
Le devoir d'information du malade a toujours été reconnu et, à défaut du code, la
jurisprudence de la Cour de Cassation l'avait formulé, admettant qu'il découlait,
implicitement mais nécessairement, de l'obligation- posée désormais à l'article 36
suivant- d'obtenir du malade, préalablement à toute intervention ou traitement, son
consentement. Celui-ci ne pouvait être donné que si le patient avait reçu sur son état et
sur les soins envisagés une information : "simple, approximative, intelligible et loyale"
(Cour de Cassation- arrêt du 21 février 1961 ) lui permettant de prendre une décision en
connaissance de cause.
Ce n’est que dans le code de 1995 que ce devoir est expressément énoncé.
Cette addition répond à une tendance générale visant à corriger l'insuffisance habituelle
de l'information, telle du moins qu'elle est ressentie et signalée par les patients. En
France, comme dans d'autres pays occidentaux, le premier reproche adressé aux
médecins se résume par la formule : "Il ne m'a rien dit". Cela doit s'entendre souvent
comme : "il ne m'a pas dit ce que j'attendais de lui" ou : "je n'ai pas compris ce qu'il m'a
dit". Ce défaut d'information est la principale cause, dans plus de la moitié des cas, des
procédures engagées contre un médecin.
Cette demande du corps social à plus d’autonomie et à une meilleure information a été
prise en compte par la jurisprudence de la Cour de Cassation, ces dernières années.
Plusieurs décisions posent en principe qu’hormis les cas d’urgence, d’impossibilité ou de
refus du patient d’être informé, un médecin est tenu de lui donner une information
loyale, claire et appropriée sur les risques des investigations et des soins qu’il lui propose
de façon à lui permettre d’y donner un consentement ou un refus éclairé.
Enfin la loi 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la quali
du système de santé consacre dans le chapitre 1er «Information des usagers du système
de santé et expression de leur volonté » le droit du patient à l’information et détaille les
diverses situations dans lesquelles il s’exerce.
2 Droit à l’information
L’importance de l’article L.1111-2 du code de la san publique justifie que malg sa
longueur, il soit cité dans son intégralité :
« Toute personne a le droit d’être informée sur son état de santé. Cette information porte
sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés,
leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves
normalement prévisibles qu’ils comportent ainsi que sur les autres solutions possibles et
sur les conséquences prévisibles en cas de refus. Lorsque, postérieurement à l’exécution
des investigations, traitements ou actions de prévention, des risques nouveaux sont
identifiés, la personne concernée doit en être informée, sauf en cas d’impossibilide la
retrouver.
Cette information incombe à tout professionnel de santé dans le cadre de ses
compétences et dans le respect des règles professionnelles qui lui sont applicables.
Seules l’urgence ou l’impossibilité d’informer peuvent l’en dispenser.
Cette information est délivrée au cours d’un entretien individuel.
La volonté d’une personne d’être tenue dans l’ignorance d’un diagnostic ou d’un pronostic
doit être respectée, sauf lorsque des tiers sont exposés à un risque de transmission.
Les droits des mineurs ou des majeurs sous tutelle mentionnés au présent article sont
exercés, selon les cas, par les titulaires de l’autorité parentale ou par le tuteur. Ceux-ci
reçoivent l’information prévue par le présent article, sous réserve des dispositions de
l’article L.1111-5. Les intéressés ont le droit de recevoir eux-mêmes une information et
de participer à la prise de cision les concernant, d’une manière adaptée soit à leur
degré de maturité s’agissant des mineurs, soit à leurs facultés de discernement
s’agissant des majeurs sous tutelle.
Des recommandations de bonnes pratiques sur la délivrance de l’information sont
établies par l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé et homologuées
par arrêté du ministre chargé de la santé.
En cas de litige, il appartient au professionnel ou à l’établissement de santé d’apporter la
preuve que l’information a été délivrée à l’intéressé dans les conditions prévues au
présent article. Cette preuve peut être apportée par tout moyen. »
Avant tout acte médical, de soins ou de prévention, le patient doit, sauf urgence ou
impossibilité, être informé de son état de santé, du contenu de l’acte envisagé, de son
opportunité, des alternatives thérapeutique existantes, de leurs avantages et
inconvénients, des conséquences du refus de l’acte.
Une information ultérieure sur des risques nouvellement identifiés est prévue ainsi que
sur « un dommage imputable à une activité de prévention, de diagnostic ou de soins… au
plus tard dans les quinze jours suivant la découverte du dommage » ( art. L.1142-4 du
code de la santé publique).
