Introduction à la socialisation et l`attachement

publicité
Introduction
Psychologie n’est pas psychothérapie ni psychanalyse.
o Psychologie = étude du conscient. Méthode expérimentale ou qualitative
‘contrôlée’, ‘vérifiée’.
o Psychanalyse = étude de l’inconscient. Interprétation des comportements,
prise en compte de traumatismes infantiles dans l’explication de
comportements problématiques chez les adultes.
I.
Présentation
Psychologie : Mot Grec ‘Psyche’ (âme) logie (= science de).
Science élaborée, imaginée pour la première fois par l’allemand Wolff  affirme la
possibilité d’étudier l’esprit. Va a l’encontre de ce que la majorité des
philosophes disaient : cad impossibilité d’étudier l’esprit.
On parle de psychologie des enfants, expérimentale, etc…
 quelle est la relation entre les différentes branches de la psychologie ?
Psychologie par :
o individus : enfants, personnes agées, etc…
o secteur / domaine d’activités : sport, entreprise…
o étude de la fonction d’un organisme.
 Deux types de méthodes principales :
o Expérimentale : méthode quantitative (mathématiques…)
o Clinique : basée prioritairement sur l’observation (‘clinique’ de ‘kliné’ = le lit).
Autres méthodes influencées généralement par l’objet étudié :
o Méthode différentielle : suppose que tous les individus se différentient des
autres  utilisée dans la psychologie scolaire, l’orientation, ou l’orientation
professionnelle.
o Méthode comparative : individus déterminés par son groupe d’appartenance
 utilisée dans la psychologie culturelle.
 Les théories :
o Behaviorisme, ou ‘comportementalisme’ : la seule chose que l’on peut étudier
en psychologie est le comportement de l’individu  seule chose observable
objectivement.
o Inférence : permet de tirer indirectement une conclusion d’une observation liée
à une autre observation vérifiée.
o Cognitivisme : contraire du behaviorisme  les seules choses étudiables sont
les processus mentaux : la mémoire, l’apprentissage…  l’individu est
considéré comme un ordinateur : on peut analyser les processus mentaux.
o Gestaltisme (prononcer ‘gaichtaltisme’). Observation générale, de la totalité,
puis analyse en détail. Le ‘gesta’ (= le ‘tout’) n’est pas la somme des éléments
qui le composent. Etude principalement de la perception puis de l’intelligence.
II.
Psychologie et philosophie
La psychologie universitaire naît au milieu du 18e siècle. Avant, étude de la
psychologie par des philosophes.
Certains philosophes pensaient impossible de créer la science de la psychologie.
Ex : Kant.
Descartes, des philosophes empiristes anglais pensaient que cela était possible.
o Peut-on connaître l’âme ?
Pour Descartes et les empiristes anglais, oui. Mais prédominance de la
raison pour Descartes sur la passion  Les hommes sont nés avec la
raison.
- Pour les empiristes, l’étude de l’âme est possible, mais elle s’enrichit
avec l’âge, et est vide à la naissance. L’expérience développe la
connaissance.
o Comment connaît-on l’âme ?
Par l’autointrospection, c’est-à-dire l’observation de soi-même.
-
 John Locke : Psychologie empirique.
 psychologie élémentariste : Le nouveau-né a des sensations dés sa naissance,
dites « élémentaires », à partir desquelles il produit des concepts plus complexes.
 Psychologie associationniste : proximité, ressemblance, causalité, répétition. Ex :
un enfant qui apprend à danser est perdu s’il n’a pas son coffre de jouet à côté de lui.
Cartésiens : l’expérience sensorielle, extérieure, rencontre avec le monde. Le
nouveau-né n’a que de simples sensations (touché, la faim, etc…).
Bibliographie : Parot, Richelle, « Introduction à la psychologie, histoire et méthode ».
III.
La psychologie scientifique.
Fechner : après avoir perdu la vue, il déprime, cesse de manger, et s’enferme dans
une chambre durant 3 ans.
Retrouve la vue après avoir savouré des plats cuisinés par sa tante et voit des fleurs.
 psychologie des plantes.
Ecrit des ouvrages philosophiques.
Théories : la terre est vivante…
Théorie du parallélisme psychophysique : des faits se produisent dans
l’environnement et provoquent des réactions chez l’homme. Donc, il est impossible
d’observer le fonctionnement psychique de l’individu, mais on peut tirer des idées de
son fonctionnement en fonction de caractéristiques physiques  parallélisme entre
le monde physique et psychique. Mais relation indirecte et non proportionnelle.
Wundt : fondateur du premier laboratoire de psycho à Leipzig en 1879.
Il propose de rompre avec la méthode « d’introspection » des philosophes. Il invite
des sujets d’étude, leur fait passer des expériences sensorielles et demande leurs
avis.
Vers le 20e siècle, les nouvelles générations de scientifiques reprochent à Wundt de
n’étudier que des faits psychiques simples et de ‘morceler’ l’individu, de faire
l’impasse sur sa ‘totalité’.
L’expérience sensorielle est en effet influencée par le contexte, l’humeur d’un
individu à un instant précis.
 Nouveaux courants du « behaviorisme », du « cognitivisme »,…
Watson : le seul fait observable est le comportement.
Définition du comportement : réaction d’un individu à un stimulus.
 un stimulus entraîne presque toujours une réaction. Il est généralement physique,
mesurable.
Stimulus explicite : provenant de l’extérieur.
Stimulus implicite : provenant du corps humain.
Parmi les réactions, il y a des réactions :
o Innées : qui ne s’apprennent pas, machinale. Ex : contraction de la pupille à la
lumière.
o Acquises : par l’apprentissage.
Watson remarque cependant que dans des situations complexes, il vaut mieux parler
de « situations sociales » que de « stimulus ».
Influence de Thomas sur Watson.
 Courrant du Gestaltisme : Von Ehrenfled
Actuellement, deux théories dominantes en psycho :
Introduction à la socialisation et l’attachement
I. Généralités
Socialisation = processus au cours duquel l’individu devient une personne sociable.
Surtout pendant l’enfance et l’adolescence. Peut cependant se prolonger.
Ex : A l’age adulte : changement de vies, de professions, de relations, etc. A chaque
fois que l’individu change, nouvelle socialisation nécessaire en partie  donc la
socialisation dure toute la vie, d’après certains sociologues.
Certains sociologues pensent que le fœtus, à partir de la fin du 2 e mois, peut
communiquer avec l’extérieur. A partir de plusieurs mois, apparition de la peau, qui
est le tissu des sens le plus important  on peut vivre sans voir ni entendre, mais
pas sans toucher. La peau permet donc au fœtus d’entrer en communication avec
l’extérieur  début de la socialisation pour certains.
La socialisation est étudiée dans toutes les sciences sociales, mais chacune de ces
sciences étudient un aspect différent et précis de la socialisation.
la socialisation consiste dans l’acquisition d’un ensemble de connaissances et de
models de conduite permettant à l’individu de s’insérer dans le réseau conflictuel des
institutions sociales.
Pb de cette définition : suppose que les connaissances à apprendre existent au
préalable de l’individu  l’individu est passif et prend ce que la société lui propose.
Nouvelles théories critiques vis-à-vis de cette proposition : chaque individu doit
construire ses propres models de connaissance et de conduite.
On suppose donc qu’à la naissance n’a aucune connaissance sur le monde. Il ne
peut différencier le Moi et le non-Moi. Il ne peut différencier son corps et celui de
l’autre (= sa mère).  L’enfant qui ne sait pas se différencier de sa mère =
adualisme.
Comment l’individu sort-il de cet état ?
- théorie de Spitz
- théorie de Bowlby sur le comportement d’attachement.
- Théorie française pointant sur la relation des pairs.
II. L’établissement de la relation objectale
Spitz était un médecin psychiatre et analyste.Il étudie de nombreuses socialisations
d’enfants dans des pays cultures et pays différents.
Idée de l’Attachement : provient de Freud, qui disait que les 6 premières années sont
les plus importantes dans la socialisation d’un individu  la personnalité est en
grande partie forgée à l’âge de 6 ans.
Idée reprise par Smith, qui accentue le rôle des 3 premières années. Au départ,
adualisme (l’enfant ne connaît rien)  puis interaction enfant-mère. L’enfant
différentie sa mère de lui-même. La mère devient l’objet (objet d’amour, des
investissements de sentiments…)  relation objectale.
En psycho, on considère l’objet comme ce qui peut être pensé, représenté, désiré 
tout ce qui est perçu par l’individu.
Spitz différentie la relation objectale : primitive, avec la mère, la plus importante.
La relation objectale primitive se développe par de phases, appelées ontogenèse :
théorie de l’évolution par phases. Chaque phase se base sur l’acquisition des phases
précédentes et suscite l’apparition d’une nouvelle phase. Nécessité de passer par
toutes les phases, ne pas les éviter.
