Anxiété chez les enfants BUT - Conseil des écoles publiques de l

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RAPPORT SUR14-43
Comité consultatif pour l’enfance en difficulté
2014-11-18
TITRE :
Anxiété chez les enfants
BUT :
Présenter aux membres, pour information, la présentation portant sur
l’anxiété chez les enfants
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX :
Vous trouverez en annexe la présentation portant sur l’anxiété chez les enfants.
RECOMMANDATIONS :
QUE soit reçu le rapport SUR14-43 portant sur l’anxiété chez les enfants.
______________________________________________________________________
INCIDENCES (financières et autres)
ÉCHÉANCE
ET EXPLICATIONS
S/O
S/O
Surintendant de l’éducation,
____________________________________
Stéphane Vachon
Directrice de l’éducation
et secrétaire-trésorier,
____________________________________
Edith Dumont
Page 1 sur 1
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SUR14-43
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L’état de stress post-traumatique
dans le milieu scolaire
CCED
18 novembre 2014
Par: Marie-Ève Couture-Lalande
Interne au doctorat en psychologie
Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario
Mise en contexte
On remarque une augmentation des populations
à risque de présenter un état de stress posttraumatique au CEPEO:
• Les élèves provenant de pays instables ou
en guerre
• Les pupilles de la couronne
• Les enfants de parents militaires
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Définition: état de stress post-traumatique
Critère A:
•Exposition directe à un évènement traumatisant
•Être témoin, en personne, d’un évènement
traumatisant arrivant à une autre personne
•Apprendre qu’un évènement traumatisant est arrivé à
un membre de la famille proche ou à un ami proche
(nouveau du DSM-V)
•Expérience répétée ou exposition extrême à des détails
aversifs d’un évènement traumatisant (nouveau du
DSM-V)
Définition: état de stress post-traumatique
Les symptômes sont regroupés par domaines :
Critère B: Reviviscence du traumatisme
Critère C: Évitement de stimuli associés à l'événement traumatisant
Critère D: Altération négative des pensées et de l’humeur associée
avec l’évènement traumatisant
Critère E: Altération marquée du niveau de réactivité (arousal)
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Outil de dépistage: Trauma Symptom
Checklist for Children (TSCC)
• Le TSCC évalue la symptomatologie post-traumatique des enfants et
adolescents âgés de 8 à 16 ans
• Questionnaire de 54 items
• Version pour parent et enfant
2 échelles de validité:
• Sous représention des symptômes
• Sur représentation des symptômes
6 échelles cliniques:
• Anxieté (ANX),
• Dépression (DEP),
• Stress Post-traumatique (PTS),
• Inquiétudes sexuelles(SC),
• Dissociation (DIS)
• Colère (ANG).
• Traduit en français par une équipe de l’Université de Montréal (Wright et
al., 1998)
Interventions validées empiriquement
• la thérapie cognitive-comportementale axée sur le
trauma (Trauma focused Cognitive-Behavioral
Therapy).
• L’intervention cognitive comportementale pour le
trauma dans les écoles (Cognitive Behavioral
Intervention for Trauma in Schools; CBITS)
Les éléments clefs incluent: la psycho-éducation, la
relaxation, la restructuration cognitive,
l’exposition in vivo graduelle et la résolution de
problèmes interpersonnels
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L’intervention cognitive comportementale
pour le trauma dans les écoles
• Développée à travers un partenariat de
professionnels provenant des milieux universitaire
et scolaire.
• 10 rencontres de groupe et jusqu’à 3 rencontres
individuelles
• Session de 45 minutes
• Groupe de 5 à 8 enfants
Références
http://tfcbt.musc.edu/
https://cbitsprogram.org/
http://www.johnbriere.com/tscc.htm
Wright, J., Sabourin, S., & Lussier, Y. (1995). Traduction du Trauma Symptom
Checklist for Children (TSCC; Briere, 1996). Montréal, Québec, Canada:
Département de psychologie, Université de Montréal.
Wright, J., Friedrich, W.N., Cyr, M., Thériault, C., Perron, A., Lussier, Y., &
Sabourin, S. (1998). The evaluation of Franco-Quebec victims of child sexual
abuse and their mothers: The implementation of a standard assessment
protocol. Child Abuse & Neglect, 22, 9-23.
