Photo de couverture:
Une communauté remet en état des
terres dégradées pour accroître la
productivité agricole et réduire le
risque de sécheresse et d’inondations
dans le cadre d’activités bénéciant
d’un appui du PAM.
© PAM/Riccardo Gangale.
L’exposition aux chocs d’origine
climatique représente une
menace constante pour la sécurité
alimentaire et le bien-être de
1,3 milliard d’êtres humains qui
vivent avec moins d’1 dollar par
jour et qui ne dépendent que de
l’agriculture pour leur subsistance
Avec l’augmentation de la fréquence et
de l’intensité des catastrophes naturelles
résultant du changement climatique, les
dicultés que rencontrent les communautés
en situation d’insécurité alimentaire vont
s’accroitre davantage tandis que ces
dernières s’évertuent à améliorer leur
existence et leurs moyens de subsistance.
Déterminer comment renforcer la résilience
des communautés rurales face aux risques
d’ordre climatique devient crucial pour lutter
contre la pauvreté dans le monde. Pour
relever ce dé, le Programme alimentaire
mondial des Nations Unies et Oxfam America
ont lancé le projet R4 ; une initiative en
faveur de la résilience des communautés
rurales, axée sur une combinaison de quatre
stratégies de gestion des risques. Ces
stratégies associent la gestion améliorée
des ressources (réduction du risque), le
microcrédit (prise de risque calculée),
l’assurance (transfert du risque) et l’épargne
(réserves contre le risque).
Cette initiative s’inspire du succès initial
remporté par un ensemble de mesures de
gestion des risques mises au point par Oxfam
America pour permettre aux paysans pauvres
de renforcer leur sécurité alimentaire et de
sécuriser leurs revenus en Éthiopie.
Généralités
Copyright: WFP/Vanessa Vick
www.wfp.org/disaster-risk-reduction
www.oxfamamerica.org/issues/insurance
Le premier exemple de cette approche
novatrice est le projet de transfert des risques
pour l’adaptation dans la corne de l’Afrique
(HARITA), initiative conduite conjointement
par Oxfam America, la Relief Society of Tigray
(REST), Swiss Re, l’Institut international de
recherche pour le climat et la société (IRI) de
l’Université de Columbia et une douzaine
d’autres partenaires publics et privés, dont
des agriculteurs éthiopiens, des organismes
locaux d’assistance, des compagnies
d’assurance et des spécialistes du climat.
Le projet HARITA a fait œuvre de pionnier
dans le domaine de la gestion des risques
en milieu rural en permettant aux paysans
éthiopiens les plus démunis de souscrire à
une assurance pour protéger leurs cultures
au moyen de leur propre travail. Au cours
de ses trois premières années d’exécution
en Éthiopie, le projet a donné des résultats
L’Initiative R4 en faveur de la résilience des
communautés rurales est une nouvelle
forme de partenariat entre le secteur public
et le secteur privé pour mener une action
stratégique de grande envergure visant à
innover et à concevoir des outils améliorés
pour aider les plus vulnérables à se constituer
des moyens de subsistance durables.
Cette initiative envisage de tirer parti des
points forts respectifs de chaque partenaire:
la capacité d’innovation d’Oxfam en matière
de partenariats, l’envergure mondiale
du PAM et les moyens considérables
de renforcement de capacité dont il
dispose pour appuyer les lets de sécurité
administrés par les gouvernements en faveur
des populations les plus vulnérables.
Transfert des risques pour l’adaptation
dans la corne de l’Afrique (HARITA)
En sa qualité de pionnier au niveau du projet
de transfert des risques en Éthiopie, Swiss
Re soutient l’initiative en tant que partenaire
fondateur et lui apportera son expérience
avérée dans les secteurs de l’assurance et de
la réassurance.
Ce partenariat va permettre à des milliers
de paysans pauvres et à d’autres ménages
en situation d’insécurité alimentaire de faire
face aux risques météorologiques grâce à un
programme global de gestion des risques
peu coûteux qui renforce leur capacité de
résistance à long terme.
Le partenariat
Mulu-Birkan Mehari, 25 ans contrôle
le niveau de pluie en registré
© Oxfam America/Eva-Lotta Jansson
Un paysan portant sa production de te
(signication)
© Oxfam America/Eva Lotta Jansson
prometteurs en ce qui concerne sa réplication,
puisqu’il a fait passer le nombre de ménages
contractant une assurance de 200 la première
année à plus de 13 000 en 2011.