Evolution de l’être humain  a une finalité.
1ère phase : de la naissance à 3 mois : phase non-objectale. L’objet n’existe pas, le
nouveau-né vie en symbiose avec sa mère.
2nde phase : de 3 à 8 mois, stade pré-objectale.
3ème phase : à 8 mois, phase objectale, dans laquelle l’enfant comprend que la mère
est une autre personne que lui.
Chaque changement de phase est marquée par un événement que Spitz appel
« l’organisation du Moi ».
- 1er cap : à 3 mois, le bébé souris intentionnellement en voyant un visage de face 
il reconnaît un visage humain. Pré-objet, flou dans l’esprit du bébé.
- 2nde étape : l’enfant a peur des étrangers
- A 2-3 ans : utilisation du « non »  signifie sa personne, il existe à part entière.
III. L’attachement
Pour Spitz : Angoisse de l’enfant à cause de la relation inexistante avec la mère 
puis il dépasse son angoisse. L’enfant a deux étapes : soit il pleure pour manifester
un problème, un manque, soit il est silencieux. L’enfant ne ressent pas de bonheur,
mais une « quiétude ».
L’enfant entre en relation avec la mère, une fois qu’il réalise qu’il n’est pas sa mère,
vers 8 mois.
Pour Bowlby : Théorie de l’attachement : l’enfant est né avec un comportement
d’attachement à la mère. Entre 6 mois et 4-5 ans, il est toujours angoissé lorsque la
mère est absente.
Définition du comportement d’attachement = tout comportement du nouveau-né qui a
pour conséquence et pour fonction d’induire et de maintenir la proximité et le contact
avec la mère. C’est un phénomène primaire spécifique (besoin vital).
Bowlby propose une théorie sur la séparation avec la mère : Dés 6 mois et jusqu’à
environ 4 ans, l’enfant séparé de sa mère est traumatisé. Détresse de l’enfant = deuil
de l’adulte qui perd un être cher.
Un enfant séparé de sa mère de façon prolongée passe successivement dans trois
phases :
- la protestation
- le désespoir
- et le détachement.
Processus dangereux : la protestation est manifestée, mais le détachement peut être
mal interprété, peut afficher un faux bien-être.
 affecte le développement ultérieur de l’enfant.
Ethologues = spécialistes du comportement animal (éthologie) :
- Phénomène de l’empreinte filiale, par l’éthologue Autrichien Konrad Lorenz,
trouvé d’abord chez les oiseaux nidifuges (fuient rapidement le nid)… 2
périodes critiques : poursuite de la mère puis période d’apprentissage du
comportement de la mère.
Expérience : les canetons suivent une cane en bois.  donc, le comportement
d’attachement très répandu de façon innée chez de nombreuses espèces.
- Instinct de cramponnement - d’agrippement, de Hermann. Rôle partiel de la
fourrure des animaux. Démontre que dans les cas de forts échanges tactiles
entre le nourrisson et la mère donnes des facilités à l’enfant pour acquérir des
connaissances et apprendre le langage.
L’éthologue Harlow a démontré scientifiquement l’instinct de cramponnement : il a
fabriqué 4 ‘mères artificielles’ pour des bébés singes, chacune sachant faire une
chose particulière.
- Singe 1 = émanation de chaleur
- Singe 2 = équipement en biberon
- Singe 3 = un berceau
- Singe 4 = douillet, facilitant le cramponnement.
 la mère artificielle choisie au final était toujours la 4e mère.
IV.
L’importance des pairs
= enfants de la même génération.
Hubert Montagner a fait des recherches sur le rôle des enfants de même âge au
cours de la socialisation des premières années. Observation d’enfants différents
dans des crèches, écoles, parcs, etc…Grille d’observation de 90 catégories, en
filmant les activités des enfants pour en noter un maximum.
Jusqu’aux 60’s, beaucoup de psychologues pensaient que les relations entre enfants
n’apparaissaient que dans la 3e ou 4e année.
Fin des années 60 : nouvelle hypothèse suggérant une relation avant même le
premier anniversaire.
Au final, Montagner conclu que des bébés de 8 mois placés ensemble
communiquent avec le regard, sourient…
La 1ère année apporte des interactions simples puis complexes.
Interaction simple : l’enfant prend ou donne quelque chose, suivit d’un regard avec
l’autre.
Interactions complexes : à partir de la deuxième année.
A partir de la troisième année, apparition du phénomène d’imitation immédiate, mis
en évidence par Nadel. L’enfant fait le même geste immédiatement après l’autre.
L’autre est considéré par l’enfant comme un modèle. Il reproduit le modèle pour
s’affirmer.
L’approche psychanalytique
I. Généralités
La psychologie étudie l’individu conscient, qui se maîtrise, qui planifie des projets…
Utilisation de méthodes scientifiques le plus possible : entretient, observation,
questionnaires…
La psychanalyse étudie l’inconscient, l’individu soumis à des forces incontrôlables. Il
est lui-même inconscient de ces forces.
Interprétation : on observe les comportements d’individus adultes. On analyse les
symptômes des comportements en se référant au passé des individus, aux
traumatismes infantiles…
II. Événements précurseurs
Freud = découvreur de la psychanalyse, de l’inconscient, de la sexualité infantile… Il
a également remis au goût du jour des théories : exemple, il reprend des théories de
2 philosophes sur l’inconscient : Nietzsche et Schopenhauer. A partir des années 60
et 70, on pouvait dire dans le milieu psychanalyste qu’une bonne partie de l’esprit est
inconscient.
Au 19e siècle, on considère que certaines maladies nerveuses s’expliquent par la
psycho.
Messmer suppose que dans l’organisme animal, comme l’humain, contient des
fluides qui doivent êtres correctement répartis pour être en bonne santé. Il compare
ce fluide avec un aimant  magnétisme animal. Il met ses patients dans un état de
somnambulisme, état inconscient permettant au patient de faire des mouvements
coordonnés. Il pense pouvoir déplacer ce fluide et guérir des maladies nerveuses.
Puis, Hypnose. Fin 19e, utilisé couramment pour accéder à l’inconscient, notamment
utilisé par le Pr Charcot, puis par Bernheim à Nancy. Deux visions, deux écoles
légèrement différentes.
Freud, qui avait commencé à travailler sur l’inconscient, a fait un stage chez Charcot.
Mais ses efforts d’hypnose sont vains. Il fonde donc une nouvelle discipline : la
psychanalyse.
III. La théorie et la pratique
A) La théorie
Deux concepts de base :
1- Inconscient
on suppose qu’une partie de notre vie psychique se trouve sous l’influence de forces
irrationnelles incontrôlables et inconnues par l’individu lui-même.  comment
connaît-on l’existence de l’inconscient ?  elle se manifeste dans certains états. Ex :
relaxation, les rêves, etc.
Situations d’actes manqués, les lapsus…
Situations de défense : mécanismes de défense quand on se sent menacé. 
Principalement le refoulement.
Forces inconscientes = pulsions (instincts plutôt pour les animaux).
Premier livre psychanalytique de Freud publié en 1900, « l’interprétation des rêves ».
Il meurt en 1939.Il identifie deux types de pulsions :
- les pulsions du Moi : pulsions d’autoconservation (manger, dormir,…).
Gouvernés par le principe de la réalité : prise en compte de la réalité et des
conditions d’existence. Empêche à l’individu de se détruire.
- Les pulsions sexuelles. Gouvernée par le plaisir.
Après la 1e GM, il revoie sa théorie en considérant les pulsions de vie (qui regroupent
les pulsions sexuelles) et les pulsions de mort (l’individu considère la vie trop
douloureuse  suicide = désir de l’état organique de devenir inorganique).
La pulsion du monde se manifeste via l’agressivité  explique les conflits, les
guerres…
2- La sexualité infantile
Freud se plaignait que la sexualité de l’enfant n’était pas prise en compte.
Faux  « l’Enfant et la vie familiale sous l’ancien régime » de Ph Ariès, publié en
1860.
1ère théorie de la sexualité infantile : il suppose que les adultes abusent
systématiquement les enfants  pense qu’il s’agit d’un phénomène très répandu.
Puis 2nde théorie, de la « scène primitive » : les actes sexuels ne se produisent pas
réellement mais sont « imaginés », fabriqués par l’enfant  fantasmes de l’enfant.
Depuis quelques années, on reparle beaucoup des abus sexuels. Certains
psychologues pensent que la première théorie de Freud était assez juste.
La sexualité infantile est très différente de celle des adultes : c’est une sexualité qui
évolue en phases, et dont certaines zones érogènes sont privilégiées par rapport à
d’autres.
Terme « érogène » proposé par le psychiatre Pierre Mondetour.
