1 LE SPINE−TONIC Docteur Xavier BARROIS Mémoire : contribution à la genèse des pathologies rachidiennes, à leur prévention et à leur traitement. (Avec le concours du Docteur Jean−Louis Gary – Médecin des Armées) Un appareil simple pour une nouvelle approche de la prévention et du traitement des lésions de la colonne vertébrale (cyphoses, scolioses, discopathies, pathologies articulaires postérieures, décalcification…). L’ostéoporose avec le vieillissement de la population devient un enjeu majeur des sociétés modernes. Or, il y a une solution. Deux éléments importants concourent à générer ces problèmes : - La pesanteur : la fameuse pomme de Newton ne tombe pas de l’arbre mais est, en fait, attirée par la terre. La pesanteur, l’attraction terrestre est à la fois un bien parce qu’elle participe aux conditions de la vie sur terre et en même temps un mal inévitable parce qu’elle nous attire irrémédiablement vers la terre et nous tasse (cf. Annexe 1). En position assise, nos disques sont progressivement vidés de l’eau que les protéoglycanes (cf. Annexe 2 ) ont retenu, à la manière d’éponges que l’on presse lentement. Au fil des années, la perte d’eau les rend cassants et petit à petit les brèches apparaissent en particulier dans les fibres postérieures de l’anulus, d’où les lésions discales que l’on connaît : protrusions, hernies discales. - la sédentarité : notre mode de vie moderne nous amène à passer plus de vingt heures par jour assis et couché. La nature ne nous a pas programmés en l’état pour une inertie aussi importante. Il en découle un problème majeur : la disparition progressive de la musculature profonde de la colonne vertébrale, celle qui est située au contact des faces latérales des apophyses épineuses et à la face postérieure des lames. Les muscles concernés sont les fameux transversaires épineux composés des multifides des courts et longs rotateurs. Musculature para vertébrale profonde Musculature para vertébrale superficielle D’après G. Siffredi 2 Or, ces muscles profonds de petite longueur, par opposition aux muscles superficiels très longs, relient les vertèbres entre elles (3 ou 4 au maximum) et permettent l’ajustement fin de la mobilité réciproque des vertèbres. Ces muscles permettent la mobilisation parfaite d’une vertèbre avec sa précédente ou sa suivante. Disposition des érecteurs superficiels et profonds en coupe transversale et en vue frontale. 1. rotateurs 2. multifides 3. élévateurs des côtes 4. longissimus 5. ilio-costal 6. épineux 7. trapèze 8. rhomboïde 9. DPS Vue transversale Vue frontale L’autre mécanisme de la sédentarité est par une position assise longtemps maintenue, une surpression permanente non seulement sur les disques intervertébraux mais aussi sur le corps des vertèbres. On peut assimiler la colonne vertébrale à une chaîne de vélo avec ses maillons. Si certains maillons sont mal fixés par rapport à ceux qui suivent ou précèdent lorsque l’on pédale fortement, il y a un risque de déraillement de la chaîne. Or, il se passe probablement le même processus au niveau de la colonne vertébrale lorsque l’on fait un mouvement même parfois bénin mal guidé au niveau de deux vertèbres, mal tenues par cette musculature profonde qui dégénère lentement avec notre mode de vie sédentaire, il ya "déraillement" de la vertèbre avec apparition d’un blocage, d’une mal position ou pire d’une lésion discale. Quand il n’y a pas de blocage aigu type lumbago par exemple, il y a alors des douleurs chroniques par surmenage ou instabilité des vertèbres mal tenues. La disparition progressive de la musculature profonde du rachis entraîne l’instabilité réciproque des vertèbres, qui est un élément fondamental de la pathologie vertébrale (élément bien mis en évidence par le professeur O. TROISIER). IRM (dessiccation des disques inter vertébraux avec répercussion sur les corps des vertèbres) La position assise, affaissé sur soi, devient la position prépondérante de notre mode de vie. Dans ces conditions, le bassin est en rétroversion, la colonne lombaire et la colonne dorsale sont en cyphose globale avec une forte tension aux lombaires du fait de la rétroversion du bassin. Le rachis cervical est en hyper lordose pour compenser le grand arc cyphotique en dessous. La pesanteur vient 3 écraser l’ensemble. Dans cette situation, les disques perdent de leur eau, s’ouvrent vers l’arrière particulièrement au niveau