Les 100 personnes les plus riches ont un revenu annuel qui pourrait
permettre d'éradiquer quatre fois la pauvreté
Le HuffPost 21/01/2013
http://www.huffingtonpost.fr/2013/01/21/revenu-annuel-100-personnes-les-plus-riches-
quatre-fois-eradiquer-pauvrete-
davos_n_2519185.html?utm_hp_ref=fb&src=sp&comm_ref=false
INÉGALITÉS – Du 23 au 27 janvier, les grands de ce monde se retrouvent à Davos, petite
station de sports d'hiver du canton des Grisons en Suisse, pour la traditionnelle réunion
annuelle du Forum économique mondial. Les semaines précédant le sommet, lobbys et ONG
ont coutume de mettre en lumière quelques-uns des problèmes les plus urgents de la planète à
grands coups de rapports et de mises en perspectives déroutantes.
À quelques jours de la 43e édition du rassemblement, l'organisation humanitaire Oxfam n'a
pas dérogé à la règle en dévoilant son rapport sur les inégalités, "The cost of inequality : how
wealth and income extremes hurt us all". Avec une idée choc: le revenu annuel des 100
personnes les plus riches pourrait permettre d'éradiquer quatre fois la pauvreté.
Un "new-deal" pour lutter contre les inégalités ?
Dans son rapport, la confédération d'ONG britannique cite l'Index des Millardaires
deBloomberg dont la dernière version estime à 240 milliards de dollars, le revenu net des 100
personnes les plus riches du monde en 2012.
Barbara Stocking, directeur-général d'Oxfam, indique qu'au cours des vingt dernières années
les personnes les plus aisées de la planète, qui représentent à peine 1% de la population
mondiale, ont vu leurs revenus augmenter de 60%. A l'inverse, les plus démunis tentent de
survivre tant bien que mal avec moins d'un dollars et 15 cents par jour.
Citant le Brésil en exemple de pays qui a su allier une forte croissance à une réduction des
inégalités, l'organisation souligne également que l'accroissement de l'écart entre riches et
pauvres va à l'encontre de toute productivité économique et met en péril la démocratie en
exacerbant les tensions sociales.
Aussi, Oxfam somme-t-il les dirigeants mondiaux à s'engager dans un "new-deal mondial"
pour ramener les inégalités à leur niveau de 1990 en luttant contre l'extrême richesse
(fermeture des paradis fiscaux, fiscalité plus agressive, taux minimum d'imposition pour les
entreprises à échelle mondiale, gratuité des services publics).
Un cri d'alarme qui sonne comme un avertissement à destination de la cinquantaine de chefs
d'État et de gouvernement et des chefs d'entreprises et décideurs économiques qui sont
attendus dans la station suisse à partir de mercredi pour débattre de la relance de l'économie
mondiale et des conflits au Mali et en Syrie.