- phase 1 : bouche, qui lui permet aussi de découvrir le monde extérieur (dur,
mou, …). Pendant cette phase, l’enfant apprend à diriger son affection vers
des objets.
- phase 2 : l’anus, il se ‘nettoie’ lui-même (jusqu’à 3-4 ans).
- phase 3 : complexe d’Oedipe, dans lequel l’enfant souhaite épouser le parent
de sexe opposé  rôle du parent de même sexe de s’imposer.
 première loi de la société : interdiction de l’inceste.
Le sur Moi : représente les règles, les normes de la société qui s’imposent à
l’individu.
A l’âge de 6 ans, l’enfant a un psychisme régulé.
Freud comparait le psychisme à un appareil ayant plusieurs compartiments
différents.
« Topique » (de « topos », lieu en Grec)  Freud voulait présenter le psychisme
dans l’espace.
Dans « L’interprétation des rêves », il propose la première théorie sur le psychisme.
Il modifie sa théorie de la vie psychique après la 2nde guerre mondiale.
Comparaison des deux théories :
Première théorie
Il y a un système conscient et un autre inconscient
conscient
Seconde théorie
3 instances :
- le ça (= inconscient)
- le Moi
- le sur-Moi (la loi)
Monde
extérieur
Moi
censure
Pulsions
inconscient
Sur Moi (loi, ce qui
fait que je contient mes
pulsions)
B) La pratique
Névrose & psychose : troubles psychologiques
Mais les névrosés gardent leur autonomie (capables de travailler…).
Psychose : l’individu perd son autonomie à cause de ses perturbations
psychologiques. Il ne les gère plus  hospitalisation.
Association libre : le patient est sur le divan, ne voit pas le psychanalyste, et doit dire
tout ce qui lui passe par la tête.
Le psychanalyste peut intervenir de façon limitée, pour poser des questions, orienter
l’expression.
IV. La psychanalyse après Freud
Elle commence dans la vie de Freud.
Avant la Première guerre mondiale, deux psychanalystes rompent avec Freud et
fondent leur propre école.
- Jung a supposé un inconscient collectif en plus de l’inconscient individuel.
L’inconscient individuel est interprété par l’inconscient collectif. Il pense possible de
reconstruire l’inconscient collectif en analysant des mythes, comptes, légendes…
Il voit dans les psychoses des origines de l’inconscient collective.
- Adler médecin du travail, qui soigne des ouvriers dans les quartier pauvres de
Vienne.
Il pense que dans chaque organisme, un organe est plus faible que chez l’autre. Cet
organe faible correspond à un sentiment d’infériorité  l’individu doit dépasser ce
sentiment d’infériorité vis-à-vis de l’autre.
Les deux reprochent à Freud d’accorder trop d’importance à la sexualité.
- Troisième école voulant associer le Marxisme à la psychanalyse : Ecole de
Francfort, « Freudo-Marxiste ». Un des fondateurs : Adomo. Il voulait expliquer la
discrimination sociale et publie « La personnalité autoritaire ».
- Autre courant : la psychologie de l’Ego. Freud donne trop d’importance à
l’inconscient : le Moi a une certaine autonomie par rapport au Ca.
- Jacques Lacan : l’inconscient fonctionne comme un langage. Aujourd’hui, la
majorité des psychanalyste sont Lacaniens.
Le développement intellectuel de l’enfant
I. Généralités
Piaget :
Wallon : Lien chez l’enfant entre le développement intellectuel et affectif.
Un bon développement affectif favorise un bon développement intellectuel.
Naissance aux Etats-Unis de branche de la psychologie dédiée à la psychologie des
enfants.
Baldwin a été l’un des premiers psychologues à chercher à retracer les différents
stades de développement de l’enfant.
Il a influencé Piaget et Wallon.
Il fonde le principe de l’adualisme : après sa naissance, le nouveau-né ne connaît
pas de frontière entre le Moi et le non Moi, entre son corps et celui de sa mère.
II. La conception de Piaget
Piaget était un enfant précoce. Il publie son premier article à 10 ans. Il s’est intéressé
à l’histoire naturelle et compare les mollusques de différentes parties de la planète.
On le destine donc à la biologie.
Mais à l’âge de 15 ans, il s’intéresse à la psychologie et recommence ses études
dans ce domaine. Jeunesse très active. Puis il rentre à la Sorbonne en 52. Meurt à
84 ans en 1960.
Entre 1923 et 1932, il publie 5 livres sur la pensée, le jugement, le raisonnement, le
langage, la représentation physique du monde chez l’enfant, la causalité.
Il publie des livres sur les processus mentaux de l’enfant.
Il emploie la méthode clinique (qui vient de la médecine, Kliné) : d’une part
l’observation (des symptômes par le médecin) et l’entretien, et éventuellement des
tests.
A. L’homme et son œuvre
Dans les années 30, il s’intéresse à l’intelligence de l’enfant avant l’apparition du
langage. Il pensait que les enfants pouvaient présenter des signes d’intelligence vers
1 ans.
Il travaille également sur l’épistémologie, la « science des sciences ».
L’intelligence = forme d’adaptation à des conditions de milieu changeantes.
Ce processus d’adaptation a deux modalités :
- Assimilation : apprentissage de connaissances extérieures à l’aide de
schémas de compréhension. Si les informations ne correspondent pas au
schéma, on modifie les connaissances pour les faire rentrer dans le schéma.
- Accommodation : les schémas changent pour s’adapter aux informations.
Intelligence = équilibre entre assimilation et accommodation.
Piaget pense que tout équilibre est permis par les déséquilibres : les perturbations
sont les sources des problèmes de structures de connaissances.
Cependant, l’enfant est ‘égoïste’  ce qui lui rend difficile de développer son
intelligence.
D’autres psychologues se sont indignés face à cette théorie
 Piaget précise son idée en disant que l’enfant à des difficultés à adopter le point
de vue de l’autre.
Ex : si l’on demande à un enfant s’il a un frère et qu’il répond oui, il répondra non si
on lui demande si son frère a un frère.
B. Les stades
4 stades pour le développement de l’intelligence :
 sensori-moteur (0 à 14 mois). L’enfant apprend à construire le réel : objet, la
causalité, le temps et l’espace.
Objet : Ex : en montrant un objet, l’enfant veut l’attraper. Mais en le cachant dans le
dos, il semble avoir oublié son existence  ce qui n’apparaît pas n’existe pas. A 7 ou
8 mois, l’enfant commence à vouloir chercher l’objet. A 10 mois, l’enfant cherche
l’objet dans la main, alors que la personne l’a lâché. Vers 14 mois, il comprend
comment les objets existent dans le monde.
Causalité : l’enfant ne comprend pas immédiatement qu’il y a une relation de
causalité entre ses pleurs et la venue de sa mère.
Temps : il apprend la nuance entre la journée et la nuit, puis les étapes de la journée
(repas, absence / présence des parents…).
A la fin de cette première période, l’enfant commence à parler.
Déjà à 8 mois, l’enfant essaye de parler en formant des sons.
 pré-opératoire (2 ans à 7/8 ans). Stade de l’intelligence symbolique. Apparition
des phrases à deux mots. Période dans laquelle l’enfant apprend le plus,
plusieurs mots par jours.
Un enfant de 2,5 ans, l’enfant connaît environ 12 mots. A 3 ans, il en connaît environ
300. A 3,5 ans, il passe son temps à apprendre  impossible à dénombrer. A 5/6
ans, l’enfant connaît 6000 mots (couramment, on utilise 20000 mots). L’enfant
commence à composer des phrases, sans copier celles des adultes : il prend
quelques informations dans les phrases des adultes et reformule avec ses propres
mots. Ce processus d’apprentissage est appelé assimilation généralisatrice.
Imitation différée : il se trouve dans une situation puis rejoue la scène après coup,
dans un autre lieu.
A la fin de la phase, il commence à employer un langage plus évolué.
Ex : Piaget place devant des enfants un crayon court et gros, et un autre long et
mince. A deux ans d’écart , l’enfant parle d’un crayon « gros » et « petit », puis « plus
court que l’autre ».
Ex 2 : avec des cartes de différentes formes et couleurs  il demande aux enfants
de regrouper les cartons. Il classe d’abord les formes, puis dérange son tri en
classant les couleurs. Plus tard, il comprend le problème.
Vers 7/8 ans, il apprend le concept de la quantité.
Expérience : il met devant des enfants deux verres de même taille, remplis de même
quantité. Il prend un 3e verre plus haut et plus étroit et verse le contenu du 2e verre
dans le 3e  à 7 / 8 ans, l’enfant comprend qu’il y a la même quantité dans les deux
vers.
A 9 / 10 ans, il comprend le concept du poids, qu’un petit objet peut être plus lourd
qu’un grand.