lombaire. Au fil des années, la dessiccation du disque rend ses fibres annulaires cassantes. Elles cassent les unes après les autres, sous les coups de boutoir du nucléus à la façon de vieilles cordes de guitare. On voit se profiler les futurs drames du disque : protrusions simples puis hernies discales lorsque la brèche dans le disque est majeur. Le Dr LAVIGNOLLE du C.H.U. de Bordeaux a bien démontré la dégénérescence discale par discographie et prise des pressions intra discales. Or, cette position de cyphose, on peut l’extrapoler en position debout lorsque le sujet se penche en avant pour ramasser un objet même de faible poids. Il est cyphosé, ses disques sont vidés en partie de leur eau, les fibres postérieures sont devenues cassantes et il n’y a pratiquement pas de muscles para vertébraux profonds pour compenser et guider ce mouvement de flexion du tronc qui implique des contraintes majeures au disque. C’est la rupture ou le blocage. Dans l’échelle du temps, il y a plus grave encore. Avec le vieillissement de la population, on constate que le mal du 20e siècle était la lombalgie. Et maintenant au 21e siècle, la lombalgie est dépassée. Du fait du vieillissement de la population, on parle de décalcification, d’ostéoporose avec son cortège de complications (fracture de vertèbre, fracture du poignet, fracture du col du fémur, perte de taille...). En fait, ce n’est que la poursuite du même phénomène que précédemment. On en revient au problème de la musculature profonde du rachis. Cette musculature qui s’insère à même les vertèbres, qui est directement au contact d’elles, est la seule réellement capable de faire fabriquer à l’organisme de l’os puisqu’elle tracte par ses insertions directement sur les structures vertébrales. A l’inverse, la musculature superficielle servant surtout au relationnel, à l’harmonie dans le mouvement global de différentes régions du rachis, n’a que peu d’attaches directes sur les vertèbres et ne peut donc solliciter la fabrication de l’os lui-même. Mais on vient de voir que la sédentarité, la vie essentiellement assise détruit progressivement la musculature profonde du rachis, d’où la non sollicitation de l’os et sa décalcification progressive. Les traitements anti ostéoporotiques ne peuvent être qu’imparfaitement efficaces puisqu’il n’y a plus de musculature pour solliciter l’os. (il n’y a qu’a regarder les muscles profonds au niveau des coupes horizontales des vertèbres lombaires au scanner et à l’I.R.M.). En réalité, il faut travailler cette musculature profonde pour enrayer tout cet enchainement fatal. Or, il n’y a rien à l’heure actuelle pour enrayer cette dégénérescence induite par la vie moderne. Autre élément fondamental, la position assise cyphosée devenant prépondérante dans notre mode de vie, les disques perdent de leur charge aqueuse, les corps vertébraux écrasés en permanence voient leur pression interne être excessive de façon prolongée et empêcher le flux artériel de pénétrer de façon satisfaisante dans le corps vertébral (cf. Annexe 3). Il s’ensuit probablement un déficit d’apport d’éléments nutritifs du disque favorisant davantage le travail de destruction osseux que celui de construction. L’activité des ostéoclastes étant supérieure à celle des ostéoblastes, il y a alors décalcification progressive. L’observation des femmes d’Afrique et en Europe celle du nord du Portugal, nous donne un élément de réponse quant aux possibilités de neutraliser cette physiopathologie. Elles portent sur leur tête des charges en moyenne de 50 à 60 kg (parfois jusqu’à 80 kg) sur de très longues distances, n’ont pas mal au dos et ont 4 une belle silhouette. Quand on porte une charge sur la tête, on est obligé de se tenir redressé pour que la charge soit plus facile à porter et bien équilibrée. Cette charge doit être portée selon la ligne de gravité afin que la poussée de la colonne vertébrale vers le haut par l’intermédiaire de la musculature profonde du rachis, s’applique au bon endroit permettant le port aisé de la charge. Exemples de port de charges Comme il n’est pas question de faire porter dans nos pays des charges importantes sur la tête, il a été mis au point un système simple équivalent en sachant que la musculature de l’auto agrandissement de la colonne vertébrale est une musculature puissante. En effet, partons de la position assise, la plus avachie possible, dans un