Enfin, postérieurement à l’acte médical ou au cours du traitement le patient se voit ouvrir
un droit d’accès aux informations le concernant et qui figurent dans le dossier médical.
La loi souligne que l’information incombe à tout professionnel de santé ( art. 64 ) dans le
respect des règles professionnelles qui lui sont applicables, référence au présent article et
à la « limitation thérapeutique » à l’information qu’il permet.
3 Information loyale, claire et appropriée
Ces qualificatifs, repris par des décisions de la Cour de Cassation expriment la forme
sous laquelle l’information doit être donnée
Claire, l’information donnée au patient doit lui être intelligible. Elle doit être simplifiée par
rapport à un exposé spécialisé, évitant un langage trop technique et des détails
superflus. Le praticien a souvent un rôle pédagogique (docteur vient du verbe latin
docere qui signifie enseigner, instruire) qui suppose simplification, répétition, échange. Il
peut être difficile de faire comprendre une situation complexe, il peut falloir la simplifier
sans travestir la réalité, il faut s’assurer que le patient saisit ce qu’on lui explique, lui
laisser poser des questions complémentaires, lui proposer de répéter ce qu’il a compris
pour vérifier que c’est le cas.
Appropriée (aux circonstances), cette information doit l’être suivant plusieurs facteurs :
selon la maladie et son pronostic (un médecin n’informe pas dans les mêmes
conditions pour une angine banale ou pour un cancer bronchique généralisé) ;
selon le traitement corollaire : l’article 41 du Code de déontologie médicale revient
sur l’obligation du consentement en cas de mutilation envisagée, que ce soit une
amputation anatomique (mastectomie) ou fonctionnelle (stérilité, impuissance) ;
d’autres traitements moins importants peuvent entraîner des désagréments très
mal ressentis par certains patients selon leur activité (endormissement au volant
par exemple) ; quantid’informations « mineures » sont quasi nécessaires pour la
bonne marche du traitement, pour favoriser son observance, réduire sa toxicité,
éviter des inquiétudes injustifiées (comme pour une coloration des urines par un
médicament) l’information s’impose pour les conséquences les plus sérieuses et
les plus fréquentes mais ne se limite pas à elles ;
selon le moment de l’évolution d’une maladie un tant soit peu prolongée : il y a
des moments critiques, préoccupants, d’autres de rémission, de détente ; ces
changements supposent une adaptation du malade, du médecin et de leur relation,
en évitant des positions de principes figées qui se trouveraient à certains moments
inadaptées, en porte-à-faux ;
selon le patient, enfin et surtout. Des troubles mentaux liés à la maladie ou à l’âge
ne doivent pas a priori constituer une raison de se taire. Pour chaque personne au
contraire il faut parler et expliquer, en exploitant toutes les possibilités de
compréhension du patient, possibilités qui se révèlent dans leur étendue et leurs
limites au cours de l’exercice. L’article 42 précise ce point pour le mineur ou le
majeur protégé.
Loyale est le mot-clé cité d'ailleurs en premier dans cet article 35. On ne ment pas à
quelqu'un qui doit être respecté. Cette loyauté ne signifie pas une franchise brutale, crue,
sans cœur. Mais toute dissimulation ou tout mensonge est exclu, sauf en fonction des
restrictions que nous allons voir, dont l'application devrait devenir plus rare. L'intention
de tromper ou dol, est une faute en droit général ; elle peut être la cause de nullité d'un
contrat et source de responsabilité.
Ainsi définie, cette l’information doit permettre au patient de prendre la décision que
semble imposer sa situation. Cette formulation laisse croire qu'une décision s'impose- en
fonction de la situation pathologique et des données de la médecine établies et
présentées par le praticien- et que le patient n'a plus qu'à l'accepter, l'information étant
seulement destinée à obtenir son acquiescement conscient. C'est effectivement ce qui se
passe dans la majorité des cas : le malade n'est pas soumis à une volonté aveugle ou à
une cision mystérieuse, mais se voit expliquer les raisons d'une décision qu'impose au
médecin l'état de la maladie. Cependant cette séquence logique peut connaître des
exceptions :
Tout d'abord le malade peut refuser une décision pourtant logique et comme évidente.