Il comprend le volume vers 11 ans.
 opérations concrètes (7/8 ans à 11 ans). Conception de l’abstrait. Il est
capable de résumer un Roman dans le re-raconter, en étudiant la structure.
L’enfant a la même intelligence que l’adulte en terme de conceptualité.
 opérations formelles (à partir de 11 ans).
III. La conception de Wallon
Ribot s’intéressait à l’enfant déficient mental et psychotique. Il a ensuite étudié la
psychologie des enfants normaux. Après la 2nde GM, il s’intéresse à la Psycho
Sociale et à la pédagogie (éducation).
A. L’homme et son œuvre
Baldwin, comme beaucoup de psychologues Américains, considérait qu’on ne
pouvait étudier la psycho sans étudier la sociologie. L’individu se projette sur les
sujets qui l’entourent, puis se retourne sur lui-même.
 le Moi et l’autre apparaissent ensemble au cours du développement.
B. Les stades
Moi = sensibilité interne
Monde extérieur : sensibilité du monde extérieur. 5 stades :
- impulsif et émotionnel (0-1 an)  Moi
- sensori-moteur et projectif (1-3 ans)  Monde extérieur
- personnalisme (3-4 ans) : période du « non »  il affirme sa personnalité face au
monde  Moi
- catégoriel (4-11 ans) : stade de l’apprentissage. Maîtrise du langage  opérations
concrètes et intellectuelles de plus en plus complexes.  Monde extérieur
- adolescence (+ de 11 ans)
Psychologie des groupes :
Notions de groupes
I. Généralités
Etymologie : le mot groupe est assez récent : il n’existait pas au MA, puisque tout le
monde vivait, dormait, travaillait dans la même pièce et dans le même lieu  groupe
= naturel.
Groppo, ou Gruppo : ensemble d’objets ou de personnes formant un tout pour un
sculpteur.
Au cours du 18e : souvent sens : grupo : gr de personne avec un but commun.
Période de forte croissance économique et démographique.
Massification sociale : apparition des foules et des masses.  groupe : par rapport
aux masses. Le groupe protège l’individu face à la massification que le menace.
Qu’est-ce qu’un groupe : pour certains psychologues, la complaisance est suffisante.
Pour d’autres, ce n’est pas un critère suffisant.
Ces sociologues se réfèrent à Jean-Paul Sartre « La critique de la raison
dialectique »  critères définissant un groupe.
Ex : arrêt de bus avec plusieurs personnes. Le bus passe sans s’arrêter, et le
suivant…  les gens commencent à réagir et à se parler.  Processus d’intégration
dynamisante et fraternisant. Le groupe ne se constitue que lorsque les individus
réagissent.
Sherif propose le terme de « but » comme créateur de groupe.
Lewin propose « interdépendance ».
Moreno propose « affectivité » (amour, haine…).
Hermans et Bales : les individus doivent avoir une conscience d’appartenir à un
même groupe. Ce sentiment de « nous », d’identité collective, doit être reconnu à
l’extérieur. Nous = ensemble de personnes en interaction qui se reconnaissent et
sont reconnues par les autres en tant que membres du même groupe.
2 personnes ne forment pas un groupe : c’est un couple. Seul trois personnes offrent
une complexité assez poussée. Mais dans certains cas, deux personnes peuvent
êtres considérées comme un groupe.
Jusqu’à 12 personnes : groupe restreint, pas de problèmes de communication.
De 12 à 25 personnes : groupe étendu. Chances que des sous-groupes
apparaissent.
De 25 à 50 : groupe large. Toujours des sous-groupes. Sentiment d’insécurité vis-àvis des groupes voisins inconnus.
A partir de 50 personnes : on ne parle plus d’un groupe, mais d’un assemblage. Les
interactions disparaissent dans la foule.
II. Le groupe et l’individu
Triplett 1898 : expérience avec les cyclistes (cf chap avant).  conclusion que le
groupe est plus performant, supérieur à l’individu.  théorie de la facilitation sociale.
E. Mayo, psychologue qui a lancé le mvt des relations humaines. Etude dans une
entreprise : il démontre que l’organisation primaire est plus importante, y compris du
point de vue du rendement, que l’organisation tayloriste. Phénomène de freinage :
certains groupes à forte de cohésions, ont utilisé le groupe pour baisser le
rendement. On découvre que les groupes ont une cohésion plus ou moins forte :
esprit de groupe dans certains : maintient de bonnes relation, négligence des
rapports avec l’environnement  peu efficace pour juger de l’entourage.
Groupe et individus sont 2 entités différentes et non comparables.
III. Leadership
Dans le langage courant, le leader : le chef politique.
La personne la plus écoutée, la plus responsable…
 ambigüité du terme leader.
Leader : celui qui a de l’influence dans le groupe.
- influence effective : les personnes peuvent convaincre les autres.
- influence perçue : on perçoit des influences, mais elles n’existent pas
forcément dans les faits.
Alfred Binet : premier à créer un test de l’intelligence réellement efficace.
Pour préparer ce test, il a travaillé avec des préadolescents en leur posant des
quelques de mémoires avec des objets.
 les enfants traduisent ce dont ils se souviennent tantôt individuellement, tantôt en
groupe  le groupe répond moins souvent vrai.
 il se rend compte qu’il y a en général un enfant leader qui influence la réponse des
autres.
Il a mis en évidence l’influence effective dans les groupes.
Bales : l’influence perçu est souvent aussi puissante que l’influence effective :
certains croit être sous l’influence d’un autre et accepte cette influence.
Quels attributs pour être leader ?
 différentes théories
- conception personnologique : le leader a des aptitudes, qualités personnelles.
Ex : la taille, âge (les « sages »…).
- conception fonctionnaliste : la fonction fait le leader. Ex : élections, imposition
au pouvoir  même autorité ? Q secondaire pour les psychologues car la
personne obtient automatiquement les qualités liées à la fonction.
- conception transactionnelle : il y a toujours une transaction entre le chef et le
groupe : le chef doit répondre aux attentes du groupe  le chef est soumis au
groupe.
- conception interactionniste Expérience de Merei : dans un groupe, certains
enfants donnent des ordres (Leaders), d’autres acceptent n’importe quel ordre
(Suiveurs), d’autre un peu des deux. Puis les 2 derniers groupes sont mis
ensemble et se constituent. Puis on introduit un leader du premier groupe :
celui-ci observe d’abord la logique des jeux puis donne des ordres en rapport
avec ces jeux. Dans certains cas, le chef arrive même à transformer le groupe
 chef charismatique. Facteurs situationnels et personnels : Dans des
activités attirantes, hiérarchisation pacifique. Mais dans des activités
compétitives : chamboulement de la hiérarchie.
- conception cognitiviste : croyances de préjugés sur les autres. Certaines
personnes sont envisageables comme leader. Les leaders correspondent aux
croyances et préjugés implicites d’un groupe.
Comment doit être un bon leader ?
Pendant longtemps, on considérait qu’un bon leader était capable d’organiser
l’activité de groupe.
Années 40, nouvelle conception : c’est celui qui gère les relations interpersonnelles
dans les groupes. Le leader peut soit se centrer sur la tâche du groupe soit se
centrer sur les relations humaines.
 Leadership participatif : le chef fait en sorte d’intégrer chacun dans l’activité.
Récemment, 3e conception : le Leadership adaptatif. Le leader doit être centré tantôt
sur la tâche et tantôt sur les personnes.
IV. La communication dans les groupes
A) Réseaux de com
Communication : échanges verbaux et non verbaux dans un groupe.
Au départ, les psychologues pensaient que la communication se limitait à l’échange
d’informations.
Réseaux de communication : les psychologues pensaient que les l’organisations de
l’espace du groupe influence la communication entre les membres. Les membres
des groupes occupent des postes qui ont des relations déterminantes entre eux. La
forme des réseaux détermine la communication.
Psychologue Américain : Bavelas. Il propose en 51 cette définition :
Réseau de communication = ensemble de postes occupés par les différents
membres du groupe et permettant l’information dans un ordre déterminé.
Il identifie 4 modèles de réseaux :
Le meilleur réseau : étoile car permet centralisation. Mais si trop d’infos, saturations.
Socialement, le réseau le plus satisfaisant : le cerclce. Permet la circulation dans
différents sens.
D’une point de vue de créativité : les résultats sont mitigés  dépend d’autres
choses (climat social du groupe…).
B) Processus psycho en cours de comm
Pendant longtemps (->60’s), les psychologues pensaient que le groupe déclenche
des processus de convergence, de « normalisation ».
20’s, Allport (psycho US) appel ses étudiants dans son labo et demande
individuellement de faire des évaluations, comme gouter un plat et classer son goût
amer sur une échelle. Il fait ce test avec de nombreux plats.