canapé, par exemple. Redressons-nous jusqu’à la position assise au "garde-à-vous", c’està-dire bien redressé. Le mouvement ne présente pas beaucoup de difficultés, il est même facile, on ne fait pas un effort important pour se redresser. Or on vient de se redresser, donc de soulever le tronc, la tête, les deux membres supérieurs, ce qui représente en moyenne 50 kg ! Cela signifie que cette musculature profonde du tronc (les transversaires épineux) soulève aisément des charges lourdes et qu’elle a besoin pour se développer correctement, d’être soumise à des charges conséquentes. Un test simple : le test de BARROIS permet de mettre en évidence les personnes qui ont encore davantage besoin que d’autres de travailler en auto agrandissement pour lutter contre cyphoses, scolioses et l’ostéoporose. 5 Le Test du docteur Barrois : ASSIS GENOUX FLECHIS Attitude asthénique Attitude sthénique MESURE DU DIFFERENTIEL DE HAUTEUR A LA TOISE. Plus la différence est grande et plus le patient doit pratiquer l’auto agrandissement contre résistance. ASSIS GENOUX EN EXTENSION Attitude asthénique Attitude sthénique PARTICIPATION DES ISCHIO JAMBIERS. Participation des ischio-jambiers qui accentuent la rétroversion du bassin et capacité de la musculature profonde du rachis a ériger la colonne vertébrale. On comprend mieux alors l’aisance des femmes africaines et des portugaises. 6 Ces observations ont permis de réaliser un appareil simple avec : Un casque avec un tour de tête, une sangle horizontale au sommet du crâne qui sert d’appui lors de la poussée d’auto allongement et deux bandes latérales à hauteur des oreilles, munies d’anneaux métalliques. Deux câbles élastiques, un de chaque côté. Il existe des câbles élastiques de tension différente matérialisée par des couleurs différentes avec des tensions de 3, 5, 10, 15, 20 kg etc. qui permettent un travail en douceur et progressif de la musculature profonde (d’auto agrandissement contre résistance élastique). - Deux poignées Cet ensemble permet de réaliser dans deux positions (assise et debout) un travail d’auto allongement du rachis contre résistance élastique progressive (on commence par utiliser les câbles élastiques de faible tension à 3 et 5 kg). Aussi bien en position assise que debout, on provoque par tension sur les câbles élastiques et auto allongement du tronc un travail important de la musculature profonde de la colonne vertébrale. "Grâce au SPINE-TONIC vous redressez votre dos, vous diminuez vos douleurs , vous luttez contre la décalcification en sollicitant les attaches musculaires sur les vertèbres et vous améliorez par une meilleure statique le fonctionnement du diaphragme et des organes vitaux de votre tronc. Enfin un appareil facile à transporter, simple, efficace, économique pour tonifier l'indispensable (mais négligée) musculature profonde de la colonne vertébrale qui s'atrophie avec la vie moderne. Seul un effort d'auto allongement contre résistance progressive peut renforcer ces muscles essentiels. L’appareil se compose d’un casque adaptable, de deux câbles élastiques réglables dans leur tension et leur longueur et de deux poignées. - 5 minutes d'exercices par jour pour tonifier et rectifier sa colonne vertébrale (lutte contre les douleurs cervicales, dorsales, lombaires, les scolioses, les cyphoses, l'arthrose vertébrale, le vieillissement, l'ostéoporose…). Améliore également votre santé en favorisant l’expansion de votre "moteur" (cœur-poumons en haut et l'appareil digestif en bas) affaissé par la pesanteur, d’où un meilleur fonctionnement de tous ces organes. L’amélioration de la statique de votre colonne vertébrale diminue les pathologies mécaniques affectant les membres. - Facilite grandement le travail du kinésithérapeute et devient un outil indispensable. Grâce à un jeu de câbles élastiques étalonnés et un jeu de crochets facilement réglables, vous pouvez parfaitement adapter longueur et tension des câbles élastiques à votre morphologie et à vos capacités. D'autres câbles élastiques de tension différente peuvent être livrés en option." 