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L’ANXIÉTÉ
Franceline Quintal
18 novembre 2014
DÉFINITION
• Stress
• Angoisse
• Anxiété
C’est une sensation vague de malaise caractérisée par
de l’appréhension et de l’agitation.
C’est une réponse à un danger, une peur de séparation
qui est ressentie subjectivement.
COMPRENDRE L’ANXIÉTÉ
Selon la théorie du développement
• L’anxiété est normale.
• L’anxiété contribue à l’adaptation de
l’enfant et peut parfois l’empêcher
de prendre des risques inutiles.
Durant le développement
En général, l’anxiété est normale et varie selon
le stade de développement.
À 8 mois, l’enfant réagit d’une façon plus ou
moins forte à l’absence du parent. C’est
l’angoisse de séparation.
Développement (suite)
Vers 3 et 4 ans, l’enfant commence à avoir
des cauchemars et à manifester certaines
peurs.
La peur est très réelle même si elle
apparaît irrationnelle.
Le parent doit éviter de la minimiser ou de
raisonner. Le parent doit écouter et
rassurer leur enfant.
À tout âge, l’enfant peut souffrir de
l’anxiété. Le parent doit investiguer
en douceur pour le comprendre et
l’aider. Il faut aider l’enfant à mettre
des mots sur ses émotions.
COMPRENDRE L’ANXIÉTÉ
selon les théories de l’attachement
Le développement de l’attachement dans un
climat sécuritaire. L’attachement du parent
devrait se transférer à l’enseignant ou autre
personne significative.
Comprendre l’attachement (suite)
Chaque situation qui génère de l’anxiété
comporte une forme de séparation qui
n’est pas toujours consciente.
Affronter la séparation est une expérience
de très grande vulnérabilité.
L’anxiété est une dysfonction du système
d’alarme.
Système d’alarme
Risques de séparations typiques
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Arrivée d’un frère ou d’une sœur
Peurs au coucher
Déménagement, changement de garderie, d’école
Parents au travail
Accidents
Voyages des parents/éloignement à court ou à long terme par affaires
Abus psychologique, physique ou sexuel /Pupille de la SAE/Adoption
Conflits parentaux avec ou sans violence /Séparation/Divorce=>garde
partagée
Être pensionnaire/camp de vacances
Manque d’être choisi, voulu, aimé, reconnu, valorisé par ceux auquel
l’enfant est attaché(parent, enseignant, pairs, entraîneur, …)
Mort ou disparition d’un parent, d’un proche, d’un animal domestique
L’enfant est alarmé
Face à un départ, une mortalité , une maladie sérieuse ou autre
évènement de séparation mais, aussi lorsque:
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•
L’adulte élève la voix ou crie.
L’adulte prodigue des avertissements ou menaces de séparation.
Le parent feigne le départ.
L’adulte joue sur les peurs ou donne des exemples de personnages
qui font peur.
L’adulte ne le retient pas pour une équipe, ne le choisit pas pour une
activité.
L’adulte se comporte comme s’il n’existe pas, on ne le choisit pas
lorsqu’il lève la main.
L’adulte ne l’aide pas lorsqu’il n’est pas choisi pour un travail en
équipe.
L’adulte ne le protège pas des intimidateurs.
Manifestations cliniques à l’école
Persistance de:
•
Grande inhibition ou désinhibition
•
Mutisme
•
Recherche d’attention excessive
•
Nervosité et agitation(se ronger les ongles, aller à la toilette, vomir, se
balancer, taper du doigt, s’enrouler les cheveux et même se masturber…)
•
Ne demande jamais de l’aide
•
Incapacité de se mettre à la tâche et continuellement distrait
•
Entêtement avec refus de collaborer, grande rigidité
•
Pleurs avec retrait ou crises avec colère
•
Difficulté de travailler en équipe ou de jouer sans conflits
•
Perfectionnisme, sentiment d’échec
•
Évitement à la tâche, fugues
•
Comportements agressifs envers lui-même ou les autres
•
Victime ou intimidateur
•
Peurs
•
Absences fréquentes de l’école
Stratégies efficaces à l’école
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Développer et maintenir une écoute active et une bonne relation
avec l’enfant. Prendre en charge la relation. Devenir son port
d’attache.
