RÉSUMÉ
Avec l'explosion des médias d'information, particulièrement celui d'Internet et des
formats audio numériques, la quantité de musique disponible sur le marché induit une
tâche colossale de maintenance, de classification et d'authentification, d'où l'importance
incontestable de méthodes efficaces d'analyse automatique de la musique.
L'idée
première de cette analyse est de dériver les informations d'un signal sonore brut
(préalablement numérisé) et de les transposer sous forme de données symboliques (nom
de l'instrument, partition, style musical, etc.) intelligibles et réutilisables par différents
procédés informatiques.
Ce présent mémoire traite de l'identification des instruments de musique;
l'idée
première est de construire un système automatisé capable de déterminer quel instrument
de musique est joué à partir d'un son musical. Le matériel expérimental fut constitué d'un
ensemble de 6 698 notes isolées provenant de 29 instruments de musique occidentaux,
lesquels sont fréquemment utilisés comme référence. Les travaux les plus cités dans le
domaine de l'identification des instruments de musique sont introduits et les descripteurs
classiques ainsi que les classificateurs usuels sont décrits.
Différents descripteurs classiques, tels que les coefficients MFCC et LPC, les moments
spectraux, les moments et la pente de l'enveloppe, le temps d'attaque et le taux de
passage par zéro, ont été utilisés pour construire les vecteurs d'observations d'un système
de classification. Un nouveau descripteur, le chromatimbre, fut introduit et évalué. De plus,
les performances de chacun des groupes de paramètres prient individuellement furent
comparées.
L'effet
de la normalisation sur les vecteurs d'observation fut examiné avec les
normalisations mu-sigma et min-max. Deux classificateurs usuels, les k plus proches
voisins ainsi que le modèle de mélange de gaussiennes, furent utilisés. Différentes
variantes d'un algorithme de sélection séquentielle des paramètres permirent d'augmenter
les performances des systèmes de classification. Entre autre, un système de classification
hiérarchique, ayant obtenu un score d'identification des instruments de 88,32% et un
score d'identification des familles de 94,74%, fut comparé à un système de classification
directe : un gain de plus de 2% fut observé entre les deux approches. Différentes
expérimentations mirent en évidence l'importance d'adapter la sélection des paramètres à
chaque nœud de la classification hiérarchique contrairement à l'utilisation d'un vecteur
d'observation statique, dont les paramètres ne varient pas en fonction du nœud.