7 DEUX POSITIONS D' EXERCICES : ASSIS ET DEBOUT SPINE - TONIC ASSIS DEBOUT Convient à tous (enfants, adultes, travailleurs de force, sportifs, personnes âgées, handicapés, etc.). MODE DE FONCTIONNEMENT DEPART DE L’EXERCICE A EXECUTER 10 FOIS : • PHASE 1 - : ASSIS (position affaissée sur soi-même) Assis sur un tabouret bas, cuisse à l’horizontale, le tronc en position asthénique (c’est-à-dire affaissé sur soimême), épaules basses, bras pendants de chaque côté du corps. Etendre les coudes modérément pour mettre en tension légère les câbles élastiques qui sont réglables en longueur en fonction de la morphologie. • PHASE 2 - : ASSIS (position redressée) (EXERCICE D’AUTO ALLONGEMENT CONTRE RESISTANCE PROGRESSIVE). Redresser doucement le dos, la tête s’élève, le regard à l’horizontal, les câbles élastiques se tendent progressivement. Maintenir l’auto allongement pendant 10 secondes sans chercher l’auto allongement maximum. Répéter 10 fois cet exercice. Ne pas chercher non plus à lutter contre des tensions fortes, notre musculature profonde du tronc n’ayant pas l’habitude d’être sollicitée, il faut exécuter cet exercice doucement. Pour les travailleurs de force, les athlètes qui ont besoin d’un tonus important du tronc, des câbles élastiques de couleur différente à tension variable pourraient être fournis à la demande. N.B. : Cet appareil ne tasse pas la colonne cervicale, au contraire, puisqu’on demande un auto allongement de toute la colonne vertébrale. 8 • DEBOUT : EXERCICE A ECUTER 10 FOIS. Les deux pieds légèrement écartés ou l'un devant l'autre, partir de la position relâchée, bras le long du corps et câbles élastiques légèrement tendus. S’auto allonger, (se mettre petit à petit au garde-à-vous), menton légèrement rentré et tendre progressivement les élastiques. Tenir 10 secondes, relâcher doucement, puis 15 secondes de repos. On peut même marcher, câbles élastiques tendus. Ce travail musculaire a été testé par électromyographie en implantant des aiguilles de détection en profondeur au niveau des para vertébraux. (Dr COQUIBUS – clinique St- Martin à Pessac (cf. Annexe 4)). Ce travail a également été enregistré par échographie (Dr LAULOM à Bordeaux et Dr ANDRIEUX de LEWIS à Cestas). En échographie, sont bien visualisées la musculature de surface et la musculature profonde du rachis séparées par une lame fibreuse. Tant au niveau de l’électromyographie que de l’échographie les expérimentations ont montré que l’auto agrandissement contre résistance faisait travailler les muscles profonds du rachis et non les muscles superficiels qui eux, fonctionnent lorsque l’on demande à la colonne vertébrale une extension (par exemple en décubitus plat ventre) et lorsque dans cette position les para vertébraux profonds ne sont pas sollicités. Cela peut remettre en cause probablement une bonne partie de la rééducation du rachis. Lorsque l’on travaille avec cet appareil, on met en évidence un travail musculaire très net de la musculature profonde alors que la musculature superficielle bouge peu. Par contre, en position décubitus ventral, lorsque l’on demande au sujet de décoller son tronc du plan du lit d’examen, mains au front, on ne met en évidence à l’échographe qu’un travail de la musculature superficielle du tronc et non de la musculature profonde. Le travail en décubitus ventral des extenseurs du rachis ne fait travailler pratiquement que la couche superficielle et très peu la couche profonde Echographie : Travail des extenseurs superficiels (décubitus ventral - redressement ventral) 9 Ceci signifie que seul l’auto allongement du rachis contre résistance fait travailler cette musculature profonde de la colonne qui dégénère dans nos sociétés et qui est pourtant fondamentale pour nos vertèbres. Le travail au SPINE TONIC n’est pas préjudiciable à la colonne cervicale en la tassant, bien au contraire, puisqu’on demande un auto allongement, donc on soulage les articulations cervicales comme celles des autres régions du rachis. Il est surprenant de constater que deux phénomènes contraires aboutissent au même résultat : dans l’espace, il y a décalcification par insuffisance de sollicitation en raison de l’apesanteur et sur terre, il y a décalcification par surpression permanente des corps vertébraux liés aux modes de vie (sédentarité et station assise prolongée). Il est intéressant de mettre en évidence que c’est en faisant travailler la colonne vertébrale contre la gravité de façon importante avec un surpoids qu’on soulage les disques et les corps vertébraux et que de cette façon le flux artériel pénètre mieux dans le corps vertébral. En tonifiant progressivement les muscles profonds du rachis, on diminue de façon notable les troubles