Puis il refait les mêmes évaluations, mais en groupe  en groupe, opinions plus
mesurées.
 Le groupe rend ses membres modestes : peur d’être ridicule et de sortir trop de
l’opinion générale.
Plus tard, il retient plutôt l’idée que les individus ont le souhait d’avoir une interaction
avec les autres  nécessité de garder un point de vue modeste.
Nouveau concept : polarisation.
Les groupes se dirigent vers l’un ou l’autre des pôles.
Aptitude de groupe : nie la possibilité de conflit interne  Normalisation.
Groupe où les conflits sont acceptés  polarisation.
Les groupes ne laissant pas se manifester les points de vue particuliers 
Normalisation.
De façon général : dans les groupes menant des projets, les groupes à forte
polarisation fonctionnent mieux.
L’individu dans le groupe
I. Généralités
a. Le groupe et sa perception
Il existe d’une part le groupe affectif, d’autre part le groupe perçu.
Ex de groupes perçus : classes sociales, communautés ethniques, etc…
Anzieu & Marin : psychologues qui a publié un ouvrage « la dynamique des groupes
restreints », PUF, 1968.
 propose de ne parler de « groupe » seulement pour les groupes de type
« restreints », et non pour les groupes perçus.
 pas retenu.
Milieu des 90’s : propose de parler d’une part des individus dans les groupes
(groupes restreints) et des groupes dans l’individu (perçus).
b. La dynamique des groupes
« Dynamique des groupes » : utilisé pour la première fois par Lewin dans les années
40. « dynamique » : Terme venant de la physique = force, mouvement, vibrant voir
explosif… utilisé d’abord dans le domaine de l’électricité.
Après la seconde guerre mondiale, Lewin lance ses recherches mais meurt
rapidement.
Définition par ses disciples :
la dynamique de groupe est une branche de la psychologie sociale qui s’intéresse
aux fonctionnement des groupes, aux relations à l’intérieur des groupes, aux
rapports des groupes avec d’autres groupes, et de façon générale à tous les facteurs
qui influencent de près ou de loin la vie des groupes.
Le groupe se caractérise par l’interdépendance entre ses éléments  s’il y a un seul
changement, cela peut induire des changements sur d’autres points.
Aujourd’hui : contestation de cette définition de Lewin  elle omet l’action dans le
groupe.
c. La double structure
La dynamique des groupes suppose une structure complexe dans le groupe :
souvent une structure visible, officielle, et une organisation invisible, informelle.
Sociologue Allemand Tönnies (fin 19e début 20e, ) : « Communautés et sociétés ».
Peu connu. Mais 25 ans plus tard, il devient un classique.
 nous vivons d’une part dans la communauté, dans des relations chaudes,
naturelles, spontanées, avec des intérêts communs, fort sentiment d’appartenance à
la communauté.
 de l’autre dans la société : relations froides basées sur des rapports compétitifs,
calculés ; les intérêts individuels l’emportent sur les intérêts collectifs. Peu d’égard
sur les autres.
Tönnies étudie ces deux « vies » dans l’histoire  fluctuations entre ces deux types
de relations.
Même dans la société ‘actuelle’ (fin 19e), ces deux types de relations coexistent 
chez les femmes et les enfants, il y a davantage de relations communautaires.
 coexistence et superposition des deux types de relations.
Sociologue Américain Colley : idée similaire à Tönnies.
Il parle de
-
-
« groupes primaires » : entités sociales de petites taille, relations informelles,
chaleureuses, affectives, émotionnelles. Priorité du langage oral sur le
langage écrit. Prototype de ce type de groupe = la famille.
Le « groupes secondaire » : plus important, hiérarchisé, organisé, relations
souvent virtualisées. Communication orale remplacée par la communication
écrite. Prototype : administration bureaucratique.
Moreno, sociologue Roumain ayant fait ses études à Viennes vers la 1ère guerre
mondiale.
S’intéresse aux arts, au théâtre.
Entre aux Etats-Unis comme psychiatre.
Fonde la théorie de la « sociométrie », ainsi que créateur du « psychodrame ».
Sociométrie : pense que les groupes ont une structure visible (créée pour réaliser
des tâches, distribution des rôles) et invisible (basée sur l’affectivité, positive ou
négative).
Principaux problèmes de l’humanité liés à un décalage entre ces deux structures 
nécessité d’harmoniser les deux structures.
Il a inventé une méthode pour déceler la structure invisible : on pose des questions à
un groupes  production d’une « sociogramme » à partir des relations 
représentation graphique représentant les relations affective dans le groupe.
II. La découverte de la dynamique des groupes
On attribut souvent à Mayo, à tors, la découverte de groupe
 en réalité, découverte simultanément par Lewin et Bion.
a. Mayo
Sociologue qui a travaillé dans la consultation, dans une entreprise de filature à
Philadelphie.
Ce type d’usine était très instable, avec des problèmes sociaux
 diagnostique de Mayo : ennuie et fatigue du travail. Il introduit des pauses de 10
minutes pour 1/3 du personnel.
 Le rendement s’est immédiatement amélioré, pour l’ensemble du personnel (pas
seulement les 1/3).
Mayo conclu que la détente des ouvrière détint sur les autres.
20 ans plus tard, il affirme que grâce à l’organisation de l’usine, des groupes se
forment.
Expérience à Hawthorne avec la lumière  changement des relations humaines plus
importantes que l’OST de Taylor.
 il lance le mouvement des « relations humaines »  qui prépare la dynamique de
groupe.
b. Lewin
Juif allemand qui quitte l’Allemagne avant les nazis.
Gestaltiste : il travail sur la perception.
Mais il dit que la perception est possible non seulement par les organes de
perceptions, mais également par des facteurs extérieurs
 théorie du champ psychologique : champs d’action comprenant à la fois des
objets matériels et symboliques (projets, motivations de l’individu, obstacles, etc.).
Il utilise une méthode issue de la physique pour décrire les champs psychologiques.
Il ajoute ensuite que la pensée psychologique ne suffit pas  nécessité de prendre
en considération le contexte social.
 théorie 2 du champ social.
Il rejoint Lippit, étudiant en psychologie. Il travail avec Lewin et le philosophe White
sur le groupe
 Les 3 produisent une expérimentation sur le commandement des groupes.
Lewin fait ensuite d’autres expériences pendant la guerre : faire accepter à la
population de manger des abats de bœuf :
- groupe 1 : un diététicien fait une conférence sur les bienfaits du bœuf
- groupe 2 : conférence de façon interactive, puis vote pour donner son opinion
 par la suite, sondage = 3% dans le premier groupe, 30% dans le second achètent
des abats de bœuf
 donc importance de la dynamique de groupe.
2 laboratoires : 1 à Boston et 1 à Bethel (petite ville très isolée).
Lewin pensait qu’il était favorable de travailler sur les groupes dans une ville isolée
 peu de parasites.
Il créé des groupes et les désignes par des lettres correspondant aux objectifs du
groupe.
 groupe de formation des animateurs de groupes  entraînement pour créer des
groupes = T comme « training ».
groupe également utilisé pour étudier les processus de groupes qui se mettent
marche.
c. Bion
Mère Indienne, père membre de l’administration coloniale.
A 8 ans, Bion est renvoyé en Angleterre dans un internat  expérience
traumatisante.
Devient professeur de lettre.
A 27 ans, il démissionne et fait des études de médecine.
 devient psychiatre.
Il travail à Londres dans une clinique psychiatrique moderne.
Il rencontre son premier passient : Becket, qui deviendra célèbre plus tard.
2nde guerre mondiale : nombreux patients traumatisés, peu de soignants.
 Bion et son collaborateur propose de former des groupes ayant chacun une
activité précise. Chaque patient peut entrer et quitter un groupe, à condition
d’argumenter leur choix de départ.  les patients se sont soignés eux-même par les
groupes.
 expérience similaire en France à la 2nde GM
Bion créé l’aspect psychanalytique de la dynamique des groupes (et non
psychologique).
Il suppose également les doubles structures :
- un groupe de travail : centré sur l’activité du groupe ; processus
psychologiques considérés comme « secondaire » par la psychanalyse (la
mémoire, la vision  processus conscients).
- un groupe de base : marqué par une croyance collective appelée « esprit de
groupe » (ou idéologie, mystique de groupe) qui produit leur union (guidé par
un leader, fuite d’un danger…). Ces processus de base sont des mécanismes
de défense. Processus inconscients.
III. Quelques domaines d’application
a. L’intervention psychosociologique en entreprise (ou consultation en entreprise)
Depuis les 50’s, les psychologues propose des consultations en entreprises aux
salariés qui ont des problèmes.