Organiser des moments de check-in/check- out, des rencontres en
tête à tête durant une récré, un dîner ou lorsque les élèves sont en
travail personnel pour connaître ses perceptions, ses intérêts.
Limiter les possibilités de séparation en « faisant le pont » avec les
autres membres de l’école dont les personnes en autorité, les
éducateurs en classe , les surveillantes du dîner, les chauffeurs
d’autobus…
Organiser ou réorganiser les jeux ou activités à la récré et faciliter
les échanges avec ses pairs de sorte qu’il vive des expériences
positives.
Si l’enfant avoue ses difficultés en lecture, par exemple, proposer un
temps spécial pour changer sa perception, sa méthode pour sentir
qu’il existe qu’il est important pour vous et valoriser ses efforts.
Préserver le contact et la proximité avec lui pour garder sa confiance
et qu’il sache qu’il peut avoir votre support.
Stratégies efficaces(suite)
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Offrir des moments de bien-être et de sécurité et prendre
l’initiative de la relation. Protéger la dignité de l’enfant. Inspirer la
confiance et inviter la dépendance.
Ne pas élever la voix ni exiger davantage plutôt simplifier les règles
ou les attentes pour s’assurer d’une réussite.
Chercher à compenser ses vulnérabilités en faisant des scénarios
clairs pour diminuer sa crainte et augmenter ses chances qu’il
acquiert des réactions de prudence et du courage.
Combler l’espace de séparation en lui disant que vous revenez le
voir. En lui rappelant que vous irez le voir à la récré s’il a été envoyé
au bureau.
Entretenir le sentiment d’appartenance et chercher à réparer les
relations avec les camarades de classe.
Si l’anxiété est manifeste, offrir des moments de repos, des pauses
de travail, de la lecture personnelle mais, vous le prévenez que vous
reviendrez le voir dans quelques minutes. Démontrer qu’il est
important pour vous.
La référence à la TS de l’école pour travailler des exercices de
respiration de relaxation après que l’on est fait le pont avec elle.
Chez les petits si la présence constante de l’adulte n’est pas possible,
offrir un objet transitionnel.
Stratégies efficaces (suite)
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Adopter une attitude positive devant l’enfant alarmé.
Accueillir l’expérience, écouter sa tristesse ou sa peur.
Dépersonnaliser l’expérience. L’aider à relativiser
l’expérience.
Aider à trouver des substituts acceptables à ses
comportements anxieux.
Bâtir sa résilience, en l’aidant à trouver ses larmes de futilité,
en soutirant les larmes dans le moment présent et
l’accueillant dans vos bras.
Transmettre votre confiance face à la possibilité de perte ou
séparation.
Cultiver le courage en avivant leur désir et ramenant les
peurs, les appréhensions, la possibilité d’échec ou de
séparation pour bien qu’il le ressente mais, tout en les
aidant de voir les deux côtés pour qu’il réalise que l’effort ou
avoir le courage c’est très gagnant pour lui malgré la
possibilité qu’on se moque de lui ou de rencontrer un échec.
Trouble anxieux
Un trouble anxieux se distingue de
l’anxiété normale par les aspects suivants:
• il est plus grave et plus intense
• Il est de longue durée
• Il empêche la personne de bien
fonctionner
• Il survient lorsqu’il n’y a pas de danger
Troubles anxieux
• Ils perturbent les sentiments, les
émotions, les pensées et les
comportements.
• S’ils ne sont pas traités, ils peuvent
devenir chroniques et être la source de
grandes souffrances, d’incapacités, de
dépression et d’autres problèmes et
comorbidités. Par exemple, plusieurs
ados deviennent attirés par l’usage de
drogues et les comportements
dangereux pour eux-mêmes.