statiques et les douleurs de la colonne vertébrale (cyphoses, scolioses, lombalgies, dorsalgies, cervicalgies). La musculature de surface : qui est en fait une musculature d’harmonisation des mouvements des différents segments du rachis est avec la sédentarité obligée de suppléer les muscles profonds. La musculature de surface prend alors un rôle tonique qui n’est pas le sien et ainsi les muscles trapèzes, les longissimus, les iliocostaux, les grands dorsaux sont en surcharge et finissent par se contracturer et deviennent douloureux. Musculature profonde présente IRM 10 IRM : Coupe horizontale de muscles profonds en transformation graisseuse. Quant à l’arthrose rachidienne, l’affaissement par la pesanteur et le manque de musculature profonde fait qu’elle se développe soit de façon excentrique avec "becs de perroquet" proliférant vers l’extérieur des vertèbres soit en concentrique en se développant vers l’intérieur du canal rachidien et donnant souvent à long terme un canal étroit. Au niveau lombaire, le canal étroit acquis est de plus en plus à l ‘ordre du jour. Au niveau cervical, on le trouve également avec une certaine fréquence, en particulier chez certains sportifs. Ce dernier point a été mis en exergue par l’équipe chirurgicale du rachis du C.H.U. de Bordeaux, (Professeurs SENEGAS et VITAL). Ils ont, en effet, démontré que les rugbymans de la mêlée développaient fréquemment des canaux cervicaux étroits. A ce titre, il y aurait beaucoup à faire pour l’entraînement musculaire préparatoire chez ces sportifs au niveau de leur colonne vertébrale. On développe, en effet, les muscles des bras, des membres inférieurs mais pas assez les muscles profonds du rachis. (en particulier pour bien résister au niveau vertébral lors de la mêlée). Parallèlement le tassement du corps lié à la pesanteur entraîne des rétractions musculaires qui rendent indispensables les exercices d’étirements (MEZIERES et stretching….). Les exercices de la méthode MEZIERES (gymnastique posturale globale) sont plus faciles à réaliser quand au préalable, on a tonifié la musculature profonde du rachis. Les sportifs quelque soit leur niveau et leur activité en particulier les rugbymen, comme on vient de le voir, les footballeurs, haltérophiles et tous les autres sports pourraient bénéficier de ce travail musculaire. Les travailleurs de force sont également particulièrement concernés. En position assise : on peut varier le travail en faisant pratiquer l’exercice sur un ballon de rééducation qui permet de réaliser des "rouler" avant-arrière ou latéraux. En position debout : on peut pratiquer l’exercice sur un plateau instable pour favoriser la rééducation proprioceptive de la colonne. 11 L’affaiblissement qui peut aller jusqu’à la dégénérescence de la musculature profonde du rachis est "le maillon manquant" qui permet de faire la jonction entre la médecine traditionnelle et l’ostéopathie. En effet, comme on l’a montré sur les IRM et les scanners (coupes horizontales), les muscles profonds s’affaiblissent ou disparaissent en se transformant en tissu adipeux, ne donnant plus que quelques îlots musculaires asymétriques noyés dans la graisse. Dans ces conditions, on comprend mieux qu’une vertèbre mal guidée par rapport à sa voisine puisse se bloquer, se déplacer en mauvaise position et se trouve dans l’incapacité de revenir à sa position d’équilibre parce que la musculature permettant ce retour sera trop faible ou aura disparu. Il faudra alors une intervention extérieure, une main qui viendra, après un diagnostic ostéopathique (classiquement, on utilise les lois de FRYETTE : lésions en Extension Rotation Latéroflexion (ELR) ou Flexion Latéroflexion Rotation (FLR)), remettre en place la vertèbre en cause. Seule l’IRM en coupes horizontales T2 permet de voir ces muscles profonds du rachis transformés en "dentelle" par leur disparition asymétrique. Les "guides" des vertèbres n’étant plus là, le déraillement est imminent au moindre geste. Un mouvement même anodin dans un secteur où des fibres musculaires ont disparu, suffit à déplacer la vertèbre et l’empêcher d’effectuer son retour. C’est là qu’intervient le dérangement intervertébral mineur, la lésion ostéopathique selon l’appellation qu’on veut lui donner. Pour les personnes âgées le travail de cette musculature profonde est indispensable pour deux raisons : comme on l’a vu précédemment pour lutter