-
-
Métode du changement psychosociologique = « changement planifié » : les
salariés ne sont pas assez efficaces au goût des chefs  mise en place de
réunions, entretients avec les psychologues.  Mais échec, car méfiance des
salariés puisque les psychologues sont appelée par les patrons.
Nouvelle méthode : « développement des organisations » : pour que les
salariés changent, il faut changer l’organisation entière, à commencer par
l’attitude des dirigeants.
« Psychosociologie des organisations » de Petit  chapitre consacré à cette
dernière méthode d’organisation.
Mis à jour avec Dubois.
En Angleterre, création d’une version de l’intervention psychosociologique avec la
psychanalyse, par Jacques.
 contrairement à Bion, qui à une structure de groupe de travail et un groupe de
base, Jacques pense que l’inconscient et les mécanismes de défense se manifestent
dans le groupe de travail.
b. Autres exemples
Utilisation de la dynamique de groupes en psychothérapie.
 ère dans laquelle on considère notre société comme névrosée.
Pédagogie institutionnelle : utilise la dynamique des groupes.
Utilisée également dans la formation continue, dans la fonction professionnelle des
adultes…
Cercles d’expression : droit aux salariés d’entreprise de discuter de leurs conditions
de travail dans l’entreprise,….
Cercle de qualité : issu du Toyotisme, avec un contrôle de la qualité par le personnel
 chacun est donc responsable de la qualité du produit, de l’amélioration de la
qualité…  Mais au Japon, non comptabilisé comme temps de travail.
IV. Créativité et dynamique des groupes
Créativité = sujet privilégié de la psychologie, surtout depuis 50’s.
Guildford : psychologue qui fait une conférence dans les 50’s, dans laquelle il fait 2
constats
- La créativité existe chez tout le monde, bien qu’en proportions différentes.
- Aptitude que l’on peu développer  pas inné.
Dés cette date, vague d’études sur la créativité.
Définitions peu claires de la créativités (dépend ou non de l’intelligence).
La créativité nécessite un certain type de pensée appelé « pensée divergente » 
qui recherche de multiples solutions pour un problème unique (inverse : pensée
convergente, qui recherche la solution unique).
Recherche d’une chose « inédite ». d’autres corrigent : combinaison inédite de
choses existantes.
 de nombreux désaccords.
 Brainstorming : création en groupe. Concept plus ancien  30’s.
groupes de 12 personnes : 6 spécialistes + 6 créatifs.
Le groupe dans l’individu
I. Généralités
Capozza : psychologue Social Italien, a propose en 1994 dans un article la
distinction entre :
- l’individu dans les groupes (interaction effective) : Ensemble de personnes qui
ont des liens sociaux, des interactions entre elles.
le groupe dans l’individu (appartenance). Ce sont des entités concrètes :
groupe d’appartenance de quelqu’un.  les individus ne sont pas considérés
comme des personnes mais comme membres de groupes.
Ex : achat d’une paire de chaussure dans un magasin : on considère la vendeuse
dans la catégorie « vendeuse », alors qu’elle est plein d’autres choses.
 différent avec les personnes proches, dont on connaît tous les aspects.
-
Clivage entre « mes » groupes d’appartenance et les groupes « des autres ».
« In groups » ou Endogroupe (« groupe d’appartenance)
« out group » ou Exogroupe (hors groupe, groupe des autres).
Mon groupe : diversité des membres.
Les exogroupes : tous pareils, ils ont tous la même apparence…
 distance sociale entre l’endogroupe et l’exogroupe  paraît souvent plus distante
qu’elle ne l’ait réellement.
 lié à la question de la discrimination sociale.
II. Le groupe de référence
A partir des années 40, le bureau d’étude de l’armée Américaine découvre qu’en
plus des groupes d’appartenance, il y a aussi des groupes de référence.
 les chefs d’armées voulaient connaître les réactions des soldats aux décisions
prises.
Nombreuses études (enquêtes, entretiens…).
 découvert par Hyman, 1942.
Condition de vie entre les soldats au front et à l’arrière pays très différentes
 étude pour savoir si les soldats au front s’indignaient de cette situation
 l’étude révèle que les soldats au front ne trouvent pas leur situation anormale par
rapport aux soldats dans l’arrière pays. Par contre, ils critiquent ceux qui ont échappé
à l’enrôlement dans l’armée (ceux qui sont restés aux Etats-Unis).
Hyman en déduit l’existence des groupes de référence, en plus des groupes
d’appartenance
 ici, les soldats au front expriment leur opinion en fonction d’un autre groupe de
soldats.
Ex 2 : des stagiaires dans un hôpital se référencent au groupe d’infirmières.
 les groupes de référence fonctionnent comme des « groupes d’appartenance
virtuels ».
III. La perception des processus de groupe
Dans les groupes, il y a des tendances à des consensus, des convergences.
Ce processus général peut-être décomposé en des sous-processus, comme :
la normalisation : tendance à former une norme acceptable par tous  le
groupe produit sa propre norme.
 expérience de Sherif sur l’effet autocinétique (1935) démontrant la production de
la norme.
-
le conformisme : Le groupe exerce une influence sur ses membres 
processus d’homogénéisation et d’uniformisation.
 expérimentation de Asch avec les lignes et le sujet naïf (1946).
 théorie de la comparaison sociale de Festinger : dans la vie courante, nous
voulons connaître nos propres valeurs, nos propres aptitudes. Nous voulons
également connaître la valeur de nos opinions. Il existe parfois des preuves
physiques évidentes (ex : on sait que l’on est capable de soulever des objets légers).
Mais d’autres opinions plus ambiguës
-
 comparer ses idées avec celles des autres, mais ceux-ci doivent réfléchir
sur les mêmes bases pour pouvoir comparer.
 cela explique la recherche de l’individu de compagnie de personnes
semblables
 il entre dans des groupes de personnes lui ressemblant. En intégrant ces
groupes, les individus s’uniformisent encore plus.
 processus de convergence  cohésion sociale.
A partir des années 70, on découvre que cette tendance à la convergence peut avoir
des effets négatifs.
- Formation de la pensée groupale : elle empêche des prises de décisions
réfléchies, de qualité,
- Phénomène de soumission, incompatible avec l’ordre moral.
Sociologue Américain Jamis, il a publié en 72 les livres « pensée groupale ».
 il analyse les prises de décisions de dirigeants américains dans l’administration et
l’armée.
Ex : Pearl Harbor : alors que l’armée savait que les avions Japonais approchaient,
les dirigeants refusent de prendre des décisions et affirment que le port est
inatteignable.
Jamais définit la pensée groupale :
- Les membres écartent systématiquement toutes les solutions possibles mais
différentes de celles qui étaient préalablement préférées par les membres du
groupe.
- Les membres du groupe n’émettent pas de commentaires négatifs portant
atteinte à l’un ou l’autre membre du groupe.
- On n’écoute les avis extérieurs que sélectivement.
Soumission :
Expérience de Milgram (ouvrage « l’obéissance à l’autorité ») :
il recrute des sujets pour une étude sur l’apprentissage. A chaque tirage, il y a un
professeur (sujet naïf) et une élève (comédienne).
 l’élève est immobilisée avec des électrodes. Le professeur doit faire apprendre
des choses de plus en plus dures, et administre des électrochocs de plus en plus
forts en cas de mauvaise réponse.  derrière le sujet naïf, le psychologue dit « vous
n’avez pas le choix ».
 50% des sujets naïfs vont jusqu’à « mortel ».
Plus le psychologue est « reconnu » et « imposant », plus le taux de collaboration est
important.
 donc le conformisme peut amener à la soumission.
La soumission est perçue comme l’acceptation des règles du groupe.
Autre processus de groupe : la polarisation.
 conflit dans un groupe : les membres du groupe se séparent en deux directions 
le conflit permet d’accroître la performance de groupe.
Ex : jury de la cour d’assise, en désaccord  le désaccord favorise une prise de
décision plus mesurée, plus réfléchie.
A l’inverse, un groupe ayant un consensus ne se retient pas.
 mais le conflit est perçu comme un décomposition du groupe (paraît incompatible
avec le groupe).
Les groupes à consensus sont généralement hiérarchisés, contrairement aux
groupes en conflit dans lesquels des minorités écrasent les autres.
IV. La discrimination sociale
A) Le vocabulaire
Stéréotypes :
- À l’origine, page de caractère permettant la reproduction en grande quantité.
- Lippmann a été le premier à utiliser ce terme pour qualifier les images dans
nos têtes formées sur les individus à partir de leur groupe d’appartenance =
image figées, créée à partir d’informations insuffisantes.
Préjugé : Jugement favorable ou défavorable sous forme d’attitude ou d’opinion sur
un individu en fonction de son appartenance à un groupe.  certains stéréotypes
peuvent devenir un préjugé
Attitude : prédisposition mentale à réagir d’une certaine manière vis-à-vis d’un objet.