Les raisons de ce refus peuvent tenir à des options personnelles contestables ou à des
troubles mentaux. Dans ce cas le médecin devra s'efforcer de persuader le patient de
changer d'avis, tout en évitant d'exercer sur lui des pressions. D'autres influences, un
peu de temps de réflexion sont favorables à une évolution qui amènera le patient à une
attitude plus raisonnable. S’il persiste cependant dans son refus et sauf urgence, son
choix devra être respecté et la décision qui semblait s’imposer ne sera pas prise ou suivie
d’effet.
Mais lorsque l’acte proposé est indispensable à la survie du patient et proportionné à son
état (voir note 1), le médecin se doit d’agir en conscience pour tenter de le sauver. C’est
le cas en présence d’une conduite suicidaire.
Une seconde situation est réalisée lorsqu'il existe une alternative thérapeutique. La
science médicale laisse persister des zones de flou ou d'incertitude. Deux ou trois
options semblent ou sont équivalentes pour le soigner convenablement du point de
vue médical. Dans ce cas plusieurs solutions existent, toujours après information
adéquate du patient :
1°) il fait valoir une préférence personnelle qui emporte la décision ;
2°) il laisse le médecin décider et ce dernier choisit en fonction de critères associant sa
connaissance du malade et celle de l'art médical ;
3°) dans l'indécision du patient et du médecin, le malade peut être inclus dans un
protocole de recherche destiné à comparer les divers termes de l'alternative.
Dans tous les cas, si la maladie est relativement sérieuse et prolongée, l'information ne
doit pas être unique, condensée au début de la prise en charge médicale et considérée
comme définitive. Au contraire, elle s'impose tout au long de cette prise en charge,
renforcée à certains moments cruciaux. Ces échanges prennent du temps, mais ils
contribuent à une relation de bonne qualité, dans une confiance partagée.
Une information de qualité est le préalable indispensable à un consentement éclairé. Loin
d'être une vue de l'esprit, comme on en a parfois jugé, ce consentement est la pierre
angulaire de la relation médecin-malade et de la pratique médicale. Il est la contrepartie
logique du pouvoir exorbitant du droit commun qu'a le médecin de porter atteinte à
l'intégri d'un individu- par ses paroles, une exploration, un médicament, une
intervention chirurgicale, etc.- pour le soigner.
L’information du patient revêt une nécessité toute particulière en milieu hospitalier le
malade est en contact avec toute une équipe soignante. L'article L.1112-1 du code de la
santé publique, en rappelle le principe : "dans le respect des règles déontologiques qui
leur sont applicables, les praticiens des établissements assurent l'information des
personnes soignées" et les articles R.1112-1 et suivants du code de la santé publique en
fixent les modalités.
L’obligation d'information entraîne des conséquences importantes dans le domaine de la
responsabili médicale.
La responsabilité du médecin est en effet engagée s'il n'a pas donné à son patient
l'information nécessaire. Il peut alors être condamné à indemniser ce dernier non pas de
l'ensemble du dommage corporel dont il est atteint, mais de la perte de la chance qu'il
avait d'échapper au risque qu'il a encouru et dont il a été finalement victime.
Jusqu'en 1997, une telle condamnation intervenait rarement car c'était au patient de
faire la preuve que l'information nécessaire n’avait pas été apportée (Cour de cassation,
29 mai 1991 ), preuve négative toujours difficile à apporter.
Mais un revirement de jurisprudence est intervenu avec l'arrêt rendu par la Cour de
Cassation le 25 février 1997 (arrêt Hédreul) qui a renversé la charge de la preuve en
matière d'information du patient.
C'est maintenant au médecin et non plus au patient qu'il incombe en cas de litige
d'apporter la preuve qu'il a bien informé ce dernier des risques du traitement ou de
l'investigation qu'il lui propose, et cette obligation porte même sur l'existence d'un risque
exceptionnel si c'est un risque grave (Cour de Cassation, 7 octobre 1998 : arrêt
Castagnet).
Cette jurisprudence, qui a suscité bien des inquiétudes dans le corps médical, a été par la
suite confirmée avant d’être reprise à l’article L.1111-2 du code de la santé publique. Les
arrêts postérieurs de la Cour de Cassation sont venus en préciser la portée.
D'abord, la preuve que le médecin, prescripteur ou traitant, doit apporter ne porte que
sur l'existence de l'information donnée au patient et non pas sur la pertinence de son
contenu.
D'autre part, cette preuve ne réside pas nécessairement dans un écrit. Elle peut être faite
par tous moyens et notamment, à défaut d'écrit, peut résulter d'un faisceau de
présomptions (Cour de Cassation, 14 octobre 1997 ; arrêt Guyomar). L'établissement
d'un écrit demeure toutefois une précaution recommandable, (notamment sous forme
d'une mention dans le dossier).