contre l’ostéoporose, mais aussi et c’est fondamental pour lutter contre les chutes qui sont fatales, pour les cols fémoraux. Les personnes âgées avec la dégénérescence de cette musculature profonde s’affaissent en cyphose et le centre de gravité se déplace dangereusement en avant du polygone de sustentation. Dans ces conditions, le moindre déséquilibre par un obstacle insignifiant entraîne la chute et souvent la fracture. En tonifiant les muscles profonds, on replace en arrière le centre de gravité et les chutes deviennent nettement moins fréquentes, par un moindre impact des déséquilibres qui peuvent se récupérer plus facilement. Donc pour ces personnes, il faut un petit travail proprioceptif et un renforcement des para vertébraux profonds. Le rachis cervical aussi particulièrement impliqué à partir d’un certain âge, est souvent en hyper extension par rapport à la cyphose globale du reste de la colonne. La personne est obligée pour maintenir son regard à l’horizontal d’ "hyperlordoser" son cou, d’où apparition de la "bosse de bison" au rachis dorsal haut et d’une cassure du rachis cervical supérieur dans la région de C2 engendrant des céphalées d’origine cervicale par irritation du nerf d’Arnold qui s’enroule autour de l’articulaire postérieure des vertèbres C1 - C2. Les artères vertébrales se coudent générant des troubles circulatoires (vertiges, etc.). Cette approche de la colonne vertébrale par le problème engendré par le double impact de la pesanteur et de la dégénérescence des muscles profonds du rachis, va plus loin. 12 En effet, au niveau des membres supérieurs : La cyphose dorsale entraîne une "sagittalisation" des omoplates, enroulement des épaules et des membres supérieurs en rotation interne, les avant-bras en pronation majorée. D’où PSH d’épaules plus fréquentes, ainsi que les épicondylites etc.. Au niveau des membres inférieurs : La cyphose ou même la cyphoscoliose qui s’accentuent peu à peu avec les décennies obligent la personne en particulier pour rétablir le centre de gravité bien dans le polygone de sustentation, de fléchir modérément les hanches et les genoux. Dans ces conditions, la portance des cartilages se fait sur des zones différentes de celles programmées à l’origine. Dans ces zones, les cartilages sont plus faibles et s’usent plus facilement d’où apparition des coxarthroses et de gonarthroses secondaires à la cyphose. D’ailleurs, ne cherche t’on pas une gonarthrose en radiologie lors de la station debout à 15° de flexion (position dite "SCHUSS") Autres phénomènes liés à l’affaissement au niveau du tronc : - à l’étage thoracique : ne peut-on pas imaginer quand on constate lors des dissections anatomiques la parfaite position du cœur et des poumons dans leurs "écrins", que le tassement du tronc va entraîner une plicature des structures et une torsion en particulier des vaisseaux, des nerfs, et des autres structures à l’origine de désordres respiratoires, cardiaques par l’intermédiaire de plicatures des structures tubulaires (coronaires par exemple entraînant de possibles angines de poitrine etc.). - à l’étage abdominal : possibilité de pathologies engendrées par le tassement et la torsion des organes, de la vésicule biliaire, d’occlusion intestinale, de hernies inguinales, hernies hiatales etc.. - Dans la région rétropéritonéale : possibilités de plicatures des voies urinaires entraînant calculs etc. … - à l’étage pelvien : tout ce qui pèse au dessus (étage abdominal) avec le déficit surajouté du plancher pelvien peut éventuellement être un facteur de prolapsus génitaux surtout quand il se surajoute une volumineuse masse adipeuse. On constate que le redressement du rachis avec son corollaire de "réexpansion" des deux étages du tronc qui sont "notre moteur" : la respiration – circulation en haut et la digestion en bas améliorent notre métabolisme et diminuent probablement la fatigue que l’on voit si fréquemment dans notre monde moderne. Tout ceci mérite d’être exploré, car peut-être qu’une simple tonification de la musculature profonde du rachis peut nous libérer de beaucoup de maux. Un autre phénomène constaté chez les personnes qui "retonifient" leur musculature profonde du rachis : ils se sentent en meilleure forme sur le plan mental. Les gens un peu stressés, déprimés par l’importance des contraintes de la vie moderne, quand ils s’entrainent à rééduquer cette musculature profonde disent se sentir plus tonique sur le plan mental comme si cette musculature était en relation avec la substance réticulée du tronc cérébral et favoriserait un meilleur "tonus mental". Mais cette constatation liée à l’observation mérite d’être vérifiée. 