Elle est intérieure.
Ex : face à quelqu’un qui jette des papiers dans la rue, on peu soit ne rien faire, soit
le demander poliment de les ramasser, soit devenir brutal  attitudes différentes.
Opinion : manifestation observable de l’attitude. Ce n’est pas une action, ceux sont
des mots.
Discrimination : conduite dirigée contre un individu considéré comme membre d’un
groupe que l’on veut maltraiter ou éliminer.
Aujourd’hui, on considère que certains mots peuvent êtres considérés comme des
actions. Ex : injures par son groupe d’appartenance.
 elle affecte la relation entre les deux personnes  valeur d’acte.
B) Les théories
Pourquoi la discrimination existe-t-elle ?
La recherche commence dans les années 20 aux USA, après la première guerre
mondiale.
On pense alors à un lien direct entre les préjugés et la discrimination.
Techniques de recherche pour détecter des préjugés.
La Piere fait une étude dans les années 20 sur la discrimination des anglais et
américains vis-à-vis des noirs.
Il démontre une relation entre préjugés et discrimination.
Dans les années 30, il faut une étude par observation participante : il faut un voyage
aux USA avec un couple Chinois  il ne constate aucune discrimination, mais la
moitié des hôtels et restaurants déclarent par ailleurs ne pas accepter les client
Chinois par une test envoyé par courrier.
 la relation entre préjugé et discrimination est plus complexe. La discrimination
n’est pas forcément liée aux présugés.
2e explication : types, structure psychologique de la personnalité expliquant un
comportement discriminatoire.
 par groupe de travail d’Adorno « la personnalité autoritaire ». (philosophe,
psychologue… à l’école de Francfort, école qui prend ses sources dans le Marxisme
et la psychanalyse).
Parmi des milliers de sujets, ils font une centaine d’entretiens approfondis de
plusieurs heures.
Etablissent une structure psychologique dû à une éducation particulière : la personne
autoritaire a été élevée dans une famille où les enfants devaient très soumis aux
parents autoritaires. Divinisation des parents. Tabous…  frustration des enfants :
agressivité qui se traduit par une agressivité face aux minorités, à l’âge adulte.
Établissement de corrélations entre les différents racismes. Ex : les racistes envers
les noirs étaient généralement antisémites.
Mais résultats critiquables. Les questions étaient orientées sur les aspects négatifs
seulement de l’entourage des sujets. Importance trop élevée accordé à
l’autoritarisme de droite  sous-estiment l’existence d’un autoritarisme de gauche.
Il y a également des gens autoritaires non racistes.
3e explication de Sheriff : la compétition sociale qui suscite des comportements
discriminatoires.
Cercle vicieux lorsque quelqu’un a des sentiments négatifs  suscite de nouveaux
sentiments négatifs et discriminatif. Evolution : à un moment, ces sentiments n’ont
plus rien à voir avec ceux d’origine.
4e explication de Tajfel : expérience sur le comportement discriminatoire : condition
minimale de la discrimination.
Chacun doit dire quels tableaux préfèrent-ils. Les chercheurs « classent » (de façon
aléatoire) les gens dans les 2 groupes : Klee (peintre abstrait) et Kandisky.
 ils déclenchent ainsi le sentiment du favoritisme, d’appartenance, alors que ces
groupes sont constitués arbitraires.
La cause est donc imaginative, et non réelle.
La discrimination est le produit naturel d’un processus mental appelé « catégorisation
sociale ». Processus que l’on fait en permanence, inconsciemment.
La catégorisation sociale est un processus psychique spontané, implicite (pratique en
permanence). C’est une opération mentale qui consiste à structurer, ordonner,
systématiser l’environnement social, en plaçant ces différents éléments dans des
catégories.
Catégorisation sociale et identité sociale.
I.
Généralités
La catégorisation sociale suppose que la réalité n’est pas ordonnée. Nous percevons de nombreuses choses très
différentes.
Ce n’est pas notre regard et notre langage seulement que nous ordonnons la réalité, établissons des relations…
Donc, la catégorisation sociale nous permet de nous orienter dans le monde : donne des références.
Mais deuxième fonction de la catégorisation sociale : nous permettre d’affirmer une identité sociale positive.
Cette catégorisation sociale
- accentue les différences entre le groupe d’appartenance (in group, endogroupe) et le hors-groupe (out
group, exogroupe). Les autres groupes sont « tous pareils ».
- Accentue les ressemblances au sein du groupe d’appartenance, mais on garde les différences, nuances.
Tendance à valoriser notre groupe et à dévaloriser les autres.
 Permet de créer une identité sociale positive.
Identité également personnelle.
Pour une théorie, opposition insurmontable entre identité sociale et identité personnelle.
Puis on a inclus l’identité perso dans la catégorisation sociale.
II.
Catégorisation sociale et non-sociale
La catégorisation sociale = organisation du monde  accepté à l’époque.
Whorf, « hypothèse de la relativité linguistique ». Il pense que le monde se présente à nous comme un flux
kaléidoscopique que notre esprit doit organiser en structures par le langage en nommant les choses.
Mais il faut que tout le monde soit d’accord pour l’usage des mots.
III.
IV.
Les études sur le sujet
L’articulation de l’identité sociale et identité personnelle
Éléments pour l’histoire de la psychologie sociale
I. Généralités
1) Définition
La psycho étudie l’homme conscient qui sait ce qui se passe avec lui, qui contrôle sa
vie psychique.
La psychanalyse étudie l’homme inconscient cad les forces irrationnelles qu’il ne
peut contrôler.
La psycho sociale, c’est l’étude par un homme des autres individus. Elle étudie donc
les individus en interaction avec d’autres individus. C’est un mélange entre la psycho
& la sociologie mais la psycho sociale est une science autonome avec ses propres
problèmes & objets. Elle est plus complexe que les autres sciences sociales car dans
ces dernières, on peut trouver un objet face à un sujet. Alors qu’en psycho sociale,
on trouve 3 éléments : l’individu, l’autrui & l’environnement(groupe, institutions,
villes…)
Environnement
Ego
autrui
Nécessité d’interaction entre ces éléments. Terme « présence » peut être insuffisant,
mais sous-entend généralement une interaction.
Ex d’expérience : deux personnes dans une pièce se forcent à s’ignorer
mutuellement  ils finissent épuisés à cause de l’énergie que cela demande.
2) Histoire
Naissance au 19e siècle.
Deux courants :
- Courant allemand de Wundt. Caractérologie des peuples.
- Courant français, basé sur la psychologie des foules  de plus en plus
considéré comme la source de la psychologie sociale.
II. La psychologie des foules
Courant Français par :
Hyppolite Taine
Etudes de la Révolution Française, de l’action des foules (émeutes) et
meurtres collectifs
 explication par la psychopathologie. Pensait que les gens peu instruits
changent de comportement dans la foule  manipulation facile. Les hommes
sont capables d’un comportement animalier.
Gustave Le Bon
Reprend la même idée, mais l’effacement de la personnalité dans la foule
concerne tout le monde, pas seulement les gens peu instruits.
-
Théorie de Théodule Ribot explique psychiquement ces comportements par la
décomposition progressive des fonctions supérieures en cas de la
suppression du contrôle individuel. Il considère que par l’étude des maladies
psychiques, on peut comprendre le fonctionnement de la vie psychique.
L’individu doit en permanence se contrôler pour que les « fonctions
supérieures » fonctionnent. Fonctions supérieures = conscience et analyse
poussée, maîtrise de l’instinct  En cas de maladie mentale, décomposition
progressive des fonctions supérieures, puis simple.
 théorie de l’hypnose : on considère qu’on peut accéder à certaines parties
psychiques inaccessibles autrement, dominées par des instincts de pulsion 
partie « animale » de l’individu  Les fonctions supérieures disparaissent.
 théories reprises par Le Bon.
Rôle de Charcot dans l’hypnose.
-
-
Tarde
S’intéresse aux statistiques criminelles  chef des stats criminelles.
Ecrit « Essai de psychologie sociale » (1898).
Il y a les foules
spontanées : elles se constituent spontanément (autour d’un accident…).
organisées : prévues…
Mais dans les deux cas, éléments semblables  propagation des
comportements.
Troisième type de foule : la foule « publique » : elle est influencée par une
même chose mais sans contact physique.
Ex : les lecteurs d’un journal  pas de possibilité de contact direct des uns
avec les autres.
 d’où la création d’une nouvelle branche de psychologie sociale : la
communication.
Identifie deux types de comportement :
ceux qui imitent (y compris chez les criminels)
ceux qui innovent
Avec ces deux comportements, Tarde affirme pouvoir expliquer les processus
sociaux à partir des individus.
 Opposition avec Durkheim : les faits sociaux doivent toujours êtres
expliqués par d’autres faits sociaux, et non par des faits individuels.