Enfin l'absence de preuve d'une information suffisante du patient n'entraîne pas ipso
facto la condamnation du médecin à indemnisation. Encore faut-il que la perte de la
faculté qu'aurait eue le patient, s'il eût été informé, de refuser l'intervention lui ait causé
un préjudice certain (Cour de Cassation, 7 octobre 1998 : arrêt Rozec).
L'information des malades ne va pas de soi. Elle est exposée à de nombreuses difficultés
et se heurte à de nombreux écueils. Le cadre restreint de ce commentaire ne permet pas
d'en faire le recensement ni de développer les conseils visant à les résoudre ou à les
éviter. On se contentera de renvoyer le lecteur à un petit ouvrage pratique dont c'est
précisément l'objet.595 ) (voir note 2).
4- Diagnostic ou pronostic graves
À ce devoir d'information du patient il est une exception traditionnelle- formulée à
l'article 42 de la précédente édition du code et reprise dans cet article 35-, à la suite de
l'énoncé du principe : c'est celle qui autorise, pour des raisons légitimes et dans son
intérêt, à tenir un malade dans l'ignorance d'un diagnostic ou d'un pronostic graves.
Le médecin souhaite informer complètement son patient. Mais, dans certains cas, le
médecin peut juger que la révélation d’un diagnostic aurait un effet dévastateur ou que
celle d’un pronostic très grave serait dangereuse et malfaisante. Le decin ne doit pas
semer le désespoir. Non seulement les médecins, mais aussi les familles des malades,
ont compris ce principe. Cependant l’évolution des mentalités et un meilleur abord
psychologique des malades ont beaucoup restreint aujourd’hui le champ du « silence
charitable ». Il ne se résout alors à cacher la vérité, de préférence temporairement, que
pour des raisons tenant au malade et non, par exemple à cause de la demande d’un
proche qu’il pèse en conscience. Dans cette appréciation entrent en ligne de compte le
degré de certitude du médecin, la personnalidu malade, le risque de détresse ou de
désespoir.
Ce principe est cependant soumis à une importante restriction, si le patient expose des
tiers à un risque de contamination. Cette précision, inspirée du cas du sida, mais qui vaut
pour d'autres affections transmissibles ou anomalie génétique grave révélée par l’examen
des caractéristiques nétiques d’une personne (voir note 3) s'impose en raison de la
responsabilidu patient comme des intérêts de santé publique. Quel que soit en effet le
traumatisme qui peut résulter d'une telle révélation, on ne saurait la cacher au patient,
en le laissant exposer ses proches ou ses relations à une regrettable contamination, qu'il
pourrait être le premier à se reprocher. Dès lors il est indispensable, et dans les meilleurs
délais, de l'informer de son caractère contaminant et de ses conséquences, notamment
quant aux précautions à prendre vis-à-vis de son entourage. Cela pourra nécessiter
plusieurs entretiens.
Les progrès de la médecine font que certains diagnostics jadis désespérants ne sont plus
aujourd'hui synonymes d'incurabilité. Il n'est plus question de taire, par exemple, un
diagnostic de tuberculose.
Dans certains pays, il est habituel d'annoncer sans trop de précautions un diagnostic de
cancer. Nombreux sont les exemples dans lesquels ce verdict a été brutalement annoncé
; quelquefois même il l'a été à tort, l'évolution ayant fait rectifier plus tard le diagnostic.
C'est une façon de faire qui dans notre pays est imprudente. Mais, il est vrai que de plus
en plus, à la faveur des espoirs qu'autorise le progrès, certains diagnostics, de cancer par
exemple, peuvent et doivent être dits au malade, parce que la conséquence n'est plus
l'incurabilité constante et que le malade a besoin de cette information pour s'adapter à la
alité et se soumettre sans retard au traitement utile.
5- Pronostic fatal
Lorsque le pronostic est fatal et que la vie est menacée à brève échéance, le patient peut
aussi avoir besoin de le savoir, parce qu'il est le premier concerné ou qu'il a des
dispositions à prendre en vue de sa probable disparition. D'une façon générale
l'authenticité de la communication est un élément important de la confiance.
Mais il y a la façon de dire, qui compte beaucoup. Ou de laisser deviner. Le cœur comme
la raison et l'expérience dictent comment il faut s'y prendre, pour rendre service sans
désespérer, pour rester proche de la vérité sans abandonner.
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