13 En conclusion, on voit donc que l’impact de la musculature profonde de la colonne vertébrale a un retentissement sur tout l’organisme. Elle mérite d’être rééduquée en premier lieu quel que soit le problème orthopédique car sur le tronc viennent se greffer les quatre membres et l’extrémité céphalique. Leur position dépend d’une bonne attitude du tronc. La musculature profonde du rachis est, en effet, la musculature fondamentale de l’être humain, celle qui lui permet d’être "homme debout" et à ce titre, nous n’avons pas le droit de la laisser se dégénérer par notre vie sédentaire. Tout ce qui est dans le tronc, tout ce qui est rattaché à lui, les membres, la tête est dépendant de lui et donc de sa position. Donc, tonifions nos paras vertébraux profonds pour ne pas régresser sur le plan physique au stade des hominidés ! Le SPINE TONIC a deux buts essentiels : tonifier les muscles profonds en voie de dégénérescence et réhydrater les disques intervertébraux par phénomène aspiratif lié à l’auto allongement. MOTS CLEFS : SPINE TONIC, PESANTEUR, DEGENERESCENCE DES PARA VERTEBRAUX PROFONDS 14 Annexe 1 GRAVITATION Chaque élément d'un corps est soumis à l'attraction terrestre donc soumis à la pesanteur. La force de pesanteur est une force d'inertie qui s'applique au centre de gravité d'un corps comme la résultante de la somme de toutes les forces élémentaires appliquées aux éléments du volume du corps. Cette force répond à la formule : F=Mxg avec g = accélération de la pesanteur = 9,8 m / sec2 et M = masse d'un corps en kg-poids d'où, pour une masse de 100 kg-poids, la force, orientée de haut en bas, s'appliquant sur un corps en mouvement est de : F = 980 kg-poids x m/sec2 PRESSION ATMOSPHERIQUE C'est une force résultante de la pression orientée de haut en bas s'appliquant uniformément sur l'enveloppe d'un corps. Au niveau de la mer, la pression est : P = 1 kg / cm2 Pour un adulte, la surface des épaules + celle de la tête étant proche de 100 cm2 (10 x 10 cm), la pression s'appliquant sur les épaules et la tête équivaut à une masse de 100 kg-poids. 15 Annexe 2 Plateau vertébral Fibrocartilage Anulus fibrosus Cartilage hyalin (d’après N. BOGDUK) Structure moléculaire d’un mucopolysaccharide La molécule est composée d’une chaîne de molécule de sucre, chacune étant composée d’un noyau de six carbones (hexose). Un sucre sur deux est une hexosamine (HA) La chaîne est une répétition de paires identiques d’hexose et d’hexosamine appelées unités de répétition. Aperçu d’une unité de protéoglycane hélicoïdale illustrant l’attraction de l’eau par les radicaux ioniques des glycosaminoglycanes (GAG) dans son domaine. Structure chimique d’unités de répétition de glycosaminoglycanes. Structure du disque intervertébral d’après N. BOGDUK 16 Annexe 3 Vue antérieure du rachis lombaire AL : artère lombaire ASM : artère sacrée médiane Lat : branches latérales des artères lombaires PVVEA : éléments du plexus veineux vertébral externe antérieur VL : veine lombaire VLA : veine lombaire ascendante (d’après N. BOGDUK) Vue latérale du rachis lombal montrant les artères lombales et leurs branches. Ana : anastomose sur la surface du disque intervertébral ANM : anastomose métaphysaire APP : artère périostée primaire APS : artère périosté secondaire BACS : branche postérieure du canal spinal IA : branche postérieure en relation avec l’isthme vertébral de la lame DR : branches accompagnant le rameau dorsal du nerf spinal RV : branches accompagnant le rameau ventral du nerf spinal (d’après N. BOGDUK) Illustration des branches antérieures du canal spinal (BACS) des artères lombales, de leurs branches ascendantes (Asc) et descendantes (Desc), et des artères nutritives (AN) des corps vertébraux. (d’après N. BOGDUK) Vue postérieure des corps vertébraux Vascularisation artérielle des corps vertébraux d’après N. BOGDUK 17 Annexe 4 – 1/2 18 Annexe 4 – 2/2 Enregistrement électromyographique des muscles paravertébraux lombaires profonds avant et durant l’utilisation du Spine-Tonic 19 BIBLIOGRAPHIE : AMOR B., HEULEU J.N., MERY C., COURTILLOIM A. 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