III. La psychologie sociale Américaine
Dans les pays anglo-saxons, trois courants de psychosociologie :
1) Courant biologique
Tentative d’explication des phénomènes sociaux et psychologiques sur la base de
facteurs biologiques.
McDougall, qui a publié en 1908 « Psychologie Sociale »  très grand succès aux
USA où il s’installe.
La société s’explique par les instincts des individus. Il identifie les instincts par les
excitations et préférences d’un individu, et les manifestations primaires qui se
manifestent par l’instinct.  scientifiquement observables.
Dans la société, possibilité d’observer des tendances générales (tendances aux
jeux…)  les instincts sont à l’origine de la formation de la société et de ses
institutions (la famille, l’Etat…).
A partir des années 20, théorie remise en cause par le Behaviorisme  seule chose
observable = comportement des individus. Or, par l’observation du comportement
(ex : personne agressive) n’est pas l’observation des instincts.
Aujourd’hui, retour du courant biologique, mais de façon plus complexe, par la
génétique.
2) Courant sociologique, ou interactionniste
Courant toujours d’actualité aux Etats-Unis.
William James : connu pour son travail philosophique. Ecrit le livre « les Emotions »
en 1890.
Concept du « Self » :
Dans l’esprit, il y a deux aspects :
-
-
le « moi », en tant qu’objet  tout ce qu’une personne peut appeler « siens » ;
Un individu a autant de « mois » sociaux qu’il existe d’individus qui le
reconnaissent.  affirmer le « moi » est assez facile, car extérieur.
le « Je », en tant que sujet.  identification difficile car c’est le « courant de la
conscience ». Le conscient est en perpétuel mouvement, il s’actualise en
permanence.
Baldwin, considéré comme le fondateur de la psychologie du développement.
A enseigné en France après la seconde guerre mondiale.
Il étudie le développement du nouveau-né : à sa naissance, le nouveau-né a
une faible conscience. Il ne peut faire la différence entre lui et sa mère, ni
différencier l’intérieur et l’extérieur.
 concept de l’adualisme.
Puis, l’enfant tente d’imiter et s’identifie avec les adultes  introjection des
autres en lui-même : c’est le processus d’apprentissage.
Et enfin, il se tourne vers les autres pour apprendre à se connaître lui-même.
 donc, la conception de l’ego ne peut se faire qu’au travers des autres.
-
Cooley : le groupe a une importance primordiale dans le développement de
l’individu  peu accepté à l’époque.
Deux types de groupes :
groupes primaires : basés sur des relations affectives, dont la Famille est le
meilleur exemple.
groupes secondaires, formels : l’individu est surtout influencé par ce type de
groupe avec l’age  importance de la hiérarchie, du langage écrit sur le
langage parlé.
Il découvre que le reflet de l’individu dans le miroir a un rôle important dans le
développement de l’individu.
Pour Mead, le Soit = une conversation entre le Moi et le Je.
Le Je = partie profonde et imprévisible du soit, qui existe en premier. C’est une
« poussée instinctive ».
Le Moi se développe, grâce aux jeux et par des aptitudes empruntées aux
autres.
3) Courant psychologique des groupes
Pour certains philosophes, il suffit qu’il y ait une coprésence pour former un groupe.
Pour d’autres, même la coaction ne suffit pas pour former un groupe.
 nécessité de liens sociaux.
L’étude de la psycho de groupe commence fin 19e.
Triplett fait des expériences sur des cyclistes dans trois conditions différentes :
- mesure des performances d’un cycliste isolé
- même chose mais avec un chronomètre à la main d’un cycliste
- troisième condition : plusieurs cyclistes en compétition.
 très peu de différences avec ou non le chronomètre, mais grande différence
de performances en groupe.
Donc, la coprésence augmente les performances  le groupe facilite la
performance.
Successeurs à Triplett :
Allport, sociologue américain qui a proposé la théorie de la facilitation sociale.
 théorie vite réfutée.
- un groupe est comparable avec un autre groupe.
Sherif, première expérimentation en laboratoire de psychologie sociale en
1935.
Il a utilisé l’effet auto-cinétique = illusion optique qui consiste à voir un point
lumineux bouger dans une chambre noir, alors que celui-ci ne bouge pas.
Il fait une expérience sur trois hommes : la ‘norme’ n’existant pas, chacun
copie sur l’autre, ce qui aboutit à la création d’un consensus et d’une norme.
Expérimentation de Asch, en 1946
Il dessine des lignes et demande à 6 amis de pointer une ligne de même
longueur qu’une autre.
Les 6 amis pointent une ligne de longueur différente  l’inconnu, qui ne
connaît pas l’expérience, hésite sur son choix initial sous l’influence du choix
des autres.
Sujet naïf = personne trompée par l’expérience.
4) La dynamique des groupes
E Mayo
Dans une usine, il fait une expérience sur 6 ouvrières contrôlées par des
psychologues mais travaillant dans de bonnes conditions.
Il monte l’éclairage : hausse du rendement.
Puis il baisse l’éclairage, et le rendement continue à augmenter.
 conclusion : lié à un changement de relations entre les ouvrières et entre celles-ci
et l’entreprise.
 découverte de l’importance des relations humaines dans la productivité, par
opposition à l’automatisation du Taylorisme.
Les deux scientifiques qui ont découvert la dynamique de groupe :
- K. Lewin : sociologue d’origine Allemande qui s’installe aux US (gestaltisme).
Il a créé la théorie du champ psychologique = situation de l’individu
puis du champs social, dans lequel l’individu s’insère.
- Bion : psychiatre anglais.
Lewin a fait des expérimentations avec Lippit et White.
1 autoritaire, 1 démocratique et 1 « laissez-faire ».
Lippit : animateur de scouts. Il impose chaque jour un rôle différent.
Dans le groupe autoritaire, on travail souvent de façon très productive. Mais cette
productivité est supérieure dans le groupe autoritaire.
Dans le groupe démocratique et « laissez-faire », cependant, des enfants étaient
frustrés par le flou des normes. Apparition du phénomène de bouc émissaire.
Autre courant :
Dans une entreprise, on fait appel à des consultants pour faire de la
psychologie de groupe.
IV. La psychologie sociale Européenne
Existe toujours, mais de moindre importance.
Pas de grands travaux mais quelques questions spécifiques.
Ex : Halbwachs, en 1925, entre-deux guerre, question sur la mémoire sociale.
Il écrit « les cadres sociaux de la mémoire », dans lequel il critique la théorie de son
ancien professeur Bergson.
Il suppose qu’il existe une « mémoire pure »  récupérer notre pensée par notre
pensée.
Pour Bergson, passe par une reconstruction, une récupération de notre mémoire 
les souvenirs sont reconstruit en fonction du présent et ne représentent pas
fidèlement le passé.
Janet : La mémoire est l’instrument de l’homme pour lutter contre l’environnement
hostile. Permet de citer, de traiter des objets qui ne sont pas immédiatement
présents. Permet de planifier, de se projeter dans le futur, … Permet aussi de se
représenter des objets disparus.
Bartlett, écrit « Mémoire ». La mémoire est un processus de reconstitution. L’individu
a des schémas de pensée qui permettent cette reconstitution.
 thèse prédominante aujourd’hui : on comprend un homme par les schémas au
travers desquels il considère la société.
Ex : en entrant dans un restaurant, un schéma nous indique spontanément l’attitude
à adopter, même si nous allons dans ce restaurant pour la première fois.
John Stoetzel, premier psychologue social qui enseigne à l’université.
1936 : premier institut de sondage, de Gallup, psychologue américain.
2 ans plus tard, Stoetzel fonde son propre institut.
Fait une thèse sur l’opinion publique qu’il publie en 43.
Il obtient la première chaire en France.
J. Maisonneuve et S. Moscovici.
Université de Bristol, créée par Tajfel
Ecole des représentations sociales créée par Moscovici en France.
La catégorie sociale  processus qui structure, systématise la perception de notre
environnement. Suppose que le monde est chaotique. L’individu, par sa pensée et
son imagination, met de l’ordre dans son environnement.
Fonction d’orientation de la catégorisation sociale :
Catégorisation dans ‘notre’ groupe et dans ‘leur’ groupe.
Tendance à valoriser notre propre groupe d’appartenance  affirmation de notre
identité sociale positive.
La catégorisation sociale déforme la réalité, puisque suppose que l’on classe des
choses en désordre  forcément subjectif.
Fonction identitaire de la catégorisation sociale
Les individus ont des représentations sociales du monde : pensées, croyances, que
l’on possède collectivement.
 interprétation du monde pour classifier les choses
Les psychologues travaillant sur la catégorisation sociale sont proche du courant
cognitiviste.
Téléchargement