Symptômes psychologiques
• peur, agitation nerveuse, sensation de malheur
ou de danger imminent
• inquiétudes excessives sans raisons apparentes
• peur de perdre le contrôle, de mourir, de
« devenir fou »
• diminution de l’attention et pertes de
concentration
• sensation d’irréalité, d’étrangeté de
l’environnement
• sensation d’être détaché de soi-même
• accélération ou ralentissement de la pensée
• Inquiétudes, irritabilité, insomnie
Manifestations physiques
• Au niveau cardiovasculaire: palpitations cardiaques,
douleurs thoraciques, accélération du rythme
cardiaque, rougeurs de la face et du cou.
• Au niveau respiratoire: hyperventilation,
essoufflement.
• Au niveau neurologique: étourdissement, mal de tête,
vertige, picotement ou engourdissement de la peau.
• Au niveau gastro-intestinal: suffocation, sécheresse de
la bouche, excès d’acidité, nausée, vomissement,
diarrhée
• Au niveau musculo-squelettique: douleur, tension
musculaire, agitation
Types de troubles anxieux
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Le trouble anxieux généralisé (TAG)est caractérisé par une anxiété et des inquiétudes
incontrôlables.
La crise de panique est une peur intense soudaine qui est disproportionnée par rapport
aux circonstances entourant l’apparition. La personne à l’impression d’un malheur, d’un
décès. Des symptômes qui peuvent ressembler à une crise cardiaque.
L’agoraphobie est la peur d’avoir une crise de panique ou de présenter des symptômes
dans un endroit où il pourrait être difficile d’obtenir de l’aide ou elle pourrait se sentir
embarrassée ou d’où il serait difficile de s’échapper.
L’angoisse de séparation est une peur excessive à l’idée de se séparer d’un parent ou
personne significative ou du mal qui pourrait lui arriver.
Les troubles phobiques spécifiques sont nombreux sont des craintes excessives et
irrationnelles et persistantes d’un objet ou d’une situation. Cela cause une altération du
fonctionnement accompagnée d’un stress élevé.
Le trouble d’anxiété sociale(phobie sociale) se traduit par une peur excessive de se faire
juger ou de critiquer les autres. Alors, la personne évite les activités ou les situations
sociales.
Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) comporte d’abord la composante des obsessions
qui sont des idées, des impulsions ou des images récurrentes qui s’imposent à la
conscience et qu’on ne peut se débarrasser. Ces pensées sont indésirables et inappropriées
et entrainent une anxiété élevée. La personne est poussée à adopter des comportements
ou des actes mentaux répétitifs pour réduire cette anxiété, ce sont les compulsions.
L’état du stress aigu ou le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un état qui
survient après un événement grave ou catastrophique.
Les troubles anxieux peuvent aussi être causés par un problème de santé, induit par une
substance, suite à une intoxication avec une substance ou durant son sevrage.
Premiers soins en santé mentale à l’école
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Par exemple, dans le cas d’une crise de panique, il faut
d’abord appeler de l’aide, si possible se diriger vers un
endroit calme, encourager une respiration lente, écouter
sans juger, proposer que cela peut être une crise de panique
et qu’il n’y a pas de danger de mort et finalement rester
près de la personne jusqu’à ce que les secours arrivent ou
jusqu’à ce que la crise soit terminée.
En général, nous devons d’abord rester calme, apprécier le
risque de suicide ou de blessure, écouter sans porter de
jugement, valider les réactions normales, rassurer et
donner de l’information que c’est une maladie répandue, ce
n’est pas un défaut ou une faiblesse qu’il existe des aides
efficaces, inciter le jeune à obtenir de l’aide professionnelle
et encourager la recherche d’aide supplémentaire,
l’entraide, par exemple.
Traitements efficaces recommandés
1. La pharmacothérapie (antidépresseurs ou
tranquillisants).
2. La thérapie cognitive-comportementale (TCC)cherche
à transformer les inquiétudes en idées rationnelles
moins inquiétantes et encouragées à confronter les
situations redoutées (par expositions progressives)et
à éliminer les comportements de sécurité.
3. La combinaison des deux.
Ressources
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•
Conférence du Dr Gordon Neufeld, PhD
www.anxietycanada.ca
www.acsm.ca
www.commissionsantementale.ca
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